1 � 16 La nouvelle de la mort de Sa�l et de Jonathan
Nous trouvons ici un second r�cit de la mort de Sa�l. Le premier avait �t� pr�sent� objectivement comme celui de l�auteur lui-m�me; le second est mis dans la bouche d�un jeune homme qui cherche �videmment son int�r�t dans le r�le qu�il s�attribue, en contradiction avec le premier r�cit. On ne peut donc douter que les diff�rences entre le second r�cit et le premier ne doivent �tre mises sur le compte du jeune Amal�kite qui esp�rait �tre richement r�compens�.
Le troisi�me jour : non apr�s la bataille, mais apr�s le retour de David � Tsiklag, � la suite de son exp�dition contre les Amal�kites du d�sert.
Sauv� du camp d�Isra�l : non sans doute qu�il f�t l� comme soldat; il r�dait sur la montagne de Guilboa, observant de loin le combat. Ce fut ainsi qu�il se trouva tout � coup dans le voisinage de Sa�l qui fuyait devant les archers et qui avait d�j� re�u un coup de fl�che.
Appuy� sur sa lance. Le sens n�est pas que Sa�l cherche � se tuer en s�appuyant sur son �p�e (d�apr�s 1 Samuel 31:4). Bless�, Sa�l avait besoin d�un appui.
La cuirasse me serre : Je ne puis donc m�achever moi-m�me et il me reste assez de force pour craindre de tomber vivant entre les mains des ennemis. Le terme employ� ici pour cuirasse ne d�signe pas une cuirasse de m�tal, mais, para�t-il, une �toffe tr�s forte pr�par�e de mani�re � devenir imp�n�trable. D�autres traduisent ce mot par la crampe ou le vertige.
Apr�s �tre tomb� : Je savais qu�en tout cas il ne survivrait pas � sa d�faite : il valait donc mieux abr�ger son agonie.
Diad�me. Ce mot ne d�signe pas une couronne de m�tal, mais un bandeau d��toffe blanche ou voyante, orn� peut-�tre d�une plaque de m�tal comme celle du souverain sacrificateur.
Il apporte ce diad�me, ainsi que le bracelet de Sa�l, comme gages de sa v�racit� et dans l�espoir de recevoir de David une r�compense pour avoir tu� son pers�cuteur.
David m�ne deuil sur les tu�s, d�une part comme membres du peuple �lu de Dieu (le peuple de l��ternel), et, de l�autre, comme ses propres compatriotes (la maison d�Isra�l).
David ne juge pas n�cessaire de se livrer � une enqu�te plus approfondie sur la v�racit� du jeune homme. Il suffit qu�il se soit attribu�, lui �tranger, l�accomplissement d�un acte devant lequel avaient maintes fois recul� l��cuyer de Sa�l et David lui-m�me, pour qu�il porte la responsabilit� de cet acte. David agit ici en souverain d�Isra�l; il l�est en effet depuis la mort de Sa�l.
17 � 27 Complainte de David sur Sa�l et Jonathan
Ce chant a certainement �t� compos� sous l�impression imm�diate de la nouvelle que David venait de recevoir. Si la vivacit� du ton ne le disait pas, on devrait le conclure de cette exclamation (verset 20) : Ne l�allez pas dire � Gath�, qui montre que David �tait en ce moment dans le voisinage de cette ville philistine, d�o� il redoutait d�entendre s��lever les cris de triomphe.
Ce chant devait �tre enseign� aux fils de Juda; ce furent les seuls Isra�lites sur lesquels David e�t autorit� dans les commencements de son r�gne. D�apr�s le commencement du verset 18, il �tait d�usage de faire apprendre par c�ur aux jeunes Isra�lites des chants, po�tiques qui rappelaient quelque �v�nement marquant (Deut�ronome 31:19). Le nom de l�arc, c�est-dire chant de l�arc, fait allusion au verset 22. Destin� � perp�tuer le souvenir de Jonathan comme archer distingu�, il accompagnait sans doute les exercices des jeunes Isra�lites dans le maniement de cette arme. L�auteur a tir� cette complainte du recueil po�tique appel� le livre du Juste, sur lequel voir � Josu� 10:13.
Ce cantique se divise en trois strophes : �
La premi�re, versets 19 � 24, commence par donner essor d�une mani�re g�n�rale � la douleur du po�te; puis les regards de celui-ci se tournent vers les villes voisines de la Philistie qui vont se r�jouir de ce qui le d�sole, pour se porter enfin sur cette montagne plus �loign�e qui a �t� le th��tre de la catastrophe et sur laquelle il appelle la mal�diction du ciel.
La seconde, versets 22 � 25, est un �loge enthousiaste des deux principales victimes, le roi et son fils a�n�.
La troisi�me, versets 26 et 27, est sp�cialement consacr�e aux liens si tendres qui l�unissaient � ce dernier.
Ton �lite : non pas Sa�l et Jonathan, auxquels il ne vient que plus tard, mais tous les braves Isra�lites qui ont succomb� avec eux.
Gath : la ville philistine la plus rapproch�e du territoire d�Isra�l; Askalon, autre ville principale des ennemis d�Isra�l.
Par une tournure po�tique il rend la colline de Guilboa, jusqu�ici fertile, responsable du d�sastre dont elle a �t� le th��tre, et il la voue � la st�rilit�.
Champs d�offrandes : champs o� l�on recueille les moissons desquelles on tire les pr�mices pour les offrandes.
Qui n�est plus oint d�huile : qui est maintenant souill� de sang et de poussi�re et ne sera plus poli et rendu brillant pour d�autres batailles (verset 27 : Comment les armes, de guerre sont-elles perdues ?). Ces mots sur le bouclier de Sa�l font la transition � la seconde strophe.
David ne rel�ve dans le caract�re, de Sa�l que ses belles qualit�s naturelles.
Allusion au riche butin que les victoires de Sa�l procuraient � son peuple.
Les deux derni�res strophes se terminent par un cri de douleur semblable � celui par lequel tout le cantique a commenc�.
Sur tes hauteurs : voir verset 19. Apr�s avoir donn� essor en commen�ant � sa douleur patriotique, puis � son attachement pour Sa�l, David termine par ce qui lui tenait le plus � c�ur, le lien �troit qui l�unissait � Jonathan. L�intensit� extraordinaire de l�amiti� de Jonathan surpassait les ardeurs de la passion de la femme pour celui qu�elle aime. David avait senti l�h�ro�que d�sint�ressement de l�amiti� que Jonathan lui avait si soudainement vou�e et si fid�lement gard�e.
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-samuel-1.html.
versets 1-27
1 � 16 La nouvelle de la mort de Sa�l et de Jonathan
Nous trouvons ici un second r�cit de la mort de Sa�l. Le premier avait �t� pr�sent� objectivement comme celui de l�auteur lui-m�me; le second est mis dans la bouche d�un jeune homme qui cherche �videmment son int�r�t dans le r�le qu�il s�attribue, en contradiction avec le premier r�cit. On ne peut donc douter que les diff�rences entre le second r�cit et le premier ne doivent �tre mises sur le compte du jeune Amal�kite qui esp�rait �tre richement r�compens�.
Le troisi�me jour : non apr�s la bataille, mais apr�s le retour de David � Tsiklag, � la suite de son exp�dition contre les Amal�kites du d�sert.
Sauv� du camp d�Isra�l : non sans doute qu�il f�t l� comme soldat; il r�dait sur la montagne de Guilboa, observant de loin le combat. Ce fut ainsi qu�il se trouva tout � coup dans le voisinage de Sa�l qui fuyait devant les archers et qui avait d�j� re�u un coup de fl�che.
Appuy� sur sa lance. Le sens n�est pas que Sa�l cherche � se tuer en s�appuyant sur son �p�e (d�apr�s 1 Samuel 31:4). Bless�, Sa�l avait besoin d�un appui.
La cuirasse me serre : Je ne puis donc m�achever moi-m�me et il me reste assez de force pour craindre de tomber vivant entre les mains des ennemis. Le terme employ� ici pour cuirasse ne d�signe pas une cuirasse de m�tal, mais, para�t-il, une �toffe tr�s forte pr�par�e de mani�re � devenir imp�n�trable. D�autres traduisent ce mot par la crampe ou le vertige.
Apr�s �tre tomb� : Je savais qu�en tout cas il ne survivrait pas � sa d�faite : il valait donc mieux abr�ger son agonie.
Diad�me. Ce mot ne d�signe pas une couronne de m�tal, mais un bandeau d��toffe blanche ou voyante, orn� peut-�tre d�une plaque de m�tal comme celle du souverain sacrificateur.
Il apporte ce diad�me, ainsi que le bracelet de Sa�l, comme gages de sa v�racit� et dans l�espoir de recevoir de David une r�compense pour avoir tu� son pers�cuteur.
David m�ne deuil sur les tu�s, d�une part comme membres du peuple �lu de Dieu (le peuple de l��ternel), et, de l�autre, comme ses propres compatriotes (la maison d�Isra�l).
David ne juge pas n�cessaire de se livrer � une enqu�te plus approfondie sur la v�racit� du jeune homme. Il suffit qu�il se soit attribu�, lui �tranger, l�accomplissement d�un acte devant lequel avaient maintes fois recul� l��cuyer de Sa�l et David lui-m�me, pour qu�il porte la responsabilit� de cet acte. David agit ici en souverain d�Isra�l; il l�est en effet depuis la mort de Sa�l.
17 � 27 Complainte de David sur Sa�l et Jonathan
Ce chant a certainement �t� compos� sous l�impression imm�diate de la nouvelle que David venait de recevoir. Si la vivacit� du ton ne le disait pas, on devrait le conclure de cette exclamation (verset 20) : Ne l�allez pas dire � Gath�, qui montre que David �tait en ce moment dans le voisinage de cette ville philistine, d�o� il redoutait d�entendre s��lever les cris de triomphe.
Ce chant devait �tre enseign� aux fils de Juda; ce furent les seuls Isra�lites sur lesquels David e�t autorit� dans les commencements de son r�gne. D�apr�s le commencement du verset 18, il �tait d�usage de faire apprendre par c�ur aux jeunes Isra�lites des chants, po�tiques qui rappelaient quelque �v�nement marquant (Deut�ronome 31:19). Le nom de l�arc, c�est-dire chant de l�arc, fait allusion au verset 22. Destin� � perp�tuer le souvenir de Jonathan comme archer distingu�, il accompagnait sans doute les exercices des jeunes Isra�lites dans le maniement de cette arme. L�auteur a tir� cette complainte du recueil po�tique appel� le livre du Juste, sur lequel voir � Josu� 10:13.
Ce cantique se divise en trois strophes : �
Ton �lite : non pas Sa�l et Jonathan, auxquels il ne vient que plus tard, mais tous les braves Isra�lites qui ont succomb� avec eux.
Gath : la ville philistine la plus rapproch�e du territoire d�Isra�l; Askalon, autre ville principale des ennemis d�Isra�l.
Par une tournure po�tique il rend la colline de Guilboa, jusqu�ici fertile, responsable du d�sastre dont elle a �t� le th��tre, et il la voue � la st�rilit�.
Champs d�offrandes : champs o� l�on recueille les moissons desquelles on tire les pr�mices pour les offrandes.
Qui n�est plus oint d�huile : qui est maintenant souill� de sang et de poussi�re et ne sera plus poli et rendu brillant pour d�autres batailles (verset 27 : Comment les armes, de guerre sont-elles perdues ?). Ces mots sur le bouclier de Sa�l font la transition � la seconde strophe.
David ne rel�ve dans le caract�re, de Sa�l que ses belles qualit�s naturelles.
Allusion au riche butin que les victoires de Sa�l procuraient � son peuple.
Les deux derni�res strophes se terminent par un cri de douleur semblable � celui par lequel tout le cantique a commenc�.
Sur tes hauteurs : voir verset 19. Apr�s avoir donn� essor en commen�ant � sa douleur patriotique, puis � son attachement pour Sa�l, David termine par ce qui lui tenait le plus � c�ur, le lien �troit qui l�unissait � Jonathan. L�intensit� extraordinaire de l�amiti� de Jonathan surpassait les ardeurs de la passion de la femme pour celui qu�elle aime. David avait senti l�h�ro�que d�sint�ressement de l�amiti� que Jonathan lui avait si soudainement vou�e et si fid�lement gard�e.