Bible Commentaries
Actes 4

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versets 1-37

1 � 22 Emprisonnement de Pierre et de Jean

Le grand succ�s des deux discours de Pierre et le nombre croissant des chr�tiens (verset 4) devaient n�cessairement attirer l�attention et provoquer l�opposition des adversaires. � leur t�te �taient les sacrificateurs.

Tischendorf, Nestle, Wendt conservent le texte re�u : les sacrificateurs, le�on fortement document�e.

Westcott et Hort ont admis la variante : les principaux sacrificateurs, qui se lit dans B, C.

Ce terme tr�s usit� dans les �vangiles a probablement �t� substitu� � l�autre par un correcteur.

Avec eux se trouvaient les sadduc�ens qui avaient entendu le discours de Pierre (verset 2, note. Voir, sur ce parti politico-religieux, Matthieu 3:7, 1re note).

D�j� ils avaient fait avertir le commandant du temple, chef de la garde du temple, qui �tait lui-m�me sacrificateur, qu�un grand rassemblement de peuple se trouvait sous un des portiques (Actes 3:11) la fonction de ce chef �tait de maintenir l�ordre dans le temple et aux abords.

Tous survinrent pendant que les disciples parlaient au peuple.

Deux choses leur causaient cette peine, ce profond d�pit, cette vexation d�esprit : c�est d�abord que les disciples enseignaient le peuple et obtenaient sur lui une influence qui mena�ait celle de ses chefs; ensuite qu�ils annon�aient la r�surrection.

Ceci contrariait surtout les sadduc�ens, qui niaient la vie � venir (Matthieu 22:23) et qui avaient entendu Pierre parler de la r�surrection de J�sus (Actes 3:15). Ils estimaient avec raison que c��tait l� pr�cher la doctrine de la r�surrection en g�n�ral (1 Corinthiens 15:12, suivants).

C�est ce que signifient les termes : En J�sus la r�surrection d�entre les morts : elle n�est qu�en lui et par lui.

Pierre et Jean �taient mont�s au temple a trois heures de l�apr�s-midi et avaient assist� � la pri�re (Actes 3:1).

Apr�s la gu�rison de l�impotent (Actes 3:2 et suivants) et le discours prolong� de Pierre, la nuit devait approcher; on ne pouvait donc plus assembler le sanh�drin et faire compara�tre les ap�tres devant lui. C�est pourquoi ils furent mis en prison jusqu�au lendemain.

Mais, malgr� la pers�cution qui commen�ait, un grand nombre crurent, par la parole qu�ils venaient d�entendre.

Le nombre des croyants s��leva � environ cinq mille. Il faut comprendre probablement dans ce nombre les trois mille qui furent convertis par le premier discours de Pierre (Actes 2:41) et ceux que le Seigneur ajoutait chaque jour � L��glise (Actes 2:47).

L�article manque, il est vrai, devant nombre : plusieurs en concluent que les cinq mille furent amen�s � la conversion par le second discours seul.

Cinq mille hommes, dit le texte, ce qui prouve que les femmes converties n�y �taient pas comprises. Quelques interpr�tes (de Wette Ebrard, Wendt) pensent qu�on peut entendre par hommes des personnes des deux sexes (Matthieu 14:35; Luc 11:31; comparez Actes 2:41); mais le mot grec ne d�signe que des personnes de sexe masculin, et en outre, comme l�observe Meyer, ce sens est confirm� par Actes 5:14 o� les hommes sont distingu�s des femmes.

Grec : Leurs chefs, c�est-�-dire les chefs des Juifs, c��tait le titre g�n�ral de tous les membres du sanh�drin (voir sur ce corps Matthieu 5:22 note), tandis que les anciens et les scribes en �taient des classes sp�ciales.

Les mots � J�rusalem, avec la pr�position qui implique le mouvement vers la ville, d�apr�s la le�on du texte re�u et du Codex Sinaiticus adopt�e par Tischendorf, supposent que les membres du conseil, en vill�giature, n�habitaient pas alors la ville, et qu�ils durent s�y rendre � cette occasion.

La le�on de B, A, D, dans J�rusalem (sans mouvement), admise par la plupart des critiques, semble une adjonction assez inutile, puisqu�il va sans dire que le si�ge du sanh�drin est � J�rusalem.

On a propos� de rattacher ce compl�ment au mot scribes exclusivement. L�auteur voudrait distinguer les scribes de J�rusalem de ceux de la Galil�e.

Luc ne pouvait pas ignorer qu�Anne n�avait plus que le titre honorifique de souverain sacrificateur, tandis que Ca�phe, son gendre, en avait la charge (comparer Luc 3:2; Jean 11:49; Jean 18:13, notes).

Jean (D porte : Jonathas) et Alexandre sont des noms sans doute alors marquants dans la race des souverains sacrificateurs, mais aujourd�hui inconnus, et sur lesquels on n�a que des conjectures.

Par quel pouvoir ou en quelle autorit� ? Et ils ajoutent en quel nom (invoqu� par vous) ? Ils savaient bien que ce nom �tait celui de J�sus (Actes 3:6-16); mais ils voulaient pr�cis�ment leur arracher cet aveu (verset 10), afin de les accuser comme des blasph�mateurs qui substituaient le nom de J�sus au nom de J�hovah, ou comme des rebelles, agissant au nom d�un homme qui avait �t� crucifi� pour avoir aspir� � la royaut�.

N�osant pas et ne voulant pas articuler comme grief une gu�rison miraculeuse, ils se contentent de d�signer le fait par ce mot : cela. C��tait bien l� le seul chef d�accusation auquel ils pussent s�arr�ter, mais, sans aucun doute, ce qui les irritait le plus, c��tait l�influence acquise sur le peuple par la pr�dication des disciples (verset 2).

Rempli d�Esprit Saint (comparer Actes 13:9).

Cette expression ne signifie pas seulement que les ap�tres ne parlaient pas par leurs propres forces, mais par celles du Saint-Esprit; elle indique plut�t que cet Esprit, toujours agissant en eux, leur accordait un secours sp�cial dans ces moments solennels.� Olshausen

C��tait l�, au reste, l�accomplissement litt�ral de la promesse de J�sus-Christ (Matthieu 10:19-20).

Que l�on compare Pierre, devant cette imposante assembl�e des personnages les plus savants et les plus puissants, avec le disciple reniant son Ma�tre (Matthieu 26:70), et l�on comprendra ce que furent les langues de feu de la Pentec�te.

L�ap�tre s�adresse d�abord aux chefs de son peuple et aux anciens (le texte re�u ajoute : d�Isra�l, mots qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, A) en termes respectueux qui montrent qu�il les reconnaissait comme tels.

Mais, qu�il l�ait voulu ou non, quelle fine et mordante ironie dans ce contraste ! �tre recherch�s (�tre l�objet d�une enqu�te) pour (grec) un acte de bienfaisance � un homme malade !

Pierre rappelle en cela son Ma�tre (Jean 10:32). Ce qu�il y a d�extraordinaire dans cette situation est relev�, en grec, par l�emploi de la conjonction si au lieu de puisque : si vraiment nous sommes recherch�s, si une telle contradiction est possible !

Par quel moyen il a �t�, non pas gu�ri, selon nos versions, mais sauv�; ici, comme toujours, la gu�rison n�avait pas seulement en vue le corps, mais l��me et son salut (Matthieu 9:22, note).

Quelle sainte hardiesse dans ces paroles ! Non seulement il attribue le miracle � ce nom, odieux � ses juges, J�sus-Christ le Nazar�en, mais l�accus� se faisant accusateur ajoute : que vous avez crucifi�, que Dieu a ressuscit� (grec r�veill�) des morts.

Il faut remarquer le vif contraste que forment ces deux que, qui ne sont li�s par aucune particule.

Puis le courageux confesseur r�p�te avec solennit� : C�est par lui que (grec) celui-ci para�t en votre pr�sence plein de sant� !

Par lui, ce pronom peut �tre au neutre, se rapportant au nom de J�sus (Wendt) ou au masculin d�signant J�sus-Christ lui-m�me (Meyer, Holtzmann).

On s�est demand� comment il se fait que le malade gu�ri p�t assister � cette audience. Il n�y a pas de doute que les juges ne l�aient assign� comme t�moin, esp�rant tirer de lui quelque sujet d�accusation, sans r�fl�chir que sa pr�sence devait leur fermer la bouche (verset 14).

Psaumes 118:22 Admirable et hardie application de cette parole c�l�bre !

Lui est cette pierre rejet�e par vous, mais devenue la principale de l�angle ! (comparer 1 Pierre 2:4-7)

Ce n��tait pas la premi�re fois que cette proph�tie �tait appliqu�e � ces m�m�s architectes de la th�ocratie (Matthieu 21:42; Luc 20:17), ils pouvaient s�en souvenir.

Par la belle image du verset 11, l�ap�tre avait d�j� dit que l�unique fondement du salut �tait cette pierre rejet�e par les hommes et devenue la principale de l�angle.

Mais il tient � le d�clarer encore sans figure, et il le fait sous deux formes diff�rentes, afin d�accentuer aussi fortement que possible cette v�rit� absolue.

Plusieurs l�ont trouv�e trop absolue, trop exclusive; mais ceux qui, par leur exp�rience, ont acquis une notion exacte du p�ch� et de la justice divine, savent que nul ne peut �tre sauv� sans un Sauveur.

Seulement on se repr�sente difficilement la hardiesse dont Pierre fit preuve en pr�sentant au sanh�drin ce nom de J�sus de Nazareth (v 10) comme le seul que Dieu ait donn� parmi les hommes, c�est-�-dire au sein de notre humanit� d�chue, par lequel il nous (B : vous) faut �tre sauv�.

Il le faut : cette n�cessit� est fond� dans la nature des choses et dans la volont� souveraine de Dieu.

Le sujet de l��tonnement des membres du sanh�drin, c�est que des hommes sans instruction (grec), non lettr�s, qui n�avaient pas pass� par les �tudes rabbiniques, et, en outre, de simples la�ques, du commun peuple, pussent parler devant le conseil supr�me de la nation avec cette assurance, ou plut�t cette libert� cette hardiesse.

Tel est le sens du terme original. La simple �loquence des disciples, inspir�e par l�Esprit de Dieu, �tait d�autant plus �tonnante, en effet, que leur libert� et leur vie d�pendaient de leurs auditeurs.

Que signifie la derni�re remarque de ce verset. ? Est-ce simplement une confirmation de l�id�e que les disciples �taient des hommes sans culture, de simples Galil�ens, puisqu�ils avaient �t� vus dans l�entourage de J�sus ? Ces paroles ne veulent-elles pas dire que les adversaires reconnaissaient dans la sainte assurance de ces hommes sans lettres quelque chose de l�autorit� et de la puissance de leur Ma�tre ?

Grec : rien � contredire.

En pr�sence de ce t�moin vivant du miracle, ils ne pouvaient pas songer � le nier (verset 16); et comme tout le peuple en �tait dans l�admiration (verset 2), cette consid�ration leur imposait une certaine prudence.

Ce que le sanh�drin veut emp�cher de se r�pandre, c�est � la fois le bruit du miracle (verset 16), et l�enseignement apostolique, auquel ce miracle accompli au nom de J�sus donnait une autorit� particuli�re.

C�est pourquoi il d�fend avec menaces aux ap�tres de parler ou d�enseigner en ce nom-l�.

Leur silence, dans ces circonstances, importait aux chefs de la th�ocratie, menac�s dans leur influence sur le peuple.

Le grand principe ici pos� par l�ap�tre, et qui se fondait sur une parole du Ma�tre (Matthieu 22:21), suppose deux choses sans lesquelles il pourrait devenir dangereux :

  1. Que celui qui s�en pr�vaut pour refuser ob�issance � l�autorit� ait un commandement clair et positif de Dieu sur lequel il se fonde. Tel �tait �videmment le cas des disciples de J�sus (Actes 1:8; Matthieu 28:19-20; Marc 16:15; Jean 20:21). Christ avait ordonn�, nulle autorit� humaine n�avait le droit de d�fendre.
  2. Que ceux qui opposent � un gouvernement cette r�sistance passive soient r�sign�s d�avance � en subir patiemment toutes les cons�quences.

C�est ce que firent toujours les ap�tres. Leur principe n�a donc rien de r�volutionnaire.

Aussi peuvent-ils en appeler directement au jugement de Dieu et m�me au jugement du tribunal o� ils comparaissent : Jugez devant Dieu.

Bien plus, ils r�p�teront ce principe, sous la forme d�une affirmation cat�gorique, apr�s avoir fait l�exp�rience des dures cons�quences qui devaient en d�couler pour eux (Actes 5:29).

Pourquoi ne peuvent-ils pas ?

Parce que les choses qu�ils ont vues et entendues sont la v�rit� divine qui leur a �t� confi�e pour le salut du monde; or cette v�rit� ne leur appartient pas ils seraient des pr�varicateurs s�ils la taisaient; cela leur est moralement impossible.

C�est l� l�origine de ce mot fameux dont une hi�rarchie mondaine a tant abus� : Non possumus.

Les ap�tres s�en vont absous pour le moment; mais ce n�est ni la v�rit� qu�ils ont entendue ni un sentiment de justice qui impose � leurs juges cette mod�ration; c�est la crainte du peuple, c�est-�-dire leur politique �go�ste.

Car quant � eux, ils prononcent de nouvelles menaces, ignorant le pouvoir de la conscience en ces hommes qui ne pourront leur ob�ir.

La derni�re remarque de Luc, sur l��ge de l�impotent gu�ri, est destin�e � faire ressortir la grandeur du miracle dont tout le peuple glorifiait Dieu.

Plan

Charit� et union des croyants

a) Leur union spirituelle et la communaut� des biens. Ils n�avaient qu�un c�ur et qu�une �me, et ne consid�raient aucune chose comme leur propri�t� personnelle (32).

b) La pr�dication des ap�tres rendue efficace par la charit� des membres de l��glise. Les ap�tres t�moignent avec puissance de la r�surrection de J�sus-Christ, et la gr�ce de Dieu repose sur tous les disciples, parce qu�il n�y a pas d�indigents dans l��glise�; ceux qui poss�dent des propri�t�s les vendent et en apportent l�argent aux ap�tres qui donnent � chacun selon ses besoins (33-35).

c) Un exemple de ce g�n�reux empressement fut donn� par Joseph, surnomm� Barnabas. L�vite cypriote, qui vend un champ et d�pose le prix aux pieds des ap�tres (36, 37).

Fraude et ch�timent d�Ananias et de Saphira

a) Leur faute. Ils vendent une propri�t� et, apr�s qu�ils se sont concert�s, Ananias n�apporte aux ap�tres qu�une partie du produit de la vente, la donnant pour le total (1, 2).

b) Reproches de Pierre. Mort d�Ananias. Pierre d�clare � Ananias qu�il a menti � Dieu en d�tournant une partie du prix, lorsqu�il �tait libre de garder le tout. � l�ou�e de ces paroles, Ananias tombe mort. Les jeunes gens l�enterrent (3-6).

c) Saphira. Elle survient trois heures apr�s. Pierre lui demande si le champ a �t� vendu tant. Sur sa r�ponse affirmative, il lui reproche de s��tre entendue avec son mari pour tromper le Saint-Esprit, et lui annonce qu�elle va mourir aussi. Elle expire. Les jeunes gens l�enterrent aupr�s de son mari. Une crainte profonde s�empare de l��glise et de ceux qui l�apprennent (7-11).

4.32 � 5.11 Vie int�rieure de l��glise, lumi�re et ombres

Grec : Un seul c�ur et �me, c�est-�-dire que la plus intime union de pens�e, de volont� et de sentiment existait entre ces croyants; la m�me foi et le m�me amour pour le m�me Sauveur, tel �tait le lien qui les unissait.

C�est l� essentiellement ce qui constitue l��glise (Philippiens 1:27; Philippiens 2:2; comparez 1 Chroniques 12:38). Or l�Esprit seul cr�e cette pr�cieuse unit� des �mes, naturellement s�par�es par l��go�sme.

Pour la seconde fois (Actes 2:42-47), Luc trace ici un tableau de la vie int�rieure de l��glise, apr�s avoir racont� ses succ�s au dehors.

Pr�cis�ment cette ardente charit� que Luc vient de d�crire avait pour ainsi dire effac� entre les fid�les la distinction du tien et du mien, que l��go�sme des hommes rend d�ordinaire si acerbe. Et ce n��tait pas l� seulement une belle th�orie; c��tait la pratique de la primitive �glise � J�rusalem.

Il ne faut pas cependant trop presser les termes du texte, qui ne sont pas exempts d�une certaine emphase.

Les biens n��taient pas tous mis en commun, comme le montre le fait rapport� aux versets 36, 37, et la parole de Pierre � Ananias, Actes 5:4. Les propri�t�s particuli�res �taient virtuellement � la disposition de tous, en raison de la charit� qui animait les membres de l��glise.

Certains critiques, m�connaissant cette nuance, ont statu� une contradiction entre l�affirmation du verset 32 et les donn�es de Actes 4:36-37; Actes 5:4, et en ont conclu que ces passages provenaient de sources diverses et avaient �t� amalgam�s maladroitement par l�auteur des Actes.

Voir d�ailleurs sur la communaut� des biens Actes 2:45 note.

Au premier abord ce verset para�t �tre �tranger au contexte car il interrompt la description du communisme qui r�gnait dans l��glise.

Aussi maint critique estime-t-il que l�auteur introduit ici dans le document qu�il transcrit un renseignement puis� � une autre source.

Mais c�est m�conna�tre la relation �troite qu�il y avait entre les manifestations de la charit� �num�r�es aux versets 32, 34 et la puissance avec laquelle les ap�tres rendaient t�moignage de la r�surrection de J�sus-Christ, le Seigneur.

Cette grande puissance r�sultait, sans doute, de la v�rit� qu�ils proclamaient, elle �tait due aussi � l�action du Saint-Esprit en eux et par eux, comme le montrent les mots : Il y avait une grande gr�ce sur eux tous.

Mais cette action n�aurait pu s�exercer aussi efficacement et la pr�dication des ap�tres n�aurait pas trouv� autant de cr�dit, si la vie nouvelle et en particulier la charit�, dont l��glise se montrait anim�e, n�avait parl� en faveur de leur doctrine.

J�sus d�j� avait annonc� que sa mission divine serait reconnue du monde dans la mesure o� ses disciples seraient unis dans l�amour (Jean 17). Cette relation est indiqu�e dans notre passage par le car qui introduit verset 34.

S�il nous est dit ici et ailleurs (Actes 4:2; Actes 1:22; Actes 3:15; Actes 17:18, etc.), que la r�surrection du Christ �tait le sujet principal du t�moignage rendu par les ap�tres, c�est que cette r�surrection d�montrait la divinit� de J�sus de Nazareth, annon�ait le triomphe de sa cause et ouvrait aux �mes croyantes la source de toute vie.

La grande gr�ce qui reposait sur tous ne doit pas s�entendre ici de la faveur dont ils jouissaient aupr�s du peuple (comparez Actes 2:47), mais de la gr�ce divine, qui produisait ces beaux fruits en eux tous.

B porte : Et les ap�tres du Seigneur J�sus rendaient t�moignage, avec une grande puissance, de la r�surrection. Westcott et Hort, Nestle, Wendt, Weiss adoptent cette le�on.

Comparer Actes 4:32; Actes 2:45, note. Cette remarque qu�il n�y avait parmi eux aucun indigent montre que le motif de cette mise en commun des biens �tait le d�sir de subvenir abondamment aux n�cessit�s de tous les pauvres. Tel est le vrai communisme, celui d�une charit� spontan�e.

Un trait nouveau est ajout� ici : c�est que le produit de ces ventes de biens �tait d�pos� aux pieds des ap�tres, c�est-�-dire mis � leur disposition pour qu�ils le distribuassent selon les besoins de chacun.

Ils ne purent suffire � cette t�che; aussi fallut-il bient�t leur donner des aides (Actes 6:1-6).

Ce fait est cit� par Luc comme un exemple individuel de ce qui se passait alors, et parce que Barnabas devint bient�t c�l�bre dans l��glise par ses dons et son activit� missionnaire, comme compagnon d��uvre de l�ap�tre Paul.

Il �tait L�vite, ce qui constituait chez les Juifs une distinction.

Comme L�vite, il n��tait point inapte � poss�der un champ, ainsi qu�on l�a conclu � tort des passages Nombres 18:20-24; Deut�ronome 18:1. Il ressort de Nombres 35:2 (comparez J�r�mie 32:6-16; Josu� 21:18), que, dans la banlieue des villes qui leur �taient assign�es, les L�vites Pouvaient poss�der des propri�t�s individuelles.

L�interdiction L�vitique 25:34. doit probablement s�entendre en ce sens que ces propri�t�s ne pouvaient �tre c�d�es d�finitivement � d�autres qu�� des L�vites (L�vitique 25:32-33).

La patrie de Barnabas �tait l��le de Chypre, et il fut le premier qui, avec Paul, y annon�a l��vangile (Actes 13:4).

Ce furent les ap�tres qui, plus tard, et afin de l�honorer, chang�rent son nom de Joseph, selon Sin, B, A, D, versions (les autres manuscrits portent Joses ou Jos�), en celui de Barnabas que Luc traduit par fils d�exhortation ou de consolation (le mot grec a les deux sens).

Ce nom h�breu de Barnabas (Bar Nebouah) signifie proprement fils de proph�tie. En effet, ce disciple �tait proph�te (Actes 13:1); et ce fut, sans doute, parce qu�il d�ployait ce don avec puissance, que son nouveau nom lui fut donn� (comparer Actes 11:22-26).

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 4". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-4.html.