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Bible Commentaries
2 Corinthiens 11

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versets 1-33

1 � 15 Z�le et d�sint�ressement de Paul, compar� � ses adversaires

D�autres, avec Calvin, traduisent cette derni�re phrase par l�imp�ratif : �?mais aussi supportez-moi?�, en sorte que l�ap�tre aurait ajout� � son v�u une pri�re.

Il est plus naturel d�admettre qu�il veut adoucir, par une concession charitable, le bl�me renferm� dans son v�u.

Ce que l�ap�tre appelle sa folie (ce mot, ou l�adjectif de m�me racine, se retrouve : 2 Corinthiens 11:16-17; 2 Corinthiens 11:19; 2 Corinthiens 11:21; 2 Corinthiens 12:6; 2 Corinthiens 12:11), c�est d��num�rer tous les sujets qu�il avait de se glorifier, tandis qu�il a dans la pens�e le vrai principe pos� � 2 Corinthiens 10:17; 2 Corinthiens 10:18. Il se voit contraint de le faire fortement et hautement, parce que les faux ap�tres trouvaient encore des adh�rents � Corinthe, et qu�un de leurs moyens �tait de calomnier Paul et son apostolat.

Il fallait que ce dernier montr�t � l��glise ce qu��tait une vie apostolique. Dans tous les temps, la plupart des hommes, incapables de saisir et de retenir la v�rit� comme principe, n�en jugent que selon les personnes; pourquoi donc Paul aurait-il laiss� aux s�ducteurs, qui savaient se faire valoir, les apparences de la v�rit�, tandis qu�en r�alit� ils �garaient les �mes ? Mais il lui en co�te beaucoup de parler de lui et de ses travaux, de se glorifier en un mot.

� ses yeux cela est une folie, (verset 17) parce qu�il sait bien que jamais l�homme n�a aucune gloire, aucun m�rite devant Dieu; et, par ce mot m�me, il condamnait les louanges que ses adversaires se donnaient � eux-m�mes. N�anmoins, dans ces circonstances exceptionnelles, laisser rabaisser son apostolat, taire ce que Dieu lui avait confi�, c�e�t �t� renier la v�rit� ! En mettant sa vie au grand jour, au contraire, il glorifiait Dieu, et sa folie devenait une sagesse toute chr�tienne.

Mais aussi, en fl�trissant du nom de folie ce qu�il faisait, il en rejetait la confusion sur les disciples de Corinthe, qui l�obligeaient � sauver de cette mani�re les int�r�ts de la v�rit� et la gloire de Dieu (2 Corinthiens 12:11). S�ils avaient reconnu le sceau de Christ dans le minist�re de son serviteur, s�ils avaient ferm� la bouche aux faux docteurs, quand ils se vantaient eux-m�mes d�nigraient Paul, celui-ci aurait gard� un silence absolu sur lui-m�me (verset 12). Mais, puisqu�il faut parler, au moins demande-t-il � ses fr�res de le supporter dans cette folie.

Quelques interpr�tes (Olshausen, entre autres) pensent que Paul se met ici au point de vue de ses adversaires, qui l�accusaient d��tre insens� dans son z�le, et que d�s lors il parle dans un sens ironique. Cette vue est tout � fait fond�e (comparez versets 16, 21); mais elle n�exclut pas le s�rieux avec lequel Paul juge la n�cessit� o� on l�a mis de vanter son apostolat pour le justifier.

C�est donc par une sainte jalousie que Paul fait ce qui, en d�autres circonstances, e�t �t� une folie. J�hovah est souvent repr�sent� dans l�Ancien Testament comme l�Epoux de son peuple et jaloux de lui, voulant qu�il lui reste fid�le comme une �pouse (�sa�e 54:5; �sa�e 62:5; J�r�mie 3:1 et suivants; �z�chiel 16:8 et suivants; Os�e 2:19-20).

L�ap�tre partage cette jalousie de Dieu pour l��glise de Corinthe, qu�il a fianc�e � Christ, l�Epoux de l��glise, par la pr�dication de l��vangile. Il voudrait pouvoir la lui pr�senter, au grand jour de sa venue, pure, fid�le. Mais � cet �gard, il a des craintes fond�es (verset 3); de l� sa jalousie, de l� aussi l�imprudence qu�il met � relever son minist�re, par opposition � celui des faux docteurs qui mettaient l��glise en danger.

C�est au point de vue de ce motif �lev� et saint qu�il faut appr�cier ce chapitre et le suivant, o� Paul ne craint pas de se montrer si v�h�ment et si personnel.

Si m�me nos premiers parents, qui �taient, eux aussi, � l��gard de Dieu, dans ce rapport innocent et fid�le de l��pouse envers son �poux, purent �tre s�duits et entra�n�s dans la ruine, combien plus les chr�tiens, l��glise dans laquelle, malgr� le renouvellement du Saint-Esprit, le p�ch� habite encore !

La simplicit� � l��gard de Christ, c�est-�-dire cette foi simple, cette confiance en lui comme l�unique Ma�tre, l�unique Sauveur, ce c�ur non partag�, voil� la sauvegarde du chr�tien. L�amour des nouveaut�s, de ce qui est extraordinaire, de ce qui flatte une sagesse charnelle est toujours l�avant-coureur de la ruine.

On voit par ces mots que Paul admet avec toute sa r�alit� historique le fait de la tentation et de la chute, (Gen�se 3) dans laquelle le serpent fut l�instrument du d�mon (verset 14; comparez Apocalypse 12:9; Apocalypse 20:2).

Nos versions ordinaires, en suivant Calvin, ont rendu fort imparfaitement ce verset.

Dire : �?un autre J�sus que celui que nous avons pr�ch�, un autre Esprit que celui que vous avez re�u, un autre �vangile que celui que vous avez embrass�?�, ce n��tait pas encore assez pour l�ap�tre; il tient � d�clarer, et il d�clare, en effet, que cet autre J�sus, quel qu�il soit, il ne l�a point pr�ch�; que cet autre Esprit, d�o� qu�il vienne, les Corinthiens ne l�ont point re�u tant qu�ils sont demeur�s fid�les, et de m�me � l��gard de l��vangile en g�n�ral.

De plus, par ces verbes au pr�sent : vous pr�che, vous recevez, il laisse entrevoir que c�est l� r�ellement et actuellement ce que font les faux docteurs et quelques-uns des Corinthiens; tandis que, par la forme conditionnelle du dernier verbe : vous le supporteriez, il indique qu�au fond c�est l� quelque chose d�impossible, parce qu�il n�y a point d�autre J�sus, point d�autre Esprit, point d�autre �vangile (Galates 1:6 et suivants).

Dans ces mots : �?vous le supporteriez fort bien�? (grec : ?�bellement?�, comme Marc 7:9);, l�ap�tre adresse � ses lecteurs un reproche amer sur la l�g�ret� et l�orgueil qui leur faisaient d�sirer du nouveau, un christianisme extraordinaire, plus profond, plus spirituel que celui qu�ils avaient re�u de lui et dans lequel ils avaient trouv� la paix et la vie !

Par ce retour sur lui-m�me, sur son minist�re, l�ap�tre motive le bl�me qu�il vient de prononcer. �?N��tes-vous pas des insens�s de m�priser ainsi l��vangile que je vous ai annonc�, cet �vangile qui n�est inf�rieur � aucun autre, car moi-m�me je n�ai pas �t� inf�rieur aux autres ap�tres?�.

Ici le nom et l�attribut d�ap�tres par excellence (2 Corinthiens 12:11) sont employ�s par Paul dans un sens ironique. Il n�entend point par l� d�signer les vrais ap�tres, Pierre, Jean, Jacques; mais ceux qui s�attribuaient faussement ce titre et que quelques Corinthiens consid�raient comme ap�tres par excellence (grec : �?les plus que beaucoup ap�tres?�.).

Grec : �?Si m�me du commun peuple (idiot) en parole (comparez sur ce mot Actes 4:13; 1 Corinthiens 14:16), mais pas en connaissance?�. (comparer 1 Corinthiens 2:1 et suivants) Il para�t que les faux ap�tres, probablement formes � Alexandrie, �taient sup�rieurs � Paul par l�art de la parole.

Par la connaissance que Paul oppose � la parole, il entend la doctrine chr�tienne, qui approfondit les myst�res de la r�v�lation.

Ou �?� tous les hommes?�. La puissance de nos paroles a manifest� partout ce que nous sommes, et elle est parvenue jusqu�� vous qui l�avez �prouv�e. C��tait l� une manifestation plus puissante que toute �loquence.

Contre vous. Comparer verset 11.

C�est l� un exemple de la mani�re dont l�ap�tre a �t� manifest� parmi les Corinthiens. Ses adversaires lui faisaient sans doute un reproche de s�abaisser au niveau d�un artisan, et l�accusaient du p�ch� d�orgueil; mais il agissait ainsi pour que d�autres fussent �lev�s par toutes les b�n�dictions de l��vangile. Et quel contraste entre ces termes : gratuitement, et le pr�cieux �vangile de Dieu.

La Gr�ce, dont Corinthe �tait la ville principale.

Ce sujet de gloire, c�est celui d�avoir pr�ch� l��vangile gratuitement (verset 7).

Il y a quelque chose de tr�s solennel dans cette attestation : (grec :) �?la v�rit� de Christ est en moi, que?�� Comme Paul sait que Christ vit en lui, (Galates 2:20) qu�il aime dans les entrailles de J�sus-Christ, (Philippiens 1:8) qu�il a la pens�e de Christ, (1 Corinthiens 2:16) de m�me il sait que la v�rit� de Christ est en lui, parle par sa bouche, en bannit toute fausset�, tout mensonge (comparer Romains 9:1).

Pourquoi ai-je agi ainsi envers vous ?

Paul veut, dans ces versets, �tablir clairement le d�sint�ressement entier dont il a us� envers l��glise de Corinthe, mais aussi pr�venir la pens�e qu�il ait agi de la sorte par un manque d�amour ou de confiance envers les membres de ce troupeau (verset 7); c�est pourquoi il ajoute (verset 12) le motif qui l�a port� � se conduire de cette sorte.

Quand il dit (verset 8) qu�il a d�pouill� des �glises, il emploie un terme destin� � faire honte aux riches Corinthiens qui n�avaient pas pris garde � ses besoins (verset 9); car, du reste, sa vraie pens�e est expliqu�e dans verset 9, o� il nous apprend que les chr�tiens de Mac�doine, si g�n�reux en toutes choses, (2 Corinthiens 8:1 et suivants) avaient pris soin de lui.

Grec : �?Afin qu�en ce dont ils se glorifient, ils soient trouv�s, eux aussi, tels que nous?�.

Le pr�texte (grec : �?occasion?�) que cherchaient les adversaires, et que Paul leur �te par son d�sint�ressement, c��tait de l�accuser, de le calomnier, en lui attribuant des motifs terrestres.

La seconde partie du verset a �t� diversement interpr�t�e, selon la mani�re de la construire.

Les uns lient ce second afin que avec les mots de l�ap�tre je fais cela et je le ferai, afin que, puisqu�ils se glorifient de d�sint�ressement, ils soient forc�s d��tre d�sint�ress�s, en effet, pour �tre trouv�s tels que nous. C�est ce qu�ils n��taient pas (comparer verset 13 et verset 20).

D�autres construisent cet afin que avec ces mots : ils cherchent un pr�texte; ils le cherchent, afin d��tre trouv�s tels que nous, et m�me au-dessus de nous, ce dont ils se glorifient. Dans l�un et l�autre sens, Paul avait un puissant motif de persister dans sa ligne de conduite.

Peut-�tre faut-il voir dans ces derni�res paroles une allusion � certains faits particuliers, comme la s�duction du premier homme, (Gen�se 3:1-5) ou la tentation de J�sus-Christ, (Matthieu 4:1 et suivants) dans lesquelles Satan se d�guisa en ange de lumi�re, c�est-�-dire en envoy� du Dieu qui est lumi�re. Tels apparaissent les vrais anges, resplendissants de la gloire d�en haut (Matthieu 28:3; Actes 12:7, etc.).

C�est ce qui a lieu dans chaque tentation : Satan pr�sente toujours le p�ch� sous de fausses couleurs, sous les apparences du bien.

Les diables blancs sont plus dangereux que les noirs.� Luther

Cette comparaison avec Satan augmente encore la s�v�rit� du jugement que Paul prononce sur ces faux ap�tres.

De la justice qui est en Christ, ce qui est possible m�me aux faux ap�tres. Il n�h�site pourtant pas � les d�signer comme des serviteurs de Satan et � leur annoncer le s�v�re jugement qui les attend.

Plan

II. Travaux et souffrances de Paul, compar� � ses adversaires

Introduction : Si je me glorifie, vous n�avez pas le droit de me tenir pour insens�, ou vous devez me supporter comme tel�; car, d�abord, je reconnais que ce n�est point l� parler selon le Seigneur, mais selon la chair�; ensuite, si je le fais comme d�autres, c�est que vous m�y obligez en les supportant fort bien quand ils vous s�duisent, vous dominent, vous insultent. Je le dis avec honte, nous avons �t� faibles envers vous�; mais puisqu�ils osent tout, j�oserai aussi (16-21).

Quelles sont les pr�rogatives dont ils se vantent�? d��tre Juifs�? je le suis aussi�; serviteurs de Christ�?je le suis plus qu�eux, et ma vie le prouve (insens� comme eux�!) par les travaux, les blessures, les pers�cutions dont elle est remplie�; par les naufrages, par les dangers encourus partout et de la part de tous�; par les peines, les veilles, les privations de tout genre (22-27).

Mais c�est peu encore, ces souffrances du dehors�; ce qui est plus difficile � supporter, ce sont les inqui�tudes morales au sujet des �glises, des faiblesses, des scandales qui s�y trouvent, et qui assaillent mon �me�; je me glorifierai donc plut�t de mes infirmit�s, et Dieu m�est t�moin qu�en tout ceci je ne dis que la v�rit� (28-33).

16 � 33 travaux et souffrances de Paul, compar� � ses adversaires

Par ces mots : je le dis encore, je le r�p�te, l�ap�tre revient � sa pens�e exprim�e au verset 1, apr�s la digression qui pr�c�de sur son d�sint�ressement.

�?Qu�on ne me regarde pas comme un insens� si je continue � me glorifier de mes pr�rogatives et de mes souffrances (versets 22-33); sinon, supportez-moi dans cette folie que votre aveuglement m�impose, afin que moi aussi je me glorifie un peu, comme ceux qui vous s�duisent, et que vous supportez si bien?�. (versets 4, 19, 20)

Ainsi Paul ne reconna�t pas aux Corinthiens, en pr�sence de leurs faux docteurs, le droit de le tenir pour insens�, m�me quand il se glorifie. Alors il emploie ce mot avec ironie (versets 1, 12, 21); mais quand il se place devant Dieu, son jugement est tout autre (verset 17).

Dans ces deux versets (versets 17, 18) Paul exprime positivement la pens�e qui le dirige et qui est expos�e au verset 1, note.

Se glorifier, m�me en restant dans les termes de la plus stricte v�rit� quant aux faits, cela n�est pas selon le Seigneur, conforme � son Esprit, � ses rapports avec nous, en qui il ne peut voir que de pauvres p�cheurs priv�s de toute gloire; cela ne peut avoir lieu que selon la chair, (verset 18) d�apr�s les insinuations du c�ur orgueilleux de l�homme, en vue, non de gr�ces spirituelles, mais d�avantages tout ext�rieurs.

Par ces paroles, Paul condamne encore une fois ceux qui se glorifient ainsi selon la chair, et d�clare hautement qu�il ne le fait lui-m�me que comme insens� (versets 17, 21) et dans le but indiqu� verset 1, note.

Par une ironie p�n�trante et pleine de tristesse, l�ap�tre reproche � ces Corinthiens qui se croyaient si sages, si riches en dons spirituels, non seulement de se laisser s�duire par les insens�s qui se glorifiaient selon la chair, mais m�me de souffrir leur tyrannie, leur orgueil, leur avarice, leurs insultes, tandis que lui, dans une vie telle qu�il va la d�crire �tait m�connu par eux et forc� de se justifier !

Grec : �?Je le dis avec honte (ou d�shonneur) parce que nous, nous avons en quelque sorte �t� faible; mais en tant que quelqu�un ose (je parle avec folie), j�oserai moi aussi?�. La premi�re partie de ce verset est susceptible de deux interpr�tations qui divisent les ex�g�tes.

  1. Les uns rapportent ces paroles � ce qui suit, surtout aux versets verset 22 et suivants, o� Paul glorifie son minist�re, et alors la honte dont il parle, c�est la sienne propre (� ma honte) motiv�e par cette glorification m�me, qui contraste avec la faiblesse dans laquelle il avait paru � Corinthe (1 Corinthiens 2:3).
  2. Les autres relient ces paroles � ce qui pr�c�de, surtout au verset 20. Dans ce cas, il parle � la honte de ses lecteurs, qui se sont ainsi laiss� s�duire, dominer, insulter par d�autres, tandis que lui, parce qu�il a agi avec douceur, est accus� de faiblesse (2 Corinthiens 10:10).

Mais maintenant (seconde partie du verset), puisque d�autres osent, se montrent si hardis, il osera aussi. C�est ainsi qu�il justifie le tableau qui va suivre; mais encore une fois, il d�clare cela insens� (versets 1, 16, 17, notes).

On voit par ces paroles que les faux ap�tres qui, � Corinthe, se posaient comme les adversaires de Paul �taient des Juifs convertis au christianisme, mais ayant conserv� les erreurs et les pr�jug�s contre lesquels l�ap�tre eut toujours � combattre (voir surtout l��pitre aux Galates).

Ces hommes, il para�t, se vantaient de leur descendance d�Abraham, et aussi de leurs rapports avec les ap�tres de J�rusalem.

Il semble au premier abord qu�il n�y ait aucune diff�rence entre ces trois synonymes; cependant, il y a progression de l�un � l�autre : h�breu indique simplement la nationalit�; Isra�lite, la th�ocratie; post�rit� d�Abraham, le r�gne du Messie (comparer Romains 9:4-7; Romains 11:1; Philippiens 3:5).

Voir sur ce terme verset 1, note; verset 16, note; comparez versets 17, 19, 21. Plus l�ap�tre avance dans cette voie o� il a �t� forc� d�entrer, plus il en sent la folie devant Dieu, et aussi il �prouve toujours plus le besoin de r�p�ter et d�exprimer fortement le jugement qu�il en porte.

Il ne refuse pas pr�cis�ment � ses adversaires le titre de serviteurs de Christ, mais s�ils le sont, combien plus lui !

Plus qu�eux tous.

Grec : �?En morts?�, par o� il faut bien entendre en dangers de mort, et surtout cette mort lente et continue � laquelle il �tait expos� (1 Corinthiens 15:31; 2 Corinthiens 4:11; Romains 8:36).

Ce supplice de la flagellation, qui mettait le malheureux en danger de mort (voir note pr�c�dente), �tait ordonn� par la loi de Mo�se; mais cette loi fixait comme maximum de la peine quarante coups; or les juges, pour s�assurer que ce nombre ne serait pas d�pass�, le bornaient � trente-neuf. Et Paul subit ce supplice cinq fois !

Battu de verges : une fois nous est connue (Actes 16:22); lapid� de m�me (Actes 14:19); un naufrage est admirablement racont� Actes 27, mais il fut post�rieur � cette �p�tre, donc le quatri�me.

Ces mots signifient probablement que, dans un de ses naufrages, il avait lutt� un jour et une nuit contre les flots sur quelque d�bris de navire. D�autres pensent qu�il s�agit du fond d�un cachot ou d�une fosse o� il avait �t� jet� (grec : �?Dans la profondeur?�.).

On peut consid�rer versets 25, 26 comme une parenth�se, apr�s laquelle la construction du verset 24 est reprise toujours avec la pens�e de l�ap�tre de comparer ses travaux et ses souffrances avec ceux de ses adversaires : �?bien plus?�. (verset 23)

Nous apprenons, par cet �mouvant tableau, combien de souffrances furent accumul�es dans la vie de Paul, dont le livre des Actes ne fait aucune mention. Les premi�res ann�es de son apostolat y sont presque enti�rement pass�es sous silence.

Quelques-uns traduisent : �?sans parler des autres choses;�? d�autres : ?�Outre ces choses exceptionnelles?�.

Le mot que nous rendons ici par je suis assailli, est un substantif qui signifie proprement un concours de peuple, un rassemblement s�ditieux; telles sont pour l�ap�tre les inqui�tudes qui assaillent chaque jour son �me au sujet de toutes les �glises, et dont il souffre plus encore que de toutes ses tribulations du dehors.

Quiconque a une s�rieuse sollicitude pour l��glise doit s�attendre � soutenir un lourd fardeau sur ses �paules. Telle est l�image du vrai ministre de Christ. L�ap�tre ne dit pas qu�il embrasse de ses soins une seule �glise, ni dix, ni trente, mais toutes � la fois; il faut qu�il instruise les unes, qu�il affermisse les autres, qu�il donne aux unes ses conseils, ses exhortations, qu�il porte � d�autres le rem�de pour leurs maladies. D�o� nous apprenons que quiconque s�applique de tout son c�ur au soin des �glises se sentira press� de bien des difficult�s. Le gouvernement de l��glise n�est pas une occupation agr�able, dans laquelle nous puissions exercer doucement les gr�ces de notre esprit; c�est un train de guerre dur et �pre, dans lequel Satan faut tout ce qu�il peut pour nous rendre la besogne difficile, et remue tout pour nous troubler.� Calvin

Vive et path�tique explication du verset pr�c�dent.

Il ne dit pas seulement : je prends part � leurs douleurs, mais je suis agit� et �branl� par leurs maux comme si j�y �tais moi-m�me expos�. Vois encore la grandeur de sa souffrance par ce mot br�ler. Je br�le int�rieurement, dit-il. Toutes les peines du dehors, quelque cuisantes qu�elles soient, passent bient�t et produisent une joie qui ne se fl�trit jamais; mais ce qui le remplit d�angoisse, ce qui froisse son �me, c�est la pens�e de chacun de ces faibles, quel qu�il soit. Car il ne s�occupe pas seulement des plus consid�rables en m�prisant les petits, mais ce sont pr�cis�ment ceux que d�autres rejettent qu�il porte sur son �me. C�est pourquoi il dit : �?qui est faible ??� pour montrer que sa sollicitude s��tend � tous.� Chrysost�me

Cependant, on peut aussi entendre ces mots d�une autre mani�re. Paul, en disant qu�il est faible (ou Grec : �?malade?�) en pr�sence des faibles, qu�il br�le l� o� d�autres trouvent des occasions de chute, peut vouloir parler de ses propres souffrances spirituelles, ind�pendamment de sa sympathie pour les mis�res des autres. Si le premier sens s�accorde mieux avec les paroles qui pr�c�dent, (verset 28) le dernier para�t plus conforme � celles qui suivent, (verset 30) o� le mot traduit par faiblesses est le m�me que nous avons ici.

Faiblesses spirituelles, ou souffrances en g�n�ral (comparer : 2 Corinthiens 12:5; 2 Corinthiens 12:9; 2 Corinthiens 12:12). S�il faut se glorifier. L�ap�tre dit ainsi express�ment qu�il y a �t� contraint par ses adversaires. Et m�me en le faisant, quelle diff�rence il met entre lui et eux, qui se vantaient de leur force, en accusant Paul de faiblesse. Il accepte le terme, il s�en glorifie.

Tel est le r�sum� de l��mouvant tableau qui pr�c�de : qui pourrait y voir une effusion de l�orgueil ?

Cette solennelle protestation, n�cessaire � cause des d�fiances que l�on cherchait � inspirer aux Corinthiens contre l�ap�tre, se rapporte � ce qui pr�c�de. Plusieurs interpr�tes, entre autres Calvin, la relient au r�cit du verset 32. Quelle apparence que l�ap�tre fit cette esp�ce de serment solennel au sujet de cette fuite de Damas, de si peu d�importance apr�s tous les dangers qu�il vient d��num�rer !

L�interpr�tation de Meyer nous para�t pr�f�rable : verset 30 non seulement conclut le morceau pr�c�dent, mais introduit le suivant, auquel se rapporte le serment solennel (verset 31).

Paul allait commencer le r�cit circonstanci� des faiblesses dont il se glorifie. Mais apr�s avoir racont� la premi�re pers�cution qu�il eut � subir peu apr�s sa conversion, il s�arr�te dans le sentiment tr�s juste que la continuation de ce r�cit n��tait pas ce qui convenait dans la situation donn�e; il passe brusquement � la mention de quelque chose de plus �lev� et de plus caract�ristique, les r�v�lations qu�il a eues.

Paul ajoute encore ici le souvenir de la premi�re pers�cution qu�il avait soufferte pour le nom de J�sus (Actes 9:24, note).

Logiquement, ce fait aurait trouv� sa place � la suite des versets 25, 26. Paul fut descendu de la muraille par une fen�tre parce qu�il se trouvait dans une maison b�tie directement sur la muraille de la ville.

D�autres traduisent petite porte, ouverture de la muraille.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 11". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-corinthians-11.html.
 
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