Bible Commentaries
1 Rois 22

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versets 1-53

1 � 40 Achab et Josaphat en guerre contre les Syriens.

1 � 9 Rapprochement d�Achab et de Josaphat.

La reprise des hostilit�s contre les Syriens para�t avoir �t� d�termin�e par la visite de Josaphat � Achab. Cette visite est s�v�rement bl�m�e par le proph�te Hanani (2 Chroniques 19:2). Josaphat avait commis d�j� une faute du m�me genre et plus grave encore en mariant son fils � la fille d�Achab (2 Rois 8:18; 2 Chroniques 18:1). Son but, en unissant ainsi sa famille � celle d�Achab, �tait sans doute de travailler � ramener les dix tribus sous le sceptre l�gitime de Juda. Mais avec les nombreux fils d�Achab c��tait l� un calcul bien risqu�; d�ailleurs c��tait Dieu lui-m�me qui avait provoqu� cette s�paration en punition des fautes de Salomon et de Roboam.

Voir les engagements pris par le roi de Syrie 1 Rois 20:34.

La reprendre : il l�avait sans doute inutilement r�clam�e.

Apr�s avoir si pleinement acquiesc� au d�sir d�Achab Josaphat �prouve cependant le besoin de s�assurer de l�approbation divine.

Les proph�tes. Ces quatre cents hommes ne sont ni les pr�tres d�Astart� (1 Rois 18:19), ni les proph�tes de Baal; Achab ne pourrait consulter l��ternel par leur moyen; ce sont des proph�tes qui sont cens�s parler au nom de l��ternel, mais de l��ternel ador� sous la forme du veau d�or. De l� le peu de cas qu�en fait Josaphat (verset 7).

Eunuque; voir Gen�se 37:36, note, et 1 Samuel 8:15. En se refusant au d�sir de Josaphat, Achab craint de perdre son concours.

10 � 28 Consultation de Mich�e.

Cette sc�ne frappante r�v�le tout enti�re un t�moin oculaire, qui pourrait bien n��tre autre que Mich�e lui-m�me. Elle est d�une profondeur psychologique admirable. Josaphat joue ici le r�le si fr�quent de l�homme juste et pieux qui, apr�s avoir donn� la main au monde, va de complaisance en complaisance et finit par risquer de tout perdre. Grande assembl�e publique pr�sid�e par les deux rois dans leurs costumes royaux.

La place, litt�ralement : l�aire. On pla�ait volontiers les aires tout pr�s des villes pour les mettre � couvert des surprises des ennemis qui pouvaient les piller ou les incendier.

Des cornes de fer : comparez Deut�ronome 33:17. Les proph�tes ont coutume, pour rendre leur d�clarations plus impressives, de les rev�tir d�une forme svmbolique; comparez �sa�e 8:1; J�r�mie 18:2; J�r�mie 32:9; �z�chiel 3:2.

L�eunuque voulait du bien � Mich�e. Il ne comprenait pas le s�rieux de la charge proph�tique.

Comparez Nombres 22:18.

Le roi comprend, au ton de cette r�ponse et � sa ressemblance avec celle des faux proph�tes, qu�elle est ironique.

C��tait lui dire clairement qu�Isra�l reviendrait fuyant, apr�s avoir perdu son roi dans cette exp�dition.

C�est pourquoi, �coute� Si Mich�e parle de la sorte, en contradiction avec le langage qu�ont tenu les proph�tes, c�est qu�il s�est pass� l�-haut quelque chose qu�Achab ignore. L��ternel a r�solu d�en finir avec lui, et les proph�tes qu�il a consult�s sont les agents, dont Dieu se sert pour le conduire � sa perte. La vision ici racont�e est la repr�sentation dramatique d�un fait moral : D�un c�t�, Achab a combl� la mesure; l�heure de son ch�timent a sonn�; il sera lui-m�me, par son aveuglement, l�instrument de sa ruine. Mais, d�autre part, Dieu a encore assez piti� de lui pour lui offrir, par l�avertissement de Mich�e, le moyen de se sauver.

L�un de ces nombreux anges est pr�t � lui appara�tre; un autre � produire chez lui une vision ou un r�ve qui le trompe.

Ces moyens ne sont pas encore le bon.

L�Esprit : le souffle de l�inspiration proph�tique en g�n�ral, agissant soit dans les vrais, soit dans les faux proph�tes; comparez 1 Jean 4:1, 1 Jean 4:6. Cette distinction n�est-elle point indiqu�e dans le verset 19 par les mots � sa droite et � sa gauche ? Dieu se sert de l�esprit de mensonge pour conduire � leur ruine ceux qui ont ferm� leur c�ur � l�Esprit de v�rit�, 2 Thessaloniciens 2:11. C�est ainsi que Mich�e explique � Achab l�unanimit� de ses quatre cents proph�tes. C�est ici le dernier effort rie l�Esprit de v�rit� pour le sauver.

Tu en viendras � bout : les autres moyens n�auraient pas suffi; mais celui-ci r�ussira infailliblement. Mich�e ne pouvait mieux parler pour sauver Achab.

Cette conduite insolente montre jusqu�� quel point S�d�cias se sentait en faveur aupr�s du roi.

Par o� a pass� l�Esprit� ? Raillerie propre � couvrir de ridicule la parole de Mich�e. S�d�cias ne doute pas qu�il n�ait �t� lui-m�me, en parlant comme il l�a fait, l�organe de l�Esprit. Il est la dupe de sa propre inspiration.

Avec toi : L�Esprit doit parler int�rieurement avec le proph�te avant de parler par lui.

L�accomplissement de cette menace, n�est racont� ni dans les livres des Rois, ni dans les Chroniques. Il est probable qu�il r�sulta du fait m�me que la proph�tie de S�d�cias ne s��tait pas accomplie. Le successeur d�Achab rechercha le faux proph�te pour le punir.

Ce verset fait penser que l�officier qui avait �t� envoy� pour amener Mich�e (verset 9), ne l�avait pas cherch� dans sn demeure, mais dans la prison, o� il �tait d�j� enferm� pour sa franchise dans quelque occasion pr�c�dente.

� Amon, gouverneur. La prison se trouvait dans sa maison comparez Gen�se 39:20, o� l�on voit qu�il en �tait ainsi en �gypte.

Joas, fils du roi. Ce jeune prince �tait adjoint au gouverneur.

Le pain de d�tresse : la s�v�rit� de la captivit� de Mich�e doit d�s maintenant �tre renforc�e. Il est mis au pain et � l�eau, tout juste avec la quantit� n�cessaire pour ne pas p�rir, comme en temps de famine extr�me.

Jusqu�� ce que je revienne. Achab veut avoir le dernier mot; mais le verset 30 montre qu�il avait plus peur qu�il ne voulait le laisser voir.

Tout le monde (litt�ralement : tous peuples) : tous les gens qui se trouvaient l� : Josaphat, les deux cours, les quatre cents proph�tes, les habitants de Samarie. On a vu dans la parole de Mich�e 1:2 une allusion de Mich�e, le proph�te post�rieur, � celle de son homonyme plus ancien; mais la situation est toute diff�rente.

29 � 40 Issue de la bataille; mort d�Achab.

Josaphat eut la faiblesse, � la suite de cette sc�ne, de continuer � marcher avec Achab. Il avait sans doute avec lui un corps de troupes de ses propres sujets; voir verset 32, note.

Cette proposition d�Achab para�t au premier coup d��il d�une l�chet� et d�une impudence �hont�es. Cependant il faut tenir compte de la proph�tie de Mich�e, qui n�avait pas �t� sans produire sur les deux rois quelque effet et qui ne mena�ait que le seul Achab. Elle lui donnait en quelque sorte le droit de pourvoir par une mesure sp�ciale � sa s�ret� propre, tandis que Josaphat pouvait aller au combat sans aucune pr�caution particuli�re.

Toi, rev�ts-toi : Toi, tu n�as pas les m�mes raisons que moi d�adopter un d�guisement. Achab n�a pas de mauvaise intention contre Josaphat; il cherche uniquement � se mettre lui-m�me � l�abri.

Trente-deux : voir 1 Rois 20:24. Les chefs de chariots devan�aient les fantassins dans la bataille. C��tait la reconnaissance de Ben-Hadad pour la courtoisie avec laquelle Achab l�avait trait�.

Josaphat cria : il appela � grands cris ses hommes, sans doute en disant : Hommes de Juda, � votre roi ! Sur quoi les chefs de chars le reconnurent et se d�tourn�rent pour rechercher le vrai ennemi.

La mort d�Achab ne fut ni d�tourn�e par ses mesures de pr�caution, ni due aux mesures hostiles de Ben-Hadad; elle provint du conseil de Dieu.

Sans le conna�tre, litt�ralement : dans sa simplicit�.

Ses appendices : les pi�ces mobiles attach�es au bas de la cuirasse pour prot�ger le bas du corps. Jos�phe nomme Aman celui qui tira sur Achab et en fait un serviteur du roi de Syrie.

Tourne bride, litt�ralement : tourne tes mains qui tiennent les r�nes.

Se renfor�a. La m�l�e devint si serr�s qu�il fut impossible au cocher de retourner le chariot et de sortir du milieu du combat, de sorte que, ne pouvant �tre pans�, Achab perdit tout son sang dans le chariot.

Sauve-qui-peut g�n�ral. Le roi de Syrie ne para�t pas avoir poursuivi l�ennemi en retraite. Il ne s�agissait pour lui que de d�gager Ramoth.

� Samarie, non � Jizr�el; voir 1 Rois 21:19, note.

L��tang de Samarie : le bassin d�eau que l�on entretenait dans chaque ville pour les lavages publics.

Les chiens l�ch�rent� C�est sur ces mots que porte la remarque : Selon la parole, etc.

Les prostitu�es. L�auteur fait observer en passant que l�eau dont fut lav� le sang d�Achab �tait la m�me que celle o� les femmes impures prenaient chaque soir leur bain. Ignoble fin d�une ignoble vie !

Le palais d�ivoire : un palais dont les appartements �taient rev�tus de cette mati�re, rare alors et pr�cieuse; comparez Amos 3:15.

1 Rois 22:412 Rois 8:29 Josaphat, Joram et Achazia en Juda; Achazia et Joram en Isra�l.

41 � 51 Josaphat, en Juda (914-889).

L�histoire de ce roi a d�j� �t� racont�e en partie � l�occasion de celle d�Achab. L�auteur ne fait plus ici que de jeter sur ce r�gne un coup d��il g�n�ral et de mentionner quelques faits de d�tail; comparez la narration plus compl�te 2 Chroniques chapitres 17 � 20.

Il ne s�en d�tourna pas, comme l�avait fait Asa, son p�re, � la fin de sa vie.

Ces hauts-lieux n��taient pas consacr�s aux idoles; on y adorait J�hova; seulement le culte de l��ternel aurait d� �tre c�l�br� uniquement dans le temple � J�rusalem.

Fit la paix. Jusqu�alors il y avait eu presque constamment guerre entre les deux royaumes (1 Rois 14:30; 1 Rois 15:7; 1 Rois 15:16).

Voir 1 Rois 15:12.

David avait conquis le pays d��dom (2 Samuel 8:14). Il y avait bien eu vers la fin du r�gne de Salomon une tentative de soul�vement par les efforts de Hadad (1 Rois 11:14 et suivants). Nous ignorons le r�sultat de cette entreprise; mais il ressort de notre passage que Josaphat �tait ma�tre du pays et que le roi d��dom �tait son vassal. Cette remarque forme la transition � ce qui suit.

Josaphat voulut reprendre les entreprises maritimes et commerciales de Salomon; mais la flotte qu�il fit construire dans ce but fut bris�e par une temp�te dans le port d�Etsion-Gu�ber. Sur Etsion-Gu�ber, Ophir et les vaisseaux de Tharsis, voir � 1 Rois 9:26, 1 Rois 9:28 et 1 Rois 10:22.

Ce refus s�explique par ce qui est racont� 2 Chroniques 20:35 et suivants, o� nous voyons que Josaphat, s��tant associ� avec Achazia, le roi d�Isra�l, pour la construction de cette flotte, le proph�te �li�zer lui en annon�a la destruction. � la demande d�Achazia de renouveler l�entreprise, on comprend que Josaphat oppose maintenant un refus absolu.

1 Rois 22:522 Rois 1:18 Achazia, en Isra�l (897-896). Fin du minist�re d��lie.

Cumulant l�idol�trie grossi�re de ses anciens pr�d�cesseurs avec celle de ses parents, il autorise publiquement le culte des veaux d�or et en m�me temps pratique personnellement l�idol�trie proprement dite, le culte syrien de Baal.

Note historique

C�est avec l�av�nement de la famille d�Omri sur le tr�ne d�Isra�l que commence la mention de ce petit royaume dans les inscriptions assyriennes. Vers l�an 1060 avant J�sus-Christ, les Assyriens avaient �t� battus pr�s de Cark�mis, sur l�Euphrate, par les arm�es des rois de Syrie, � la t�te desquels se trouvaient les H�thiens. Ce d�sastre, qui fut suivi d�une dissolution compl�te de l�ancien empire d�Assyrie par la r�volte contre Ninive de la Babylonie, de la M�sopotamie et de l�Arm�nie, procura un temps de rel�che aux peuples de l�Asie occidentale. C�est l� la raison pour laquelle David et Salomon purent jouir d�une enti�re s�curit� de ce c�t�-l� et �tendre leur puissance comme ils le firent. Mais bient�t, l�empire assyrien se releva de cette chute et redevint redoutable aux peuples de la Syrie et de la Palestine. Dans une inscription retrouv�e sur un ob�lisque dress� par Salmanasar l�ancien sont mentionn�s les rois de Damas Hadad-ldri (Hadad�-zer) et Haza�l (comparez 2 Rois 8:15). Dans la m�me inscription, il est parl� du tribut pay� par Jaua (J�hu), fils de Hu-um-ri (Omri). Le terme de fils d�signe ici un successeur. La d�nomination habituelle du pays des dix tribus dans les inscriptions assyriennes est Mat-beth-Humri : pays de la maison d�Omri. Ce roi avait acquis une c�l�brit� particuli�re par la raison qu�il avait �t� le fondateur de Samarie. Dans une liste �num�rant les tributs pay�s au roi assyrien Rammidamar, sont mentionn�s les pays suivants : Surra (Tyr), Sidannu (Sidon). Mat-Humri (le pays d�Omri), Udumu (�dom) et Palastav (Philistie). La ville de Samarie est ordinairement nomm�e Samirina. D�s ce moment nous aurons fr�quemment � citer des inscriptions assyriennes mentionnant les rois et le pays des dix tribus. L�inscription la plus remarquable est celle qui a �t� d�couverte sur les bords du Tigre, o� Salmanasar 2 parle d�Aha-ab-bu Sirla� (Achab d�Isra�l) en ces termes :

Je br�lai Karkar; je d�truisis 1200 chars, 1200 cavaliers et 20000 hommes de Dad-Idri (Hadad�zer) de Damas; 700 chars, 700 cavaliers, 10000 hommes d�Irchulin de Hamath; 2000 chars, 10000 hommes d�Achab d�Isra�l (Aha-ab-bu, mat Sir-la-ai); 500 hommes de Gu�er; 1000 hommes de Musri (Mitsra�m, �gypte);� 100 hommes de Bahsa d�Ammon. Ces 12 rois s��taient avanc�s pour me livrer bataille; par le secours puissant de mon Seigneur Assur, avec la force irr�sistible que m�accorda le grand protecteur qui marche devant moi, je combattis avec eux, je leur tuai 14000 hommes; j�en remplis la surface des eaux et r�pandis leurs cadavres sur la plaine.

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