Bible Commentaries
Actes 28

Bible annotéeBible annotée

versets 1-31

1 � 15 Paul � Malte, de Malte � Rome

Cette �le, c�l�bre dans l�histoire, est situ�e au sud de la Sicile.

Nos naufrag�s ne la reconnurent qu�apr�s y avoir �t� sauv�s (le verbe grec compos� d�une particule signifie enti�rement sauv�s).

La constatation qu�ils �taient � Malte leur causa sans doute de la joie, car ils �taient peu �loign�s de l�Italie, tandis que, durant la temp�te, ils avaient craint d��tre jet� bien loin sur les c�tes de l�Afrique (Actes 27:17, 2e note).

En m�me temps, ce fut pour eux tous la confirmation de la pr�diction de Paul (Actes 27:26). La suite du r�cit de Luc (versets 11, 12) nous fait �carter l�hypoth�se d�apr�s laquelle Paul aurait abord� dans une �le qui porte aujourd�hui le nom de Meleda et se trouve sur la c�te de l�Illyrie.

Le texte re�u porte (majuscules r�cents) : ils reconnurent. Luc, pr�sent � toutes ces sc�nes, les raconte � la premi�re personne du pluriel.

Ces insulaires n��taient point barbares dans le sens qu�on attache aujourd�hui � ce mot, puisqu�ils t�moign�rent aux naufrag�s une peu ordinaire humanit� (grec philanthropie); mais alors on appelait ainsi tous les �trangers qui ne parlaient ni grec ni latin.

L��le de Malte �tait habit�e par des colons d�origine ph�nicienne et carthaginoise.

La vip�re, ranim�e par la chaleur du feu, s��lan�a sur la main de Paul et y resta suspendue par une morsure que les insulaires jug�rent aussit�t mortelle; ils en concluent que la Justice (qui �tait � leurs yeux une divinit�) n�a pas permis que cet homme, � peine �chapp� du naufrage, v�c�t.

Les verbes sont au pass�, pour marquer que sa mort �tait certaine a leurs yeux. Ils en concluent aussi que ce malheureux devait �tre un criminel, un meurtrier.

Ils virent dans ce fait une d�livrance miraculeuse, et c�est assur�ment ce que Luc a voulu raconter.

D�s lors, passant brusquement d�un extr�me � l�autre comme le font les peuples enfants, ils disaient que Paul �tait un dieu, c�est-�-dire une divinit� apparue sous forme humaine.

Nous avons vu un exemple d�un pareil changement de sentiment, Actes 14:11-19.

Ce Publius, premier de l��le, �tait un grand personnage indig�ne (Actes 13:50; Actes 25:2; Actes 17:4), plut�t qu�un magistrat romain.

Il est douteux qu�un l�gat du gouverneur de la Sicile, dont relevait Malte, f�t �tabli � demeure dans l��le.

Publius n��tait chez les Romains qu�un pr�nom, qui n�aurait pas suffi pour d�signer un fonctionnaire. Publius avait entendu parler de Paul par le centenier qui l�avait sous sa garde ou par la rumeur publique. De l� son amicale hospitalit� envers ce prisonnier et ses amis, y compris le centenier. C�est sans doute ce que Luc entend par nous, car Publius n�aura pas re�u dans sa maison les deux cent soixante-seize naufrag�s qui voyageaient avec Paul.

La pri�re et l�imposition des mains �taient les moyens par lesquels Paul op�rait ces remarquables gu�risons.

Les pri�res de l�ap�tre et le nom de J�sus-Christ prononc� sur les malades �taient, pour ces insulaires pa�ens, une pr�dication rendue plus puissante encore par les gu�risons op�r�es.

Et comme Paul ne perdait aucune occasion d�annoncer l��vangile, on peut supposer que son s�jour de trois mois dans l��le de Malte (verset 11) eut, pour beaucoup d��mes, des r�sultats bien plus importants que la gu�rison des malades. C�est ce qu�indique le verset suivant.

Pleins de reconnaissance pour les bienfaits re�us par le moyen de ces �trangers, les Maltais, qui avaient eu occasion de les conna�tre, les combl�rent d�honneurs, et comme ils savaient que, dans leur naufrage, ils avaient tout perdu, ils exerc�rent � leur �gard une g�n�reuse charit�, en les pourvoyant de ce qui leur �tait n�cessaire pour continuer leur voyage.

Comme la direction de Dieu se manifeste � chaque pas envers ses serviteurs !

Pour la seconde fois (Actes 27:6), le centenier trouve un vaisseau d�Alexandrie fr�t� pour l�Italie et y embarque ses prisonniers, cette circonstance s�explique par le fait que l��gypte exp�diait ses bl�s et ses autres produits dans tout l�Occident et surtout � Rome.

L�exact historien des Actes fait encore deux remarques sur ce vaisseau : d�abord qu�il avait hivern� � Malte et ainsi �chapp� � la temp�te; puis qu�il avait pour enseigne les Dioscures Castor et Pollux, deux fils de Jupiter, que l�antiquit� honorait comme les patrons des marins.

L�enseigne du vaisseau �tait une image peinte ou sculpt�e � la proue comme cela se voit encore aujourd�hui sur maint navire.

Le vaisseau toucha d�abord � Syracuse, grande ville commer�ante situ�e sur la c�te orientale de la Sicile.

Il y resta trois jours, ayant sans doute des marchandises � y d�poser.

De l�, en longeant la c�te de Sicile, ils arriv�rent � Reggio, petite ville situ�e au sud de l�Italie, sur le d�troit de Messine.

Le verbe que nous rendons par contourner, longer la c�te, signifie proprement aller autour.

De Syracuse � Reggio, la navigation pouvait se faire en droite ligne, sans suivre la c�te. Mais il e�t fallu pour cela le vent du sud, qui ne se leva que le lendemain. Gr�ce � ce vent deux jours suffirent � nos voyageurs pour arriver � Pouzzoles, pr�s de Naples.

Pouzzoles servait de port � Rome. La plupart des vaisseaux d��gypte, de Syrie et d�Espagne y d�posaient leurs marchandises, parce que la navigation le long des c�tes du Latium pr�sentait des difficult�s.

� Pouzzoles, Paul et ses amis eurent la joie de trouver des fr�res, qui les invit�rent � demeurer aupr�s d�eux toute une semaine.

Ce fut l� une grande consolation pour eux dans ce triste voyage.

Mais Paul �tait prisonnier; comment put-il obtenir du centenier l�autorisation de rester l� si longtemps ?

Plusieurs ex�g�tes s�expliquent ce fait par l�affection que l�ap�tre avait inspir�e � cet officier, sur lequel il avait acquis une grande influence, comme le prouvent divers incidents du voyage. Cette opinion est tr�s probable.

On peut toutefois supposer aussi que le centenier, devant conduire � pied ses prisonniers de Pouzzoles � Rome avait quelques pr�paratifs � faire pour ce voyage.

Et ainsi, ajoute Luc, apr�s cette douce visite aux fr�res de Pouzzoles, nous v�nmes � Rome.

Les fr�res de Rome purent apprendre l�arriv�e de l�ap�tre pendant les sept jours qu�il avait pass�s � Pouzzoles; et aussit�t un certain nombre des membres de l��glise se mirent en route pour aller au-devant de lui.

Les uns, partis les premiers, vinrent jusqu�au Forum ou March� d�Appius, village �loign� de Rome de 43 milles (63 km. 55); les autres jusqu�aux Trois-Tavernes, qui se trouvaient sur la route, � 34 milles (50 km. 25) de la capitale.

On comprend le z�le et l�amour avec lesquels ces chr�tiens de Rome entreprirent ce petit voyage, afin de voir plus vite le grand ap�tre, que plusieurs connaissaient d�j� (Romains 16:1), et dont ils avaient lu et relu la lettre immortelle adress�e par lui � leur �glise !

Combien il �tait naturel que Paul, pour qui Rome avait �t� le but longtemps d�sir� de son activit� (Actes 19:21; Actes 23:11; Romains 1:10), � la vue de ces fr�res qui lui apportaient l�expression de l�amour de leur �glise fit monter vers Dieu ses ardentes actions de gr�ces, et dans ce moment si s�rieux se sentit anim� d�un nouveau courage pour l�avenir de sa vie et de sa vocation !� Meyer

Plan

Paul convoque les Juifs de Rome et leur explique les motifs de son arriv�e

a) Position de l�ap�tre � Rome. Il est remis par le centenier au pr�fet du pr�toire et re�oit la permission de demeurer en son particulier avec un soldat pour le garder (16).

b) Ses explications aux Juifs. Au bout de trois jours, il invite les principaux d�entre eux � venir le voir et leur dit que, sans avoir rien commis contre les institutions de son peuple, il a �t� livr� par les Juifs de J�rusalem entre les mains des Romains�; qu�il en a appel� � l�empereur mais ne veut pas se plaindre de ses compatriotes, qu�il est prisonnier pour l�esp�rance d�Isra�l (17-20).

c) R�ponse des Juifs. Ils disent n�avoir re�u de Jud�e aucun rapport relatif � Paul. Ils seront heureux de l�entendre sur une secte partout contredite (21, 22).

Paul pr�che l��vangile aux Juifs

Un jour ayant �t� fix�, les Juifs viennent nombreux chez Paul. Du matin au soir il leur annonce le royaume de Dieu, leur d�montrant par la loi et les proph�tes que J�sus est le Sauveur. Les uns se laissent persuader, les autres demeurent incr�dules. Comme ils se s�parent en d�saccord, Paul leur applique une parole d��sa�e, et leur d�clare que le salut de Dieu est envoy� aux pa�ens. Ils s�en vont en contestant (23-29).

Paul deux ans captif � Rome

Il demeure deux ans entiers dans une maison qu�il a lou�e, re�oit ceux qui viennent � lui et pr�che avec libert� le royaume de Dieu et ce qui concerne le Seigneur J�sus (30-31).

Le pr�fet du pr�toire (grec chef du camp) �tait le capitaine g�n�ral de la Garde pr�torienne ou Garde du corps de l�empereur; c�est � lui qu��tait confi� le soin de mettre en s�ret� les prisonniers.

Il y avait en g�n�ral deux officiers de ce grade, si Luc ne parle que d�un, c�est que, � l��poque o� nous transporte notre r�cit, et jusqu�au printemps de l�an 62, il n�y en eut temporairement qu�un seul, qui �tait alors le noble Burrhus.

L�historien Mommsen a �mis l�id�e qu�il fallait traduire ce titre, avec le manuscrit latin Gigas, par chef du camp des �trangers.

C��tait un corps compos� de centurions d�tach�s des l�gions des provinces, � qui incombaient des fonctions de police, sp�cialement les enqu�tes sur les pr�venus. Leur camp se trouvait sur le mont Caelius. Mais leur existence n�est �tablie, d�une mani�re certaine, qu�� partir du deuxi�me si�cle.

Les mots : le centenier remit les prisonniers au chef du camp manquent dans Codex Sinaiticus, B, A, quelques minuscules, diverses versions anciennes, ils sont supprim�s par la plupart des critiques; mais ils se lisent dans les majuscules r�cents et tous les t�moins du texte occidental. Il est d�ailleurs difficile d�admettre qu�un renseignement aussi pr�cis et qui a tous les caract�res de la v�rit� ait �t� ajout� au texte � une �poque plus r�cente. Aussi, avec de Wette, Meyer, et d�autres, croyons-nous que ce trait du r�cit est authentique.

Cette faveur si pr�cieuse � l�ap�tre pour l�exercice de son minist�re, il la dut sans doute, soit au rapport de Festus, qui le d�clarait innocent (Actes 25:25; Actes 26:31), soit � la recommandation du centenier, qui put rendre un si bon t�moignage � la conduite de ce prisonnier et m�me d�clarer que c��tait � lui que tous les passagers avaient d� leur salut dans la temp�te (Actes 27:30-36).

Cependant Paul �tait gard� par un soldat et li� � ce soldat par une cha�ne (Actes 28:20; Actes 22:30, note.) Vraie souffrance pour un homme de son caract�re et de son activit�.

Si Paul avait �t� libre, il se serait rendu aupr�s de ces principaux des Juifs (pr�sidents de synagogue, etc.), et il leur aurait annonc� l��vangile dans leurs assembl�es.

Prisonnier, il doit les prier de venir aupr�s de lui pour entrer en relation avec eux, selon son grand principe de s�adresser tout d�abord � son peuple (Actes 13:5-14, notes; Romains 1:16).

Quant � ce premier discours de l�ap�tre, il est naturel qu�il ait un caract�re apolog�tique. Arrivant � Rome prisonnier, ce seul fait pouvait le rendre fort suspect aux yeux de ses concitoyens Juifs; en outre, ceux-ci pouvaient avoir re�u de J�rusalem des rapports faux � son sujet (verset 21).

Il lui importait donc de gagner confiance, afin de pouvoir leur faire du bien. C�est � cela que tendent les paroles suivantes.

Cette premi�re entrevue avec les Juifs eut lieu trois jours apr�s l�arriv�e de Paul � Rome; durant ce temps, il entra sans doute en diverses relations avec l��glise chr�tienne, dont il avait d�j� vu plusieurs membres (verset 15).

Au premier abord, on est �tonn� que Luc passe sous silence les rapports de l�ap�tre avec l��glise qu�il avait depuis si longtemps le d�sir de voir. Mais toute cette fin du livre des Actes est si abr�g�e !

Ainsi Paul affirme son innocence, d�abord � l��gard de son peuple et des coutumes des p�res.

Livr� injustement entre les mains des Romains et conduit par eux � C�sar�e, ceux-ci reconnurent qu�il n�y avait d�ailleurs rien en lui qui m�rit�t la mort, et ainsi ils l�auraient rel�ch�, sans l�opposition des Juifs, qui le contraignit d�en appeler � C�sar.

Mais cet appel � C�sar, ajoute Paul avec une grande d�licatesse, avait exclusivement pour but sa propre d�fense, et en venant � Rome, il n�avait aucun dessein d�accuser sa nation aupr�s de l�autorit� romaine, malgr� les injustices dont il avait �t� l�objet.

Ces faits, qui devaient gagner la confiance des Juifs de Rome confirment, avec quelques l�g�res divergences, et compl�tent le r�cit pr�c�dent de Luc sur le proc�s de l�ap�tre (Actes 25:11-12; Actes 25:25; Actes 26:31-32).

L�ap�tre conclut donc que le but de cette entrevue qu�il a provoqu�e �tait d�entrer en relation avec ses auditeurs (vous voir et vous parler).

Et de leur c�t�, ils pouvaient r�pondre � son d�sir avec d�autant plus de confiance, que, s�ils le voyaient li� (grec entour�) de cette cha�ne, c��tait uniquement � cause de l�esp�rance d�Isra�l, cette grande esp�rance qui �tait commune � toute la nation (comparer Actes 26:6-7, note).

On a trouv� �trange que les Juifs de Rome n�eussent rien appris du proc�s de Paul ni par des lettres de la Jud�e ni par l�arriv�e de quelque fr�re.

Mais, avant l�appel � C�sar, auquel l�ap�tre recourut � la derni�re extr�mit� (Actes 25:10), les Juifs de Palestine, qui esp�raient retenir sa cause ou se d�faire de lui en le tuant (Actes 25:3), ne songeaient nullement qu�il irait � Rome, et ils n�avaient aucun int�r�t � instruire de cette affaire les Juifs de cette ville.

Et apr�s l�appel de l�ap�tre, il s��coula peu de temps jusqu�� son d�part (Actes 25:13; comparez Actes 27:1); des rapports de la Jud�e n�auraient gu�re pu pr�c�der Paul � Rome, car les communications �taient lentes et difficiles; le r�cit de la navigation de Paul au chapitre pr�c�dent, la pr�sence � Malte de ce vaisseau d�Alexandrie, qui avait pass� tout l�hiver dans l��le, le prouvent assez (verset 11).

La pens�e de ces Juifs est donc celle ci : Nous n�avons rien appris de d�favorable � ton sujet; et quoique nous te voyions en prison, nous estimons juste d�entendre de toi-m�me ce que tu auras � nous dire sur ton enseignement, car, ajoutent-ils, quant � cette secte (voir sur ce mot Actes 24:14, note), � laquelle nous savons que tu appartiens, nous savons aussi qu�on la contredit partout.

Raison de plus de t�expliquer avec nous. Ils veulent para�tre neutres dans la cause de Paul et du christianisme.

Beaucoup d�ex�g�tes ont tir� de cette r�ponse des Juifs la conclusion �trange qu�ils n�avaient aucune connaissance de l��glise chr�tienne de Rome.

L��cole de Tubingue et beaucoup d�interpr�tes actuels nient pour cette raison la v�rit� de tout le r�cit. Il est inadmissible que ces Juifs ignorassent qu�il y avait une �glise � Rome.

L��p�tre aux Romains montre qu�il y avait dans cette �glise une forte proportion de Juifs (Romains 14).

S�ils la passent sous silence, et s�ils parlent du christianisme comme d�une secte qui rencontre une universelle contradiction, c�est que, par prudence, ils �vitent de se prononcer. N��tait-ce pas l� entre eux et Paul une question br�lante, qui devait bient�t les diviser (verset 28) ?

De Wette dit � ce sujet : �?Comme Luc venait de parler de l��glise de Rome (verset 15), il ne lui est probablement pas m�me venu � l�id�e qu�on p�t inf�rer de la r�ponse des Juifs qu�ils ignoraient une chose si connue � Rome?�.

Au jour fix�, ils vinrent en plus grand nombre que la premi�re fois dans son logis (verset 16).

Le mot grec peut signifier que Paul logeait chez un ami qui lui donnait l�hospitalit�, tandis qu�au verset 30 il est question d�un appartement lou�.

Quoi qu�il en soit, l�ap�tre profite, avec son z�le habituel, de cette occasion pour exposer le royaume de Dieu, avec la clart� et la force d�un t�moignage, bien propre � persuader.

Ce n�est pas sans dessein que Luc accumule tous ces termes. Et naturellement le grand objet de cette pr�dication �tait ce qui regarde J�sus, le Sauveur.

Enfin, comme ses auditeurs sont des Juifs qui croient les �critures de l�Ancien Testament, Paul emprunte ses d�monstrations � la loi de Mo�se et aux proph�tes, comme il le faisait toujours en pareil cas (Actes 24:14; Actes 26:22).

Le travail de l�infatigable ap�tre avait lieu du matin jusqu�au soir, car ses auditeurs se succ�daient sans doute; plusieurs aussi ne se lassaient pas plus d��couter que lui de parler.

Comme partout et toujours, cette pr�dication puissante persuadait les uns, tandis que les autres ne croyaient point (Les verbes � l�imparfait indiquent une lutte prolong�e entre la foi et l�incr�dulit�).

Enfin, en d�saccord les uns � l��gard des autres, ils se retiraient (imparfait) lentement, �coutant Paul qui leur disait encore une seule parole, parole finale et d�une immense importance, adress�e � ceux qui n�avaient pas cru.

C�est avec raison, ou plut�t (grec) bien, tr�s bien (comme Matthieu 15:7), a dit l�Esprit Saint. Ainsi, aux yeux de Paul, c�est bien le Saint-Esprit qui par �sa�e le proph�te, a prononc� l� grande parole, dont la citation va terminer ses discours � ces Juifs de Rome. Qui sait si ce dernier t�moignage divin n��branla pas leur conscience ?

Cette citation est emprunt�e � �sa�e 6:9-10, d�apr�s les Septante (voir pour l�explication Matthieu 13:14-15, note, et comparez Jean 12:40, note).

Ce salut de Dieu (Codex Sinaiticus, B, A), que vous rejetez, en accomplissant la proph�tie d��sa�e, a �t� envoy� aux pa�ens; Paul le leur pr�chait depuis sa conversion.

Et (heureux contraste avec les Juifs !) eux l��couteront et le recevront dans leur c�ur.

Ces paroles de Paul redisent aux Juifs rebelles de Rome la redoutable v�rit� que J�sus avait d�clar�e aux Juifs de J�rusalem concernant l�avenir de son r�gne (Matthieu 21:43). Et ce n�est pas ici la premi�re fois que notre ap�tre, instruit par l�exp�rience, les r�p�tait � ses auditeurs Isra�lites, qui rejetaient l��vangile (Actes 13:46; Actes 18:6).

Ce verset entier manque dans Codex Sinaiticus, B, A, et beaucoup de versions. M. Blass l�a admis dans son texte occidental.

Deux ans entiers, apr�s les deux ans de sa prison � C�sar�e (Actes 24:27), donc quatre ans de captivit�; dure �preuve pour un homme du caract�re de Paul !

Mais ces derniers versets du livre des Actes nous montrent avec quelle force et quelle s�r�nit� il supportait sa captivit�, elle ne pouvait diminuer en rien son infatigable activit�.

Il recevait tous ceux qui venaient le voir (grec qui entraient vers lui) Juifs, chr�tiens ou pa�ens.

On comprend avec quelle joie les croyants devaient se pr�valoir de la pr�sence du grand ap�tre, pour venir �couter ses instructions. Aussi Luc, apr�s cette importante remarque, a-t-il jug� superflu de nous parler en d�tail des rapports de l�ap�tre avec l��glise de Rome.

Il pr�chait le royaume de Dieu (voir ce terme Matthieu 3:2, 2e note) et pour cela il enseignait les v�rit�s qui ont pour objet le Seigneur J�sus-Christ (Codex Sinaiticus omet Christ), tout ce qu�il est, tout ce qu�il a fait et continue � faire du haut du ciel pour le salut de l�humanit� d�chue.

Il remplissait cet apostolat avec une sainte libert� (grec assurance, hardiesse), par une direction providentielle de Dieu, il ne lui survenait du dehors aucun emp�chement.

Voir sur cette fin du livre des Actes, l�Introduction.

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 28". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-28.html.