Douze ans. Son p�re �z�chias mourut � cinquante-quatre ans. Il est probable que ce roi n�avait eu que ce fils, qui doit �tre n� trois ans apr�s la gu�rison de son p�re.
Hephtsiba : Mon plaisir est en elle. Comparez �sa�e 62:4, note.
L�influence de son p�re ne pouvait � cet �ge, avoir encore �t� bien profonde.
Comme avait fait Achab, le vrai introducteur du paganisme ph�nicien en Isra�l (1 Rois 16:32-33).
Toute l�arm�e des cieux. C�est depuis les invasions assyriennes que le culte des astres en g�n�ral s�est de plus en plus ajout� � celui de Baal et d�Astart� (le soleil et la lune).
Dans J�rusalem je placerai mon nom : J�en ferai le lieu de ma r�v�lation. Cette remarque trahit le sentiment d�indignation de l�auteur.
Dans les deux parvis : le parvis ext�rieur o� tout le peuple pouvait entrer, et le parvis int�rieur o� �tait l�autel des holocaustes et o� fonctionnaient les l�vites et les sacrificateurs. Ce fut jusque dans ce lieu sacr� que Manass� osa �tablir son culte idol�tre. Achaz avait bien introduit un autel assyrien dans le parvis int�rieur, mais il n�est pas dit que le culte offert sur cet autel le f�t aux divinit�s pa�ennes.
Il fit passer son fils par le feu : comme l�avait fait Achaz (2 Rois 16:3).
Magie� enchantements. Voir � �z�chiel 21:26.
N�cromanciens : ceux qui sont cens�s avoir en eux l�esprit d�un mort (�sa�e 8:19, note).
L�idole d�Astart�; non plus seulement un autel consacr� � cette d�esse, mais son image elle-m�me. Le plus souvent elle �tait repr�sent�e par un simple tronc d�arbre (asch�re) dress� pr�s de l�autel de Baal.
Dans la maison; non pas dans le parvis seulement, mais dans le temple m�me (J�r�mie 7:30).
Ferai plus errer� Leur demeure sera d�sormais stable, comme le temple substitu� au Tabernacle mobile.
Plus que les nations : en pratiquant l�idol�trie des autres peuples, ils reniaient le vrai Dieu qui s��tait r�v�l� � eux comme leur Dieu.
10 � 15 Sentence de Juda, prononc�e par les proph�tes du temps de Manass�
Quels sont ces proph�tes ? Peut-�tre �sa�e, dont la tradition juive raconte le martyre sous Manass�. Peut-�tre aussi Habakuk : voir l�introduction � ce proph�te (Bible Annot�e).
Les Amorrh�ens : la plus puissante des tribus canan�ennes, pour d�signer le peuple entier.
Les deux oreilles lui tinteront. Comparez Habacuc 3:16 et suivants, o� le proph�te raconte l�effet terrifiant que produisit sur lui-m�me la perspective de l�invasion chald�enne (comparez 1 Samuel 3:11).
Cordeau� niveau : images d�signant une destruction radicale (�sa�e 34:11).
Comme on �cure. Cette comparaison de la ville sainte avec un vulgaire plat qu�on essuie a quelque chose de m�prisant.
Le reste de mon h�ritage. Jusqu�ici Juda �tait rest�, par amour pour David, en dehors du jugement dont Samarie avait �t� frapp�e; maintenant il y est lui-m�me abandonn�.
Depuis le jour o� leurs p�res� L�infid�lit� actuelle est la derni�re goutte qui fait d�border le vase de la col�re divine, rempli peu � peu par les infid�lit�s des p�res.
Comparez Luc 11:50.
16 et 17
Non seulement Manass� n��couta pas les proph�tes, mais il les pers�cuta, et avec eux les Isra�lites fid�les.
Depuis une porte jusqu�� l�autre : m�me expression que dans 2 Rois 10:21. La ville enti�re fut inond�e de sang.
L�auteur omet ici un fait important dans la vie de Manass�, qui est racont� par le livre des Chroniques et que la d�couverte r�cente des inscriptions assyriennes a pleinement confirm� : c�est la captivit� momentan�e de Manass� � Babylone et son r�tablissement dans sa royaut� � J�rusalem. Les Chroniques parlent m�me de sa repentance, au sujet de laquelle a �t� compos� un livre apocryphe, la pri�re de Manass�, et du r�tablissement du culte de l��ternel � la fin de son r�gne. Voir � ce passage. Nous ignorons la raison pour laquelle le livre des Rois ne mentionne pas ces faits, qui ont probablement �t� tir�s par l�auteur des Chroniques du livre de Choza� (2 Chroniques 33:19).
Dans le jardin de sa maison : non dans le s�pulcre des rois (voir les deux cas semblables d�Ozias et d�Amatsia), mais dans le jardin attenant sans doute � une r�sidence qu�il s��tait fait b�tir lui-m�me sur un terrain achet� d�un certain Uzza qui nous est inconnu.
Le r�gne de Manass� a �t� certainement le pire de tous ceux de Juda. Sous lui J�rusalem �tait devenue une esp�ce de panth�on o� s��taient donn� rendez-vous, jusque dans le temple, les idol�tries de tous les peuples voisins. Pour la premi�re fois aussi la pers�cution s�vit en Juda contre les fid�les adorateurs de l��ternel. Le p�ch� de Manass� est devenu tvpique, comme ceux de J�roboam et d�Achab en Isra�l (2 Rois 24:3-16; J�r�mie 15:4).
19 � 26 Amon en Juda (643-641)
Comparez 2 Chroniques 33:21-25.
Comme avait fait Manass�. Si vraiment Manass� � la fin de sa vie a d�truit le culte idol�tre et r�tabli celui de l��ternel, ce rel�vement n�a �t� que momentan� et n�a pas continu� sous le r�gne de son fils.
Les serviteurs d�Amon� Une conspiration de palais.
Et le peuple du pays� Le peuple de Juda avait encore foi en la famille de David.
Inscriptions assyriennes relatives � Manass�
Deux rois, Asarhaddon et Assurbanipal, mentionnent Manass� dans leurs inscriptions. Son nom para�t parmi ceux de vingt-deux rois du pays de Chatti (proprement des H�thiens) sur un cylindre d�Asarhaddon :
Je convoquai vingt-deux rois du pays de Chatti qui habitaient au bord et au milieu de la mer [dans les �les]; je les fis tous venir.
Manass� est nomm� le second :
Baal, roi de Tyr;
Manass�, roi de Juda (Mi-na-si-i sar ir Ja-u-di)
Suivent les rois d��dom, de Moab, de Gaza, d�Askalon. d��kron, de Ph�nicie, de l��le de Chypre et m�me, semble-t-il, de Carthage (Cartichadast). Une liste toute semblable se trouve dans une inscription d�Assurbanipal, son fils, avec quelques changements dans les noms des rois, provenant sans doute d�un changement de souverain qui avait eu lieu dans l�intervalle dans quelques-uns de ces pays. Comme Manass� se retrouve dans la seconde liste, on doit en conclure qu�il vivait encore au commencement du r�gne d�Assurbanipal, ce qui s�accorde avec la longue dur�e de son r�gne (55 ans) indiqu�e 2 Rois 21:1. Sur la r�volte de Manass�, sa captivit� � Babel, sa repentance et son retour � J�rusalem, mentionn�s 2 Chroniques 33:11-13, voir � ce passage.
versets 1-26
1 � 18 Manass�, en Juda (698-643)
Comparez 2 Chroniques 33:1-20.
Douze ans. Son p�re �z�chias mourut � cinquante-quatre ans. Il est probable que ce roi n�avait eu que ce fils, qui doit �tre n� trois ans apr�s la gu�rison de son p�re.
Hephtsiba : Mon plaisir est en elle. Comparez �sa�e 62:4, note.
L�influence de son p�re ne pouvait � cet �ge, avoir encore �t� bien profonde.
Comme avait fait Achab, le vrai introducteur du paganisme ph�nicien en Isra�l (1 Rois 16:32-33).
Toute l�arm�e des cieux. C�est depuis les invasions assyriennes que le culte des astres en g�n�ral s�est de plus en plus ajout� � celui de Baal et d�Astart� (le soleil et la lune).
Dans J�rusalem je placerai mon nom : J�en ferai le lieu de ma r�v�lation. Cette remarque trahit le sentiment d�indignation de l�auteur.
Dans les deux parvis : le parvis ext�rieur o� tout le peuple pouvait entrer, et le parvis int�rieur o� �tait l�autel des holocaustes et o� fonctionnaient les l�vites et les sacrificateurs. Ce fut jusque dans ce lieu sacr� que Manass� osa �tablir son culte idol�tre. Achaz avait bien introduit un autel assyrien dans le parvis int�rieur, mais il n�est pas dit que le culte offert sur cet autel le f�t aux divinit�s pa�ennes.
Il fit passer son fils par le feu : comme l�avait fait Achaz (2 Rois 16:3).
Magie� enchantements. Voir � �z�chiel 21:26.
N�cromanciens : ceux qui sont cens�s avoir en eux l�esprit d�un mort (�sa�e 8:19, note).
L�idole d�Astart�; non plus seulement un autel consacr� � cette d�esse, mais son image elle-m�me. Le plus souvent elle �tait repr�sent�e par un simple tronc d�arbre (asch�re) dress� pr�s de l�autel de Baal.
Dans la maison; non pas dans le parvis seulement, mais dans le temple m�me (J�r�mie 7:30).
Ferai plus errer� Leur demeure sera d�sormais stable, comme le temple substitu� au Tabernacle mobile.
Plus que les nations : en pratiquant l�idol�trie des autres peuples, ils reniaient le vrai Dieu qui s��tait r�v�l� � eux comme leur Dieu.
10 � 15 Sentence de Juda, prononc�e par les proph�tes du temps de Manass�
Quels sont ces proph�tes ? Peut-�tre �sa�e, dont la tradition juive raconte le martyre sous Manass�. Peut-�tre aussi Habakuk : voir l�introduction � ce proph�te (Bible Annot�e).
Les Amorrh�ens : la plus puissante des tribus canan�ennes, pour d�signer le peuple entier.
Les deux oreilles lui tinteront. Comparez Habacuc 3:16 et suivants, o� le proph�te raconte l�effet terrifiant que produisit sur lui-m�me la perspective de l�invasion chald�enne (comparez 1 Samuel 3:11).
Cordeau� niveau : images d�signant une destruction radicale (�sa�e 34:11).
Comme on �cure. Cette comparaison de la ville sainte avec un vulgaire plat qu�on essuie a quelque chose de m�prisant.
Le reste de mon h�ritage. Jusqu�ici Juda �tait rest�, par amour pour David, en dehors du jugement dont Samarie avait �t� frapp�e; maintenant il y est lui-m�me abandonn�.
Depuis le jour o� leurs p�res� L�infid�lit� actuelle est la derni�re goutte qui fait d�border le vase de la col�re divine, rempli peu � peu par les infid�lit�s des p�res.
Comparez Luc 11:50.
16 et 17
Non seulement Manass� n��couta pas les proph�tes, mais il les pers�cuta, et avec eux les Isra�lites fid�les.
Depuis une porte jusqu�� l�autre : m�me expression que dans 2 Rois 10:21. La ville enti�re fut inond�e de sang.
L�auteur omet ici un fait important dans la vie de Manass�, qui est racont� par le livre des Chroniques et que la d�couverte r�cente des inscriptions assyriennes a pleinement confirm� : c�est la captivit� momentan�e de Manass� � Babylone et son r�tablissement dans sa royaut� � J�rusalem. Les Chroniques parlent m�me de sa repentance, au sujet de laquelle a �t� compos� un livre apocryphe, la pri�re de Manass�, et du r�tablissement du culte de l��ternel � la fin de son r�gne. Voir � ce passage. Nous ignorons la raison pour laquelle le livre des Rois ne mentionne pas ces faits, qui ont probablement �t� tir�s par l�auteur des Chroniques du livre de Choza� (2 Chroniques 33:19).
Dans le jardin de sa maison : non dans le s�pulcre des rois (voir les deux cas semblables d�Ozias et d�Amatsia), mais dans le jardin attenant sans doute � une r�sidence qu�il s��tait fait b�tir lui-m�me sur un terrain achet� d�un certain Uzza qui nous est inconnu.
Le r�gne de Manass� a �t� certainement le pire de tous ceux de Juda. Sous lui J�rusalem �tait devenue une esp�ce de panth�on o� s��taient donn� rendez-vous, jusque dans le temple, les idol�tries de tous les peuples voisins. Pour la premi�re fois aussi la pers�cution s�vit en Juda contre les fid�les adorateurs de l��ternel. Le p�ch� de Manass� est devenu tvpique, comme ceux de J�roboam et d�Achab en Isra�l (2 Rois 24:3-16; J�r�mie 15:4).
19 � 26 Amon en Juda (643-641)
Comparez 2 Chroniques 33:21-25.
Comme avait fait Manass�. Si vraiment Manass� � la fin de sa vie a d�truit le culte idol�tre et r�tabli celui de l��ternel, ce rel�vement n�a �t� que momentan� et n�a pas continu� sous le r�gne de son fils.
Les serviteurs d�Amon� Une conspiration de palais.
Et le peuple du pays� Le peuple de Juda avait encore foi en la famille de David.
Inscriptions assyriennes relatives � Manass�
Deux rois, Asarhaddon et Assurbanipal, mentionnent Manass� dans leurs inscriptions. Son nom para�t parmi ceux de vingt-deux rois du pays de Chatti (proprement des H�thiens) sur un cylindre d�Asarhaddon :
Je convoquai vingt-deux rois du pays de Chatti qui habitaient au bord et au milieu de la mer [dans les �les]; je les fis tous venir.
Manass� est nomm� le second :
Suivent les rois d��dom, de Moab, de Gaza, d�Askalon. d��kron, de Ph�nicie, de l��le de Chypre et m�me, semble-t-il, de Carthage (Cartichadast). Une liste toute semblable se trouve dans une inscription d�Assurbanipal, son fils, avec quelques changements dans les noms des rois, provenant sans doute d�un changement de souverain qui avait eu lieu dans l�intervalle dans quelques-uns de ces pays. Comme Manass� se retrouve dans la seconde liste, on doit en conclure qu�il vivait encore au commencement du r�gne d�Assurbanipal, ce qui s�accorde avec la longue dur�e de son r�gne (55 ans) indiqu�e 2 Rois 21:1. Sur la r�volte de Manass�, sa captivit� � Babel, sa repentance et son retour � J�rusalem, mentionn�s 2 Chroniques 33:11-13, voir � ce passage.