Bible Commentaries
Actes 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-47

Plan

L�effet de la Pentec�te fut une crainte religieuse qui s�emparait de chacun. Des miracles s�accomplissent par les ap�tres. Tous les croyants mettent leurs biens en commun�; ils sont assidus au temple, et rompent le pain ensemble dans les maisons�; ils jouissent de la faveur du peuple�; et Dieu ajoute � l��glise ceux qui sont sauv�s

43 � 47 vie de l��glise primitive

Grec : de la crainte devenait en toute �me.

Toute �me, h�bra�sme qui signifie chacun (Actes 3:23; Romains 13:1), telle fut l�impression produite sur le peuple.

Les causes de cette crainte �taient les ph�nom�nes de la Pentec�te, la vie sainte de ces premiers chr�tiens et enfin la vue des miracles (grec signes) qu�op�raient les ap�tres. Toute manifestation du ciel inspire � l�homme p�cheur une sorte de terreur. Une variante de Codex Sinaiticus, A, C, ajoute, � la fin du verset 43 : � J�rusalem : et une grande crainte �tait sur tous.

Ceux qui avaient cru ou qui �taient devenus des croyants (Codex Sinaiticus, B; le texte re�u porte le participe pr�sent) �taient ensemble, ils avaient de fr�quentes r�unions (comparer Actes 1:14-15; Actes 2:1).

Dans B, verset 44 se lit ainsi : tous ceux qui avaient cru, avaient ensemble toutes choses communes. Westcott et Hort, Weiss adoptent ce texte.

Ces termes : ils avaient toutes choses communes, ils vendaient leurs possessions (biens immeubles) et leurs biens (objets mobiliers), ont donn� l�id�e d�une vraie et compl�te communaut� des biens.

La plupart des interpr�tes cependant voient dans ces versets non la description d�une rigoureuse organisation sociale, mais le tableau du premier �lan d�une ardente charit�, qui portait les chr�tiens � mettre � la disposition de leurs fr�res pauvres tous les biens qu�exigeaient leurs n�cessit�s (comparer Actes 4:34-35).

En effet,

  1. cette mise en commun des biens, si elle eut lieu, ne se vit jamais qu�� J�rusalem, dans les premiers temps de l��glise, sous l�action de l�Esprit de la Pentec�te; l�histoire n�en a pas conserv� de trace dans aucune autre �glise, o�, bien souvent, les ap�tres durent exhorter les chr�tiens riches � la bienfaisance (voir les collectes de Paul � Corinthe et comparez Jacques 5:1).
  2. Il n�y eut jamais, m�me � J�rusalem, aucune institution l�gale � cet �gard, mais tout ce d�tachement des biens terrestres fut l�effet spontan� de l�amour, joint peut-�tre � l�id�e du retour prochain de Christ.
  3. Tous les chr�tiens restaient donc parfaitement libres de conserver leurs biens (Actes 5:4), et nous voyons en effet Marie, m�re de Marc, en possession de sa maison (Actes 12:12).

Aussi quand le communisme moderne s�est appuy� de ce r�cit, il a confondu une ardente charit� avec son esprit niveleur.

Le communisme biblique dit : ce qui est � moi est � toi; l�autre dit : ce qui est � toi est � moi. L�un dit : ce que j�ai, je te le donne; l�autre : donne-moi ce que tu as.� K. Gerock, Bibelwerk de Lange

Mais ce qu�implique ce trait de la vie chr�tienne aux premiers jours de l��glise, c�est la condamnation de l�avarice des riches qui pr�tendent porter le nom de chr�tiens.

Quel admirable tableau Luc nous trace ici en quelques coups de pinceau. Il y a dix-neuf si�cles que les chr�tiens relisent avec �motion et �dification ces traits de la vie de l��glise � J�rusalem.

Relevons les l�un apr�s l�autre.

  1. Chaque jour ils �taient assidus (grec ils pers�v�raient, m�me mot qu�au verset 42) d�un commun accord dans le temple, aux heures de la pri�re, prenant part au culte public de leurs p�res. Jusqu�ici ils n�avaient pas l�id�e de se s�parer de ces pieuses institutions de leur peuple. Ils avaient pour cela l�exemple de J�sus lui-m�me, et ils savaient, comme l�observe Meyer, que le christianisme �tait l�accomplissement spirituel du mosa�sme. Plus tard, la s�paration aura lieu, mais par l�inimiti� des Juifs et non par la volont� des chr�tiens (Actes 13:46).
  2. � c�t� de ces exercices religieux dans le temple, ils pratiquaient une communion plus intime dans les maisons; et comme l��glise comptait des milliers de membres, ils se r�partissaient en petits troupeaux, comme les Isra�lites pour c�l�brer la P�que. L� ils rompaient le pain, c�est-�-dire prenaient la c�ne du Seigneur et avaient des repas fraternels (agapes) o� r�gnaient la joie (grec all�gresse), avec une grande simplicit� de c�ur.
  3. Cette joie intime du Saint-Esprit s�exhalait en chants de louanges qu�ils faisaient monter vers Dieu (Luc 24:53).

Il r�sultait d�une vie si belle et si sainte qu�ils trouvaient faveur (grec gr�ce) aupr�s de tout le peuple.

Se fondant sur les pers�cutions qui ne tard�rent pas � atteindre les disciples, on a pr�tendu que ce dernier trait ne pouvait pas �tre vrai. C�est confondre les temps et oublier que l�opinion populaire est fort versatile.

Le Seigneur, Christ, qui du sein de sa gloire r�gne sur son �glise (verset 36). L�action de l�Esprit de Dieu n�avait point cess� depuis la Pentec�te, mais chaque jour de nouvelles �mes sauv�es du p�ch� et de la ruine �taient ajout�es � l��glise.

Ce fait si r�jouissant pour ces premiers chr�tiens, ach�ve le tableau de leur vie religieuse, dont l�exemple contribuait puissamment � cet accroissement de l��glise.

Sin, B, A, C, D omettent les mots � l��glise, et rattachent � ce verset les premiers mots du chapitre suivant : �?Le Seigneur ajoutait les sauv�s ensemble?�. c�est-�-dire, pour �tre ensemble, dans un m�me lieu, un m�me corps.

D�apr�s le texte re�u, en effet, Actes 3 commence ainsi en grec : �?Ensemble Pierre et Jean montaient au temple?�. Tous les �diteurs modernes et la plupart des commentateurs r�cents consid�rent la locution que nous rendons par ensemble comme appartenant � la fin de Actes 2. Si l�on partage leur mani�re de voir, il faut, dans la traduction de Actes 3:1, supprimer le mot ensemble.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-2.html.