Bible Commentaries
Daniel 8

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versets 1-27

1 � 2 introduction

C�est ici que l�h�breu recommence pour continuer jusqu�� la fin du livre.

La troisi�me ann�e. Ce devait �tre vers la fin de la vice royaut� de Belsatsar qui ne peut avoir �t� de longue dur�e.

Une vision. Il n�est pas dit, comme Daniel 7:1, que ce fut dans la nuit, ce qui para�t impliquer que la vision eut lieu de jour.

Moi, Daniel; comparez Daniel 7:15.

Au commencement� du r�gne de Belsatsar.

Je me trouvais � Suse. Les mots pr�c�dents indiquent qu�il ne s�y trouvait pas r�ellement, mais qu�il y fut transport� en esprit, comme �z�chiel � J�rusalem : �z�chiel 8:3. Suse �tait, d�apr�s H�rodote et les inscriptions assyriennes, une ville tr�s ancienne. Darius fils d�Hystaspe, en fit la capitale de son empire (comparez Esther 1:2) . Il l�agrandit et l�embellit; c�est l� sans doute ce qui a donn� lieu � l�opinion r�pandue par quelques critiques modernes que c��tait lui qui l�avait fond�e; opinion aujourd�hui d�montr�e fausse par les d�couvertes assyriennes, qui prouvent qu�elle �tait d�s longtemps un centre de la puissance perse. D�j� Cyrus y r�sidait trois mois chaque ann�e, d�apr�s X�nophon. L��pith�te de forteresse est celle qui accompagne presque constamment la mention fr�quente de cette ville dans le livre d�Esther. On croit que les restes de cette ville se trouvent dans les ruines appel�es Schusch, situ�es entre les deux rivi�res du Dizful et du Kercha (le Choasp�s des anciens).

Elam; voyez J�r�mie 49:31, note.

Au bord du fleuve Oula�. Le nom de ce fleuve est mentionn� dans les inscriptions sous le nom de Oula et dans les auteurs anciens sous celui d�Eulaeus. Il pourrait �tre identifi� avec le Dizful actuel, affluent du Kouran (Pasitigris). Cependant comme H�rodote et Strabon disent que Suse �tait situ�e sur le Choasp�s, on a propos� d�identifier l�Oula� avec ce dernier. C�est ce que paraissent impliquer et notre verset et un passage de Pline. Seulement, ce qui s�oppose � cette seconde mani�re de voir, c�est que les anciens emploient comme deux noms diff�rents les termes d�Eulaeus et de Choasp�s. Il faut donc probablement se ranger � une troisi�me opinion, qui voit dans l�Oula� une rivi�re interm�diaire, peut-�tre branche du Choasp�s, qui allait se jeter dans le Dizful en passant pr�s de la ville.

3 � 14 Le tableau

Un b�lier; il avait deux cornes : d�apr�s le verset 20, la puissance m�do-perse. C�est sous cette figure qu�est repr�sent�e l�esprit gardien du royaume perse dans le livre sacr� du Bundehesch. Le roi perse � l�arm�e portait �galement � la place du diad�me une t�te de b�lier. Le b�lier et le bouc, parmi les animaux domestiques pr�sentent le m�me contraste que l�ours et la panth�re (chapitre 7) parmi les animaux sauvages. L�un est lourd et massif, l�autre est agile et fougueux.

Devant le fleuve : litt�ralement, � la face du fleuve, ce qui para�t proprement signifier tourn� vers le fleuve, mais l�on ne comprendrait pas quel sens aurait cette attitude. Il faut donc entendre plut�t : devant le fleuve, comme s�il venait d�en sortir pour d�fendre le passage. Ce fleuve est le symbole des forces vives de a Perse.

L�une �tait plus haute� �videmment la nation perse compar�e � la nation m�de. Les Perses avaient �t� longtemps subordonn�s aux M�des et n�avaient pris que graduellement la pr�pond�rance.

Croissait� Comme si le proph�te la voyait grandir sous ses yeux.

Heurtant vers l�occident, vers le septentrion et vers le midi. C�est, sous un autre embl�me, la m�me id�e que celle des trois c�tes que l�ours tenait dans sa gueule (Daniel 7:5). La Perse s�est �tendue dans ces trois directions et a conquis � l�occident la Babylonie et la Lydie; au septentrion l�Arm�nie et la Bactriane au midi la Syrie et l��gypte. Le b�lier ne frappe que de trois c�t�s, soit parce que les exp�ditions perses du c�t� de l�orient n�ont amen� aucune conqu�te importante et durable, soit parce que le b�lier perse est repr�sent� comme venant de l�orient et faisant face � l�occident.

Un jeune bouc : d�apr�s le verset 21, la puissance grecque.

Sans toucher la terre. Daniel voit le repr�sentant de cette puissance franchir comme au vol l�immense espace entre la Gr�ce et la Perse. Comparez, Daniel 7:6, les quatre ailes du l�opard.

Une corne tr�s apparente le premier roi, Alexandre (verset 21).

6 � 7 Image frappante de l�imp�tuosit� du conqu�rant grec attaquant les Perses

Personne pour d�livrer le b�lier. Le b�lier est trait� comme il a trait�; comparez verset 4.

La grande corne s��tant bris�e,� quatre cornes� Embl�me de la mort subite d�Alexandre imm�diatement apr�s ses rapides conqu�tes, et du partage de ses �tats en quatre monarchies. Ce partage n�eut lieu en r�alit� que vingt-deux ann�es apr�s la mort d�Alexandre. Lysimaque eut la Thrace et la Bythinie; Cassandre, la Mac�doine et la Gr�ce, S�leucus, la Syrie, la Babylonie et la Perse; Ptol�m�e, l��gypte, la Palestine et l�Arabie. Il est � remarquer qu�Alexandre est d�sign� comme le premier roi de la monarchie, ce qui prouve que, dans l�intuition de l�auteur, les rois, ses successeurs dans les quatre royaumes simultan�s, appartiennent encore � la monarchie d�Alexandre, par cons�quent aussi la petite corne qui va suivre.

9 � 14 La petite corne

Une corne, petite. Tout le monde est d�accord pour voir ici Antiochus �piphane (175-164). Ce fut le premier roi pa�en qui ne se proposa pas seulement de conqu�rir Canaan et d�an�antir la puissance politique du peuple d�Isra�l mais encore et surtout d�an�antir ce qui distinguait Isra�l de tous les autres peuples : le culte de l��ternel. C�est pourquoi il est appel� I Maccab�es 1.10 : un rejeton impie. D�Antioche, sa capitale, il fit des exp�ditions au midi, en �gypte, et � l�orient, en Babylonie et en Perse.

Le Joyau (tsebi) d�signe la Terre-Sainte, situ�e sur le chemin de la Syrie � l��gypte. Comparez Daniel 11:16; Daniel 11:41; J�r�mie 3:19. Voir Daniel 11:29-45 les campagnes r�p�t�es d�Antiochus en Palestine.

L�arm�e des cieux (tseba haschama�m). Ce terme forme une esp�ce de jeu de mots avec le pr�c�dent (tsebi). Il d�signe ordinairement les anges ou les �toiles. Ici il s�applique au peuple des saints, les Juifs. Voyez verset 24; Daniel 12:3; comparez Exode 7:4; Exode 12:41. C�est Isra�l charg� de faire briller la lumi�re de la connaissance de Dieu au milieu des t�n�bres pa�ennes.

Et des �toiles. Le et, comme souvent, est ici explicatif : � savoir. L�auteur veut dire que cette arm�e n�est pas une arm�e ordinaire, mais une arm�e de saints comparables � des �toiles.

Et les foula aux pieds. On pourrait appliquer cet embl�me � l�oppression et aux massacres des Juifs fid�les par les ordres d�Antiochus : I Maccab�es 1.58-64; voyez verset 11, note. Il nous para�t plus conforme au texte et sp�cialement au verset 12, de voir ici ceux d�entre les Juifs qui reni�rent le vrai Dieu et firent acte d�idol�trie. Voyez verset 12; 1 Maccab�es 1.12 et suivants; 52 et suivants. Ce sont comme des �toiles foul�es aux pieds et dont la lumi�re est d�sormais �teinte.

Le chef ou prince de l�arm�e. On ne doit entendre par l� ni le grand sacrificateur, ni l�ange sp�cial d�Isra�l (Daniel 10:21). L�expression son sanctuaire, qui suit, fait plut�t penser � Dieu lui-m�me. Seulement il est possible que cette expression s�applique � Dieu, en la personne de l��tre c�leste qui le r�v�le au monde par le moyen d�Isra�l. Voyez verset 25 et Daniel 10:13, notes. Comparez Josu� 5:15, et les expressions l�ange de la face (�sa�e 63:9), l�ange de l�alliance (Malachie 3:1).

Le culte perp�tuel : litt�ralement le perp�tuel : Thamid. Ce mot d�signe toutes les c�r�monies journali�res du culte l�vitique, et sp�cialement l�holocauste qui s�offrait matin et soir et dans lequel se concentrait ce culte.

Le lieu de son sanctuaire fut renvers�. Voici comment le premier livre des Maccab�es d�crit les ravages d�Antiochus dans le temple et la ville de J�rusalem, au retour de son exp�dition d��gypte en 170 avant J�sus-Christ :

Antiochus monta � J�rusalem, entra au sanctuaire et en enleva l�autel dor�, le chandelier avec tous ses ustensiles, la table des pains de proposition, les coupes, gobelets et �cuelles, le rideau, les couronnes et les ornements d�or sur le devant du temple, et enleva partout le placage. Il enleva aussi l�argent et l�or et les vases pr�cieux, et les tr�sors cach�s qu�il trouva. Et apr�s avoir fait un grand carnage et prof�r� des paroles insolentes, il emporta tout et rentra dans son pays (I Maccab�es 1.21-25; comparez Daniel 11:28).

Deux ann�es apr�s (168 avant J�sus-Christ) le roi envoya un commissaire des contributions (Apollonius) dans les villes de Juda. Celui-ci arriva � J�rusalem avec beaucoup de troupes et trompa les habitants par des paroles amicales, et ceux-ci le re�urent sans d�fiance. Puis tout � coup il se jeta sur la ville, fit main basse sur le peuple et tua beaucoup d�Isra�lites. Il pilla la ville, y mit le feu, abattit des maisons et d�molit les murs d�enceinte. Il emmena en captivit� les femmes et les enfants et s�empara du b�tail. Puis on construisit � la ville de David une grande et forte muraille avec de puissantes tours : ce fut leur citadelle; on y mit une garnison des gens sans foi ni loi qui s�y fortifi�rent. Ils y entass�rent des armes et des provisions et y d�pos�rent le butin qu�ils avaient fait � J�rusalem. Elle devint un grand danger pour la ville, une esp�ce d�emb�che permanente dress�e contre le sanctuaire et un adversaire redoutable pour Isra�l pendant tout ce temps. Ils vers�rent aussi beaucoup de sang innocent tout autour du temple et souill�rent le sanctuaire. � cause d�eux, les habitants de J�rusalem prirent la fuite et des �trangers s�y �tablirent. La ville devint �trang�re � ses propres enfants; ceux qui y �taient n�s l�avaient abandonn�e. L�enceinte sacr�e resta d�sol�e comme un d�sert, ses f�tes se chang�rent en jours de deuil, ses sabbats furent profan�s, ce qui avait �t� son honneur fut une cause d�outrage (1 Maccab�es 1.29-40)�

Le quinzi�me jour de Chaselev de l�an 145 (168 avant J�sus-Christ) ils construisirent l�abomination de la d�solation (un petit autel consacr� � Jupiter) sur le grand autel, et dans toutes les villes de Juda � l�entour ils construisirent des autels. Ils br�laient de l�encens aux portes des maisons et dans les rues; s�ils trouvaient des livres de la loi, ils les br�laient apr�s les avoir d�chir�s et celui chez lequel le livre de l�alliance s��tait trouv�, et en g�n�ral quiconque s�en tenait � la loi �tait mis � mort, selon l��dit du roi. Le 25 du mois ils sacrifiaient sur l�autel qu�ils avaient mis sur le grand autel. On mettait aussi � mort selon l��dit les femmes qui avaient fait circoncire leurs enfants, en suspendant les enfants � leur cou; on pillait leurs maisons et l�on tuait ceux qui avaient fait l�op�ration. Cependant beaucoup d�Isra�lites r�sist�rent courageusement et refus�rent par conviction de toucher � des mets impurs; ils pr�f�r�rent mourir plut�t que de se souiller par la nourriture, de mani�re � profaner la sainte alliance. Et ils mouraient. C��tait un tr�s grand courroux qui se d�chargeait sur Isra�l. (1 Maccab�es 1.54-64).

Une arm�e : une partie de l�arm�e dont il a �t� question au verset pr�c�dent. Cette expression se rapporte � la partie du peuple d�Isra�l qui abandonna le culte de l��ternel pour embrasser le parti d�Antiochus et ob�ir � ses ordres.

Dans ces temps-l�, il y eut parmi les Isra�lites des gens pervers qui en entra�naient beaucoup d�autres en disant : Allons faire alliance avec les peuples � l�entour de nous; car depuis que nous sommes s�par�s d�eux il nous est arriv� bien des malheurs. Ce discours trouva des approbateurs et plusieurs se h�t�rent de se rendre aupr�s du roi qui leur ordonna d�introduire les coutumes pa�ennes. Ils construisirent donc � J�rusalem un gymnase selon les usages des pa�ens, et devenant apostats � l��gard de l�alliance sainte, ils cherch�rent � faire dispara�tre les marques de la circoncision, et s�associ�rent aux pa�ens, au service desquels ils se mirent pour faire le mal (1 Maccab�es 1.12-16)� Beaucoup de gens du peuple, abandonnant la loi, se ralli�rent aux Syriens et pratiqu�rent le mal dans le pays et r�duisirent les Isra�lites � se cacher dans toutes sortes de lieux de refuge (1 Maccab�es 1.52-53).

Sera livr�e : on pourrait traduire : se livrera, si ce terme n��tait suivi des mots : avec le sacrifice. Litt�ralement, en sus du sacrifice.

Jettera la v�rit� par terre. C�est l�idol�trie substitu�e � l�adoration du vrai Dieu.

Elle le fera et r�ussira : si impossible que cela puisse para�tre. Dieu, dit Newton, laisse aller le diable jusqu�� la longueur de sa cha�ne.

Un saint qui parlait : celui qui venait de prononcer ce qui est dit au verset 12, parce que c��tait une chose qui ne pouvait pas �tre vue, mais seulement dite.

Un autre saint dit� Cette question d�un ange inf�rieur qui se fait l�interpr�te du d�sir de Daniel est destin�e � amener une r�v�lation plus compl�te.

L�infid�lit� de d�solation�; litt�ralement : l�infid�fit�-d�solation, c�est-�-dire l�infid�lit� qui est � la fois la d�solation morale du peuple et la cause in�vitable de la d�solation du pays. Comparez Daniel 9:27; Daniel 12:11, notes.

Deux mille trois cents soirs et matins. Il y a deux mani�res d��valuer cette expression, suivant la fa�on dont on comprend le terme soirs et matins. On peut l�entendre de 2300 jours, soit 6 ans, 4 mois et 20 jours, si l�on compte par ann�es de 360 jours, ou 6 ans, 3 mois et 20 jours, si l�on compte par ann�es de 365 jours, et rapporter cette p�riode de temps aux six ann�es et plus qui se seraient �coul�es depuis le moment o� la pers�cution commen�a (meurtre du grand sacrificateur Onias III; 2 Maccab�es 4.33 et suivants) jusqu�� la purification du temple (1 Maccab�es 4.53), 474-465 avant J�sus-Christ. Mais on peut aussi appliquer le terme de soirs et matins aux holocaustes que l�on offrait � ces moments-l�, de sorte que la somme totale indiquerait non le chiffre des jours durant lesquels a dur� la pers�cution, mais celui des holocaustes supprim�s. On diminue ainsi de moiti� le chiffre de 2300 et l�on arrive � 1150 jours pleins : soit 3 ans 2 mois, 40 jours (ann�e de 360 jours) ou 3 ans, 1 mois, 25 jours (ann�e de 365 jours). Comparez Daniel 7:25, note, pour la signification de cette p�riode symbolique. La suppression de l�holocauste journalier sous la pers�cution d�Antiochus, autant qu�il est possible de l�appr�cier d�apr�s le livre des Maccab�es, a dur� ce temps-l� (3 ans 10 jours, comparez 1 Maccab�es 1.53 et 4.51), plus quelques semaines qui pr�c�d�rent probablement l��rection de l�autel pa�en � partir de l�arriv�e du commissaire Apollonius, 1 Maccab�es 1.29 et suivant; comparez 2 Maccab�es 5.23 et suivants).

Purifi�; litt�ralement : justifi� : r�habilit� moralement et ext�rieurement.

15 � 26 explication de la vision

Comme une figure d�homme (en h�breu : Qemareh geber). Le verset suivant montre que c��tait Gabriel et il est m�me probable que ce nom tire son origine de ce passage, car il est compos� des deux mots : Geber (homme) et El (Dieu). C�est un homme � qui Dieu parle et qui a le pouvoir d�ex�cuter ses ordres.

L��tre qui parle du milieu du fleuve est certainement sup�rieur � Gabriel, car il lui commande quelque chose. Comparez Daniel 10:5 et Daniel 12:6.

Je fus �pouvant�. Comparez Daniel 10:8. Quoique d�ordre inf�rieur � celui qui vient de lui parler, Gabriel est pourtant l�organe de la majest� divine. Comparez Luc 1:19.

Comprends� L�ange commence par rassurer Daniel en lui annon�ant que les malheurs qu�il a contempl�s ne se r�aliseront pas dans l��poque o� il vit.

Fils d�homme. Comparez �z�chiel 2:1, note.

Pour le temps de la fin. Il serait peut-�tre plus exact de traduire : pour un temps de fin ou final. La premi�re expression se rapporterait � la fin absolument parlant, tandis que celle-ci : un temps final, d�signe le terme d�une p�riode particuli�re, et c�est l� le seul sens qui convienne ici. Aussi au verset 19 est-elle reproduite sous cette forme : les derniers temps de la col�re, �videmment de la col�re de Dieu contre son peuple livr� en grande partie � l�infid�lit�. L�auteur, en attribuant la petite corne � la troisi�me monarchie, n�a certainement pas voulu exclure l�existence de la quatri�me. Il s�agit du jugement qui doit frapper le peuple de Dieu pour ses infid�lit�s actuelles et avant la venue du Messie. Nous avons vu que la venue du Messie dans les chapitres 2 et 7, renferme toute une p�riode de l�histoire que remplit au point de vue terrestre la quatri�me monarchie. Voir Daniel 7:11-12, Daniel 7:21-22, notes. Comparez l�expression les fins des jours, relative � l��poque chr�tienne, 1 Corinthiens 10:11. Si l�auteur avait voulu parler de la fin des choses absolument parlant, on ne comprendrait pas qu�il n�e�t fait aucune mention de l��tablissement glorieux du royaume divin.

Frapp� d�assoupissement. Comparez Daniel 10:9, notes. Le saisissement de Daniel va en augmentant � mesure que se rapproche son interlocuteur.

Voyez Daniel 8:17, note.

Voyez versets 3 et 4.

Voyez versets 5 � 7.

Voyez verset 8.

Mais non pas avec la m�me force. Toutes ensemble, elles n�ont pas la force de la grande corne.

Voyez verset 9 et suivants.

Les infid�les : les apostats Juifs. Voyez verset 12.

Ferme de visage, c�est-�-dire d�un caract�re inflexible. � cette fermet� il joindra l�habilet� politique : sachant p�n�trer les secrets; comparez verset 25; Daniel 11:21; Daniel 11:27.

Non par sa propre force. Cela peut signifier : par un concours de circonstances humaines ou m�me par le secours de Dieu qui lui est momentan�ment pr�t� pour la mission terrible qu�il a � remplir � l��gard du peuple. Mais peut-�tre le proph�te pense-t-il surtout a une force diabolique dont il sera rev�tu. Comparez 2 Thessaloniciens 2:9.

Les puissants : les rois (de Perse et d��gypte) auxquels Antiochus fit la guerre.

Le prince des princes. Comparez verset 11, note. L�ange, qui est le prince d�Isra�l, est sup�rieur � tous les anges. princes des autres nations.

Sans main : par un coup venant directement de Dieu. En effet, Antiochus n�a point p�ri dans une bataille ou sous le poignard de l�assassin mais par une maladie subite, 1 Maccab�es 6.10-16; 2 Maccab�es 9.5, et suivants.

Du soir et du matin; au lieu de des holocaustes du soir et du matin, supprim�s pendant l��poque indiqu�e.

C�est la v�rit�. Gabriel confirme ce que Daniel a entendu dire par deux saints dans le ciel, versets 13 et 14. Cela pouvait lui para�tre impossible.

Serre la vision. La vision n�a toute son importance qu�au moment o� elle va se r�aliser; jusqu�alors elle doit �tre serr�e et conserv�e. Comparez Daniel 12:4.

Et personne ne s�en aper�ut : c�est-�-dire de l�impression profonde que lui avait caus�e la vision, au point qu�il en �tait tomb� malade.

Remarques sur le chapitre 8

Il n�y a pas deux mani�res d�expliquer ce chapitre. Tout le monde est d�accord pour y voir la pers�cution des Juifs par Antiochus �piphane. Mais il y a deux mani�res de comprendre sa relation avec le tableau pr�c�dent des quatre monarchies universelles. Ceux qui entendent comme nous la proph�tie du chapitre 7, peuvent voir dans le chapitre 8 une nouvelle et r�elle proph�tie destin�e � pr�ciser la pr�c�dente, quant � ce qui concerne sp�cialement la seconde et la troisi�me monarchies, et � d�crire l�attitude hostile que l�un des rejetons de cette derni�re prendra � l��gard du peuple de Dieu. Ou bien ils peuvent se joindre sur ce point � beaucoup d�autres interpr�tes, pour y voir avec eux un tableau compos� par un �crivain post�rieur, � la suite de la pers�cution d�Antiochus, et rattach� apr�s coup � la proph�tie pr�c�dente. L�auteur se serait inspir� des images du chapitre 7, pour d�peindre Antiochus sous des couleurs analogues et en faire ainsi le type du v�ritable Ant�christ. Seulement la difficult� de cette mani�re de voir est que la mort d�Antiochus �tant indiqu�e verset 25, elle doit d�j� avoir eu lieu au moment de la composition (qui serait ainsi post�rieur � 164 avant J�sus-Christ, date de la mort d�Antiochus, 1 Maccab�es 6.1 et suivants). Or, � cette �poque, les Juifs avaient d�j� remport� de brillantes victoires sur les Syriens (1 Maccab�es 3.10-26; 1 Maccab�es 4.12-25; 1 Maccab�es 4.34-35), et l�on ne comprend pas comment l�auteur n�y ferait aucune allusion. De plus, on est �tonn� que l�auteur, �crivant comme historien, r�unisse �troitement les deux faits de la purification du sanctuaire (verset 14) et de la mort d�Antiochus (verset 25), s�par�s en r�alit� par une ann�e, et que la mort d�Antiochus paraisse mettre fin � la guerre, tandis que la lutte a continu� encore longtemps apr�s. Ce qui rend ce dernier fait plus frappant, c�est que l�auteur ne rattache point � la disparition de la petite corne du chapitre 8 l�av�nement du r�gne messianique qui suit imm�diatement la destruction de la petite corne du chapitre 7. Tout ce qu�il annonce donc, c�est qu�il se passera sous la troisi�me monarchie un fait de pers�cution semblable � celui qui, d�apr�s le chapitre 7, doit terminer l�existence de la quatri�me. En tout cas, il est absolument impossible que l�auteur ait identifi� la petite corne dont il parle, chapitre 8, avec celle du chapitre 7. Pourquoi l�e�t-il fait express�ment sortir de la troisi�me monarchie, et non de la quatri�me; de l�une des quatre cornes du bouc, et non du milieu des dix de la b�te sans nom ?

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