Bible Commentaries
Écclésiaste 5

Bible annotéeBible annotée

versets 1-20

1 � 7 sous une forme sentencieuse, l�auteur donne des r�gles de conduite relatives au culte, � la pri�re et aux v�ux

Culte

Prends garde � tes pieds. Comparez Proverbes 4:26. N�entre dans le temple qu�avec recueillement (�sa�e 1:12), en sorte que ton c�ur prenne part aux actes que tu vas y accomplir.

Pour �couter. On peut entendre ce mot de l�attention � la voix int�rieure de Dieu; mais il s�agit plut�t de la lecture de la Loi et des Proph�tes, et des interpr�tations qu�on en donnait (N�h�mie 8:3, note).

Vaut mieux que d�offrir le sacrifice des insens�s, litt�ralement : Plut�t que de ce que les insens�s donnent un sacrifice, c�est-�-dire que de ce qu�il y ait parmi vous des insens�s qui offrent un sacrifice et qui s�imaginent donner quelque chose � Dieu, en d�pit de Psaumes 50:10-12.

Qui ne savent pas le mal qu�ils font. Ils ne r�fl�chissent pas et s�imaginent que l�acte ext�rieur suffit, tombant ainsi, � leur insu, dans une compl�te m�connaissance du droit de Dieu et dans une pi�t� formaliste qui les tranquillise mal � propos et favorise en eux le p�ch�.

Pri�re

N�oublie pas la distance qui s�pare la cr�ature de son Cr�ateur, et ne cherche pas plus � payer Dieu avec des paroles qu�avec des sacrifices (Matthieu 6:7-8).

Ne te h�te pas d�ouvrir la bouche, litt�ralement : Ne te pr�cipite pas sur ta bouche. Si tu avais un jour l�honneur d��tre admis aupr�s d�un puissant de la terre pour lui pr�senter une requ�te, te laisserais-tu aller � un flux de paroles inconsid�r�es ?

Le c�ur ne peut suivre une si rapide �mission de mots; il n�y a rien de r�el dans une pareille pri�re.

4 � 7 v�ux

Comparez Deut�ronome 23:22 et L�vitique 27:1-34.

Sont vis�s ici les v�ux volontaires qui, � en juger d�apr�s le Nouveau Testament, semblent �tre devenus fort fr�quents dans les derniers si�cles de l�ancienne alliance.

Insens�s : hommes l�gers qui, sans n�cessit�, se mettent dans une position f�cheuse si l�ex�cution de leur engagement leur devient on�reuse et dangereuse, car Dieu ne tient pas pour innocent celui qui prend son nom en vain.

Sur ta chair : sur ta personne (1 Corinthiens 11:30). � la fin du verset il est parl� du travail de cet imprudent, qui n�a pas accompli son v�u et sur lequel ne reposera plus la b�n�diction de Dieu.

L�envoy� [de Dieu] : le sacrificateur (Malachie 2:7; comparez les anges (envoy�s) de Apocalypse 1:20), en pr�sence duquel le v�u avait �t� prononc� et devait �tre accompli.

C��tait une erreur, une m�prise. Il y a eu entra�nement (L�vitique 4:2, note) ! Des excuses qui rappellent ceci se rencontrent dans Malachie 1:7 et Matthieu 15:5-6.

L�auteur revient � la pens�e g�n�rale de la fin du verset 2 et met ses lecteurs en garde contre une religion vague qui laisse vivre dans un monde imaginaire et qui manque absolument de r�alit�.

Crains Dieu ! Devant lui on ne doit jamais prononcer que des paroles o� l�on met tout son c�ur.

La pens�e qu�il y a un Ma�tre supr�me doit pr�server du d�sespoir les opprim�s.

Dans la province (medina, mot qui n�appara�t dans l�Ancien Testament qu�au temps de l�exil). Loin de la capitale, la justice peut �tre plus impun�ment viol�e. Cette province est ici la Palestine, car le lecteur peut voir ce qui s�y passe.

N�en sois point effray�, litt�ralement : Ne t��crie pas : Qu�est-ce donc ? ou, comme dit 1 Pierre 4:12 : Ne trouve pas la chose �trange !

Car sur un homme �lev�, le gouverneur, veille (a les yeux ouverts) un plus �lev�, le roi.

Et sur eux (deux), un plus �lev� encore, Dieu (Eccl�siaste 3:17); litt�ralement : des �lev�s, pluriel de majest� et de pl�nitude. Comparez Eccl�siaste 12:3; Proverbes 9:10.

Le verset 8 envisage comme pouvant se pr�senter le cas d�un roi qui ne prot�gerait pas ses sujets contre l�avidit� d�un gouverneur. Ici, en passant, l�Eccl�siaste indique de quelle fa�on un roi peut se rendre le plus utile � ses sujets : qu�il fasse respecter la propri�t� fonci�re et les r�coltes, et qu�il encourage l�agriculture ! D�autres traduisent : Le roi lui-m�me d�pend de la campagne.

10 � 17 le contentement d�esprit est un grand gain

De l�oppression exerc�e par les grands, qui cherchent � s�enrichir au d�triment des petits, l�Eccl�siaste passe � l�amour des richesses en g�n�ral. Peut-�tre aussi, ami de la vie simple et patiente des champs (verset 9), voit-il avec regret des gens en foule demander au commerce ou � l�industrie des gains plus prompts.

L�avare est toujours pauvre, dit Horace; et l�amour du gain grandit avec la fortune.

N�en retire pas de profit. L�avare est le simple gardien, et non pas le ma�tre, de ses biens (Chrysostome).

Que de voir cela de ses yeux. La seule chose qu�il retire de sa fortune, c�est le chagrin de la voir dissip�e par la nombreuse domesticit� qu�elle lui impose et par les parasites qu�elle attire.

Du travailleur, et particuli�rement de l�agriculteur. Vie frugale, favorable � la sant�. La fable du savetier et du financier est l�illustration de ce verset.

Non seulement, pendant qu�on les poss�de, les richesses ne donnent pas de vrai contentement, loin de l�; mais elles ont des ailes (Proverbes 23:5).

Pour son malheur. Quand le riche est ruin� par quelque revers subit, il est plus malheureux que s�il n�avait jamais �t� riche. Quelle folie que de se donner tant de mal pour amasser et garder ce qui peut, d�un moment � l�autre, procurer tant de chagrin !

Le fils qu�il aura engendr� n�en aura rien. Vanit� plus grande encore que celle qui consiste � laisser sa fortune � des apr�s-venants (Eccl�siaste 2:18).

Sorti nu du sein de sa m�re. Comparez Job 1:21; Psaumes 49:18; 1 Timoth�e 6:7.

R�p�tition du verset 15, avec une affirmation plus pr�cise encore : tout comme il �tait venu, au lieu de comme.

Toute sa vie il mange dans les t�n�bres. Les repas sont dans la famille des moments de repos et de joie. Pour ce malheureux, sombre tristesse, humeur noire ! Poss�der n�est pas jouir. Parmi les gens qu�on appelle fortun�s, que de figures moroses !

D�autres traduisent : Il consume tous ses jours dans les t�n�bres, et citent � l�appui Job 21:13; Job 36:14, o� le verbe manger est �videmment pris dans un sens figur�.

Plein de chagrin, de malaise et d�aigreur, litt�ralement : Et des chagrins en foule, et sa maladie et aigreur. On peut se demander si sa maladie ne vise pas les maux inh�rents � la nature humaine et dont il sera atteint comme d�autres, mais auxquels, pour lui, viendra par sa faute s�ajouter un surcro�t de chagrins et de difficult�s.

18 � 20 conclusion

Seconde r�ponse provisoire, correspondant � Eccl�siaste 2:24-3.15. Il ne faudrait pas conclure de ce qui pr�c�de, semble dire l�Eccl�siaste, que je condamne toute joie et toute richesse. Il y a un bonheur l�gitime, qui est celui que Dieu lui-m�me accorde (voyez les derniers mots du verset 18 et du verset 19). Quand on re�oit avec reconnaissance cette part de bonheur, on a de quoi oublier les peines de la vie, ou du moins ne pas s�en pr�occuper trop (d�but verset 20). Il est tr�s doux de pouvoir se dire que les biens dont on jouit sont un don de Dieu (fin du verset 20).

Ici donc l�id�e particuli�re est qu�il est permis de jouir du bonheur qu�on laisse � Dieu le soin de vous dispenser, tandis qu�il n�y a pas de b�n�diction sur ce qu�on extorque, pour ainsi dire, � la Providence, par un effort tout personnel et par sa volont� propre.

Et de se r�jouir de son labeur� Le sage lui-m�me doit travailler, mais dans un esprit de soumission, et non pas comme s�il pouvait �tre l�artisan de son bonheur.

Car l�homme ne se pr�occupe pas trop� Quand on a appris � travailler avec Dieu, et non pas seul, on a l� une riche compensation � toutes les peines de la vie.

Dieu lui r�pond en r�jouissant son c�ur. Cette joie est une r�ponse � son besoin de bonheur. D�autres traduisent : Dieu donne un t�moignage d�approbation � la joie de son c�ur. On la sait ainsi de bon aloi, et l�on peut s�y livrer sans arri�re-pens�e.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ecclesiastes 5". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/ecclesiastes-5.html.