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Bible Commentaries
1 Jean 2

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versets 1-29

Mes petits enfants, expression de tendresse. Le vieil ap�tre consid�re comme des enfants ceux auxquels il �crit, parce qu�ils sont d�une autre g�n�ration.

Le but de Jean, lorsqu�il pr�sente la saintet� de la conduite comme un effet n�cessaire de la communion avec Dieu (1 Jean 1:5-7), et qu�il insiste sur le devoir du chr�tien de confesser ses p�ch�s avec une humble repentance (1 Jean 1:8-10), est d�inspirer � ses fr�res une sainte horreur du p�ch� : Je vous �cris ces choses afin que vous ne p�chiez point.

Il sait, toutefois, et il a d�clar� hautement, que les plus avanc�s ont toujours besoin de pardon (1 Jean 1:8-10), et comme il a d�j� indiqu� le moyen d�obtenir ce pardon, le sang de J�sus (1 Jean 1:7), il revient sur ce moyen pour l�exposer plus compl�tement. Quiconque a p�ch� est par l� m�me accus� devant Dieu, et serait infailliblement condamn� si son p�ch� restait sur lui. Jean pr�sente � l�homme convaincu de p�ch� et de condamnation le Sauveur et son �uvre sous un double aspect.

D�abord, il lui montre en J�sus un d�fenseur aupr�s de Dieu, plaidant par son intercession Romains 8:34; H�breux 2:17; H�breux 2:18, notes; comparez H�breux 7:25; H�breux 9:21, notes, ensuite verset 2, il lui fait envisager le sacrifice de Christ.

Le terme que nous rendons par d�fenseur, et d�autres par avocat, est le m�me que J�sus, dans les discours de la chambre haute, applique au Saint-Esprit, et que la plupart des versions traduisent l� par consolateur. Ce mot est form� d�un verbe qui signifie appeler aupr�s de soi, et aussi encourager, consoler. L�adjectif substantif d�riv� de ce verbe d�signe l�avocat ou l�intercesseur qu�on appelle � son aide devant un juge ou un ma�tre. On a cru, � tort, y trouver le sens de consolateur ce serait plut�t consol� (voir Jean 14:16, note).

Quant � la diff�rence qu�il y a entre l�intercession du Sauveur et celle du Saint-Esprit, dont il est dit aussi qu�il �?prie pour les saints selon Dieu?� voir Romains 8:26, 2e note.

Ce d�fenseur, Jean le nomme J�sus-Christ juste, �pith�te qui le caract�rise comme celui qui est saint, sans tache, le seul membre de notre humanit� qui soit exempt de p�ch� : c�est l� son titre aupr�s de Dieu pour interc�der en notre faveur. Dieu regarde � lui, � sa justice, et non � nous, � nos injustices, et il �?l�exauce toujours?� (Jean 11:42; 2 Corinthiens 5:21; 1 Pierre 3:18).

Par la conjonction et, qui a, ici comme ailleurs (1 Jean 1:2), la valeur d�un car, Jean introduit le second et principal aspect de l��uvre de Christ, sa propitiation, qui donne � son intercession une efficacit� infinie et porte le calme et la paix dans les �mes des p�cheurs.

Le mot propitiation d�signe l�action de rendre Dieu propice en couvrant le p�ch� au moyen d�un sacrifice (comparer sur ce mot 1 Jean 4:10, et sur la doctrine elle-m�me Romains 3:25, note; Romains 5:10, note; 2 Corinthiens 5:19-21 et H�breux 10, notes).

Une v�rit� importante ressort encore de l�expression que l�ap�tre donne � sa pens�e : il ne dit pas que J�sus a fait la propitiation par un acte sp�cial, mais qu�il est propitiation; il l�est par sa personne sainte, par toute sa vie d�abaissement volontaire et d�ob�issance, dont sa mort sur la croix a �t� le couronnement (Jean 17:19), par la position d�intercesseur qu�il occupe aupr�s de Dieu depuis sa glorification.

Et Jean accentue encore cette id�e en employant le terme abstrait propitiation au lieu du terme concret victime propitiatoire (que lui pr�tent � tort nos versions). Il veut faire sentir que le Sauveur n�a accompli notre r�conciliation avec Dieu par aucun moyen ext�rieur mais qu�il est lui-m�me propitiation (1 Corinthiens 1:30).

Enfin, pour exprimer la valeur infinie de ce sacrifice, et pour que tous puissent y avoir recours dans leur angoisse, l�ap�tre affirme que son efficacit� s��tend, non seulement � ceux qui d�j� ont cru, ou m�me aux �lus de Dieu, comme le pr�tend une certaine th�ologie, mais express�ment au monde entier.

Il peut et doit �tre pr�sent� � tous comme l�unique moyen de salut. Non seulement Dieu �?veut que tous les hommes soient sauv�s?� (1 Timoth�e 2:4), mais J�sus a souffert et est mort comme le second Adam, le repr�sentant de notre race; celle-ci a tout enti�re le b�n�fice de la r�demption qu�il a accomplie (1 Corinthiens 15:22; 1 Corinthiens 15:45; Romains 5:12-21).

Conna�tre (versets 3, 4, 13, 14), dans l��criture et surtout dans le style de Jean, ne signifie jamais une connaissance intellectuelle, th�orique, mais une connaissance exp�rimentale du c�ur.

Conna�tre est presque synonyme d�aimer (verset 5), ou de ces autres termes �tre en lui (verset 5) demeurer en lui (verset 6). C�est-�-dire que chacune de ces expressions, entendue dans son sens complet, rend, par un de ses c�t�s, l�id�e de �?communion avec Dieu?� (1 Jean 1:3; 1 Jean 1:6), dont Jean traite dans cette premi�re partie de sa lettre.

Ici, en effet, il veut donner � ses fr�res les signes auxquels ils reconna�tront s�ils sont dans cette communion : n�gativement, ne pas garder ses commandements (verset 4), de m�me que �?marcher dans les t�n�bres?� (1 Jean 1:6), et pr�tendre vivre dans cette communion, c�est mentir; positivement, garder ses commandements (verset 3; comparez Jean 14:15-21; Jean 15:10), c�est-�-dire toute sa parole, et y conformer sa conduite (verset 5); marcher comme il a march�, c�est-�-dire suivre J�sus, l�imiter, lui ressembler en toutes choses et en particulier dans cette communion permanente avec Dieu qui a �t� le principe de sa vie (Jean 5:19; Jean 5:30; Jean 14:10; Jean 17:21), c�est la d�monstration seule �vidente que nous sommes en communion avec lui, et que l�amour de Dieu, notre amour pour Dieu, est v�ritablement parfait en nous (verset 5) car cet amour seul se pla�t dans la volont� de Dieu, et seul il peut l�accomplir (comparer versets 7-11).

Il est bien �vident, du reste, que Jean consid�re ici la vie chr�tienne � son point de vue id�al; car il ne peut pas se mettre en contradiction avec ce qu�il vient de dire (1 Jean 1:8-10). Mais cet id�al, quiconque le reconnais et y tend de toutes ses forces, avec la gr�ce de Dieu, celui-l� conna�t Dieu (versets 3, 4, 13).

Expression du tendre amour de l�ap�tre, qui doit faire p�n�trer ses paroles au fond du c�ur de ses lecteurs.

Au lieu de : Bien-aim�s (Codex Sinaiticus, B. A, C, versions), le texte re�u porte : Fr�res.

Ce commandement qui n�est pas nouveau, qui est ancien, et qui toutefois, sous un autre rapport, est nouveau, c�est �videmment le commandement de l�amour, ainsi nomm� par J�sus (Jean 13:34; comparez ci-dessous 1 Jean 2:9-11; 1 Jean 3:11; 1 Jean 4:7; Jean 15:12).

Il est ancien, car les chr�tiens auxquels �crit Jean l�avaient d�s le premier moment o� ils ont connu l��vangile, d�s le commencement (verset 7). C��tait m�me l� l�essence de la parole �vang�lique qu�ils ont entendue (Le texte re�u r�p�te ici les mots : d�s le commencement, contre le t�moignage de Codex Sinaiticus, B. A, C).

Et pourtant ce commandement est nouveau, non pas seulement, selon l�interpr�tation de Calvin, parce qu�il faut le pratiquer toujours de nouveau, mais parce que, comme l�exprime clairement notre ap�tre, les t�n�bres passent et que la v�ritable lumi�re luit d�j�.

Les t�n�bres, c�est l��tat de l�humanit� avant l�apparition de Christ (Jean 1:5), c�est la vie de l�homme naturel, o� domine l��go�sme (Matthieu 6:22; Matthieu 6:23); la lumi�re, c�est la r�v�lation de Dieu qui est lumi�re (1 Jean 1:5), et sp�cialement celui qui est le porteur de cette r�v�lation, J�sus-Christ (Jean 1:8-9; Jean 8:12; Romains 13:12-14; 2 Corinthiens 4:6; �ph�siens 5:8-13; Colossiens 1:12; Colossiens 1:13), qui nous rend capables d�aimer.

On peut conna�tre l��vangile sans avoir encore �prouv� dans son c�ur toute la port�e, la beaut�, la douceur du commandement de l�amour; mais que le c�ur change, que la vie chr�tienne se d�veloppe dans la communion du Sauveur et du Dieu qui est amour, alors ce commandement divin devient tout nouveau; il le devient tous les jours davantage, et il le deviendra surtout quand l�amour aura atteint la perfection.

Ce qui prouve encore que cette interpr�tation est la vraie, ce sont les mots qu�ajoute l�ap�tre : ce qui est vrai en lui et en vous, en lui, car Christ a v�cu de cette vie nouvelle de l�amour, il l�a cr��e dans le monde, et en vous, car les chr�tiens peuvent et doivent la vivre dans la communion avec Christ.

Il est d�autres interpr�tations de ce passage qui nous paraissent moins en harmonie avec l�ensemble du texte. Ainsi par le commandement nouveau les uns entendent le devoir de vivre comme Christ a v�cu (verset 6) d�autres l�ensemble de la doctrine et de la vie chr�tiennes.

En admettant qu�il s�agit du commandement de l�amour quelques ex�g�tes pensent qu�il est ancien, parce qu�il a �t� donn� par Mo�se (L�vitique 19:18), et nouveau depuis l��vangile. Bien plus, on a dit qu�il �tait ancien, parce que Dieu l�a implant� au c�ur de l�homme, en cr�ant celui-ci � son image (comparer Jean 13:34, note).

Le contraste entre la lumi�re et les t�n�bres d�signait ci-dessus (1 Jean 1:5-7) l�opposition absolue qu�il y a entre Dieu et le p�ch� dans toutes ses manifestations (comparer Jean 3:19-21, notes).

Aimer ses fr�res, �tre avec les enfants de Dieu dans une communion intime, vivante, d�vou�e, c�est, aux yeux de Jean, une preuve qu�on est et demeure en communion avec Dieu, qui est lumi�re et amour.

La lumi�re divine nous p�n�tre elle �claire notre chemin et nous �te toute (grec) occasion de chute, toute occasion de p�cher, dans nos rapports avec nos fr�res. Tel est le sens de ce mot (Jean 11:9; Jean 11:10).

D�autres l�entendent, avec moins de raison, du scandale que nous donnons au prochain (Matthieu 18:7).

� c�t� de l�amour, Jean ne conna�t que la haine, car pour lui l�indiff�rence de l��go�sme n�est pas autre chose que la communion avec les t�n�bres. L�une ou l�autre de ces dispositions d�cident de la vie morale : celle-ci sera tout enti�re lumi�re ou t�n�bres, selon que l�une ou l�autre domine.

Celui qui marche dans les t�n�bres, et risque ainsi de faire une chute (verset 10), ne sait, d�une mani�re g�n�rale, o� il va (Jean 12:35); parce qu�il refuse de voir, il est peu � peu priv� de la facult� de percevoir la lumi�re : les t�n�bres ont aveugl� ses yeux (Jean 12:40; �sa�e 6:10).

L�appellation : Petits enfants, r�p�t�e du verset 1, s�applique � tous les chr�tiens, sans distinction.

Ils ont obtenu le pardon de leurs p�ch�s � cause de son nom, du nom de J�sus-Christ, de ce nom par lequel il s�est r�v�l� � eux comme le Sauveur.

Ensuite, pour rendre son exhortation plus incisive, l�ap�tre interpelle ses lecteurs selon leurs divers �ges : p�res, jeunes gens. Ces termes sont pris au sens propre, et non comme d�signant divers degr�s de l�exp�rience chr�tienne.

Jean dit trois fois : je vous �cris, et trois fois : je vous ai �crit (selon Codex Sinaiticus, B. majuscules).

Quelques interpr�tes pensent que le verbe au pass� se rapporte � ce qui pr�c�de dans l��p�tre, le verbe au pr�sent � ce qui va suivre.

D�autres voient dans ce changement de temps, comme dans la r�p�tition des assurances donn�es aux p�res et aux jeunes gens, l�intention de l�auteur de confirmer ce qu�il vient de dire pour l�affermissement de leur foi : �?Je vous l��cris et je n�ai rien � en retrancher, je vous l�ai �crit, cela subsiste?� (comparer une expression semblable dans Jean 19:22).

Quelques interpr�tes pensent que le mot j��cris se rapporte � cette lettre, et le mot j�ai �crit, � un autre ouvrage de l�ap�tre, � l��vangile ou � une lettre perdue.

Beaucoup plus naturelle est l�explication qui admet que le pr�sent se rapporte � la lettre dans son ensemble ou � l�acte m�me d��crire (1 Jean 1:4; 1 Jean 2:1), et le pass� � ce qu�il a d�j� �crit dans cette lettre et sp�cialement aux derni�res paroles (versets 3-11), qui pr�sentent l�ob�issance aux commandements de Dieu, notamment � celui de l�amour fraternel, comme la condition essentielle de la vie en Dieu. Pour poss�der celle-ci, les chr�tiens doivent remplir une autre condition, n�gative, que Jean va indiquer (versets 15-17).

Quant aux gr�ces sp�ciales que l�ap�tre rappelle a ses fr�res pour leur affermissement, il pr�sente d�abord � tous (mes petits enfants, verset 12) l�assurance du pardon de leurs p�ch�s � cause du nom de J�sus; car cette assurance seule, avec la paix et la libert� qu�elle procure, peut �lever le chr�tien audessus de tous les doutes, le pr�server de tous les dangers, en lui donnant un filial acc�s aupr�s de Dieu qui est sa force.

Aux p�res, l�ap�tre rappelle deux fois (versets 13, 14) qu�ils ont eu le bonheur de conna�tre (versets 5, 6, note) depuis longtemps le Sauveur, Celui qui est d�s le commencement (1 Jean 1:1), et de faire d�j� l�exp�rience de sa fid�lit� et de son amour. Comment donc ne pas se confier en lui jusqu�� la fin ?

Aux jeunes gens, il redit deux fois (versets 13, 14) que, malgr� la puissance des tentations qui assaillent leur �ge, ils ont vaincu le malin (1 Jean 3:12; 1 Jean 5:18; 1 Jean 5:19), qu�ils sont forts en Dieu (Luc 11:21; �ph�siens 6:10) et par sa parole qui demeure en eux (2 Timoth�e 2.). Comment maintenant deviendraient-ils l�ches pour le combat, perdant ainsi tous les fruits de leurs victoires ?

Enfin, aux chr�tiens de tout �ge, qu�il embrasse de nouveau dans ce terme de tendresse : petits enfants, l�ap�tre aime � rappeler qu�ils ont eu, d�s leur entr�e dans la vie, l�immense privil�ge de conna�tre Dieu comme un tendre P�re dont l�amour r�clame justement tout leur c�ur, toute leur vie. Que ces paroles devaient �tre puissantes pour tous, venant d�un ap�tre qui avait vieilli dans les combats o� il encourage ses fr�res !

Voici maintenant l�exhortation qui d�coule de ce qui pr�c�de, et qui, selon le contexte et selon la nature des choses, s�adresse surtout aux jeunes gens (verset 14).

Le monde, l�amour du monde, le P�re, l�amour du P�re : telle est la grande antith�se que l�ap�tre �tablit ici et dont les deux termes, consid�r�s comme les objets de notre amour, s�excluent absolument.

Mais pour ne pas abuser de ce pr�cepte, ce qui arrive si fr�quemment, il faut se faire une id�e juste de ce que Jean appelle le monde. Il n�entend point par l� l�univers cr��, �uvre de Dieu, o� se manifestent sa sagesse, sa puissance et sa bont� (Romains 1:20); car nous pouvons, nous devons l�aimer, comme les hommes de Dieu qui le chantent dans leurs cantiques (Psaumes 19; Psaumes 104).

Il ne d�signe point non plus les hommes qui sont encore du monde (1 Jean 3:13; 1 Jean 3:5.19); car, dans ce sens, Dieu lui-m�me �?a aim� le monde?� (Jean 3:16), et nous devons l�aimer comme il l�aime, c�est-�-dire nous efforcer de le sauver, ce qui ne peut avoir lieu sans amour.

Par ce mot, de m�me que Paul par l�expression �?le si�cle pr�sent?� (Romains 12:2; Galates 1:4; 2 Timoth�e 4:10, etc.), Jean entend l�esprit charnel, mauvais, corrompu, qui, depuis la chute, r�gne parmi les hommes du monde, avec toutes les choses indiff�rentes en elles m�mes que cet esprit rend funestes en les p�n�trant et en les assujettissant � son service.

Le m�me objet, la m�me action, la m�me jouissance peuvent �tre du monde ou n�en �tre pas, selon l�esprit qu�on y apporte. En un mot, tout est monde, m�me les choses les plus saintes en apparence, l� o� n�est pas l�amour de Dieu, occupant la premi�re place; et l� o� est cet amour, rien n�est monde, car il exclut naturellement, n�cessairement, tout ce qui, par sa nature, est incompatible avec lui.

Mais l�ap�tre lui-m�me pr�cise sa pens�e (verset 16) en r�duisant � trois chefs principaux les choses qui sont dans le monde, qu�il a prescrit � ses lecteurs de ne point aimer; et ces trois chefs ne sont pas trois objets particuliers de nos affections, mais trois passions ou convoitises, qui donnent � tout ce qu�elles affectent ce caract�re de mondanit�.

D�abord, la convoitise de la chair, par o� il faut entendre, toute action, tout d�sir, toute pens�e tendant � la jouissance des sens, et dont est remplie l��me vide de l�amour de Dieu (comparer le d�veloppement de cette antith�se dans Galates 5:16-25). Celui qui cherche dans la satisfaction de la chair son tr�sor (son souverain bien), y met tout son c�ur (Matthieu 6:21).

Ensuite, la convoitise des yeux, qui �veille, par le moyen de la vue, la convoitise de la chair. En effet, par cela seul que le mal r�gne dans le monde aussi bien que dans le c�ur, tout ce que l�homme voit est propre � exciter la convoitise, et ainsi il y a perp�tuellement action et r�action entre la double puissance du mal en nous et hors de nous. M�me quand elle n�aboutit pas au p�ch� de la chair, la convoitise des yeux est coupable au jugement de Dieu (Matthieu 5:8). D�autres interpr�tes entendent la convoitise des yeux de tout d�sir du bien d�autrui (Exode 20:17) et l�identifient avec l�amour de l�argent.

Les biens de ce monde non seulement excitent les d�sirs de l�homme et lui fournissent le moyen de satisfaire ses convoitises; mais, quand il les poss�de il en tire vanit�, il se fait un pi�destal de sa fortune, de ses talents, de sa beaut�. C�est l� ce que l�ap�tre appelle l�orgueil de la vie.

Le mot que nous traduisons par orgueil, se retrouve, au pluriel, Jacques 4:16, dans le sens de �?pens�es orgueilleuses?�; un substantif de la m�me racine signifie : vain, vantard (Romains 1:30; 2 Timoth�e 3:2). Quant au terme rendu par vie, il d�signe proprement ce qui sert � entretenir la vie (1 Jean 3:17; Marc 12:44).

La disposition contre laquelle l�ap�tre met en garde est donc la fausse s�curit�, l�orgueilleuse assurance de l�homme qui poss�de des biens en abondance (Luc 12:19). Elle est � la fois dangereuse et coupable, parce qu�elle nous porte � croire que nous pouvons nous passer de Dieu, � oublier par cons�quent Dieu et la vie �ternelle, � faire des biens terrestres des idoles, � nous adorer nous-m�mes, � rendre hommage, en un mot, au prince de ce monde.

Que tout ce qui est dans le monde, et qui porte ces caract�res, ne soit pas du P�re, c�est l� une v�rit� �vidente en elle-m�me; par cons�quent, quiconque aime le monde, l�amour du P�re n�est point en lui.

On retrouve, en quelque mesure, ces trois convoitises dans la tentation en �den (Gen�se 3:6) et dans la tentation de J�sus au d�sert (Matthieu 4:3-10)

Le monde passe (1 Corinthiens 7:31), tout ce qu�il renferme, tout ce dont l�homme jouit et s�enorgueillit, p�rit, et sa convoitise aussi; ce mot de convoitise est pris ici pour l�objet de la convoitise, des d�sirs terrestres et charnels.

�?Or si, lorsque tout ce que l�homme a aim� sur la terre passe et p�rit, il se sent saisi d�j� de cette solitude, de cet abandon sans consolation et sans esp�rance qui est si horrible, que sera ce quand lui-m�me, livr� sans retour � une mis�re sans esp�rance, portant en lui sa convoitise sans objet, il sera comme d�vor� d�une soif ardente que rien ne pourra �tancher?� !

Le triste sort que se pr�parent ceux qui s�attachent � un monde p�rissable est mis en �vidence par le terme oppos� du contraste : celui qui fait la volont� de Dieu demeure �ternellement; car il a sa vie en Dieu m�me, en qui rien ne passe et rien ne p�rit.

Plan

A. Enfants de Dieu, nous devons avoir une vie sans p�ch�

Notre assurance � l�av�nement du Seigneur

Jean invite ses fr�res � demeurer dans le Seigneur, afin d��tre pleins d�assurance lors de son glorieux retour. Dieu est juste, et l�on reconna�t qu�un homme est n� de Dieu quand il pratique la justice. (28, 29)

Les enfants de Dieu, leur bonheur pr�sent, leur gloire � venir

Jean invite ses lecteurs � consid�rer l�amour que Dieu leur a t�moign� en les appelant ses enfants. Ils ont vraiment cette qualit�. C�est pourquoi le monde, qui n�a point connu Dieu, ne les conna�t pas. D�s � pr�sent, nous sommes enfants de Dieu. Notre condition future n�a pas encore �t� r�v�l�e�; mais nous serons semblables � Dieu, parce que nous le verrons tel qu�il est. (1, 2)

Les enfants de Dieu et le p�ch�

a) N�cessit� et possibilit� de la sanctification. Une telle esp�rance oblige celui qui la poss�de � se purifier. Le p�ch� est la transgression de la loi. Le Sauveur a paru pour �ter le p�ch�. Demeurer en lui est le moyen de ne plus p�cher. Qui p�che ne l�a pas connu. (3-6)

b) Le p�ch� nous fait enfants du diable. Jean met ses lecteurs en garde contre ceux qui les inciteraient � n�gliger de pratiquer la justice. Celui qui p�che est du diable, auteur premier du p�ch�. Le Fils de Dieu est venu d�truire les �uvres du diable. L�enfant de Dieu, en qui demeure la semence de Dieu, ne peut

p�cher. Les enfants de Dieu et les enfants du diable se reconnaissent � ce signe : celui qui ne pratique pas la justice n�est pas de Dieu, non plus que celui qui n�aime pas son fr�re. (7-10)

En vue de l�av�nement du Seigneur, les enfants de Dieu doivent pratiquer la justice et l�amour fraternel 2.28 � 4.6

1 Jean 2:28 � 3.10 Enfants de Dieu, nous devons avoir une vie sans p�ch�.

Et maintenant, � la �?derni�re heure?� (verset 18).

Afin que nous ne soyons pas confus loin de lui � son av�nement, que nous ne soyons pas rejet�s avec honte loin de lui, ou : �?que nous n�ayons pas � nous �loigner de lui, couverts de honte?� (Stapfer, Weiss).

L�ap�tre pense � l�av�nement de Christ, � son retour glorieux pour le jugement (comparez Colossiens 3:4), et non � la pr�sence de Dieu comme plusieurs interpr�tes le concluent du verset 29, o� Dieu est sujet.

Il veut que nous ayons alors une pleine assurance (1 Jean 4:17; Philippiens 1:20; �ph�siens 3:12).

Lorsqu�il sera manifest�; le texte grec (Codex Sinaiticus, B, A, C) porte : S�il est manifest�, mais cette tournure ne met pas en doute que la manifestation ait lieu, elle fait ressortir son imminence.

La perspective du jugement, qu�il vient d�entrouvrir (verset 28), �l�ve la pens�e de l�ap�tre vers Dieu qui est juste.

La justice, qui est l�essence de Dieu, confond le p�cheur et ne lui permet pas d�avoir de l�assurance (verset 28).

Mais les chr�tiens doivent reconna�tre que tout homme aussi (Sin, � C.) qui pratique la justice est n� de lui.

Or ils font la justice; ils sont donc des enfants de Dieu, n�s de lui, ressemblant � leur P�re qui est juste (la m�me v�rit� intime et profonde est exprim�e au sujet de l�amour : 1 Jean 4:7), et, par cons�quent, ils n�ont pas � craindre d��tre confus � l�av�nement du juste Juge.

Plusieurs interpr�tes entendent ici par celui qui est juste, non Dieu le P�re, mais Christ, dont l�ap�tre parle au verset pr�c�dent comme du Juge. Mais l�expression n�s de lui, se rapporte toujours, � Dieu (Jean 1:13).

Cette consolante assurance conduit maintenant Jean � parler de �?l�amour du P�re et des glorieux privil�ges des enfants de Dieu?�.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-john-2.html.
 
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