Bible Commentaries
Ézéchiel 39

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versets 1-29

Prince souverain. L��ternel r�p�te son nom et ses titres, comme on le fait dans le prononc� d�une sentence.

Je te prom�nerai. Gog croit aller et venir � sa fantaisie; mais c�est l��ternel qui dirige ses mouvements.

Ton arc, tes fl�ches. Les anciens historiens appelaient ces peuples archers � cheval.

Apr�s l�invasion de Gog dans la Terre Sainte, c�est ici l�invasion de l��ternel en Magog. Sous quelle forme ? Le proph�te ne le dit pas.

Pendant sept ans, Isra�l ne br�le d�autre bois que celui des armes et des chariots de l�ennemi, et il vit du butin de ceux qui venaient le piller.

Le mot armes est le terme g�n�ral; il d�signe tout l��quipement; les six autres termes vont par paires.

B�tons. On peut entendre par l�, soit une massue, soit le b�ton arm� d�une pointe dont ils se servaient pour exciter leurs chevaux.

L�inhumation des cadavres, jusqu�au verset 16.

Un lieu de s�pulture; litt�ralement : un lieu o� il y aura la s�pulture. L� o� Gog cherchait une terre � piller, il trouvera un lieu o� il y aura pour lui s�pulture.

La vall�e des Passants. Aucune vall�e connue ne portait ce nom. On a suppos� qu�il d�signait l�endroit o� les voyageurs passaient le Jourdain pr�s de J�richo; mais cet endroit est une plaine, non une vall�e; d�ailleurs, le proph�te ajoute : � l�orient de la mer (Morte); or il e�t fallu dire dans ce sens : au nord de la mer. Si nous partons de ces mots : � l�orient de la mer, nous placerons la vall�e dans le pays de Moab. L� passe une route de caravanes des plus fr�quent�es, allant du nord au sud, de Damas � la mer Rouge et en Arabie; ce pourrait �tre l�origine du nom : vall�e des Passants. Mais il est peu probable que le proph�te fasse allusion � cette route assez �loign�e de la mer et qu�il l�appelle une vall�e. Ce nom de vall�e des Passants ne serait-il point form� par �z�chiel lui-m�me, et ces passants ne seraient-ils pas dans sa pens�e les hordes de Gog qui ne traversaient les pays que pour les ravager ? On enterrera tous ces cadavres dans l�une des vall�es situ�e sur la rive orientale de la mer Morte, en dehors, mais sur les confins de la Terre Sainte, qui ne doit pas �tre souill�e par cette multitude de cadavres. Les mots : en Isra�l, ne sont pas une objection � cette interpr�tation. Une localit� si rapproch�e appartient encore � la terre d�Isra�l.

Cela bouchera le chemin� Ce sens nous para�t pr�f�rable � celui-ci qui a �t� aussi propos� : Cela fera que les passants se boucheront le nez (� cause de la puanteur). Le monceau de terre form� par ce s�pulcre gigantesque fermera le chemin aux passants, aux voyageurs qui traverseront la contr�e. Il y a ici un jeu de mots : les passants emp�cheront les passants de passer.

De plus ce lieu aura un nom par lequel le souvenir de cette catastrophe se perp�tuera jusqu�aux g�n�rations les plus recul�es.

Pour purifier le pays. Car les corps de ces pa�ens tu�s auraient �t� une souillure permanente pour la Terre Sainte.

Sept mois durant. Ce nombre sept, comme celui de sept ans, rappelle le caract�re divin du jugement qui donne lieu � cette inhumation prolong�e.

Un jour glorieux. La gloire de celle �uvre appartient toute � Dieu qui a tout fait; mais elle est partag�e par ceux en faveur de qui il l�a fait.

Les sept mois une fois �coul�s, le peuple cessera d�enterrer; mais on d�signera des hommes expr�s pour rechercher les cadavres, non aper�us jusqu�ici, dont la pr�sence pourrait souiller encore le pays.

Les passants passeront. Ces investigateurs sont de nouveau appel�s des passants; encore une fois par allusion au nom qu��z�chiel a donn� aux ennemis d�truits. Ce sont les parcoureurs qui cherchent les parcoureurs d�une autre sorte.

Comme le lieu d�inhumation se trouvera fort �loign�, ces parcoureurs d�office se borneront � �lever un monceau de pierres comme signal aupr�s du cadavre d�couvert, et les fossoyeurs qui viendront apr�s eux le porteront � la vall�e d�sign�e pour la s�pulture.

On ne se contentera pas de donner un nom � cette vall�e; on y construira une ville, dont le nom Hamona, multitude sera le monument de cette supr�me victoire remport�e sur la r�bellion humaine. Peut-�tre le proph�te fait-il allusion � la ville de Beth-S�an, dans la vall�e du Jourdain, qui avait re�u le nom de ville des Scythes, Scythopolis, en souvenir du passage d�une horde de ce peuple (au moins d�apr�s l��tymologie le plus g�n�ralement admise).

Pendant ce long travail d�inhumation, les animaux carnassiers de la Terre Sainte ont le temps de faire leur repas de tous ces cadavres. �z�chiel les repr�sente comme des invit�s � qui l��ternel a pr�par� un festin; comparez �sa�e 34:6; Apocalypse 19:17-18

B�liers, agneaux et boucs,� : toute la hi�rarchie des compagnons de Gog, depuis les chefs jusqu�aux simples soldats.

Dans le passage suivant, �z�chiel d�crit le complet �tablissement du r�gne de Dieu sur la terre d�Isra�l purifi�e et chez les restes des pa�ens qui habitent le monde.

Toutes les nations comprendront maintenant que ce n��tait pas par l�impuissance de son Dieu qu�Isra�l avait subi de si terribles exils; mais que c��tait � cause de ses d�fections volontaires que ce Dieu l�avait ch�ti� de la sorte.

La maison d�Isra�l elle-m�me, arriv�e au terme de ses longues souffrances, reconna�t la sainte fid�lit� de son Dieu et jouit � jamais, dans la totalit� de ses membres, de l��tat parfait que cr�e en eux l�Esprit de Dieu.

Il faudrait �tre bien inexp�riment� dans l��tude de la proph�tie pour ne pas comprendre que sous cette multitude de d�tails mat�riels et de figures �tranges se cachent des intuitions morales saintes et sublimes qu�elle a voulu � la fois r�v�ler et d�guiser afin de les laisser deviner; comparez Zacharie 14:20-21 et tant d�autres passages analogues. Le passage parall�le de l�Apocalypse jette une lumi�re sur le sens v�ritable de ce tableau. Isra�l, temporellement et spirituellement r�tabli, ne forme plus qu�un seul corps avec tous les croyants de la gentilit�; c�est l� le peuple de Dieu, la cit� bien-aim�e. Mais un reste de r�volte habite encore dans le c�ur de l�humanit�; il doit se manifester pour �tre d�truit. C�est ce supr�me effort du mal qui est repr�sent� sous l�image de la lutte d�crite ici par le proph�te. Le jugement qui frappe Gog n�est autre que celui qui am�nera la purification compl�te de l�univers moral et fraiera la voie au renouvellement de toutes choses. C�est donc ici le parall�le d��sa�e 66:24; la n�cropole myst�rieuse d�Hamona, avec son colossal s�pulcre, ne para�t �tre autre que ce lieu de condamnation, o� le ver ne meurt point et o� le feu ne s��teint point, le Gu�-Hinnom de la terre � jamais sanctifi�e. On comprend ainsi cette antith�se : pas un seul cadavre oubli� (verset 15) et pas un seul fid�le laiss� en arri�re (verset 28). Le triage d�finitif est consomm�; comparez Apocalypse 20:11-15. Ainsi le terrain est enfin d�blay� pour l�apparition de l��difice parfait, pour l�exaucement de la troisi�me demande de l�oraison dominicale.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 39". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/ezekiel-39.html.