Bible Commentaries
1 Samuel 10

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versets 1-27

L�onction repr�sente la communication de l�Esprit divin. Elle n�avait �t� appliqu�e jusque-l� qu�� l�office des sacrificateurs. Sa�l doit comprendre par cet acte toute la grandeur de la charge qui lui est confi�e et d�o� viendra la force dont il aura besoin pour la remplir. Comme le sacerdoce est appel� de Dieu � repr�senter le peuple devant l��ternel, la royaut� a la mission de repr�senter la souverainet� de Dieu devant le peuple.

Et il l�embrassa. Cet hommage affectueux est touchant de la part de celui qui s��tait senti si profond�ment froiss� par l��tablissement de la royaut�.

Samuel annonce � Sa�l trois signes dont l�accomplissement devra lui donner une pleine confiance en la parole de celui qui les lui indique d�avance : la rencontre de deux hommes, qui lui annonceront le recouvrement des �nesses (verset 2), celle de trois hommes allant offrir un sacrifice (verset 3), et celle d�un groupe de proph�tes (verset 5); enfin, comme effet des trois signes pr�c�dents, Samuel lui annonce le souffle d�inspiration qui s�emparera de lui (verset 6).

Pr�s du tombeau de Rachel. Ou bien l�on doit admettre que ce tombeau est celui dont il est parl� Gen�se 35:20, et que la mort de Rachel a eu lieu dans le territoire de Benjamin, entre B�thel et Bethl�em, et rejeter comme fausse la tradition qui a d�termin� l�emplacement du monument actuel � 2 km de Bethl�em (voir Gen�se 35:20, note). Ou peut-�tre vaut-il mieux supposer qu�il existait deux tombeaux de Rachel, l�un de Juda, pr�s de Bethl�em, o� Rachel serait morte en effet et dont parlerait Gen�se 35:20, l�autre dans le territoire de Benjamin, que les Benjamites auraient �lev� en l�honneur de cette femme de Jacob qui �tait leur m�re. Ce dernier, d�apr�s notre r�cit, aurait �t� voisin de Rama.

Tseltsah : lieu inconnu, aussi bien que le Thabor du verset 3, qu�il ne faut pas confondre avec le mont Thabor de la plaine de Jizr�el.

� B�thel. Il devait y avoir l� un haut-lieu datant sans doute de l��poque des patriarches (Gen�se 12:8; Gen�se 13:3; Gen�se 28:18; Gen�se 35:6); c��tait l� peut-�tre que, depuis la dislocation du Tabernacle, on offrait les sacrifices; car les objets port�s par ces hommes �taient �videmment destin�s � servir d�offrandes.

Ce don ressemble � un hommage dont ces hommes ignoraient la port�e, mais qui doit singuli�rement frapper Sa�l.

Guib�a de Dieu : nom provenant du haut-lieu qui se trouvait l� (verset 13). Plus tard, d�s le r�gne de Sa�l, cette ville, situ�e au nord de J�rusalem (aujourd�hui Tel-el-F�l; voir �sa�e 10:29, note), fut appel�e Guib�a de Sa�l, comme lieu d�origine de ce premier roi (1 Samuel 11:4; 1 Samuel 15:34).

Les colonnes des Philistins. D�autres ont entendu la garnison, sens qu�a peut-�tre le terme h�breu dans 2 Samuel 8:6, 2 Samuel 8:14. Le sens que nous lui donnons ici se trouve probablement 1 Samuel 13:3 et certainement Gen�se 19:26. Les Philistins avaient laiss� dans le pays des monuments de leur pouvoir, qu�on n�avait pas os� d�truire.

Une troupe de proph�tes. C�est la premi�re fois qu�il est parl� d�un groupe de proph�tes. Cette r�union de jeunes hommes pieux se livrant � des exercices religieux �tait due sans doute � l�initiative de Samuel. C�est l� l�origine de ce qu�on a appel� les �coles de proph�tes, dont un certain nombre sont mentionn�es dans la suite; comparez 1 Samuel 19:8-20; 2 Rois 2:3, 2 Rois 2:5; 2 Rois 4:38; 2 Rois 6:4. Ils s�exer�aient au chant des louanges de Dieu et � la musique sacr�e, et devenaient en m�me temps les d�positaires des traditions religieuses de la nation.

Luth (n�bel, proprement outre) : instrument � cordes avec une caisse de r�sonance plac�e au haut.

Tambourin : voir J�r�mie 31:4; Exode 15:20, notes.

Fl�te : �sa�e 5:12; �sa�e 30:29.

Harpe (kinnor) : instrument � cordes dont la caisse de r�sonance est plac�e en bas.

L�Esprit de l��ternel� Ces sortes de ph�nom�nes religieux ont quelque chose de contagieux; dans l��tat d�excitation o� devait se trouver Sa�l, � la suite de son onction et de tout ce qui avait eu lieu, il �tait particuli�rement accessible au souffle proph�tique.

Tu proph�tiseras. Dans la pens�e biblique la proph�tie n�est pas la pr�diction d��v�nements � venir; elle d�signe toute parole, tout chant et m�me tout geste inspir� par le souffle de l�Esprit (verset 10).

Un autre homme. Ce n�est pas la r�g�n�ration radicale qui n�appartient qu�� la nouvelle alliance; c�est le changement profond d�un homme qui a v�cu jusqu�ici pour les int�r�ts de la terre et dans la vie duquel la pens�e dominante de Dieu et de son �uvre vient tout � coup � prendre pied.

Fais ce qui se pr�sentera. Ces mots signifient que Sa�l ne doit point entreprendre imm�diatement quelque �uvre nouvelle, celle de l�expulsion des Philistins, par exemple, mais retourner � ses occupations ordinaires en se laissant diriger par Dieu, qui est maintenant avec lui, et en attendant le moment o� il sera appel� � agir en roi; comparez 1 Samuel 11:5 o� les messagers de Jab�s le trouvent occup� de son labourage.

Tu descendras � Guilgal. Lorsque le moment, fix� par Dieu, sera venu d�entrer en campagne contre les Philistins; Sarnuel fait sans doute allusion � l�entretien intime qu�il avait eu avec Sa�l; celui-ci devra descendre � Guilgal pour rassembler l� le peuple autour de lui. Cette guerre, comme toutes les guerres chez les anciens, devra �tre inaugur�e par une c�r�monie religieuse (comparez Deut�ronome 20:2 et Nombres 31:6), et Samuel remplira l�office de sacrificateur. De l� les mots suivants : Je descendrai vers toi pour offrir�

Les sept jours d�attente sont ceux pendant lesquels le peuple, convoqu� par Sa�l, se rassemblera autour de lui, son nouveau chef, et sera organis� par lui. On comprend ainsi pourquoi Sa�l pr�c�de Samuel, qui ne devait arriver que quand l�arm�e serait rassembl�e.

Guilgal. L�expression descendre (1 Samuel 13:12), qui correspond � celle de monter � (verset 15), parle en faveur de celui des deux Guilgal qui �tait situ� dans la vall�e du Jourdain. La plaine du Jourdain, � l�opposite du pays des Philistins, convenait au rassemblement d�une arm�e qui devait op�rer contre eux. C��tait de l� que Josu� �tait parti pour commencer la conqu�te de la Terre Sainte; c��tait le lieu le plus propice pour commencer la guerre de lib�ration.

Je te d�clarerai : en vertu de l�office proph�tique de Samuel qui n�avait pas pris fin avec sa judicature.

L�expression fils de Kis para�t exclure, dans l�esprit de ceux qui l�emploient, l�appartenance d�un tel homme � une confr�rie proph�tique.

Et qui est leur p�re ? Les proph�tes ne le deviennent pas par voie de filiation comme les sacrificateurs; c�est l�action imm�diate de Dieu qui leur conf�re cet office.

Vint au haut-lieu. Sa�l avait rencontr� les proph�tes retournant du haut-lieu � Rama, o� �tait sans doute leur domicile, dans le voisinage de Samuel. Maintenant, il continue son chemin vers le haut-lieu, � proximit� duquel demeurait sa famille.

Il rencontre tout d�abord son oncle qui est �tonn� d�apprendre qu�il revient d�aupr�s de Samuel � Rama.

Cette question n�est point une affaire de pure curiosit�; l�oncle de Sa�l trouve � son neveu un air extraordinaire et se doute qu�il doit s��tre pass� quelque chose d�important entre le proph�te et lui. Mais on comprend tr�s bien que Sa�l garde le silence sur ce qui a eu lieu.

17 � 27 �lection de Sa�l par le sort en pr�sence du peuple

Ce n��tait pas assez, pour que Sa�l f�t reconnu roi par le peuple, que l��ternel l�e�t d�sign� comme tel � Samuel, et que celui-ci lui e�t conf�r� l�onction royale. Pour qu�un simple campagnard, d�un petit bourg de la tribu de Benjamin, p�t �tre �lev� au commandement supr�me, il fallait une manifestation publique de l��ternel, adress�e directement au peuple lui-m�me. Ainsi s�explique la sc�ne suivante, qui ne fait nullement double emploi avec l�onction de Sa�l par Samuel.

Mitspa (1 Samuel 7:5). Cette localit� �tait devenue pour le peuple le lieu de d�lib�ration ordinaire.

Rejet�. Voir note en d�but du chapitre 8 et 1 Samuel 8:7, note.

Comparez Josu� 7:14.

Et ils consult�rent : sans doute par l�Urim et le Thummim qui �tait entre les mains du souverain sacrificateur.

Est-il venu� ? c�est-�-dire : Y a-t-il encore un Isra�lite pr�sent qui se d�robe � nos yeux, et ou est-il ? Ils ne nomment pas Sa�l, peut-�tre pour donner plus de force encore � la r�ponse de l��ternel.

Cach� : dans le sentiment de la disproportion qu�il y avait entre ses capacit�s et le r�le qu�il allait �tre appel� � jouer.

On sent la pointe d�ironie qui caract�rise ces paroles : Vous comptez sur l�homme; en voici un qui est digne de votre confiance et de votre admiration ! Vous voulez de la force physique; en voil� !

Le document dont il s�agit, n�est nullement identique, quoiqu�il soit d�sign� en h�breu par le m�me terme (mischpath) avec le discours dans lequel Samuel avait d�crit, 1 Samuel 8:9, la mani�re d�agir des rois futurs. Il s�agit sans doute ici d�un �crit dans lequel Samuel avait d�velopp� les principes pos�s Deut�ronome 17:14-20 et d�fini plus exactement les relations normales entre le roi et le peuple.

Devant l��ternel : soit dans le Tabernacle � Silo ou � Nob, soit devant l�arche � Kirjath-J�arim.

Des hommes de valeur. Une troupe de volontaires, vaillants et pieux, qui se groupa autour de lui et l�accompagna � sa demeure. Pour le moment cette reconnaissance ne fut encore que partielle, un exploit. saillant pouvait seul la rendre g�n�rale. Cet exploit fut le succ�s racont� au chapitre suivant.

Pas de pr�sents. Il r�sulte de ces mots que le reste du peuple lui offrit des dons spontan�s et qu�ainsi commen�a � se r�aliser la parole de Samuel 9.20.

Il fit le sourd. Avec un l�ger changement de lettres ces mots peuvent signifier : Et dans le temps des labours. Il faudrait dans ce cas les lier au premier verset du chapitre suivant; ils s�accorderaient bien avec le verset 5, mais non avec 1 Samuel 12:17; car il ne peut pas s��tre �coul� trois ou quatre mois entre le commencement et la fin de cette guerre.

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bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 10". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-samuel-10.html.