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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-31
1 � 31
Voir Exode 28:2-43
32 � 43
Tout l�ouvrage est montr�, � Mo�se, qui le reconna�t conforme aux ordres de l��ternel et b�nit les Isra�lites pour le z�le et la fid�lit� avec lesquels ils ont tout ex�cut�.
Un b�ton. Tout Arabe du d�sert porte en main un b�ton recourb�.
Cette double m�tamorphose du b�ton en serpent et du serpent en b�ton a quelque chose de particuli�rement �trange, et diff�re des plaies d��gypte qui sont toutes en relation avec quelque fait naturel. Mais l��tranget� m�me de ce miracle a ici son importance. De m�me que le buisson ardent, il se rapporte au nom que Dieu vient de r�v�ler � Mo�se (Exode 3:14). Dieu seul est ce qu�il est, d�une mani�re absolue; les autres �tres n�ont pas d�essence propre et ne sont que ce que Dieu veut qu�ils soient. C�est aussi le sens de la main de Mo�se tour � tour saine et l�preuse.
Mais, comme les miracles en g�n�ral, ceux-ci ne sont pas de simples d�monstrations arbitraires de puissance : ce sont des signes ayant une signification en rapport avec la situation donn�e. Par le premier signe Dieu dit : Je puis en un clin d��il transformer l�arme sur laquelle tu crois pouvoir t�appuyer pour ta d�fense et celle de ton peuple, en un moyen de destruction dans la main de l�ennemi qui s�en servira pour te faire p�rir toi et ton peuple; comme aussi je puis en un clin d��il transformer la puissance de ton ennemi en moyen de d�livrance pour toi et ton peuple.
Par ce second signe, Dieu veut dire sans doute : De cet Isra�l arriv� en �gypte comme une famille riche, libre, prosp�re, il m�a plu de faire un peuple opprim�, m�pris�, d�chu, que les �gyptiens traitent comme un peuple souill�. De ce m�me Isra�l je puis en un instant faire par ton moyen un peuple restaur�, puissant, vainqueur, sortant d��gypte charg� de butin.
Il y a trois points � remarquer :
Le troisi�me signe. Ce miracle formera la premi�re des plaies d��gypte, plaie qui peut servir � r�sumer toutes les autres : ce qui a fait la prosp�rit� de l��gypte causera maintenant son malheur.
La langue pesante : Avoir la langue pesante se dit en h�breu de ceux qui ne parlent pas correctement leur langue maternelle (�z�chiel 3:5, h�breu). Mais ici ce que l��ternel dit � Mo�se, verset 11, montre qu�il s�agit d�une difficult� d�organe.
Mo�se n�est point id�alis� dans ce r�cit. Apr�s avoir essay� de justifier son : Je ne puis pas, il arrive � dire : Envoie qui tu voudras, ce qui �quivaut, non pas tout � fait � : Je ne veux pas, mais � : Je ne m�en soucie pas. Ce n�est pas un refus positif, c�est la r�sistance instinctive de la chair. Aussi Dieu, tout en s�irritant de cette faiblesse, condescend.
Le L�vite. Aaron ne peut �tre appel� le L�vite que comme �tant le chef de la tribu de L�vi. Il devait sans doute cette haute position � sa double qualit� de chef, par droit de naissance, de la seconde branche des L�vites, celle de K�hath, et de mari d��lisabeth, la s�ur de Nahason, prince de la tribu de Juda.
Comme Dieu instruit les proph�tes qui transmettent ses paroles au peuple, ainsi Mo�se instruira Aaron de ce qu�il devra dire pour qu�il le transmette soit � Pharaon, soit au peuple.
18 � 31 - Retour de Mo�se en �gypte
Pour voir s�ils sont� Apr�s une si longue oppression ils auraient pu �tre an�antis ou dispers�s.
Cette parole, tout en confirmant l�ordre pr�c�dent, ajoute un nouveau trait propre � dissiper les inqui�tudes qui pouvaient encore arr�ter Mo�se.
Tous les hommes qui en voulaient � ta vie : non seulement Pharaon, mais aussi les parents de l��gyptien tu� par Mo�se; car, d�apr�s les coutumes de l�Orient et de l�antiquit�, c��tait � eux � requ�rir contre le meurtrier.
Sur l��ne, ou sur des �nes. En h�breu le mot peut �tre pris au sens collectif. L�auteur veut dire simplement que Mo�se les fit monter � �ne.
J�endurcirai son c�ur� L�h�breu, pour exprimer cette id�e, emploie indistinctement trois termes, dont l�un signifie : rendre dur (insensible), le second rendre ferme (capable de tenir bon, de r�sister), le troisi�me rendre pesant (inintelligent). Nous avons d� employer le mot endurcir pour rendre les deux premiers termes.
Mais il semble qu�en attribuant � Dieu l�endurcissement de Pharaon, l�Exode fasse de Dieu l�auteur du mal. En �tudiant le r�cit de plus pr�s, on verra qu�il n�en est pas ainsi. En effet, si l�Exode dit dix fois que l��ternel raidit, appesantit ou endurcit le c�ur de Pharaon (Exode 4:21; Exode 7:3; Exode 9:12; Exode 10:1-20 et 27; Exode 11:10; Exode 14:4 et 8 et 17), dix autres fois ce m�me livre dit aussi que Pharaon endurcit son c�ur ou que son c�ur s�endurcit ou s�appesantit (Exode 7:13-14 et 22; Exode 8:15 et 19 et 32; Exode 9:7 et 34-35; Exode 13:15).
Dans le commencement du r�cit (apr�s le premier signe et apr�s chacune des cinq premi�res plaies) l�endurcissement est toujours attribu� � Pharaon lui-m�me. Ce n�est qu�apr�s la sixi�me plaie, lorsque les magiciens eux-m�mes ont �t� frapp�s et que Pharaon ne vient pas � r�sipiscence, ce n�est qu�alors que cet endurcissement est attribu� � la volont� de Dieu. Mais il faut remarquer qu�� ce moment-l�, la condamnation de Pharaon est d�j� prononc�e (Exode 9:15) et que Dieu n�a plus d�autre but dans sa conduite envers lui que de manifester sa puissance (Exode 9:16). Deux fois encore apr�s la septi�me plaie il est dit que Pharaon endurcit son c�ur (Exode 9:34; Exode 9:35; comparez Exode 10:1 o� en parlant du m�me fait il est dit que Dieu l�endurcit).
Le libre arbitre n�est point un capital mort que l�on re�oive une fois pour toutes et qui ne puisse ni s�accro�tre ni d�cro�tre ou se perdre enti�rement. Celui qui fait le p�ch� volontairement ne le fera pas toujours volontairement; il devient esclave du p�ch� (Jean 8:34). L�homme est libre de refuser la gr�ce que Dieu lui offre; mais il n�est pas libre d�emp�cher Dieu de le faire servir en l�aveuglant au salut d�autrui. Il n�est que juste que l�homme qui refuse d��tre but, soit d�grad� au rang de moyen; comparez ce qui est dit, Romains 9; Jean 12, des Juifs eux-m�mes.
Isra�l est mon fils, mon premier-n�. Isra�l est le premier peuple dont Dieu ait fait son peuple par une alliance contract�e avec lui. Il est �vident que cette expression m�me exclut le particularisme et suppose que les autres peuples deviendront aussi des fils de Dieu.
Ce passage est �galement le premier dans l��criture o� Dieu soit, pr�sent� comme P�re.
S�phora para�t voir (non sans raison) dans le danger o� se trouvait son mari, une punition de ce qu�il n�a pas encore circoncis son dernier fils. C��tait elle peut-�tre qui l�en avait d�tourn�, soit que les Madianites eussent perdu l�usage de la circoncision, soit que, comme les Isma�lites et de nos jours les musulmans, ils ne la fissent subir aux enfants qu�� l��ge de treize ans, et non pas, comme les Isra�lites, huit jours apr�s leur naissance. Quoi qu�il en soit, elle se h�te de circoncire son fils (la maladie de Mo�se l�emp�chant sans doute de le faire lui-m�me) et elle emploie pour cette op�ration, non pas un couteau de m�tal, mais une pierre tranchante, conform�ment � l�usage, ou parce qu�elle n�a pas � l�instant d�autre instrument sous la main. Puis elle touche de ce lambeau de chair les pieds de son mari (non pas elle le jeta � ses pieds, comme on traduit ordinairement sans que les mots y autorisent), comme pour obtenir sa gu�rison par ce signe de son ob�issance; mais elle semble en m�me temps protester contre la n�cessit� o� elle s�est trouv�e de soumettre un enfant � une loi qui lui para�t si cruelle : Tu es pour moi un �poux de sang, dit-elle � Mo�se, c�est-�-dire : Il a fallu le sang de mon fils pour racheter de la mort mon �poux.
On pourrait trouver que ce r�cit donne une importance excessive au rite de la circoncision; mais il faut se rappeler que c��tait une loi capitale, ou plut�t encore unique. C��tait la seule chose qui e�t �t� demand�e � Abraham dans l�alliance faite avec lui; c��tait cette alliance m�me, d�apr�s l�expression de Gen�se 17:10; et une sanction redoutable avait �t� donn�e � cette loi.
Avant de devenir le porteur d�une nouvelle alliance, il �tait de toute n�cessit� que Mo�se commen��t par se mettre en r�gle avec celle qui existait d�j�.
Il le laissa. Ceci ne peut se rapporter qu�� Dieu qui laisse Mo�se, une fois que celui-ci a accompli son obligation l�gale.
C�est alors qu�elle dit. Il semble que le narrateur fasse allusion � un dicton populaire auquel avait donn� lieu la parole de S�phora, dicton en usage chez les peuplades arabes rapproch�es d�Isra�l, et par lequel elles stigmatisaient la circoncision en appelant les Isra�lites des �poux de sang, c�est-�-dire des hommes avec lesquels il ne faut pas s�unir si l�on ne veut se condamner � verser le sang de ses enfants. Ce r�cit indiquerait l�origine de cette locution injurieuse.
En parlant des circoncisions, litt�ralement : Par rapport aux circoncisions. Ces mots �largissent le sens de la parole de S�phora en l�appliquant non pas seulement � cette circoncision particuli�re, mais � la circoncision en g�n�ral. La difficult� que S�phora paraissait �prouver � se soumettre aux coutumes des Isra�lites engagea probablement Mo�se � ne pas l�amener alors au milieu d�eux. Nous voyons en effet que plus tard J�thro la ramena � Mo�se (Exode 18:2-6), ce qui parait prouver que celui-ci l�avait renvoy�e avant de rentrer en �gypte.
Aaron dit. Aaron seul; non, comme plus loin, Aaron et Mo�se, car Mo�se est encore inconnu � son peuple, tandis qu�Aaron est bien connu de lui, comme chef de tribu.
Et le peuple crut. Quels qu�aient �t� plus tard les manques de foi des Isra�lites, c�est par la foi qu�ils commencent. Ce premier acte de foi est un fait capital dans leur histoire comme dans celle de tous les hommes de Dieu. Abraham, Pierre, les autres ap�tres ont souvent faibli et dout�; mais leur point de d�part �tait un acte de foi : Nous avons tout quitt� et nous t�avons suivi.