Bible Commentaries
1 Samuel 28

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versets 1-25

Les Philistins ayant de nouveau d�clar� la guerre � Isra�l, Akis, qui a confiance en David, s�assure son concours. La r�ponse de David dans cette position embarrassante est ambigu�; il se donne l�air d��tre pr�t � combattre vaillamment pour Akis, mais il se r�serve en r�alit� d�agir selon les circonstances. Akis prend sa r�ponse comme une promesse. La fausset� de la position dans laquelle s��tait plac� David ressort ici clairement.

Les deux circonstances de la mort de Samuel et du d�cret de Sa�l contre les �vocateurs (en application de la loi L�vitique 19:31; L�vitique 20:6, L�vitique 20:27; Deut�ronome 18:10-11) sont ici mentionn�es, pour expliquer ce qui suit.

Sunem, aujourd�hui Solam ou Sulem, ville d�Issacar (Josu� 19:18), dans la partie orientale de la plaine d�Esdra�lon, au pied du petit Hermon (massif rnontagneux situ� � quelque distance au nord des monts de Guilbon).

Guilboa : ville situ�e au sud-est de cette m�me cha�ne, du haut de laquelle Sa�l pouvait voir le camp des Philistins. La chaine a 500 m�tres de hauteur.

Cette anxi�t� provenait de l�abandon de Dieu en face d�une situation aussi p�rilleuse. Quelle diff�rence avec la courageuse d�cision dont Sa�l avait fait preuve au d�but de sa carri�re, lorsque, se sentant soutenu d�en-haut, il courait au secours de Jab�s (1 Samuel 11:5 et suivants) !

On est �tonn� de voir figurer ici l�Urim, car Abiathar, fils du souverain sacrificateur, qui l�avait emport� avec l��phod, �tait aupr�s de David. Il est probable que Sa�l, ne pouvant se passer d�un souverain sacrificateur et d�un moyen de consulter l��ternel, avait institu� un souverain sacrificateur choisi dans la branche a�n�e, celle d�El�azar, qui d�s longtemps avait �t� mise de c�t�, nous ignorons pour quelle raison, et avait fait place � la branche cadette, celle d�Ithamar (voir � 1 Samuel 2:32). Ce sacrificateur avait d� se pourvoir d�un moyen de divination semblable � celui du sacrificateur l�gitime.

D�sesp�r�, Sa�l a recours � un moyen dont il avait lui-m�me condamn� l�usage. La pratique d��voquer les morts est souvent r�prouv�e dans l�Ancien Testament. Voir, outre les passages cit�s au verset 3, �sa�e 8:19. Les peines s�v�res prononc�es contre ce p�ch� paraissent prouver que les moyens employ�s pour se mettre en relation avec le monde des esprits d�pouill�s de leur corps, n��taient pas de pures tromperies de la part de ceux qui exer�aient un pareil m�tier. C�est tout ce que nous pouvons dire sur ce domaine myst�rieux.

En-Dor : village qui existe encore sous ce nom au revers nord du petit Hermon, massif s�par� par une vall�e de la cha�ne de Guilboa, plus au sud. Sa�l, pour s�y rendre depuis son camp, afin d��viter l�arm�e des Philistins, doit faire un d�tour vers l�est.

Monter. Cette expression provient de ce qu�on se repr�sentait l��me des morts encore unie par un lien myst�rieux avec le corps d�pos� dans la tombe. Les deux notions de s�pulcre et d�Ad�s se confondaient en quelque sorte.

Samuel. Sa�l se souvient de ce que Samuel avait �t� pour lui, au commencement de sa carri�re, un p�re spirituel, et malgr�, tout ce qui les avait s�par�s d�s lors, il ne voit plus que lui de qui il puisse attendre un bon conseil dans sa position rendue absolument d�sesp�r�e par le silence de Dieu, verset 6.

Vit Samuel. Les uns ont vu l� un prestige diabolique, comme si Satan avait pris lui-m�me la forme de Samuel ou avait fait appara�tre sa forme fantastique. Mais le discours de Samuel qui suit est trop s�rieux, trop saint pour �tre mis dans une pareille bouche, et l��criture ne nous raconte aucune apparition visible de l�esprit des t�n�bres ou produite par lui.

D�autres ont vu l� une pure imposture de la pythonisse. Mais il est �vident qu�elle est elle-m�me surprise et saisie d�effroi � la vue de cette apparition, � laquelle elle ne s�attendait point. On a pr�tendu, il est vrai, que le cri d�effroi qu�elle pousse � cette vue, provenait uniquement de la conclusion tir�e par elle, en voyant l�apparition, qu�elle avait affaire � Sa�l. Mais cette conclusion elle-m�me supposerait encore la r�alit� de l�apparition et l�effroi qu�elle en ressent. Si l�on pr�tend que c�est uniquement la demande de voir un personnage tel que Samuel qui lui fait soup�onner le roi en la personne de son visiteur, on se heurte au r�cit lui-m�me qui place le cri de la femme non apr�s la demande de Sa�l (verset 11), mais apr�s ces mots du verset 11 : Et voyant Samuel, elle s��cria. Il est donc certain que l�apparition de Samuel a �t�, d�apr�s le texte, un fait qui d�passait absolument l�attente de la pythonisse, ce qui nous emp�che de n�y voir qu�une tromperie de sa part. Le r�cit ne dit pas si l�apparition aux yeux de la femme a pr�c�d� ou suivi l�emploi des moyens occultes par lesquels elle avait coutume de se mettre en �tat de clairvoyance. Le texte, en ne les mentionnant point, rend la premi�re supposition plus probable. La magicienne allait commencer ses op�rations quand l�apparition l�a surprise. Aussi n�est-ce point � elle, mais � Sa�l, que Samuel adresse ce reproche (verset 15) : Pourquoi as-tu troubl� mon repos ? S�il en est ainsi, nous devons reconna�tre que, dans ce cas tout sp�cial, c�est Dieu qui a permis l�apparition demand�e dans le but d�amener Sa�l � la pleine conscience de ses fautes et de la justice du ch�timent dont il allait �tre frapp�. On a object� que Dieu qui avait refus� de r�pondre � Sa�l � la suite des diff�rents moyens employ�s par lui (verset 6), ne pouvait avoir aucune raison d�en user autrement avec lui en ce moment. Mais l�interrogation de Sa�l, verset 6, portait sur le moyen d��chapper � une d�faite; Dieu s�est tu, parce que ce moyen n�existait pas. Dans ce moment Samuel se borne a d�clarer � Sa�l l�irr�vocabilit� de l�arr�t divin.

Tu es Sa�l. Elle comprend que ce n�est que pour le roi d�Isra�l qu�un personnage tel que Samuel a pu quitter le lieu de son repos.

Ne crains pas ! Car� : Une seule chose importe ici, c�est ce que tu as vu. Sa�l lui-m�me ne voit absolument rien.

Un dieu : un �tre plein de majest�.

D�un manteau : le manteau de proph�te que Samuel avait l�habitude de porter (1 Samuel 15:27).

Se prosterna : devant Samuel dont il sent l�invisible pr�sence.

M�as-tu troubl� ? Il sait bien que c�est � la demande de Sa�l qu�il a �t� troubl� dans son repos.

Contre Amalek : allusion � la d�sob�issance r�fl�chie et volontaire de Sa�l, qui avait d�termin� toute sa conduite subs�quente.

Et m�me� : Tu ne seras pas seul � souffrir de ta faute. C�est le comble de la douleur pour Sa�l de voir Isra�l et ses fils envelopp�s dans son ch�timent.

Avec moi : dans le s�jour des morts.

Ou bien il s��tait relev�, ou bien il �tait rest� � genoux; il tombe maintenant, gisant tout de son long.

Elle vint. Jusqu�alors elle �tait rest�e � une certaine distance de Sa�l.

Toi aussi : Je t�ai ob�i au p�ril de ma vie; ob�is-moi maintenant pour soutenir la tienne. Il y a de la compassion et de la grandeur chez cette femme.

Le lit : le divan garni de coussins qui longe la paroi.

Jamais roi rentra-t-il dans son camp, au moment de livrer bataille, sous de plus lugubres auspices ?

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 28". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-samuel-28.html.