Bible Commentaries
Amos 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-16

1 � 3 les Moabites

L�autre peuple, descendant de Lot. Sur son hostilit� constante contre les Isra�lites, voir �sa�e chapitres 15 et 16; J�r�mie chapitre 48; �sa�e 25:10-12; Juges 3:12 et suivants; 2 Samuel 8:12; 2 Rois 1:1; 2 Rois 3:4 et suivants.

La cr�mation des os du roi d��dom n��tait point, dans ce cas, l�accomplissement d�un devoir fun�bre; c��tait un attentat r�fl�chi � la saintet� du cadavre. Dieu punit cet acte de sacril�ge envers la personne d�un roi �tranger aussi bien qu�il le ferait s�il s�agissait d�un roi isra�lite.

K�rioth, proprement les villes; selon les uns, cette localit� se retrouverait dans celle qui se nomme actuellement Kurey�t; selon d�autres, elle devrait �tre identifi�e avec Ar-Moab, capitale des Moabites.

Le juge. Ce titre d�signe peut-�tre le roi de Moab; il serait dans ce cas analogue � l�expression : celui qui tient le sceptre (Amos 1:5). Mais on peut aussi penser que le roi est d�sign� par ces mots au verset 2 : Moab mourra. Dans ce cas, le juge signifierait les magistrats repr�sentants de la loi.

Les princes : les chefs de tribus.

4 et 5 Juda : le fr�re

Amos a signal� � propos de chacun des peuples pa�ens qu�il vient de nommer le crime particulier qui lui attirera le jugement de Dieu. � Juda, il ne reproche aucun forfait pareil, mais uniquement des p�ch�s appartenant au domaine religieux; ce genre de reproches r�pond � son caract�re sp�cial de peuple de Dieu.

C�est ici la raison supr�me pour Isra�l de trembler : Juda est jug�, aussi bien que les pa�ens, quoique participant avec Isra�l au caract�re de peuple de Dieu.

La punition dont Juda est menac� s�est accomplie par degr�s jusqu�� la destruction compl�te du royaume de Juda dans l�exil de Babylone.

6 � 16 Isra�l

Enfin l�orage atteint Isra�l lui-m�me, apr�s avoir longtemps tourn� autour de lui. M�me formule de menace que dans les sept cas pr�c�dents, seulement avec une sentence plus longuement motiv�e.

6 � 8 les consid�rants du jugement

Ils vendent le juste : ils le font vendre pour l�acquittement de sa dette. La loi donnait bien le droit de faire saisir un d�biteur insolvable et de le priver de sa libert� (L�vitique 25:39; Deut�ronome 15:12; comparez 2 Rois 4:1); mais c��tait abuser indignement de ce droit que de l�exercer envers un homme tomb� sans sa faute (un juste) dans la mis�re.

� cause d�une paire de sandales : pour une dette de faible valeur. Rien de plus simple et de moins co�teux, en effet, qu�une chaussure orientale, qui ne consiste qu�en une semelle rattach�e au pied par un lien quelconque.

La poussi�re de la terre sur la t�te� Plusieurs expliquent ainsi : ils sont tellement avides qu�ils convoitent jusqu�� la poussi�re du sol que les pauvres dans le deuil ont r�pandue sur leur t�te. Selon d�autres, la poussi�re du sol sur la t�te du pauvre repr�senterait la petite propri�t� inscrite sous son nom. Ces sens sont bien recherch�s. Nous entendons plut�t : ils r�duisent le pauvre par leur duret� � un d�sespoir tel qu�il ne lui reste plus qu�� se couvrir la t�te de poussi�re, en signe de deuil.

Ils font fl�chir la voie des petits. Appliqu� aux juges, ce reproche d�signerait la v�nalit�; mais, appliqu� au peuple en g�n�ral, il signifie plut�t qu�au lieu d�aider le mis�rable, on l�entrave de toute mani�re dans ses entreprises.

Un homme et son p�re. Les derniers mots : pour profaner mon saint nom, montrent qu�il s�agit ici d�un acte exceptionnellement odieux : p�re et fils ont la m�me ma�tresse.

Sur des v�tements re�us en gage. Il n�est pas permis de se servir d�un objet qu�on a re�u en gage pour une dette. Mais eux ne se laissent pas arr�ter par le respect de la propri�t� d�autrui; en c�l�brant un banquet de sacrifice, ils prennent ce v�tement du pauvre, qu�ils d�tiennent comme gage, pour s��tendre dessus.

Le vin de gens mis � l�amende : le vin qu�ils se sont, fait adjuger comme indemnit� pour une violation quelconque de leur droit. Et ces actes accompagnent les c�r�monies du culte !

Aupr�s de tout autel, dans les maisons de leur Dieu. Rien n�oblige � voir ici des autels ou des temples de faux dieux; ce peuvent �tre ceux de l��ternel, mais repr�sent�, sous la forme visible du veau d�or de B�thel.

9 � 12 ces versets sont une parenth�se

En rappelant tout ce que Dieu avait fait pour sanctifier son peuple, ils font ressortir avec plus de force la culpabilit� des actes pr�c�dents. Un peuple que l��ternel n�aurait pas combl� de ses faveurs serait coupable en se conduisant de la sorte; Isra�l l�est donc doublement !

An�anti l�Amorrh�en : le premier des peuples de Canaan qu�Isra�l eut � combattre et dont la d�faite lui garantit la victoire sur tous les autres. Comparez Nombres 21:21 et suivants (Sihon et Og).

Leur hauteur : non dans le sens figur�, leur orgueil, mais leur haute taille. Comparez Deut�ronome 3:11.

Fruits, racines, pour dire : l�arbre tout entier qui est ici l�image de ce peuple puissant. Apr�s que Dieu leur a donn� le pays des Amorrh�ens, eux se conduisent en Amorrh�ens sur cette m�me terre.

Ce bienfait avait �t� pr�c�d� d�autres bienfaits non moins grands, la d�livrance d��gypte, la conservation dans le d�sert, tout cela en vue du but final, le don de Canaan.

Une fois install�s dans leur nouvelle demeure, Dieu les a visit�s par les organes de son Esprit, avant tout par les proph�tes, qui, depuis Samuel surtout, ont abond� en Isra�l; puis par les nazir�ens hommes consacr�s au service de Dieu par un genre de vie sp�cial; par exemple Samson et Samuel. Comparez Nombres 6:1-21. Mais eux, qu�ont-ils fait de ces dons ? Ils ont ferm� la bouche aux proph�tes et fait violer leurs v�ux aux nazir�ens (Nombres 6:1-3).

13 � 16

Apr�s les consid�rants (versets 6 � 8), puis l�indication, sous forme de parenth�se, de la circonstance aggravante (les dons de Dieu foul�s aux pieds, versets 9 � 12), le proph�te arrive � la description du jugement. Les images suivantes ne peuvent se comprendre, nous para�t-il, que comme emprunt�es au ph�nom�ne terrible d�un tremblement de terre : le sol craque comme sous un chariot pesamment charg�; chacun cherche � s�enfuir; les plus braves tremblent; aux agiles, aux coursiers m�me, leur agilit� ne sert de rien; l�homme couch� sur son lit s�enfuit tout nu hors de sa maison pour ne pas �tre �cras�. En lisant ce tableau, on comprend pourquoi le titre du livre porte express�ment ces mots : deux ans avant le tremblement de terre.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Amos 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/amos-2.html.