Bible Commentaries
Deutéronome 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-37

1 � 23 De Kad�s aux premi�res conqu�tes

1 � 3 les trente-huit ans de punition

Apr�s un s�jour prolong� � Kad�s commen�a pour les Isra�lites, une longue p�riode de vie nomade dans le d�sert, � l�ouest des montagnes de S�ir, entre Kad�s et le golfe Elanitique. C�est � ce temps que s�appliquent les mots : Nous tourn�mes longtemps autour de la montagne de S�ir. Mo�se ne dit rien des �v�nements qui remplirent ces trente-huit ann�es. Voir Nombres 20, introduction. Ce temps, en effet, ne fut marqu� par aucun progr�s digne d��tre signal� dans l�histoire d�Isra�l.

Pour s��tre refus� � faire le pas d�cisif quand Dieu l�y appelait, le peuple fut condamn� � aller et venir pendant de longues ann�es, sans plus faire un pas en avant. Le r�cit recommence � partir du moment o� l��ternel leva la mal�diction qui pesait sur le peuple en disant : Vous avez assez fait le tour de ces montagnes.

4 � 8 Relations avec �dom

Cette p�riode arriv�e � son terme, Isra�l, r�uni de nouveau � Kad�s, re�ut l�ordre de reprendre le chemin de la mer Rouge pour passer au sud d��dom et marcher ensuite vers le nord, � l�est du pays de S�ir.

Ils auront peur de vous. Les �domites, qui avaient ferm� le passage � Isra�l dans la partie septentrionale de leur territoire, prot�g�e par de hautes montagnes (Nombres 20:14-21) n�os�rent s�opposer � leur passage entre l�extr�mit� m�ridionale de leur pays et la mer Rouge.

Soyez bien sur vos gardes : pour ne pas vous laisser aller � les attaquer. Plus tard David soumit ces diff�rents peuples (Psaumes 60:10), mais sans les d�truire.

Vous leur paierez� et vous boirez : Vous ne mangerez et ne boirez que ce que vous aurez auparavant pay�.

Car l��ternel ton Dieu t�a b�ni. Mo�se fait ressortir ici le fait que, gr�ce � la b�n�diction de son Dieu, m�me durant cette �poque de ch�timent, Isra�l pourra faire cette d�pense sans risquer de s�appauvrir. Comparez Nombres 23:1, pour Ruben.

Il a connu ta marche. Le mot conna�tre, tel que l�emploie l��criture, implique un sentiment de sollicitude (Psaumes 1:6).

Et le chemin de la vall�e. Ils laiss�rent � gauche cette longue vall�e de l�Araba qui va du sud au nord, du golfe Elanitique � la mer Morte, et � droite les deux villes situ�es au nord de ce golfe. Puis, tournant vers le nord, ils long�rent dans le d�sert syrien la fronti�re orientale d��dom.

9 � 13 Relations avec Moab

Ce peuple est nomm� ensuite : les enfants de Lot, pour faire comprendre que c�est sa parent� avec Isra�l qui est le motif de cette d�fense.

J�ai donn� Ar. Ar, la capitale des Moabites, d�signe ici en m�me temps toute la contr�e qui en d�pend. J�ai donn� : d�pouiller ce peuple serait porter atteinte � la dispensation divine.

10 � 12

Cette notice ethnographique interrompt �videmment le discours de Mo�se, qui reprend au verset 13. C�est une remarque explicative, d�abord ajout�e en marge, et qui, pour qu�elle ne se perdit pas, a �t� introduite dans le texte. L�intention du copiste qui l�a formul�e a �t� de faire ressortir l�analogie entre le don d�un territoire que Dieu avait fait aux autres peuples parents des Isra�lites et membres de la famille d�Abraham, avec celui qu�il a fait aux Isra�lites eux-m�mes en leur donnant Canaan. Il est � remarquer en effet que tous les membres de la famille d�Abraham ne furent point les habitants primitifs de ces contr�es et qu�ils ne les poss�d�rent que plus tard par une dispensation divine.

Les Emim : les terribles. Il a donc fallu le secours de Dieu pour que les Moabites pussent faire cette conqu�te (verset 21).

Les Anakim : voir Deut�ronome 1:28.

Des R�pha�m : des g�ants. Voir Gen�se 15:5, note.

Les Horiens. Ce mot signifie habitants des cavernes (Gen�se 14:6). Les montagnes de S�ir abondent en grottes naturelles.

Devaient� Nous rendons ainsi le futur, destin� � faire ressortir la dispensation divine.

Comme Isra�l a fait. On voit par ces mots que la notice versets 10 � 12 a �t� ajout�e apr�s l��tablissement du peuple en Canaan.

Le discours reprend

Z�red : la limite entre le d�sert et Moab. Voir Nombres 21:12, note.

14 � 23 Relations avec les Ammonites

Cette mort n��tait pas seulement un �v�nement naturel; c��tait Dieu qui frappait.

Qui est Ar. Ar est sur la rive m�ridionale de l�Amon, qui formait la fronti�re septentrionale de Moab (Nombres 21:13-15).

20 � 23 Notice interrompant le discours, semblable � celle des versets 10 � 12

Le nom de zamzummim signifie par onomatop�e : les tumultueux. � l�occasion de la destruction de ce peuple par les Ammonites, l�auteur de cette annotation rappelle un fait analogue, qui s��tait accompli � la limite sud-ouest du pays de Canaan, au bord de la M�diterran�e. Les Avviens, anciens habitants de cette contr�e, avaient �t� d�poss�d�s par le peuple des Caphthoriens ou Philistins; seulement il ne dit pas de ceux-ci : Dieu leur a donn�.

Les faits relev�s dans ces notices historiques (versets 10 � 12 et 20 � 23) devaient frapper les Isra�lites, en leur montrant que parmi les peuples dont le territoire touchait au leur, il en �tait quatre, les Philistins, les �domites, les Ammonites et les Moabites, qui avaient, comme eux, d�poss�d� des nations de race canan�enne et pr�lud� ainsi � la conqu�te accomplie par eux.

Avviens : tribu de pasteurs qui habitaient les steppes voisins de Gaza. Elle appartenait sans doute � cette couche de populations primitives dont faisaient partie les Horiens et les Emim. Il ne faut pas les confondre avec les H�viens (Gen�se 10:17).

Bourgades (chats�rim) : des enclos; ce que les Arabes modernes appellent des douars ou stations temporaires qu�ils �tablissent au d�sert. Cette expression s�oppose tacitement � l�id�e des villes fortifi�es des Philistins.

D�truits : mais non sans laisser quelques restes assujettis aux Philistins (Josu� 13:3), comme les restes des Canan�ens en Isra�l apr�s la conqu�te.

Caphthor : l��le de Cr�te (Gen�se 10:14).

24 � 37 Victoire sur Sihon, roi de Hesbon

L�Arnon, aujourd�hui Wadi Modjib. fronti�re nord du pays de Moab (Nombres 21:13, note). En le franchissant Isra�l entrait dans le territoire du roi canan�en Sihon. C��tait le moment d�cisif o� la conqu�te allait commencer.

Ta frayeur et ta crainte : celles que tu inspires. La crainte est un sentiment plus durable que la frayeur. Comparez le cantique Nombres 21:27-30, o� l�on voit quelle joie causa aux Isra�lites leur victoire sur Sihon, jadis vainqueur des Moabites, et de quel d�couragement cette m�me victoire dut frapper tous les peuples voisins, ennemis des Isra�lites.

K�d�moth. Voir Nombres 21:21, note. Ce territoire, dont le nom signifie quartiers orientaux, �chut plus tard � la tribu de Ruben (Josu� 13:18); la ville de K�d�moth fut l�une des quatre villes rub�nites assign�es aux L�vites (1 Chroniques 6:79). L�ordre de commencer la conqu�te en s�emparant du territoire de Sihon n�excluait pas une d�marche pr�alable comme celle que Mo�se raconte ici; voir le verset 30.

Ainsi en ont us�. Voir verset 8, note. Cette parole ne contredit point le refus du roi d��dom (Nombres 20:20), puisque ce refus eut lieu longtemps avant le moment dont parle ici Mo�se. Il s�agissait alors de traverser le pays d��dom d�outre en outre (de l�ouest � l�est), depuis Kad�s; maintenant Isra�l s�est born� � en longer la fronti�re (du sud au nord), du c�t� du d�sert. Il para�t que dans cette fin de leur voyage les Isra�lites ne rencontr�rent pas d�hostilit� et purent se procurer � prix d�argent ce qui �tait n�cessaire � leur subsistance; c�est ce qu�impliquaient d�j� les versets 5 et 6. Pour la difficult� que pr�sente Deut�ronome 23:4 compar� � notre verset, voir � ce passage.

Endurci. Cette expression d�signe, comme dans le cas de Pharaon avec lequel celui-ci a beaucoup d�analogie, l�aveuglement contre nature qui emp�cha Sihon de c�der aux motifs de simple prudence qui auraient d� lui faire accepter cette proposition �quitable. Dieu ne le rendit pas plus orgueilleux qu�il ne l��tait devenu � la suite de ses �clatantes victoires et de la fondation d�un royaume si consid�rable. Il fit seulement que les raisons de sagesse ne l�emport�rent pas chez lui sur les inspirations de l�orgueil. Dans le principe Dieu n�avait point promis � Isra�l un territoire � l�est du Jourdain. Mais cette contr�e ayant �t� r�cemment conquise par Sihon, de moabite qu�elle �tait, �tait par l� devenue canan�enne, et c�est l� ce qui fit qu�il fut permis � Isra�l de s�en emparer. Cela n�emp�cha point qu�Isra�l ne dut remplir le devoir auquel l�obligeait l�humanit�, l�offre de passer sur ce territoire sur pied de paix. Ind�pendamment de ce que Dieu se proposait de faire, Isra�l devait accomplir toute justice.

Jahats : voir Nombres 21:23

Interdit : voir Nombres 21:2, note.

Depuis Aro�r et la ville qui est au milieu de la vall�e : c�est-�-dire Aro�r et Ar. Ces deux villes figurent ici, l�une comme derni�re ville appartenant � Moab et formant sa fronti�re septentrionale; l�autre comme premi�re ville appartenant � Isra�l et formant sa fronti�re m�ridionale. Aro�r �tait situ�e sur la cr�te de rochers �lev�s qui forme le bord septentrional du beau vallon verdoyant o� coule l�Arnon; Ar �tait situ�e dans la vall�e m�me, sur le bord m�ridional de la rivi�re. Son nom n�est pas indiqu� ici; il l�avait �t� versets 9, 18, 29.

Il est parl� d�Aro�r dans l�inscription c�l�bre de la st�le de M�sa, ce roi moabite dit qu�il la reprit sur Isra�l au temps d�Achazia. Les ruines portent encore aujourd�hui le nom de Ara�r. Pr�s de ces ruines sont les restes d�un immense viaduc, qui sous la domination romaine traversait toute la vall�e.

Jusqu�� Galaad : jusqu�� la contr�e montagneuse situ�e au sud du torrent de Jabbok. Voir sur le sens tant�t plus large, tant�t plus restreint du mot Galaad, Nombres 32:1, note.

Du pays des fils d�Ammon. Voir au verset 19.

Tu n�approchas point� L�expression suivante : ni d�aucun endroit qui touche le Jabbok, est pr�cis�e par celle-ci : ni des villes de la montagne; il s�agit uniquement de la contr�e montagneuse o� le Jabbok a ses sources et qu�il traverse dans son cours sup�rieur et oriental. Car le verset 36 dit express�ment que les Isra�lites s�empar�rent du territoire situ� au nord de l�Arnon jusqu�au Jabbok, et c�est ce que confirme Josu� 13:25. Il en �tait de la portion du pays qui touchait au nord au Jabbok comme de la partie qui touchait au sud � l�Arnon. La premi�re avait �t� conquise par Sihon sur les Ammonites, comme la seconde sur les Moabites. � ce moment-l� elle n�appartenait donc plus aux fils d�Ammon. Ceux-ci la r�clam�rent plus tard des Isra�lites au temps de Jephth� (Juges 11:12-13).

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/deuteronomy-2.html.