Bible Commentaries
Esther 3

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versets 1-15

Apr�s ces choses. L��l�vation d�Esther eut lieu la septi�me ann�e du roi (Esther 2:16). L�extermination des Juifs devait avoir lieu la douzi�me (Esther 3:7). Ces mots nous transportent donc en 471 ou 473.

Haman. Ce nom, qui est en sanscrit celui de la plan�te Mercure, correspond � l�Oman�s des classiques.

Hamm�datha, le Madat�s de Quinte-Curce, ancien nom perse : Donn� par la lune.

Agaguite. Les rabbins prennent tous ce nom dans le sens de descendant d�Agag, ce qui est certainement le plus naturel, et voient dans Agag le roi amal�kite de ce nom (1 Samuel 15:8). Voir Jos�phe, Antiquit�s Juda�ques, XI, 6, 5. Ainsi, en la personne de Mardoch�e, un descendant de Sa�l aurait fini par l�emporter sur les descendants de la famille royale de ces antiques ennemis d�Isra�l (Exode 17:8-16). C�est ainsi que les Juifs ont compris cette donn�e, car � chaque f�te de Purim, outre le livre d�Esther, ils lisent dans les synagogues le passage du Pentateuque qui concerne Amalek. Il est vrai qu�Haman, son p�re et ses fils (Esther 9:7-9) ont des noms perses. Mais cette famille pouvait �tre �tablie dans ces contr�es depuis longtemps.

D�autres pensent que notre auteur, en pr�sentant le nouveau personnage qui entre en sc�ne comme un Agaguite, fait sans doute allusion au roi Agag contemporain de Sa�l et mis en pi�ces par Samuel, mais sans vouloir pour cela faire d�Haman un descendant de ce roi ou un membre de cette tribu; Agaguite voudrait dire simplement : ennemi jur� des Juifs.

Il l��leva : � la dignit� de grand-vizir.

Assu�rus veut qu�on rende � Haman les honneurs royaux (H�rodote III, 86; VII, 136).

Mais Mardoch�e� Les Juifs se prosternaient sans scrupule devant les rois (2 Samuel 14:4; 2 Samuel 18:28; 1 Rois 1:16), et il est difficile de penser que Mardoch�e ait pu se dispenser de le faire quand il entrait (Esther 8:1) aupr�s d�un monarque que l�on n�abordait qu�ainsi. Ce n�est pas comme adorateur exclusif du vrai Dieu qu�il reste debout. quand passe Haman, mais plut�t comme juif et par haine de race : L��ternel a guerre � tout jamais avec Amalek ! (Exode 17:16)

Tiendraient : s�il tiendrait bon quand il serait en face des menaces de Haman; ou bien : si cette excuse serait consid�r�e par le roi comme valable.

Haman semble n�avoir pas remarqu� que Mardoch�e ne se prosternait pas devant lui, avant que les serviteurs du roi le lui aient fait observer. Mais surtout, maintenant qu�il est averti que Mardoch�e est un Juif, ce refus prend � ses yeux une grande importance.

Bien que les grands massacres aient toujours �t� chose assez ordinaire en Orient, ainsi celui des Mages � l�accession de Darius, fils d�Hystaspe, au tr�ne; celui des Scythes sous Cyaxare (H�rodote III, 79; I, 106), c��tait l� une grande entreprise : il fallait s�assurer la faveur du ciel et lui demander d�indiquer le jour favorable (�z�chiel 21:26, note). Les Perses ne faisaient rien sans consulter la divinit� et aimaient mieux, par exemple, �viter plusieurs jours une bataille que de la livrer sans avoir trouv� des pr�sages favorables (H�rodote IX, 38, 45).

Nisan : le mois de la P�que. La joie de la grande d�livrance pass�e fut chang�e en deuil par la menace d�une ruine prochaine.

La douzi�me ann�e : cinq ans apr�s l��l�vation d�Esther.

Pur, mot persan signifiant partie, sort et dont on a rapproch� le latin pars, le fran�ais part. En perse moderne b�ra signifie fois, cas, et p�ra ou p�re, morceau, pi�ce.

Pour chaque jour et pour chaque mois. Nous ignorons de quelle mani�re on tira au sort (�z�chiel 21:26), mais il r�sulte du texte que l�on consulta le sort pour tous les jours de tous les mois de l�ann�e qui commen�ait, et que le jour et le mois qui obtinrent les meilleurs r�sultats, furent consid�r�s comme d�sign�s par la divinit�. Haman ne se laissa pas d�tourner de son projet par la d�cision du sort, qui semblait en avoir �loign� l�ex�cution le plus possible. Le sort recula l�ex�cution de ce plan d�un an entier, afin de donner � Mardoch�e et � Esther le temps d�en arr�ter l�ex�cution et de faire donner des ordres tout contraires.

Adar. Voir Esdras 6:15; correspondant � la nouvelle lune de f�vrier-mars.

D�s que le sort eut donn� � Haman la certitude qu�un jour favorable ne manquerait pas � l�ex�cution de son projet, il passa � gagner le roi.

Dispers� : donnant par cons�quent en tous lieux un mauvais exemple.

Diff�rent, troublant l�harmonie de l�empire.

Ils n�observent pas� : verset 3.

Dix mille talents d�argent : � prendre sur les d�pouilles de la peuplade an�antie. Entre 300 et 400 tonnes d�argent (1 Chroniques 29:7; 2 Rois 5:23). D�apr�s H�rodote le revenu r�gulier de l�empire �tait de 14500 talents d�argent (III, 95), en sorte que, si nous avons affaire ici au m�me talent, Haman offrait au roi un peu plus des deux tiers des recettes annuelles de son tr�sor. Il y avait l� de quoi lever tout scrupule.

Son anneau : pour qu�Haman en scell�t le d�cret royal.

Et le donna � Hamar,�, ennemi des Juifs. L�auteur �num�re tous les titres et qualificatifs d�Haman, pour faire sentir la grandeur du danger. Telles �taient les mains o� se trouvait l�anneau roval !

Il ne convient pas que le roi paraisse faire payer son consentement. D�ailleurs le z�le d�Haman m�rite d��tre r�compens�.

Le peuple aussi : comme s�il s�agissait d�une chose.

Les secr�taires de Xerx�s sont mentionn�s plus d�une fois par H�rodote (VII, 100; VIII, 90). Ils semblent avoir toujours �t� aux ordres du roi, pr�ts � �crire ses �dits et � noter ce qui lui paraissait m�morable.

Le treizi�me jour : peut-�tre parce que le sort avait d�sign� ce jour-l� comme le plus favorable (verset 13).

Du premier mois. Pourquoi tant se h�ter et mettre entre l�ex�cution et la menace un aussi long intervalle (neuf mois peut-�tre pour les provinces les plus �loign�es) ? Pour laisser aux Juifs le temps de s�enfuir et pour s�emparer plus facilement de leurs biens ? Non ! Haman, se m�fiant de l�humeur changeante du roi, veut battre le fer pendant qu�il �tait chaud.

Aux chefs de chaque peuple. Apr�s les employ�s royaux (satrapes, gouverneurs) sont nomm�s les princes de chaque peuple, les descendants des anciens rois des divers peuples vaincus.

Par les courriers : les c�l�bres courriers �tablis en Perse (Esther 1:22).

Au pillage. Tout en donnant cet encouragement � la rapacit� de ses administr�s, Haman se r�serve, sans que l�on nous dise comment, de pr�lever sur ce butin sa bonne part (verset 11).

Pour plus de s�ret� et afin que l�ordre f�t universellement connu et ex�cut�, les satrapes et gouverneurs (verset 12) furent charg�s de rendre obligatoire la participation au massacre.

� Suse, o� le d�cret fut promulgu� au moment o� partirent les courriers, les juifs comptaient peut-�tre beaucoup d�amis parmi les sectateurs de Zoroastre. Le trouble de la ville s�explique sans peine si l�on admet que l�opinion de la femme d�Haman � l��gard des Juifs (Esther 6:13) �tait celle de la population en g�n�ral.

�tait dans le trouble : Ne savait que penser. Voir le m�me verbe Exode 14:3 et Jo�l 1:48, o� nous l�avons rendu par : ils se sont �gar�s, et : ne savent o� aller.

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bibliography-text="Commentaire sur Esther 3". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/esther-3.html.