Bible Commentaries
2 Corinthiens 8

Bible annotéeBible annotée

versets 1-24

1 � 15 Motifs en faveur de la collecte pour le spauvres de Jud�e

Paul a r�tabli entre lui et ses fr�res de Corinthe une pleine confiance; il leur a ouvert tout son c�ur, il leur a t�moign� avec effusion son amour. Maintenant, il fait appel � leur charit�, non pour lui, mais pour les fr�res pauvres de la Palestine, auxquels d�autres �glises, surtout celles de la Mac�doine, envoyaient des secours.

Il appelle cette �uvre de la charit� une gr�ce, une gr�ce que Dieu a faite aux �glises qui s�y sont employ�es (grec : �?la gr�ce de Dieu, donn�e (manifest�e). dans les �glises?�.)

�?En effet, comme le dit Bengel, c��tait une gr�ce pour ceux qui donnaient et pour ceux qui recevaient?�.

Les biens de ce monde sont une gr�ce de Dieu, la charit� qui donne est une gr�ce plus grande encore, toute �uvre par laquelle le Seigneur daigne nous accorder une part dans son r�gne est une gr�ce de sa part.

Nous avons donc, dans ce chapitre, remplac� par ce beau mot de gr�ce les p�les circonlocutions au moyen desquelles Ostervald fait dispara�tre la pens�e de l�ap�tre, qui a �videmment voulu nommer ainsi l��uvre dont il s�agit ici (versets 4, 6, 7, 19; comparez verset 9 et 2 Corinthiens 9:8; 2 Corinthiens 9:14). La version de Lausanne a traduit de la m�me mani�re.

Il est difficile de rendre litt�ralement cette phrase o� tant de pens�es se pressent avec beaucoup de concision : �?Parce que, dans une grande �preuve d�afflictions, l�abondance de leur joie et leur profonde pauvret� ont abond� en richesse de leur simplicit�?�.

Bien que ces �glises fussent dans une grande �preuve d�affliction, peut-�tre par la pers�cution qui les appauvrissait, la joie, la grande joie que leur a fait �prouver l��vangile du salut a su transformer en richesse leur profonde pauvret�; et l�ap�tre appelle cela la richesse de leur simplicit�, parce qu�elles ont donn� avec cette simplicit� de c�ur qui ne calcule pas, qui ne regarde pas � l�avenir, mais uniquement au Seigneur et aux besoins de fr�res malheureux et souffrants (versets 3-5).

Bien plus, c�est la pauvret� qui a abond� en richesse, par o� l�ap�tre montre que le pauvre, qui est riche en Dieu et int�rieurement libre � l��gard des biens du monde, donne plus que le riche, dont l�amour de l�argent rend trop souvent le c�ur froid et st�rile (comparer 2 Corinthiens 9:11).

Dans combien d��glises de nos jours ne pourrait-on pas observer les m�mes faits !

Ces derni�res paroles r�v�lent le secret de tout ce qui pr�c�de.

Celui qui s�est r�ellement donn� lui-m�me au Seigneur avec tout ce qu�il a et tout ce qu�il est, n�a plus rien � lui refuser, et il est ing�nieux � accomplir sa sainte volont� lorsqu�elle lui est manifest�e, comme dans le cas dont il s�agit ici.

Grec : �?Afin que, comme il avait commenc� auparavant, il achev�t aussi cette gr�ce envers vous?�. On voit par l� que Tite avait recueilli des dons � Corinthe pendant le s�jour qu�il venait d�y faire (2 Corinthiens 2:13; 2 Corinthiens 7:6); et il devait maintenant, � la pri�re de l�ap�tre, achever cette �uvre.

Comparer 1 Corinthiens 1:5; 1 Corinthiens 1:6.

Grec : �?dans l�amour (qui sort) de vous (et qui demeure) en nous?�. Comparer 2 Corinthiens 7:3; 2 Corinthiens 7:7.

Comparer verset 1, note.

Tous ces autres dons qui abondaient dans les chr�tiens de Corinthe auraient �t� de peu de valeur, sans le d�vouement de la charit� que leur demandait l�ap�tre.

L�empressement des autres, c�est celui des �glises de Mac�doine (verset 1 et suivants).

Ce mot de gr�ce, qui d�signait jusqu�ici l��uvre de la charit� (verset 1, note), est cette fois appliqu� � notre Seigneur J�susChrist : l�ap�tre nous dit comment il a ouvert la source intarissable de toute autre gr�ce dans ses rachet�s. En eux, tout amour n�est qu�un reflet de son amour.

Il �tait riche, puisqu�il poss�dait toutes les gloires du ciel, et que l�univers lui appartient; il s�est fait pauvre et a v�cu pauvre (sens du mot grec) depuis la cr�che jusqu�� la croix, puisqu�il re�ut des secours de ses amis (Luc 8:3).

Par cette pauvret�, cet abaissement, ces humiliations, nous avons �t� enrichis : spirituellement, rendus participants �?des richesses incompr�hensibles de Christ;�? et temporellement, puisque, par la foi, ?�toutes choses sont � nous?�. (1 Corinthiens 3:22; comparez Matthieu 5:3, note.)

Et quand le voile qui s�pare les choses visibles des choses invisibles aura �t� d�chir�, nous entrerons en possession de tous les biens de Dieu comme ses enfants et ses h�ritiers (Romains 8:17).

Si donc la pauvret� de J�sus-Christ nous a enrichis, nous devons �?avoir les m�mes sentiments qui ont �t� en lui?�, c�est-�-dire devenir pauvres pour lui, afin que par notre pauvret� d�autres soient rendus riches. Cela est possible temporellement et spirituellement.

Non un commandement (verset 8; comparez 1 Corinthiens 7:25).

Grec : �?Vous qui avez commenc� non seulement le faire, mais encore le vouloir d�s l�ann�e pass�e?�.

C�est-�-dire qu�ils avaient d�j� mis la main � l��uvre et qu�ils avalent l�intention, la volont� de faire plus encore. C�est l�ex�cution de cette prompte volont� que l�ap�tre recommande au verset suivant.

L�avis que Paul leur donne convient donc, est utile, n�cessaire � des chr�tiens qui �taient en si bonne voie de faire le bien, mais qui ne doivent en rester ni au vouloir ni au commencement de l��uvre.

Ce verset verset 12 explique d�une mani�re tr�s encourageante le dernier mot du verset 11, selon votre avoir. Pourvu que la prompte volont� soit l�, riche ou pauvre, elle est agr�able � Dieu.

Paul personnifie ainsi gracieusement la bonne volont�, id�e qui se perd par la fausse variante du texte re�u.

Application tr�s spirituelle des paroles par lesquelles l�historien sacr� (Exode 16:18) rappelle que les Isra�lites, en recueillant la manne, restaient forc�ment dans l��galit� relativement � ce don de Dieu, puisque ceux qui en prenaient au-del� de leurs besoins ne pouvaient la conserver.

De l�, l�ap�tre tire (versets 13, 14) cet important enseignement qu�il ne doit pas y avoir entre les chr�tiens g�ne d�une part et surabondance de l�autre, mais �galit�. Si les Corinthiens donnent maintenant, (verset 13) les fr�res de la Palestine peuvent le leur rendre dans un autre temps, (verset 14) soit en biens spirituels, soit en dons temporels. Ainsi l�amour, l�ardente charit� qui avait produit, aux premiers jours de l��glise, cette pr�cieuse �galit�, pouvait et devait la produire encore. Partout o� elle ne porte pas les m�mes fruits, c�est qu�elle s�est refroidie (Actes 2:44-45; Actes 4:34-37; Actes 11:28-30).

Qu�on ne s�y m�prenne pas, toutefois, et qu�on ne demande pas � des institutions humaines et au nom de la loi, c�est-�-dire de la contrainte, ce que Paul demande au nom d�un sentiment que l�Esprit de Dieu seul peut inspirer, et qui serait d�natur� d�s qu�on lui �terait sa libert�, sa parfaite spontan�it�.

L�ap�tre n�emploie pas m�me son autorit� apostolique pour prescrire un devoir; il ne commande pas, il le d�clare positivement (verset 8); il en appelle � la charit� de Christ, (verset 9) et pour lui, il ne fait que donner �?un conseil?�, (verset 10) ajoutant (verset 13) une r�serve plus d�licate encore. C�est que l��galit� de l�amour chr�tien vient de Dieu, tandis que l��galit� impossible que r�vent les hommes n�est que de la convoitise et de l�injustice.

Mais, en repoussant les exigences des hommes, que les chr�tiens se demandent s�ils ob�issent aux inspirations de l��vangile de Dieu !

L�exhortation (verset 6) ne lui �tait pas n�cessaire, il est all� vers vous de son propre mouvement, spontan�ment.

Le fr�re dont il est ici question nous est tout � fait inconnu.

Par l��vangile signifie par sa pr�dication de l��vangile.

Cette gr�ce est la bonne �uvre dont il s�agit ici (verset 1, note).

Au lieu de �?notre prompte volont�?�, le texte re�u dit votre, rapportant aux chr�tiens de Corinthe la manifestation de ce sentiment pour la collecte � faire.

Afin que ni lui, ni Tite ne pussent �tre l�objet d�aucune inculpation de la part des adversaires dans l�administration de ces riches dons, il a voulu un troisi�me fr�re bien connu (verset 18) et m�me un quatri�me (verset 22). �?Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes ?�?!

On ne sait qui �tait ce fr�re; peut-�tre l�un de ceux qui sont nomm�s Actes 20:4.

C�est-�-dire qu�ils glorifient Christ par leur vie. Ainsi, veut dire l�ap�tre : tous ces envoy�s sont fort dignes de votre confiance.

C��tait par leur mani�re de recevoir ces envoy�s, et par la lib�ralit� de leurs dons, que les Corinthiens pouvait prouver � la fois leur charit� et la bonne r�putation que Paul leur avait faite.

En pr�sence des �glises, signifie en pr�sence de ces fr�res qui les repr�sentent.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 8". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-corinthians-8.html.