Bible Commentaries
1 Rois 10

Bible annotéeBible annotée

versets 1-29

1 � 13

La reine de S�ba.

Ce fut sans doute � la suite des exp�ditions de la flotte � Ophir, port de mer situ� dans le voisinage de son pays, que cette reine entendit parler de la sagesse de Salomon, ainsi que du nom du Dieu qu�il adorait. Cette visite n�est pas la seule de ce genre que Salomon. ait re�ue (1 Rois 4:34; 1 Rois 10:24; 2 Chroniques 9:23-24). L�historien sacr� a racont� celle-ci comme la plus m�morable. Rien, en effet, ne t�moigne davantage de la splendeur unique de ce r�gne, que ce long et difficile voyage entrepris, par une femme, non dans un but politique, mais simplement pour voir et pour entendre le roi dont la renomm�e �tait parvenue jusqu�� elle. Le souvenir de cet �v�nement s�est conserv� � travers les si�cles, m�me hors des limites de la Palestine, comme le prouvent les l�gendes que deux peuples de l�antiquit� ont brod�es sur ce voyage, � savoir les Arabes et les Abyssins. J�sus lui-m�me a cit� comme exemple � ses auditeurs cet �pisode de l�histoire du r�gne de Salomon (Matthieu 12:42). Dans les Psaumes et dans les proph�tes, la visite de la reine de S�ba est le type des hommages que tous les pa�ens rendront un jour au Roi supr�me d�Isra�l, au Messie. Comparez Psaumes 72:8-14 et �sa�e 60:6.

La reine de S�ba. S�ba (ou Sch�ba), nom d�une province de l�Arabie Heureuse, au bord de la mer Rouge, probablement l�Y�men. De l� le nom de reine du Midi que lui donne J�sus. Cette contr�e �tait tr�s riche en or, en aromates et en pierres pr�cieuses, dont elle faisait un commerce �tendu (J�r�mie 6:20; �sa�e 60:6; Psaumes 72:10). La tradition arabe donne � cette reine le nom de Balkis. Les Abyssins la font venir de S�ba en Abyssinie (�sa�e 43:3); mais l�orthographe des deux noms est diff�rente en h�breu.

Ainsi que du nom de l��ternel, litt�ralement : selon le nom de l��ternel. � la renomm�e de Salomon �tait �troitement li�e la gloire du nom de l��ternel; car la puissance et la sagesse extraordinaires de ce roi �taient envisag�es comme un effet de la faveur particuli�re de son Dieu.

Par des �nigmes. Les Orientaux, et surtout les Arabes, ont une singuli�re pr�dilection pour les �nigmes, les questions �pineuses et les jeux de l�esprit (Juges 14:12; �z�chiel 17:2). Jos�phe raconte que Salomon et Hiram se proposaient l�un � l�autre des �nigmes, sorte de paris dont le vaincu payait le prix. En raison des mots pr�c�dents : ainsi que du nom de l��ternel, on ne doit pas exclure les questions relatives � la religion.

Avec une tr�s grande suite. Comme il convenait � la souveraine d�un des pays les plus riches et les plus favoris�s du globe.

Tout ce qu�elle avait dans le c�ur, c�est-�-dire, d�apr�s ce qui pr�c�de, toutes les �nigmes et questions difficiles qu�elle avait r�solu de lui proposer.

Toute la sagesse de Salomon : telle qu�elle se manifestait, non seulement dans ses discours et la solution des �nigmes, mais aussi dans la magnificence de son palais et l�organisation de sa cour, comme l�indiquent les termes qui suivent. La sagesse dont il s�agit est celle que Salomon lui-m�me a d�crite Proverbes 3:14-18, et qui s��tend � tous les domaines de la vie. Cette cour si somptueuse et si bien ordonn�e devait offrir plus d�un sujet d��tonnement � une reine, dans l�entourage de laquelle r�gnait sans doute encore une simplicit� antique.

Et la mont�e par laquelle il montait. On traduit souvent : et les holocaustes qu�il offrait. La reine aurait assist� � l�une des c�r�monies religieuses qui se faisaient avec une grande solennit�, peut-�tre aux sacrifices du matin et du soir (Exode 29:38; L�vitique 6:8). Cependant on ne s�explique pas tr�s bien comment la contemplation des sacrifices aurait provoqu� l�admiration de la reine de S�ba. Le mot �la, qui signifie ordinairement holocauste, est pris aussi dans le sens de mont�e, escalier (�z�chiel 40:6), et l�on peut traduire ces mots comme nous l�avons fait; comparez 2 Chroniques 9:4. L�escalier en question, mentionn� aussi 2 Rois 16:18, aurait �t� un ouvrage d�art particuli�rement remarquable.

Elle fut toute hors d�elle, litt�ralement : il n�y eut plus de souffle en elle !

Heureux sont tes gens� La soif de sagesse qui caract�rise la reine du Midi se r�v�le dans cette exclamation. C�est l� la diff�rence que fait remarquer J�sus entre elle et les Juifs ses contemporains, qui ont devant eux Celui en qui sont renferm�s tous les tr�sors de la sagesse et de la science (Luc 11:31; Colossiens 2:3).

B�ni soit l��ternel. Cet hommage n�autorise pas � penser qu�elle se soit convertie � la religion d�Isra�l (comparez les expressions analogues d�Hiram,1 Rois 5:7, note).

Les pr�sents que la reine offrit � Salomon �taient des produits de son pays.

Cent vingt talents d�or : voir 1 Rois 9:14

Des aromates. L�Arabie produisait un baume c�l�bre. Jos�phe pr�tend que la Jud�e doit � la reine de S�ba un arbre � baume qui s�est d�s lors multipli� dans le pays.

11 et 12

� l�occasion des riches pr�sents de la reine de S�ba, l�auteur rappelle en passant d�autres articles de luxe, inconnus auparavant en Palestine, qui arriv�rent � J�rusalem, du temps de Salomon, par la flotte d�Ophir, notamment le bois de sandal. Ce bois, provenant de l�Inde, �tait employ� dans l��b�nisterie orientale ou br�l� comme encens, � cause de l�odeur aromatique qu�il d�gage.

Balustrades. Le mot que nous rendons ainsi signifie proprement appuis, et pourrait �tre traduit aussi par : si�ges, divans. Dans le passage correspondant 2 Chroniques 9:11, le mot est diff�rent; il signifie : escaliers.

Harpes et luths� comparez Eccl�siaste 2:8.

14 � 22

Les richesses et le luxe de Salomon, illustr�s par quelques faits et quelques exemples.

14 et 15

Ces versets nous donnent une id�e des ressources financi�res de Salomon. Il y en avait de deux sortes :

  1. Les recettes r�guli�res, per�ues en argent, et qui, calcul�es en moyenne pour une ann�e, montaient � 666 talents d�or, � peu pr�s 28 tonnes. Elles provenaient sans doute des revenus des domaines royaux (1 Chroniques 27:26-31); du produit des exp�ditions maritimes (1 Rois 9:28; 1 Rois 10:22); des pr�sents des �trangers (1 Rois 10:24-25), car, d�apr�s 1 Rois 10:24, ces pr�sents �taient des revenus annuels; des imp�ts lev�s dans le pays (1 Rois 12:4).
  2. Les recettes irr�guli�res, c�est-�-dire les contributions pay�es en nature et non en argent; les taxes impos�es aux marchands (les colporteurs parcourant le pays pour faire le commerce de d�tail); les droits de transit pay�s par les commer�ants (les trafiquants en gros et les conducteurs de caravanes qui traversaient le territoire isra�lite; les redevances des rois d�Arabie (des scheiks habitant le d�sert d�Arabie, soumis par David, J�r�mie 25:24).

Les gouverneurs du pays sont les intendants des provinces �num�r�s 1 Rois 4:7-19.

16 et 17 Les boucliers de parade

Ils �taient sans doute de bois et rev�tus de plaques d�or; il y en avait de deux sortes, comme dans l�antiquit� en g�n�ral : les grands, quadrilat�res vo�t�s sur les bords, couvrant tout le corps; les petits, � forme ovale. Ces boucliers, au nombre de 300, �taient port�s par les gardes dans certaines solennit�s (1 Rois 14:28); � l�ordinaire, ils d�coraient la maison de la For�t du Liban (1 Rois 7:2). On peut calculer qu�ils avaient absorb� une masse d�or �quivalente � 2 240 kg. Le sicle d�or pesait environ 16,5 grammes; la mine 50 sicles, soit 825 g, tandis que le talent d�or repr�sentait un poids de 3 000 sicles ou de 49,5 kg d�or.

18 � 20

Le tr�ne d�ivoire : sans doute en bois recouvert de plaques d�ivoire, avec des incrustations d�or. Le haut du dossier �tait arrondi en forme d�arc. Outre les deux lions plac�s pr�s des accoudoirs, il y avait douze lions, deux sur chacune des six marches, l�un � droite et l�autre � gauche. Ces lions, embl�mes de la puissance royale, �taient sans doute de grandeur naturelle. Ce meuble colossal se trouvait dans la salle du tr�ne.

Rien de pareil n�avait �t� fait. Les monuments assyriens ne pr�sentent aucun meuble comparable � celui-l� en richesse et en beaut�.

Les vases et la vaisselle d�or. La mention de la maison de la For�t du Liban parait prouver que des f�tes royales se c�l�braient dans cet �difice.

Une flotte de Tharsis, ce qui ne signifie pas : se rendant en Espagne, mais d�signe des vaisseaux de long cours, comme ceux avec lesquels les Ph�niciens faisaient le voyage d�Espagne. Comparez 1 Rois 22:49 et �sa�e 2:16, note. Toutes les marchandises indiqu�es sont des produits de l�Inde.

Tous les trois ans. Voir Gen�se 10:29, note. Peut-�tre les ouvriers de Salomon travaillaient-ils pendant un an dans les mines. Voir � 1 Rois 9:28.

23 et 24

comparez 1 Rois 4:29-34.

Chacun apportait� Il s�agit des rois du voisinage d�j� soumis par David et de tous ceux qu�attirait la consid�ration inspir�e par la grandeur de Salomon.

Comparez 1 Rois 4:26.

Rendit l�argent� Pour l�or, voir verset 21.

Le bois de c�dre : voir �sa�e 2:13, note. D�apr�s Jos�phe, il s�agirait de c�dres que Salomon fit planter en Palestine, o� ils seraient devenus aussi communs que les sycomores. Il s�agit �videmment du bois de c�dre import� de la Ph�nicie.

Six cents sicles d�argent. Environ 8,7 kg d�argent (le sicle d�argent �tant pris � 14,5 g).

Tous les rois des H�thiens. Les H�thiens ici mentionn�s sont une tribu consid�rable de Canan�ens rest�s ind�pendants, qui habitait entre l�Asie Mineure et l�Euphrate, et de l�existence de laquelle on a retrouv� r�cemment de nombreuses traces (Gen�se 10:15). Outre le trafic int�rieur, il y avait donc un commerce de transit par l�interm�diaire de marchands isra�lites, entre l��gypte et les rois de ces peuples septentrionaux. Au reste, ces relations avec l��gypte �taient �videmment contraires � l�esprit et � la lettre de la loi Deut�ronome 17:16, et ne pouvaient procurer � Isra�l une b�n�diction durable, comme la suite ne tardera pas � le prouver.

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 10". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-kings-10.html.