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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-15
Paroles d�Amos, l�un des bergers; voir l�introduction.
Qui lui furent r�v�l�es, litt�ralement : qu�il vit. Ce terme de voir s�applique ici � une vue int�rieure par l��il de l�esprit. Voir une parole, c�est contempler une vision, puis la traduire en un discours que le proph�te adresse � ses contemporains.
Il dit� Le sujet de ce verbe est Amos. Il r�sulte sans doute du r�cit Amos 7:10-15 que tous ces discours furent prononc�s � B�thel, si�ge du culte du veau d�or. Le proph�te ne nous donne ces d�tails historiques que plus tard et accidentellement, parce que le message de Dieu va pour lui avant tout ce qui concerne sa propre personne.
Ce que le proph�te contemple dans les deux premiers chapitres, c�est un jugement de l��ternel qui, semblable � un orage, fond successivement sur tous les peuples qui entourent le royaume des dix tribus et l�atteint enfin lui-m�me. Ces peuples sont au nombre de sept, chiffre dans lequel se refl�te la notion de la saintet� divine : les trois premiers (Syriens, Philistins, Ph�niciens) sont de simples voisins d�Isra�l; les trois suivants sont des parents, descendant des m�mes patriarches, � savoir d�Isaac (�dom) et de Lot et par lui de Th�rach, p�re d�Abraham (Ammon, Moab). Le septi�me est le propre fr�re d�Isra�l (Juda). Ce n�est qu�apr�s qu�Amos a contempl� la justice de Dieu s�exer�ant sur ces peuples et m�me sur celui qui tient de plus pr�s � Isra�l, que Dieu la lui montre s�exer�ant enfin sur Isra�l lui-m�me. On comprend bien la sagesse de cette marche du message divin, si l�on se rappelle qu�Amos �tait lui-m�me citoyen de Juda et combien il �tait d�licat pour un proph�te dans cette position d�aller menacer du jugement divin un peuple aussi jaloux de son ind�pendance politique et religieuse que l��tait le peuple des dix tribus. Amos ne pouvait parler, comme il va le faire, � Isra�l qu�apr�s avoir mis son impartialit� � l�abri de tous soup�ons, en proclamant le ch�timent de Juda, son propre peuple. On peut observer encore un ordre g�ographique dans la mention des sept peuples. La Syrie est situ�e au nord-est et les Philistins au sud-ouest; les Ph�niciens au nord-ouest et les pays d��dom, d�Ammon et de Moab au sud et au sud-est. C�est donc comme si le jugement de Dieu passait et repassait sur la t�te d�Isra�l, jusqu�� ce qu�il atteigne Juda et enfin Isra�l lui-m�me.
Amos, en �crivant les menaces de Dieu adress�es aux �tats pa�ens, n�avait certainement pas pour but de les leur transmettre. Comment leur aurait-il fait parvenir ce message ? C�est Isra�l qu�il voulait avertir; il voulait lui faire comprendre deux choses :
L��ternel rugira. La premi�re moiti� de ce verset se retrouve litt�ralement Jo�l 3:10. Chez celui-ci, elle constitue un des cha�nons du discours, tandis que dans Amos cette parole para�t d�tach�e, comme une sorte d��pigraphe ou de citation servant de texte � tout ce qui va suivre. Il est clair que c�est Amos qui cite Jo�l et non pas l�inverse. On pourrait traduire : l��ternel rugit. Le rugissement serait cette proph�tie elle-m�me; mais il nous para�t pr�f�rable de traduire par le futur : il rugira, et d�appliquer ce mot � l�accomplissement futur de la menace que le proph�te prononce maintenant.
La comparaison de l��ternel avec un lion, ce roi des animaux dont la voix terrifie les b�tes du d�sert, est fr�quente; le passage J�r�mie 50:44 parait �tre une imitation de celui-ci.
L�effet produit par l�ordre de l��ternel, qui retentira dans le monde invisible, est indiqu� dans la fin du verset : c�est la d�vastation du pays tout entier. Amos, berger lui-m�me dans les montagnes de Juda, repr�sente cet �v�nement sous l�image de la d�solation des p�turages du pays et m�me des for�ts du Carmel. On a pens� qu�il s�agissait ici de la localit� mentionn�e 1 Samuel 25:5 qui n��tait pas tr�s �loign�e de Th�koa. Mais cette localit� n��tait qu�une colline insignifiante; Amos veut �videmment parler de la montagne c�l�bre qui s�avance en promontoire dans la mer M�diterran�e et qui �tait situ�e dans le royaume des dix tribus voir J�r�mie 46:18, note.
3 � 5 le proph�te commence par les Syriens, la capitale, Damas, repr�sente, le peuple entier
� cause de trois crimes. On a entendu cette formule, qui se retrouve en t�te de chacune des menaces suivantes, dans le sens d�une pers�v�rance et d�un accroissement de m�chancet� chez chacun de ces peuples. Il nous para�t plus naturel de lui donner le sens qu�elle a dans cette expression latine : terque quaterque beati. Trois d�signe d�j� un superlatif et, par cons�quent un degr� de perversit� pleinement suffisant pour justifier le ch�timent. Mais quatre repr�sente le surplus qui fait d�border la mesure de la col�re divine et motive le : Je ne le r�tracterai point. Le d�cret actuellement prononc� ne sera point r�voqu�. Comparez les expressions analogues : Mich�e 5:5; Job 5:19; Proverbes 30:15; Proverbes 30:18; Proverbes 30:21; Proverbes 30:29.
Cet arr�t irr�vocable reste toutefois conditionnel quant � l��poque de son accomplissement. Car il ne s�accomplira que lorsque la m�chancet� sera arriv�e au comble signal� par le chiffre quatre.
Broy� Galaad. Il para�t r�sulter de 2 Samuel 12:31 que cette expression doit �tre prise � la lettre et signifie un supplice affreux inflig� aux habitants de Galaad par les Syriens de Damas, apr�s que ceux-ci avaient remport� une victoire sur les Isra�lites habitant de l�autre c�t� du Jourdain, voir 2 Rois 10:32-33; 2 Rois 13:7.
Avec des tra�neaux de fer. Ici un instrument de supplice semblable aux herses employ�es en Orient pour battre le bl� et couper la paille. Ces instruments sont form�s, d�une planche arqu�e sur le devant et munie en-dessous de pointes ac�r�es, et tra�n�s sur l�aire par un attelage de b�ufs.
Maison d�Haza�l et palais de Ben-Hadad : Haza�l, le meurtrier de Ben-Hadad I, roi de Syrie, et l�usurpateur de son tr�ne. C�est celui auquel �lis�e avait annonc� son �l�vation et tout le mal qu�il ferait � Isra�l, 2 Rois 8:7 et suivants. Ben-Hadad : c��tait le nom du pr�d�cesseur d�Haza�l d�abord, puis du fils de celui-ci, Ben-Hadad II; de l� le mot palais employ� au pluriel (2 Rois 13:25). Les r�sidences somptueuses de ces rois seront livr�es aux flammes.
Le verrou de Damas : les barres de fer qui ferment les portes d�entr�e de cette capitale.
Bik�ath-Aven, Beth-�den. Ce devaient �tre deux localit�s syriennes, peut-�tre deux r�sidences royales. La premi�re, selon quelques interpr�tes, serait Baalbek (vall�e de Baal ou du Seigneur) qu�Amos fl�trirait du nom de vall�e de n�ant; la seconde se trouverait � quelque distance au nord de Baalbek, dans une localit� qui porte encore le nom d��den. On pourrait aussi voir dans ces noms des termes symboliques d�signant Damas elle-m�me. Le nom vall�e de n�ant est bien propre � caract�riser la grande capitale pa�enne (comparez Beth-Aven maison de n�ant, Os�e 5:8, note). Le mot Beth-�den : maison de d�lices, signalerait la vie voluptueuse des habitants de Damas.
� Kir. Kir est une contr�e septentrionale situ�e probablement dans la G�orgie actuelle, entre les montagnes de l�Arm�nie et la cha�ne du Caucase, dans cette grande vall�e qu�arrose le fleuve appel� encore aujourd�hui Kour. Cette contr�e �tait, d�apr�s Amos 9:7, le berceau originaire de la nation syrienne. Ils y retourneront, veut-il dire, comme d�port�s. Toutes ces menaces se sont accomplies, lorsque, sous le r�gne de Tiglath-Pil�ser, roi d�Assyrie, au temps d� Achaz, Damas fut prise, la Syrie ravag�e et le peuple transport� � Kir (2 Rois 16:9).
6 � 8 les Philistins
Gaza, la plus importante des villes philistines, repr�sentant la nation enti�re. Cette ville a toujours jou� un r�le capital dans les guerres entre les puissances asiatiques et l�empire �gyptien, comme forteresse de premier ordre.
Ils ont d�port�. Les Philistins faisaient des incursions sur le sol de Juda et d�Isra�l et en ramenaient des Juifs captifs qu�ils vendaient, para�t-il, aux �domites et aux Arabes.
Asdod, Askalon, �kron. Le peuple des Philistins formait une conf�d�ration de cinq villes : Gaza, les trois villes ici nomm�es et enfin Gath, qui est omise. Elle est aussi pass�e sous silence dans les inscriptions assyriennes. Probablement elle �tait alors d�chue de son ancienne grandeur (bien qu�appartenant encore aux Philistins, Amos 6:12), depuis le temps qu�Haza�l, de Syrie, s�en �tait empar� momentan�ment et qu�Ozias, de Juda, en avait abattu les murs (2 Rois 12:17; 2 Chroniques 26:6).
Je ram�nerai ma main� pour punir.
9 et 10 les Ph�niciens
Ce peuple est repr�sent� par sa ville principale, Tyr, qui avait succ�d� � l�ancienne m�tropole, Sidon. Tyr avait particip� � l�odieux trafic d�esclaves juifs auquel se livraient les Philistins, en vendant, comme ceux-ci, des populations enti�res aux �domites dont les caravanes venaient sans doute jusqu�� Tyr; comparez �z�chiel 27:20-22, et pour la conduite, des Ph�niciens Jo�l 3:3; Jo�l 3:6. Cette conduite �tait plus coupable encore de la part des Tyriens que de celle des Philistins; car ceux-ci �taient un peuple pillard, constamment ennemi des Isra�lites, tandis que les Ph�niciens avaient soutenu de tous temps, en particulier sous les r�gnes de David et de Salomon, les relations les plus amicales avec Isra�l (2 Samuel 5:11; 1 Rois 5:1; 1 Rois 9:11-14). C�est l� ce que le proph�te appelle l�alliance, oubli�e et rompue.
Pour l�accomplissement des menaces prononc�es contre Tyr, comparez �sa�e 23:14-18, notes; �z�chiel 26:17-18, notes. Les rois d�Assyrie, Sargon et Asarhaddon, mentionnent dans leurs inscriptions Tyr comme une de leurs villes tributaires.
11 et 12 les �domites
C�est ici le proche parent d�Isra�l, descendant, comme lui, d�Isaac, mais par �sa�.
Parce qu�il a poursuivi son fr�re. L�histoire du peuple �domite, est celle d�une hostilit� presque continuelle contre Isra�l. Il fut soumis par David; sous Josaphat, il marchait encore avec Juda (1 Rois 22:48; 2 Rois 3:9), non sans chercher � secouer le joug (2 Chroniques 20:10-11, 2 Chroniques 20:22); mais sous Joram, fils de Josaphat, il se rebella et, malgr� quelques victoires des rois de Juda, il ne put, depuis ce moment, �tre ramen� d�une mani�re durable � l�ob�issance. Aussi, chaque fois que J�rusalem fut en proie � une invasion ennemie, se joignit-il aux agresseurs pour capturer les fuyards juifs et pour piller le pays, comme nous en avons le t�moignage dans le livre d�Abdias (voir ce proph�te) et dans Psaumes 137:7. De l� la parole de l��ternel, Malachie 1:3 : J�ai ha� �sa�. Voir �z�chiel 25:12, note.
Th�man, l�une des villes principales des �domites, d�signant parfois un district tout entier (J�r�mie 49:7, note).
Botsra, autre ville importante des �domites, aujourd�hui El-Bouzeiret, au sud de la mer Morte; voir �sa�e 53:1, note.
Pour l�accomplissement de ces menaces, voir aux passages cit�s et au proph�te Abdias.
13 � 15 les Ammonites
Ce peuple, descendant de Lot, �tait en quelque sorte cousin des Isra�lites; il �tait voisin des deux et demie tribus qui s��taient �tablies � l�est du Jourdain, et particuli�rement des habitants du pays de Galaad, et se trouvait souvent en guerre avec eux. C�est de leur joug que Jepht� d�livra Isra�l (Juges 12:1-15). L�horrible coutume � laquelle il est fait allusion est mentionn�e Os�e 13:16 et 2 Rois 8:12.
Rabba (la Grande), capitale des Ammonites; voir J�r�mie 49:2, note.
La guerre incendiaire et meurtri�re qui doit exterminer les Ammonites est compar�e � une temp�te; elle se terminera par la d�portation du roi et de ses seigneurs. J�r�mie 49:3 est �videmment une imitation de ce passage.
Le jugement annonc� re�ut un commencement d�ex�cution par les rois d�Assyrie qui assujettirent tous les petits �tats de l�Asie occidentale. Aujourd�hui il ne reste de Rabba que les ruines qui portent le nom de Amm�n, abr�g� de Rabbath-Ammon (Deut�ronome 3:11).