Bible Commentaries
Esdras 9

Bible annotéeBible annotée

versets 1-15

1 et 2 Esdras apprend qu�un certain nombre d�Isra�lites ont �pous� des femmes �trang�res

Et quand ces choses furent termin�es. Esdras �tait arriv� � J�rusalem le premier jour du cinqui�me mois (Esdras 7:9); il se peut que la remise des ordres royaux aux satrapes et aux gouverneurs ait donn� lieu � des pourparlers assez longs (Esdras 8:36); en sorte que nous ne devons pas �tre surpris que l�assembl�e convoqu�e � propos des femmes �trang�res et qui semble avoir suivi de pr�s la d�nonciation que rapporte notre verset n�ait eu lieu que le vingti�me jour du neuvi�me mois (Esdras 10:9).

Les chefs : non pas tous; ceux qui �taient coupables (verset 2) ne se sont sans doute pas d�nonc�s. Nous dirions des chefs. Zorobabel ne semble pas avoir eu de successeur; � l�arriv�e d�Esdras la colonie n�avait pas � sa t�te un gouverneur, mais un certain nombre de notables.

Ils imitent les abominations des Canan�ens� Les mots ils imitent, ne sont pas dans le texte. La traduction litt�rale serait : selon leurs abominations, celles des Canan�ens. des H�thiens, etc� c�est-�-dire : ils ne se sont pas s�par�s des peuples des pays �trangers comme ils auraient d� le faire d�apr�s les abominations qui se trouvent du plus au moins chez chacun d�eux. Ces abominations sont l�idol�trie avec les divers rites impurs qui l�accompagnent. Les mariages mixtes auraient d� �tre absolument �vit�s en tant que favorisant l�introduction des faux dieux en Isra�l et enlevant � la race elle-m�me toute saintet� (verset 2; Exode 19:5).

Canan�ens : dans l�acception restreinte de ce mot, comme dans Exode 13:5; Deut�ronome 7:4; habitants. non pas de tout le pays de Canaan, mais de la plaine maritime, de la plaine du Jourdain et de celle de Jizr�el.

H�thiens : Gen�se 10:15, note.

Ph�r�ziens : Gen�se 13:7.

J�busiens : Gen�se 10:16.

Ammonites,� Moabites,� �gyptiens. La loi (Exode 34:16 et Deut�ronome 7:3) ne condamnait, il est vrai, que les mariages avec les Canan�ennes; mais il est naturel que cette prohibition ait �t� �tendue aux autres populations pa�ennes avec lesquelles Isra�l �tait en contact et qui s��taient sans doute multipli�es dans le pays pendant l�exil.

Amorrh�ens : Gen�se 10:16.

Les principaux. Le mot persan seganim, que nous rendons par principaux et que nous avons rencontr� pour la premi�re fois �sa�e 41:25 o� nous l�avons rendu par princes, signifie proprement lieutenant, repr�sentant du roi.

Effet de cette nouvelle sur Esdras.

Je d�chirai mon v�tement (de dessous) et mon manteau. Comparez Josu� 7:6 et L�vitique 10:6.

Et je m�arrachai les cheveux et la barbe, litt�ralement : Et j�arrachai des poils de ma t�te et de mon menton. Signe, non pas de deuil comme la tonsure qu�on pratiquait dans les grandes afflictions (Job 1:20), mais de vive �motion et de col�re.

D�sol� : muet, paralys�, �tourdi par le coup.

Effet de cette attitude d�Esdras sur une partie de ses compatriotes.

Qui tremblaient aux paroles� : en pensant, aux ch�timents dont Dieu menace de telles fautes.

Des exil�s : des premiers exil�s.

Temps de l�oblation du soir : les derni�res heures de l�apr�s-midi. Voir 1 Rois 18:29, note.

Esdras pense que sa pri�re sera plus efficace, montant au ciel en m�me temps que la fum�e des holocaustes et de l�encens (Psaumes 141:2).

En d�chirant, proprement : Et cela en d�chirant. En face du temple (Esdras 10:1), aux yeux de tout le peuple, qu�il veut p�n�trer du sentiment de la gravit� du mal, il d�chire encore plus ses v�tements.

6 � 15 Pri�re d�Esdras

Elle a pour but, non d�obtenir de Dieu pour le peuple coupable le pardon pur et simple, mais de p�n�trer le peuple de la grandeur de la faute commise et de l�engager � faire tout ce qui d�pend de lui pour d�tourner la col�re de Dieu. Deux consid�rations principales doivent faire sentir aux coupables leur folie :

  1. Le moment est bien mal choisi pour d�sob�ir � Dieu, versets 8 et 9;
  2. Nous �tions clairement avertis, versets 10 � 12.

Mon Dieu, j�ai honte. Esdras confesse les p�ch�s de son peuple comme siens. Il ne fait pas faire cette confession aux coupables, mais la pr�sente lui-m�me. parce qu�il est plus p�n�tr� qu�eux de la grandeur du mal commis. Plus on a p�ch� soi-m�me, plus on devient incapable de s�humilier et vice versa.

Comme nous le sommes aujourd�hui : priv�s encore de notre ind�pendance.

Depuis un instant. Quatre-vingts ans sont peu de chose dans la vie d�un peuple. Pas plus t�t Dieu nous a t�moign� sa piti�, que nous provoquons de nouveau sa col�re.

Un clou dans le lieu de sa saintet�. Le lieu de la saintet� divine, c�est J�rusalem. Le clou qui y est plant�, c�est le peuple nouveau �tabli � J�rusalem, auquel peuvent se rattacher, comme � un point d�appui solide, tous les exil�s qui reviendront encore du pays de leur dispersion. Voyez, � propos d�un individu qui est la force et la gloire de sa famille, la m�me image dans �sa�e 22:23-24. On a donn� de cette expression figur�e beaucoup d�autres explications.

Afin que notre Dieu �clair�t nos yeux : tandis que pendant longtemps nous avons �t� plong�s dans la nuit du malheur.

Devant les rois de Perse : qui ont d� reconna�tre que Dieu nous aimait.

Une retraite dans Juda et dans J�rusalem, litt�ralement : une cl�ture (�sa�e 5:5), une protection; non pas le temple, ni les murs de J�rusalem, qui n�existaient pas encore, mais la possession de leur ville et de leur pays, assur�e par les �dits des rois de Perse.

Apr�s cela : apr�s de telles preuves de ta mis�ricorde !

Que dirons-nous ? Rien, car nous avons abandonn�

Par le minist�re de tes serviteurs les proph�tes. Les mots : le pays dans lequel vous entrez pour le poss�der, emp�chent de voir dans ces proph�tes des hommes de Dieu vivant apr�s la conqu�te, et obligent � penser � Mo�se. Mais apr�s lui bien d�autres ont parl� dans le m�me sens. L�obligation pour Isra�l de se tenir � l��cart du monde pa�en a �t� l�une des id�es fondamentales du proph�tisme (Juges 3:6).

11 � 12

Nous n�avons pas ici une citation litt�rale, mais un compos� de diff�rents passages qu�Esdras reproduit librement : Deut�ronome 7:1-3; Exode 34:16.

N�ayez jamais souci de leur prosp�rit�. Comparez Deut�ronome 33:7.

Afin que vous deveniez forts. Comparez Deut�ronome 11:8.

Tu es juste, car nous sommes un reste. En terminant Esdras mentionne la justice de Dieu, non pour qu�elle ait son cours, ce qui am�nerait la destruction des coupables, mais pour r�veiller leur conscience. Tu as montr� ta justice en nous r�duisant � un faible reste. Que ne va-t-elle pas faire maintenant, si nous recommen�ons de plus belle � la braver !

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 9". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/ezra-9.html.