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Bible Commentaries
1 Corinthiens 8

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versets 1-13

Instructions sur la libert� de manger des aliments sacrifi�s aux idoles

1 � 6 Selon la connaissance chr�tienne, les idoles ne sont rien.

L�ap�tre passe brusquement ici d�un sujet � un autre. Mais la liaison de ses pens�es se trouvait dans la lettre que lui avaient �crite les fid�les de Corinthe, (1 Corinthiens 7:1) et � laquelle il r�pond dans l�ordre des questions qu�ils lui avaient adress�es.

Celle-ci, concernant la libert� que s�attribuaient plusieurs de manger des viandes qui avaient servi aux sacrifices des idoles, �tait alors d�une grande importance, � cause de la diversit� d�opinions qui r�gnaient l�-dessus entre les chr�tiens. Une partie de la chair des victimes offertes en sacrifice, revenait aux pr�tres : une autre partie �tait rendue � ceux qui avaient fourni le sacrifice, et ils l�employaient � des repas sacr�s, soit dans les temples, soit dans leurs maisons.

Ces repas �taient d�ordinaire accompagn�s des plus abominables souillures, qui faisaient partie du culte corrompu du paganisme. Les pauvres, apr�s avoir offert une victime, en vendaient la chair sur les march�s. Il se pr�sentait donc aux chr�tiens diverses occasions de manger de ces viandes. De l�, un sujet de contestation dans l��glise de Corinthe.

Les Juifs convertis consid�raient cette participation indirecte aux sacrifices idol�tres comme une grande souillure, tandis que d�autres disciples, abusant d�une libert� que l�ap�tre ne leur conteste pas, mais qui blessait la conscience des faibles, ne s�en faisaient aucun scrupule. De l�, pour les uns et les autres, l�importance qu�ils avaient mise � conna�tre l�opinion de Paul; de l� aussi des instructions qui remplissent ici les 1 Corinthiens 8; 1 Corinthiens 9; 1 Corinthiens 10.

Ce sujet a quelque similarit� avec celui que l�ap�tre traite dans Romains 14 et Romains 15; mais il y a cette diff�rence que l� des chr�tiens, faibles dans la connaissance et dans la foi, regardaient comme �tant encore en vigueur des lois mosa�ques abolies par l��vangile; tandis qu�ici ils veulent �viter une participation � des actes du paganisme dans lesquels il pouvait r�ellement y avoir du p�ch�.

Il ne faudrait pas croire que ces sujets, pour ne plus se pr�senter � nous sous la m�me forme, soient sans application � nos temps. Il y a dans le monde bien des choses qui, indiff�rentes en elles-m�mes, sont devenues des p�ch�s par l�usage qu�en font les hommes sans Dieu; y prendre part peut �tre un scandale pour les faibles et une occasion de souillure pour les forts. Ainsi, en changeant le nom des choses, leurs formes et leurs rapports, les instructions de l�ap�tre conservent toute leur opportunit� et leur importance.

De qui parle l�ap�tre en disant : nous avons tous de la connaissance ? et comment expliquer la contradiction entre ces paroles et verset 7 ?

� cela, on a fait diverses r�ponses.

  1. Les uns prennent ici le mot connaissance dans un sens g�n�ral et th�orique, tandis qu�au verset 7 il s�agit de la connaissance sp�ciale et pratique du sujet trait� dans ce chapitre. Mais cela est en contradiction avec verset 1, qui d�termine tr�s bien l�objet sp�cial de cette connaissance : les choses sacrifi�es aux idoles.
  2. D�autres entendent par nous, tous, les chr�tiens �clair�s, Paul et ses pareils. Mais comment alors s�expliquer la critique s�v�re que l�ap�tre fait de cette connaissance, dans la parenth�se qui suit ?
  3. On a vu enfin dans ces paroles une ironie par la quelle Paul veut humilier les pr�tentions d�une partie des Corinthiens � la science. Et ce sens qui est bien en harmonie avec le verset 7 et avec la parenth�se, est celui auquel nous nous arr�tons. verset 2, en particulier, se trouve ainsi clairement expliqu�.

Les Corinthiens, riches en connaissance, (1 Corinthiens 1:5) en faisaient un aliment de l�orgueil. Par la science sans la charit�, l�homme se compla�t � lui-m�me; par la charit�, il compla�t � ses fr�res. Par l�une, il dit : �?Toutes choses me sont permises;?� par l�autre, il ajoute : �?Mais toutes n��difient pas?� (1 Corinthiens 10:23). Quant � l�objet sp�cial de la connaissance que l�ap�tre a ici en vue, et dont il dit : nous savons, voir verset 6, note.

D�apr�s le contraste exprim� (verset 1) entre la connaissance et l�amour, on attendrait ici : �?Si quelqu�un aime son fr�re, il conna�t comme il faut conna�tre?�.

Au lieu de cela, l�ap�tre met Dieu comme objet de l�amour, et source de la connaissance. Par l�, l�antith�se est plus vraie encore, et elle renferme une profonde pens�e : la source de toute connaissance de Dieu en l�homme, c�est qu�il a �t� d�abord connu de Dieu; mais, pour Dieu, conna�tre c�est reconna�tre comme lui appartenant, (Jean 10:14; Jean 10:15) c�est aimer ceux qui sont les objets de cette connaissance, c�est cr�er en eux tout ce qui les rend agr�ables � ses yeux.

Il ne conna�t pas les m�chants, car le mal en eux consiste � se d�tourner de Dieu pour se jeter dans une n�gation, dans le n�ant (comparer 2 Timoth�e 2:19; Matthieu 7:23; Psaumes 1:6).

Celui que Dieu conna�t, il lui communique, en faisant sa demeure chez lui, quelque chose de son essence divine; or, Dieu est amour, chaleur et vie aussi bien que lumi�re. L�amour est donc la marque seule infaillible que j�ai �t� connu de Dieu et que je connais Dieu. Sans amour, ma connaissance n�est qu�une science st�rile et froide, qui bient�t va tarir et rentrer dans le n�ant.

C�est pourquoi l�ap�tre, en disant aimer Dieu, quand, dans son antith�se, on attendait aimer son fr�re, prend l�amour � sa source, et nous fait ainsi comprendre que celui qui n�aime pas Dieu n�aime pas son fr�re, (1 Jean 4:20) et que tout p�ch� contre l�amour d� � nos fr�res est un p�ch� contre Dieu (versets 11, 12. Comparer, sur l�ensemble de cette pens�e, 1 Corinthiens 13:12, note; Galates 4:9, note).

Tout ce passage (versets 4-6) se rapporte � l�objet sp�cial de la connaissance que l�ap�tre avait en vue en disant (versets 1, 4) nous savons�quoi ? qu�une idole n�est rien, qu�il n�y a qu�un seul Dieu.

Mais comment cette id�e vient-elle sous sa plume et entret-elle dans son plan ?

Le voici : Les Juifs convertis (et m�me plusieurs P�res de l��glise), croyaient, malgr� les plus clairs enseignements de l�Ancien Testament, que les faux dieux du paganisme �taient des �tres r�els, des esprits m�chants, qui remplissaient de leur pr�sence et de leur influence mauvaise les choses qui leur �taient offertes en sacrifices.

Ils croyaient donc aussi qu�en mangeant de ces sacrifices, ils entraient d�esprit et de corps en communion avec les d�mons, et se pla�aient sous leur d�pendance; de l�, leur horreur pour les choses sacrifi�es. Et parmi les pa�ens convertis il pouvait y en avoir aussi qui partageaient ce pr�jug�, et qui y joignaient le triste souvenir de leur vie pass�e dans les souillures de l�idol�trie; double raison pour rompre enti�rement avec tout ce qui les leur rappelait.

Mais le plus grand nombre des Corinthiens, les plus �clair�s, savaient que les idoles ne sont rien, rien qu�une invention de l�imagination de l�homme. Ceux-ci, s�appuyant avec orgueil sur cette connaissance, sans pr�jug� � l��gard des sacrifices, mais aussi sans condescendance et sans amour pour leurs fr�res plus faibles, dont ils blessaient la conscience ou qu�ils entra�naient par leur exemple, (versets 7, 9, 10) p�chaient contre la charit� (verset 12) et s�exposaient eux-m�mes t�m�rairement aux tentations ins�parables des habitudes pa�ennes.

Or, en �crivant � l�ap�tre sur cette question, ils s��taient justifi�s par le fait que l�idole n�est rien, ce que Paul leur conc�de, car �videmment il r�p�te (versets 4-6) leur argument; mais il ajoute aussit�t : Tous n�ont pas cette connaissance, (verset 7) et bl�me pour cela leur mani�re d�agir (comparer 1 Corinthiens 10:19-21).

Bien que l�ap�tre accorde aux Corinthiens qu�une idole n�est rien, il ne peut pas oublier que le paganisme, en lui-m�me, avec toutes ses abominations, est une �uvre du d�mon, ni qu�il existe r�ellement des esprits m�chants (1 Corinthiens 8:5; �ph�siens 2:2; �ph�siens 6:12; Colossiens 2:15; 2 Corinthiens 4:4); mais ce qu�il d�clare surtout, c�est qu�il n�y a pour le chr�tien que le seul et vrai Dieu, de qui et pour qui nous sommes (motif de le glorifier); et qu�un seul Seigneur, J�sus-Christ, � qui il attribue la cr�ation de toutes choses, (Jean 1:3; Colossiens 1:16) et par qui nous avons le salut et la vie (�ph�siens 2:10).

Plan

II. Mais il ne faut pas moins user de charit� envers les faibles

Si les faibles, qui n�ont pas cette connaissance, mangent des choses sacrifi�es aux idoles, ils souillent leur conscience�; en les y engageant par votre exemple, quoiqu�un aliment de plus ou de moins ne soit rien devant Dieu, vous abusez de votre libert�, vous scandalisez les faibles. (7-9)

Si donc on te voit dans le temple des idoles, tel fr�re, � la conscience faible, suivra ton exemple, et s�exposera � p�rir par ta faute�! Par l�, tu p�ches contre ton fr�re et contre Christ qui est mort pour lui�! Plut�t ne jamais manger d�aucune viande, que de scandaliser un fr�re. (10-13)

Grec : �?La conscience de l�idole;?� c�est le sentiment non raisonn�, l�opinion instinctive, ou, si l�on veut, le pr�jug� persistant que l�idole est un �tre r�el, et la crainte de se mettre en contact avec elle.

Pour de telles consciences faibles, manger des viandes sacrifi�es � une idole �tait r�ellement une souillure � laquelle elles se laissaient entra�ner par fausse honte et par l�exemple des forts. On voit en cela quel grand mal faisaient ces derniers en usant de leur libert� sans �gard pour leurs fr�res (verset 9).

Pourquoi donc ne pas y renoncer, puisque cette action, inutile en elle-m�me, peut �tre accompagn�e de dangers r�els pour nos fr�res (verset 9) ?

On remarquera que les deux derni�res phrases de ce verset sont interverties dans le texte re�u et la plupart des versions, qui ont d�abord la proposition positive : si nous mangeons, puis la n�gative,

contrairement � de fortes autorit�s

Grec : �?Sa conscience, qui est faible, ne sera-t-elle pas �difi�e pour manger� ??�

Tu dois �difier sa conscience par une vie sainte; mais si tu l��difies de mani�re � le faire agir contre sa persuasion, c�est d�molir au lieu d��difier.

Effrayant reproche ! Christ a donn� sa vie pour ce fr�re, et toi, tu ne peux lui sacrifier quelque chose de ta libert� ! Tu l�exposes plut�t � p�rir !

T�moignage d�cisif contre l�opinion erron�e que Christ n�est mort que pour les �lus. M�me si ce faible fr�re p�rit, il n�en reste pas moins �ternellement vrai que Christ est mort pour lui (comparer Romains 14:15; H�breux 10:29; 2 Pierre 2:1; 1 Jean 2:2).

Ce verset est �galement r�tabli selon les meilleurs manuscrits, et il en re�oit plus de force. Quel contraste : le faible p�rira par ta connaissance, le fr�re, pour qui Christ est mort !

Surtout parce qu�il est mort pour eux, (verset 11) qu�il se les est acquis, qu�ils sont sa propri�t�.

Comparer Romains 14. Plut�t renoncer � toute viande, � tout ce qui m�est permis, que de p�cher contre la charit� et de froisser une conscience !

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 8". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-corinthians-8.html.
 
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