Bible Commentaries
2 Rois 9

Bible annotéeBible annotée

versets 1-37

1 � 13 Onction de J�hu par un serviteur d��lis�e

Apr�s l�onction d�Haza�l, il restait � �lis�e une autre mission importante � remplir, dont �lie lui avait l�gu� l�accomplissement (1 Rois 19:16). Pour comprendre ce r�cit, il faut se rappeler qu�un ch�timent planait sur la maison d�Achab et de J�zabel et que le temps de l�ex�cution �tait arriv�. �lis�e vit probablement dans le retour de Joram et d�Achazia � Jizr�el le signe que l�heure du ch�timent divin avait sonn�.

Fiole d�huile : 1 Samuel 10:1.

Ramoth �tait, non pas occup�e par les Syriens et assi�g�e par l�arm�e Isra�lite, mais au contraire d�fendue par celle-ci contre les Syriens; voir au verset 15.

J�hu : c�est l��ternel !

Fils de Josaphat, fils de Nimschi. Dans 1 Rois 19:16, il est appel� fils de Nimschi, du nom de l�un de ses a�eux qui �tait plus c�l�bre que les autres. Ce roi est mentionn� dans les inscriptions assyriennes sous le nom de Ja-u-a, fils de Hu-um-ri. Il �tait si peu fils d�Omri qu�il d�truisit au contraire sa famille; mais le r�gne d�Omri avait �t� si brillant, et son nom comme fondateur de la dynastie �tait si connu � l��tranger, que ses successeurs sont en g�n�ral d�sign�s par erreur comme ses descendants. Plusieurs inscriptions parlent aussi du royaume du nord comme du pays de la maison d�Omri (Mat-beth-Humri), et le font figurer dans la liste des pays tributaires de Rammidamar, roi d�Assyrie. On en retrouve encore la mention dans les annales de Tiglath-Pil�ser et les inscriptions de Sargon, roi de Ninive. Dans l�inscription de l�ob�lisque de Nimroud, au-dessus d�un bas-relief repr�sentant des gens qui apportent un tribut au grand roi, on lit : Tribut de J�hu, fils d�Omri. Ce tribut consiste en lingots d�argent et d�or, en une coupe d�or, une cuiller d�or, des gobelets d�or, des poches d�or, des lingots de plomb, un b�ton pour la main du roi, des lances, avec ces mots : Voil� ce que j�ai re�u. Salmanasar raconte que, dans la dix-huiti�me ann�e de son r�gne, il fit de J�hu son tributaire, � l�occasion d�une campagne contre Haza�l de Damas. La popularit� de J�hu, comme g�n�ral, son �nergie et sa violence, enfin sa haine du culte de Baal, le rendaient propre � devenir l�instrument des jugements de Dieu sur la famille d�Achab.

De ses fr�res : les autres capitaines, ses compagnons d�armes, que le serviteur d��lis�e devait trouver assembl�s avec J�hu dans la maison o� se tenait le conseil.

Dans la chambre la plus recul�e : de la cour o� les chefs se tenaient r�unis, dans un des appartements int�rieurs.

Tu t�enfuiras : pour laisser � J�hu le soin d�expliquer lui-m�me aux chefs ce qui se passe et peut-�tre donner le moins de publicit� possible � la participation d��lis�e.

Et J�hu dit. Avant de se mettre en avant, J�hu, par �gard pour ses compagnons, lui fait r�p�ter l�appel.

Le sang de tous les serviteurs de l��ternel. C�est ici une allusion � un fait que l�histoire n�a pas racont� : la pers�cution non seulement contre les proph�tes, mais encore contre les simples Isra�lites fid�les � J�hova. Cela explique la parole d��lie 1 Rois 19:10, qui sans cela aurait �t� une exag�ration trop manifeste.

Il ne doit rester en Isra�l aucun descendant d�Achab.

L�homme et sa manie, litt�ralement : l�homme et sa m�ditation. Il le pr�sente comme un homme �trange, distrait, un songe-creux, dont les d�marches n�ont pas d�importance, et par l� cherche � �viter de nouvelles questions.

Les chefs comprennent que ce n�est l� qu�un faux-fuyant : Il y a quelque chose l�-dessous; dis-nous quoi ! J�hu ne demandait sans doute pas mieux que d��tre forc� � tout dire.

Le m�contentement contre la maison d�Achab �tait si vif et la popularit� de J�hu si grande, qu�ils donnent aussit�t le signal de la r�volution. Ils �l�vent une sorte de tr�ne sur les degr�s. La maison o� les chefs �taient rassembl�s �tait probablement celle o� demeurait le roi quand il �tait � Ramoth. Elle avait un perron avec des degr�s descendant sur la place, de sorte que cette proclamation de J�hu comme roi eut lieu en public.

La trompette. Comparez 2 Samuel 15:10; 1 Rois 1:34.

14 � 37 Mort de Joram, d�Achazia de Juda et de J�zabel

Forma une ligue. On ne peut accuser J�hu d�avoir foment� d�avance une r�volution, comme l�avaient fait Ba�sa et Zimri. Tout ceci est le r�sultat de l�onction du proph�te, qui lui-m�me n�avait fait qu�ob�ir � l�injonction divine, comme dans le cas d�Haza�l. Dieu voulait d�truire la dynastie d�Omri, comme il l�avait annonc� � Achab.

J�hu se montre ici �nergique, d�cid�, prompt � agir.

Il y a environ 60 kilm�tres de Ramoth � Jizr�el.

Ce d�tail, ainsi que le d�but du verset 15, avait d�j� �t� donn� 2 Rois 8:28-29 pour expliquer le motif qui avait fait choisir ce moment � �lis�e. Il est r�p�t� maintenant pour motiver le d�part de J�hu.

Descendu : de Ramoth. o� il �tait � l�arm�e avec Joram.

Sur la tour, qui s��levait probablement au-dessus du palais et d�o� l�on pouvait communiquer directement avec l�int�rieur de celui-ci.

Y a-t-il paix ? Soup�onne-t-il ce qui se passe, ou veut-il dire simplement : Apportes-tu de bonnes ou de mauvaises nouvelles ?

Passe derri�re moi. J�hu ne veut pas qu�il aille porter l�alarme dans la ville.

Car il conduit� J�hu �tait connu pour son �nergie et son imp�tuosit�.

Ainsi qu�Achazia. Les deux rois �taient chacun sur son char.

Le champ qui �tait �chu � Naboth. Cette rencontre, en apparence fortuite, en cet endroit, pr�parait l�accomplissement litt�ral de la menace d��lie (verset 26).

Les prostitutions : l�idol�trie, comme le montre le terme suivant d�enchantements. La divination faisait partie int�grante des cultes pa�ens.

Cette r�ponse de J�hu ouvre les yeux du roi. J�zabel �tait la principale coupable; mais Joram, apr�s avoir commenc� � lutter contre sa pernicieuse influence, n�avait pas eu l��nergie de pousser jusqu�au bout la r�forme (2 Rois 3:2).

Le sang de ses fils. Le meurtre des fils de Naboth n�est mentionn� ni dans le r�cit du meurtre de Naboth (1 Rois 21:11-16), ni dans la menace de l��ternel (versets 19 � 22). Mais il y �tait sous-entendu; car si les fils eussent v�cu, ils auraient h�rit� du champ de leur p�re et le but de la reine n�e�t pas �t� atteint. Le champ de Naboth n�avait pas non plus �t� mentionn� dans la menace comme le lieu o� le ch�timent s�accomplirait. Cette co�ncidence ne fait que de rendre plus frappante la relation entre le crime et la punition.

On voit par tout ce passage que J�hu avait assist� � la rencontre d�Achab et d��lie et quelle profonde impression avait faite sur lui la mal�diction prononc�e par ce dernier.

Ils le frapp�rent. Ces mots manquent dans le texte h�breu, soit par n�gligence, soit comme devant �tre suppl��s d�apr�s les paroles de J�hu.

Le meurtre d�Achazia d�passait l�ordre divin d�apr�s lequel J�hu agissait ici envers Joram. � peine devenait-il excusable par le fait qu�Achazia avait �pous� la s�ur de Joram, fille d�Achab, et appartenait ainsi par alliance � la descendance d�Omri.

Gur, inconnu.

Jibl�am. Ce nom d�signe-t-il ici le m�me endroit que Josu� 17:11, comme nous l�avons admis � cet endroit ? Cela peut para�tre douteux.

M�guiddo, � l�ouest de Jizr�el, ville fortifi�e o� Achazia avait esp�r� trouver un plus s�r refuge.

Le livre des Chroniques raconte assez diff�remment la mort d�Achazia (2 Chroniques 22:8-9). Voir � ce passage.

La onzi�me ann�e. Il est dit, dans notre livre m�me (2 Rois 8:25), que ce fut la douzi�me ann�e. Cette diff�rence peut tenir � la mani�re diff�rente de compter la dur�e du r�gne des rois que nous avons expos�e plus haut.

Du fard � ses yeux. Le fard �tait une poudre noire, compos�e d�antimoine et de zinc, etc., dont on faisait quelquefois une p�te en la m�langeant d�huile. Les femmes de l�Orient s�en peignent, encore aujourd�hui, les sourcils et les paupi�res, de mani�re � faire para�tre leurs yeux plus grands et plus fonc�s qu�ils ne le sont. Le but de J�zabel n��tait point de s�duire J�hu par ses charmes, puisqu�elle �tait alors grand-m�re d�Achazia (�g� de vingt-trois ans au moins, 2 Rois 8:26); elle veut mourir en reine et son attitude � cette fen�tre est un d�fi.

En l�appelant Zimri (1 Rois 15:8, et suivants), elle veut lui rappeler la fin prompte et tragique de ceux qui assassinent leurs ma�tres. L�attitude si fi�re de cette reine, qui reste courageuse et mena�ante devant la mort, donne une id�e de l��nergie de cette Sidonienne et permet de comprendre la fascination et l�influence qu�elle a exerc�es sur les faibles rois Achab, Achazia et Joram.

Qui tient pour moi ? Qui ? Seule r�ponse de J�hu au d�fi de la reine. Il s�adresse aux eunuques de celle-ci, qui �taient aux fen�tres du palais et t�moignaient de leur joie � la vue de cette r�volution.

Le rapport des envoy�s de J�hu lui rappelle la mal�diction prononc�e par �lie contre J�zabel (1 Rois 21:23), qu�il cite de m�moire.

Dans le territoire. Voir 1 Rois 21:23. Le palais royal, des fen�tres duquel elle avait �t� pr�cipit�e, �tait sans doute attenant au rempart.

Cette lugubre oraison fun�bre peut fort bien n��tre que la continuation de la citation des paroles d��lie, incompl�tement rapport�es dans 1 Rois 21:23.

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 9". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-kings-9.html.