Bible Commentaries
Ézéchiel 22

Bible annotéeBible annotée

versets 1-31

1 � 16

Dans les cinq premiers versets la description a encore un caract�re g�n�ral.

Jugeras-tu : comparez �z�chiel 20:4, note.

La ville de sang. Cette d�nomination contraste d�une mani�re criante avec le titre de ville sainte qui �tait celui de J�rusalem; comparez versets 4, 6, 9, 12; Nahum 3:1. L�effusion du sang �tait, para�t-il, l�un des traits saillants de l��tat de dissolution qui pr�c�da la ruine. Il en fut de m�me dans les jours qui pr�c�d�rent la seconde ruine de J�rusalem.

Pour que son temps vienne comme si elle avait elle-m�me l�intention de h�ter, par l�accumulation de ses crimes, sa propre destruction.

Qui dresse des idoles� Au lieu de chercher le pardon aupr�s de Dieu sur la voie de la repentance, elle s�adresse aux idoles, comme pour consommer sa souillure.

Tu es parvenue au terme de tes ann�es : par cette mani�re d�agir elle a h�t� sa propre fin.

Souill�e�, grande� : elle qui e�t d� �tre sainte en r�putation, grande par l�ordre divin r�gnant dans son sein.

6 � 12

�num�ration des p�ch�s particuliers les plus grossiers. Les mots : r�pandre le sang, sont comme le refrain qui relie les trois courts paragraphes de ce tableau : versets 6 � 8, versets 9 � 11 et verset 12. Les versets 6 � 8 se rapportent plut�t aux p�ch�s qui ont le caract�re de la violence. Ce crime de l�effusion du sang est reproch�, avant tout, aux princes d�Isra�l, aux chefs de la nation qui abusaient de leur pouvoir (verset 6); puis sont signal�s le manque de respect pour les parents, l�oppression des faibles (�trangers, veuves, orphelins), les profanations du sanctuaire et les violations du sabbat (versets 7 et 8). Les versets 9 � 11 pr�sentent un second groupe qui a pour trait saillant les p�ch�s d�impuret�.

Les d�lateurs abondent toujours dans les temps de d�sordre; les d�pouilles des victimes servent � r�tribuer leurs faux t�moignages.

Les banquets idol�tres �taient toujours accompagn�s de sc�nes de d�bauche et d�impuret�. Ainsi se rattachent naturellement au verset 9 les versets suivants.

10 et 11

Comparez L�vitique 18:7-8; L�vitique 18:19; �z�chiel 18:6; L�vitique 18:15; L�vitique 18:9.

Troisi�me groupe : les p�ch�s de cupidit� : la corruption des juges, l�usure, l�int�r�t et toute esp�ce d�extorsions; comparez �z�chiel 18:11-13.

13 � 16 La menace du jugement se fait jour comme dans un �lan d�indignation

J�ai frapp� dans ma main : comme �z�chiel 6:11; geste � la fois d�indignation et de douleur.

Ton c�ur tiendra-t-il� ? : Conserveras-tu encore ta s�curit� actuelle, quand l��ternel s�avancera contre toi ? Comparez 1 Corinthiens 10:22 : Sommes-nous plus forts que Dieu ? (� l�occasion de la participation aux banquets idol�tres).

Je te disperserai. La ville de J�rusalem est ici confondue avec ses habitants. L�exil �tait le dernier degr� du ch�timent dont Dieu avait menac� son peuple infid�le; Deut�ronome 28:64-68.

J�enl�verai de toi toute ta souillure. C�est ici la purification par le ch�timent de l�exil; �sa�e 4:4.

Chez toi : en ce sens que la terre de Juda, priv�e de ses habitants et livr�e aux pa�ens, appara�tra � tous comme un sol que Dieu lui-m�me a profan�.

17 � 22

Le peuple de J�rusalem a cess� d��tre un noble m�tal, l�argent; il est devenu une masse de scories sans valeur; il ne lui reste plus qu�� �tre livr� au feu de la destruction.

Dans le minerai d�argent, ce m�tal pr�cieux se trouve m�l� � d�autres m�taux de moindre valeur, dont on le s�pare en fondant le tout dans le creuset; mais ici il n�y a plus d�argent � d�gager, il ne reste plus que cuivre, �tain, etc. Ces diff�rents m�taux repr�sentent-ils les diverses classes de la population ?

Au moment de l�invasion du pays par les Chald�ens, tout le peuple se r�fugiera dans J�rusalem pour y p�rir; comparez J�r�mie 6:1.

20 � 22

C�est Dieu qui agit ainsi (comparez verset 14), comme le fondeur qui, pour d�truire un minerai sans valeur, le jetterait en masse dans le fourneau o� un feu ardent doit le r�duire � n�ant.

23 � 31

Dans cette troisi�me partie du discours, le proph�te, pour justifier encore mieux ce ch�timent in�vitable, passe en revue les classes de la population, depuis les plus �lev�es jusqu�aux plus basses.

Ce verset a �t� traduit diversement. On y a trouv� ce sens : Au jour de la col�re tu as �t� une terre qui n�a re�u ni rayon de soleil, ni goutte de pluie; c�est-�-dire : qui as �t� priv�e de toute b�n�diction� Mais le proph�te dirait-il quelque chose d�aussi oiseux ? Notre traduction est � la fois plus litt�rale et plus significative. L��ternel rappelle � cette terre de Juda, si compl�tement souill�e qu�elle n�a pas encore �t� nettoy�e par le grand jugement que la corruption de ses habitants rend n�cessaire. Ce jugement est compar�, comme �z�chiel 13:11, � une pluie d�averse qui balaiera tout.

Ses proph�tes. On a pens� que, comme les proph�tes sont mentionn�s au verset 28, il fallait corriger le texte et changer le nom de proph�tes (neviim) en celui de princes (nesiim), et l�on s�est appuy� sur le fait que les LXX ont d�j� traduit : les chefs. Ce changement ne nous para�t pas n�cessaire; l�image de lions rugissants convient encore mieux aux proph�tes qui haranguent le peuple, qu�aux princes. La ligue qu�ils ont form�e rappelle la conduite des faux proph�tes envers J�r�mie.

Ils d�vorent les �mes : en les entra�nant au mal. Ils s�enrichissent en flattant ceux qui sont au pouvoir.

Ils font abonder les veuves : en poussant aux fausses mesures qui attirent la destruction sur le peuple; J�r�mie 14:16.

Ses sacrificateurs. Toute l��conomie �ducative de l�ancienne alliance reposait sur la distinction entre le pur et l�impur dans les divers domaines religieux, civil et social; et les sacrificateurs �taient les hommes appel�s de Dieu � maintenir vivant dans la conscience du peuple le sentiment de cette distinction; comparez L�vitique 10:10-11; Malachie 2:7. Ceux du temps d��z�chiel foulaient aux pieds ce mandat, et cela � l��gard m�me du sabbat. Ils semblaient ne plus conna�tre la distinction entre ce jour et les autres. Dieu lui-m�me, avec tout ce qui lui appartenait, �tait ainsi profan� en Isra�l.

Ses chefs. Ils sont compar�s � des loups voraces; et les proph�tes, qui devraient les avertir, trouvent encore moyen de tout blanchir.

Pour l�image de pl�trer, comparez �z�chiel 13:10.

Des visions vaines : comparez �z�chiel 13:6-12; J�r�mie 23:25-32; J�r�mie 27:9-11. Et pour tout ce passage, comparez Sophonie 3:1-4.

Le peuple� Comparez �z�chiel 18:7; �z�chiel 18:12; �z�chiel 18:18.

L��tranger en Isra�l, quoique prot�g� par la loi (Exode 22:21; Deut�ronome 24:17), n�avait pourtant pas enti�rement les m�mes droits que l�Isra�lite, qui pouvait ainsi profiter de sa sup�riorit� sociale pour l�opprimer.

Une chose aurait encore pu sauver le peuple; c�est qu�il se trouv�t dans son sein quelques hommes de bien, capables d�interc�der pour lui et qui fissent en quelque sorte de leur personne une cloison pour fermer la br�che par laquelle allait se pr�cipiter le jugement. Ces intercesseurs, sortis spontan�ment du peuple, Dieu les a attendus et m�me appel�s, demand�s; il n�a re�u aucune r�ponse. Mais, dira-t-on, J�r�mie, �z�chiel n��taient-ils pas l� ? Dieu ne parle pas ici de ses repr�sentants, les proph�tes. C��tait du sein du peuple lui-m�me qu�il aurait voulu entendre s��lever le cri de supplication; et pr�cis�ment parce que rien de semblable ne se faisait entendre, il avait interdit aux proph�tes d�interc�der encore pour ce peuple si compl�tement endurci et m�r pour le jugement; comparez �z�chiel 14:12-21; J�r�mie 7:16; J�r�mie 11:14; et pour l�image en g�n�ral, �z�chiel 13:5; �z�chiel 13:11 et suivants.

� fin que je ne le d�truisisse pas : allusion � Gen�se 18:28

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 22". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/ezekiel-22.html.