Bible Commentaries
1 Rois 1

Bible annotéeBible annotée

versets 1-53

1 � 4

Vieillesse de David.

David devait avoir alors environ soixante-dix ans. Ses infirmit�s �taient l�effet non seulement de son �ge, mais aussi de sa vie agit�e.

Abisag, la Sunamite, du bourg de Sunem, aujourd�hui Solam, dans la plaine de Jizr�el, au pied du petit Hermon (Josu� 19:18; 1 Samuel 28:4, etc.).

Ces d�tails, conformes aux usages orientaux, sont mentionn�s en vue des �v�nements suivants qui en d�pendent (1 Rois 2:13-25).

5 � 10

Conspiration d�Adonija.

Adonija �tait le quatri�me fils de David (2 Samuel 3:4). Comme ses deux fr�res a�n�s, Amnon et Absalom, avaient �t� tu�s et qu�il n�est jamais question du troisi�me, Kil�ab, probablement mort jeune, il pensait avoir les premiers droits � la succession de son p�re (comparez 1 Rois 2:15, 1 Rois 2:22).

C�est moi� et non Salomon; celui-ci, quoique beaucoup plus jeune, avait �t� d�sign� par l��ternel pour succ�der � David (2 Samuel 12:25; 1 Chroniques 22:7-10; 1 Chroniques 28:5-6; 1 Chroniques 29:1). Adonija se r�voltait donc non seulement contre son p�re, mais aussi contre Dieu dont la volont� s��tait clairement exprim�e.

Il se procura� comme Absalom (2 Samuel 15:1).

Son p�re, par une faiblesse excessive, l�avait laiss� faire. On traduit aussi : ne voulait pas l�affliger.

Joab nous est bien connu par les livres de Samuel. Il comprenait que David ne lui avait pas pardonn� ses nombreux crimes (1 Rois 2:5) et ne le supportait plus qu�avec peine; en s�attachant � Adonija, il cherchait � pr�venir le coup dont il se sentait menac�.

Abiathar avait pris part aux luttes de David avec Sa�l (1 Samuel 22:20-23, etc.); c��tait peut-�tre un motif de jalousie contre Tsadok, son coll�gue dans la grande sacrificature (voir 2 Samuel 8:17); qui l�engageait � prendre le parti d�Adonija. Avec le concours du g�n�ral en chef et du grand-pr�tre, Adonija comptait gagner l�arm�e et les sacrificateurs, et par l� tout le peuple.

Tsadok. Il descendait d�Aaron par la branche a�n�e, tandis qu�Abiathar �tait de la branche cadette (Exode 6:23; 1 Chroniques 6:3-8). Il exer�ait la sacrificature dans le Tabernacle, alors �tabli � Gabaon, tandis que Tsadok, qui fonctionnait aupr�s de l�arche � J�rusalem (1 Chroniques 16:39), avait ainsi gagn� peu � peu la confiance de David et obtenu un rang sup�rieur � celui d�Abiathar (voir surtout 2 Samuel 15:27, puis 2 Samuel 8:17; 2 Samuel 15:29-35; 2 Samuel 20:25).

B�na�a : voir 2 Samuel 23:20-23.

Nathan : le proph�te; voir chapitres 7 et 12 de 2 Samuel.

Sim�i ne doit pas �tre confondu avec le Sim�i qui avait insult� David et dont il sera question 1 Rois 2:8-9, 1 Rois 2:36-46; il �tait probablement fils d�Ela (1 Rois 4:18).

R�i, inconnu.

Les vaillants hommes de David : voir 2 Samuel 23:8-39.

Comme Absalom (2 Samuel 15:11-12, Adonija veut pr�parer, par la joyeuse animation d�un grand festin, sa proclamation � la royaut� (verset 25).

La fontaine de Roguel. Elle �tait situ�e au sud-est de J�rusalem, un peu au-dessous de l�endroit o� la vall�e de Hinnom se r�unit � celle de Josaphat, dans laquelle coule le C�dron (2 Samuel 17:17).

La pierre de Zoh�leth. C��tait probablement une paroi de rocher, � l�ombre de laquelle �taient dress�es les tables du festin. Cette localit� verdoyante est encore de nos jours un lieu de r�jouissance pour les habitants de J�rusalem.

Tous les hommes de Juda. Nous ne savons pour quelle raison il croyait pouvoir compter sur eux plus que sur les autres serviteurs du roi.

Serviteurs du roi : employ�s publics.

Adonija connaissait leurs sentiments. Quant � Salomon, il n�ignorait pas que c��tait � lui que le tr�ne �tait r�serv�.

11 � 27

Intervention de Nathan et de Baths�ba.

La situation �tait critique. La conspiration, habilement pr�par�e, �tait sur le point d��clater. Il importait aux amis de Salomon de l�arr�ter d�s le d�but. Nathan, qui avait lui-m�me annonc� au roi le choix que l��ternel avait fait de Salomon pour son successeur, �tait appel� plus que tout autre � agir aupr�s de David, de qui devait partir la r�sistance.

Baths�ba : voir 2 Samuel 11:3.

Il y allait bien en effet de sa vie et de celle de Salomon; car, si Adonija avait triomph�, son premier soin aurait �t�, conform�ment aux m�urs de l�Orient, de se d�faire de tous les deux.

N�as-tu pas jur�? Ce serment n�est pas rapport� dans les livres de Samuel; il doit �tre post�rieur � la promesse 2 Samuel 7:25, o� Salomon n�est pas encore personnellement d�sign�.

S�est-il fait roi ? Elle a l�air de supposer que David est au fait de ce qui se passe et que la chose est plus avanc�e qu�elle ne l�est en effet.

Dans sa chambre. Le roi ne sortait plus de son appartement, ni m�me peut-�tre de son lit (verset 47).

Se prosterna. Usage oriental; on n�aborde un roi qu�en se prosternant.

Les yeux de tout Isra�l� C�est de toi que le peuple attend le mot d�ordre qui doit d�cider de sa conduite. Montre donc ta volont� !

Comme des criminels : des rebelles qu�il faut envoyer � la mort.

Comme elle parlait encore� : avant que David e�t le temps de r�pondre.

Nathan ne veut pas m�me supposer qu�une affaire aussi importante ait �t� arrang�e sans le consentement de David, d�autant plus qu�il n�a point r�prim� jusqu�� ce moment la conduite hautaine d�Adonija.

Ils disent : Vive le roi Adonija ! Cela se disait d�j� tout haut parmi les convives.

Ici Nathan exprime beaucoup plus positivement ses doutes � l��gard du consentement de David.

Tes serviteurs :

Nathan, Tsadok, B�na�a, etc., auxquels il a toujours t�moign� la plus grande confiance. Il fait ainsi sentir au vieux roi sa coupable inertie et r�veille habilement chez lui le sentiment de sa responsabilit�. Par cette courageuse initiative, il a pr�venu une nouvelle guerre civile et rendu possible le r�gne de Salomon, si important pour la th�ocratie.

28 � 38

David se d�cide � agir.

Appelez-moi Baths�ba. Elle s��tait retir�e au moment o� Nathan �tait entr�; comme aussi Nathan sort au moment o� le roi fait revenir Baths�ba (verset 32). Les r�gles de l��tiquette exigeaient que, lorsque le roi donnait une audience, nulle autre personne n�y assist�t.

La prompte d�cision de David provient de la certitude qu�il a d�accomplir le dessein de Dieu.

De toutes les d�tresses. Ce mot exprime le trait caract�ristique de toute la vie de David. Cette pens�e revient dans la plupart de ses psaumes (Psaumes 3, 4, 27, 34, etc.).

Vive � jamais !� Formule en usage aussi chez les Babyloniens (Daniel 2:4; N�h�mie 2:3).

Tsadok, Nathan, B�na�a : les repr�sentants du sacerdoce, du proph�tisme et de l�arm�e. Tsadok est nomm� le premier, comme charg� d�oindre le nouveau roi.

Les serviteurs de David sont les K�r�thiens et les P�l�thiens (verset 38), et ceux d�entre les vaillants hommes de David qui n�avaient pas �t� convi�s par Adonija; ils n�appartenaient probablement pas � la tribu de Juda (verset 9); voir 2 Samuel 8:18, note.

Sur ma mule : celle dont le roi seul se servait, ce qui conf�rait � Salomon un honneur tout � fait exceptionnel (Esther 6:8) et le d�signait comme successeur de David.

Guihon. On place ordinairement cette source � l�ouest de J�rusalem, au sud de la porte de Jaffa. Mais les deux passages 2 Chroniques 32:30 (�z�chias boucha l�issue sup�rieure des eaux de Guihon et les conduisit sous le sol � l�occident de la cit� de David) et 1 Rois 33:14 (il b�tit la muraille ext�rieure de la cit� de David, � l�occident de Guihon, dans la vall�e), conduisent plut�t � placer cette source dans la vall�e du C�dron et � l�identifier avec la source de Marie dont �z�chias a conduit les eaux par un canal souterrain jusque dans la partie inf�rieure du Tyrop�on. L�expression : vous le ferez descendre, s�explique mieux si l�on place Guihon dans la vall�e que sur les hauteurs � l�ouest de J�rusalem. Par le choix de Guihon la proclamation de la royaut� de Salomon �tait plus ostensiblement oppos�e � celle d�Adonija.

L�oindront pour roi : comme les autres rois qui furent choisis directement par l��ternel (Sa�l, David, J�hu).

De la trompette : comme signal du grand �v�nement qui vient de s�accomplir (L�vitique 25:9; N�h�mie 4:20).

C�est ici l�acte d�abdication de David; sans la r�volte d�Adonija, Salomon ne serait mont� sur le tr�ne qu�apr�s la mort de son p�re.

Sur Isra�l et sur Juda : sur le royaume tout entier. David lui-m�me pendant sept ans n�avait r�gn� que sur Juda.

Amen : que cela soit ferme !

B�na�a, charg� d�ex�cuter l�ordre du roi, en sa qualit� de commandant, de la force arm�e, est ici l�interpr�te de tous les fid�les serviteurs de David. Il demande � Dieu de ratifier dans son ciel ce que David vient de commander.

39 � 53

Onction de Salomon et dispersion du parti d�Adonija.

Prit du Tabernacle la corne � huile. On ne courut pas � Gabaon pour y chercher l�huile sainte proprement dite dont on n�oignait que les sacrificateurs. Il s�agit donc de l�huile qui se trouvait dans le tabernacle provisoire que David avait fait dresser � J�rusalem pour recevoir l�arche de l�alliance (2 Samuel 6:17).

Monta : avec Salomon, de Guihon � la cit� de David.

La fl�te : instrument dont on jouait principalement dans les f�tes et les processions joyeuses (�sa�e 5:12; �sa�e 30:29; Luc 7:32).

La terre tremblait�, proprement : se fendait, expression �nergique qui d�peint avec l�emphase orientale l�enthousiasme de la foule et montre combien Salomon �tait d�j� aim� de la masse du peuple.

Le banquet termin�, les convives �taient sur le point de se mettre en route pour entrer triomphalement � J�rusalem.

Jonathan, fils d�Abiathar. Comparez 2 Samuel 15:27; 2 Samuel 17:17. Peut-�tre les conjur�s l�avaient-ils laiss� dans la ville pour observer les �v�nements.

Bien au contraire. On peut traduire aussi : Oui vraiment ! dans un sens ironique.

Notre seigneur le roi : la conspiration n�avait pas �t� dirig�e contre David.

Et m�me. Ce mot trois fois r�p�t� (versets 46, 47 et 48) exprime bien la surprise et l�effroi avec lesquels ces d�tails aggravants lui reviennent � l�esprit.

Pour b�nir, ici dans le sens de f�liciter.

S�est prostern� sur son lit (verset 15) : pour rendre gr�ces; comparez Gen�se 47:31.

David d�pose le pouvoir sans regrets, car il voit dans ce qui vient de se passer l�accomplissement de la promesse qui lui avait �t� faite, 2 Samuel 7:8-16.

Saisis d�une grande terreur. Adonija avait �t� tromp� par la faiblesse de David envers lui et comptait qu�il c�derait au fait accompli. Maintenant il voit, ainsi que tous ses partisans, le danger qui plane sur leur t�te.

Les cornes de l�autel : soit celui de Gabaon, soit un autel provisoire �rig� devant le tabernacle de Sion (verset 39). L�autel �tait chez tous les peuples pa�ens un lieu de refuge o� l�on se pla�ait sous la protection divine. Mais la loi n�admettait pas cet usage (Exode 21:14). Elle avait seulement �tabli des villes de refuge pour ceux qui avaient commis un meurtre involontaire. Si donc Salomon fait gr�ce � Adonija, c�est pure bienveillance de sa part.

S�il se trouve du mal en lui : s�il abuse de ma bont� et recommence � conspirer.

Descendre de l�autel. Les autels �taient dress�s sur une petite �minence.

Et se prosterna devant le roi. Il rend hommage au pouvoir royal de Salomon.

Va dans ta maison. Il lui accorde une gr�ce compl�te, non seulement la vie, mais aussi la libert�. Cette mani�re d�agir t�moigne � la fois de sa g�n�rosit� et de sa prudence. Il pardonne le pass�, mais r�serve l�avenir. Si Adonija p�rit, il ne le devra qu�� lui-m�me.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-kings-1.html.