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Bible Commentaries
Genèse 15

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versets 1-21

1-6 Promesse solennelle d�un fils

Apr�s ces choses. Cette formule, qui ne se trouve que trois fois dans l�histoire d�Abraham (Gen�se 15:1; Gen�se 22:1; Gen�se 22:20) sert � �tablir un lien vague entre deux faits qui peuvent s��tre pass�s � une grande distance l�un de l�autre.

En vision. Il y a eu en ce, moment une apparition de l��ternel, pour l�aperception de laquelle un sens interne a d� �tre mis en activit� chez Abraham, comme cela arrive dans tous les faits de ce genre. La cessation de cet �tat n��tant indiqu�e nulle part, plusieurs commentateurs ont �t� conduits par l� � placer tous les faits qui vont �tre racont�s dans le domaine de la vision. Mais nous verrons au cours du r�cit que cette supposition est impossible.

Ne crains point. Abraham avait sans doute des moments de d�faillance o�, se voyant toujours sans post�rit� dans ce pays �tranger, il se demandait s�il ne s��tait pas tromp� en croyant ob�ir � un ordre de Dieu. Une fois �branl� dans sa foi, il pouvait facilement �tre saisi de crainte � la vue des populations canan�ennes au milieu desquelles il se sentait seul et comme perdu.

Ton bouclier : pour te prot�ger contre les peuples qui t�entourent.

Ta r�compense : la r�compense de tous les sacrifices que tu as faits par ob�issance � ton Dieu.

La r�ponse d�Abraham exprime un certain d�couragement; la seule r�compense qui pourrait le r�jouir serait la possession d�un fils. � quoi lui serviront gloire, richesses ou toute autre r�compense, si ces biens doivent tomber � sa mort en des mains �trang�res ?

Dans l�original, ce verset contient une sorte de jeu de mots, Le terme traduit par h�ritier (benm�schek) est tr�s-semblable � Damm�sek; et c�est probablement cette assonance qui a d�termin� le choix de ce terme rarement employ�.

Damm�sek �li�zer. �li�zer signifie Dieu de secours. Damm�sek est le nom h�breu de la ville de Damas. Les interpr�tes ne sont pas d�accord sur la relation grammaticale qui existe entre ce nom de ville et ce nom d�homme. Quelques-uns font de Damm�sek un adjectif et traduisent : �li�zer le Damasc�nien. D�autres en font une apposition : Damas �li�zer. Abraham voudrait dire : C�est Damas, la ville d�un peuple �tranger, qui en la personne d��li�zer h�ritera de moi. Ce sens est le plus conforme au texte h�breu. Mais plusieurs le trouvent peu naturel et supposent qu�une note marginale aura p�n�tr� dans le texte, ce qui est encore plus improbable.

Depuis sa s�paration d�avec Lot, Abraham avait sans doute d�sign� comme son h�ritier, dans le cas o� il resterait sans enfant, celui de ses serviteurs auquel il �tait le plus attach�; et c��tait, parait-il, un serviteur qu�il s��tait acquis � Damas, lorsqu�il �tait sur le point d�entrer dans le pays de Canaan.

Les traditions des Mahom�tans et celles de l��glise grecque �tablissent un rapport �troit entre Damas et Abraham. D�apr�s les premi�res, c�est un serviteur d�Abraham appel� Damas qui aurait fond� cette ville. D�apr�s les secondes, Abraham aurait �t�, un certain temps roi de Damas avant de passer en Canaan. Au temps, de Jos�phe, on montrait dans les environs de cette ville un endroit appel� la demeure d�Abraham. Le souvenir d�Abraham est vivant � Damas encore aujourd�hui, et chaque printemps on y c�l�bre la f�te des noces d�Abraham.

L��ternel ne r�pondant, pas, Abraham r�p�te sa plainte d�une mani�re plus pr�cise et plus pressante.

Un homme attach� � ma maison. C�est le vrai sens du terme h�breu. On traduit d�ordinaire : n� dans ma maison (comme Gen�se 14:14), mais � tort, car le mot employ� n�est pas le m�me.

L��ternel r�pond enfin et affirme � Abraham ce qu�il semble ne plus esp�rer. Dans les r�v�lations pr�c�dentes (chapitres 12 et 13), la promesse d�une post�rit� issue d�Abraham n�avait jamais �t� aussi nettement formul�e.

La sortie d�Abraham de sa tente et la contemplation du ciel �toil� sont certainement des faits r�els; ce qui n�emp�che pas qu�il ne continue � �tre en relation directe avec Dieu par le sens interne; ainsi Zacharie, Luc 1:11, voit � la fois l�ange et le Lieu saint avec l�autel.

� la forme de la promesse Gen�se 13:16 est substitu�e ici la comparaison plus glorieuse avec les �toiles du ciel.

Les craintes d�Abraham se dissipent � l�ou�e de cette parole. Il saisit la promesse, si incroyable qu�elle paraisse en raison de sa grandeur m�me, avec une foi enti�re; et cet acte de foi, par lequel il s�abandonne compl�tement entre les mains de Dieu, est estim� par Dieu � la valeur d�une vie d�ob�issance parfaite. C�est le moment d�cisif o� Abraham entre vis-�-vis de Dieu dans la position d�un juste, d�un homme sans p�ch�.

� quelle source l�auteur a-t-il puis� la connaissance d�un fait qui porte sur ce qu�il y a de plus intime dans la relation entre Dieu et Abraham, bien plus, entre Dieu et l�homme en g�n�ral ? Car cette parole est devenue la formule permanente de l�acte d�entr�e dans l��tat de salut, de la justification, non seulement dans l�ancienne, mais dans la nouvelle alliance (Romains 4:3; Galates 3:6). Y a-t-il ici une r�v�lation de Dieu � l�auteur de ce r�cit, ou bien ce fait intime, dont l�Esprit de Dieu a rendu t�moignage � l�esprit d�Abraham, a-t-il �t� transmis par ce dernier � ses descendants ? En tout cas aucun historien n�e�t introduit de son chef dans le r�cit une pareille remarque.

7-21 Promesse solennelle de l�h�ritage

Le rapport des temps, dans le texte original, indique que cette nouvelle d�claration de Dieu est une cons�quence du fait mentionn� au verset 6 : la foi et la justification d�Abraham. Sa foi sur le premier point doit �tre compl�t�e par sa foi relativement au second.

Qui t�ai fait sortir : par une direction providentielle, car l�ordre pr�cis n�est intervenu qu�� Charan (Gen�se 12:1-3).

La demande d�un signe est accord�e, comme dans les cas de G�d�on (Juges 6:17), d��z�chias (2 Rois 20:8) et de Marie (Luc 1:34). Le cas de Zacharie (Luc 1:18 et suivants) fait exception, par des raisons tir�es de sa position et du milieu o� il se trouvait.

Versets 9 � 10

L�alliance est trait�e conform�ment � un usage humain. Chez les Chald�ens, les Grecs et les Mac�doniens, aussi bien que chez les Isra�lites, les deux personnes qui contractaient un trait� d�alliance tr�s solennel, passaient entre les deux moiti�s d�un animal ou de plusieurs animaux; ce qui indiquait deux choses :

  • la premi�re, que de m�me que ces deux moiti�s appartenaient au m�me corps, les deux parties contractantes �taient d�sormais comme unies en un seul �tre.
  • la seconde, que si l�une violait son engagement, elle serait trait�e comme cet animal partag� en deux. Comparez J�r�mie 34:18-19

Cet usage a donn� lieu au terme couper, frapper l�alliance, qui se trouve en h�breu, en grec et en latin.

Pour fortifier la foi d�Abraham, Dieu consent � se soumettre lui-m�me � cette mani�re tout humaine de traiter alliance. Les animaux choisis dans cette circonstance sont ceux-l� m�mes que la loi d�signera plus tard comme pouvant, �tre offerts en sacrifice; il parait, que, de toute antiquit�, ils avaient servi aux actes sacr�s.

De trois ans, c�est-�-dire dans la pl�nitude de leur force; il est peu probable qu�il faille penser ici au symbolisme du chiffre trois comme nombre sacr�.

Il ne partagea pas les oiseaux. Comme ils �taient tr�s petits, il en mit sans doute un de chaque c�t�.

Les oiseaux de proie sont peut-�tre l�image des difficult�s que rencontrera l�accomplissement de la promesse de la part des peuples voisins (�gyptiens, Canan�ens), mais ces difficult�s seront vaincues (Abraham les chassa).

Comme le soleil allait se coucher. On a vu ici l�indice d�un document diff�rent; car c��tait de nuit, et non de jour, que Dieu �tait apparu � Abraham. Mais la seconde r�v�lation n�avait pas suivi imm�diatement la premi�re, et Abraham avait consacr� un certain temps aux pr�paratifs ordonn�s au verset 9. Au soir tout est pr�t, et la communication divine recommence.

Un profond sommeil : thard�ma, le mot employ� pour d�signer le sommeil surnaturel d�Adam (Gen�se 2:21).

Une terreur, une obscurit� profonde. Abraham s�est endormi sous l�impression sinistre que lui a laiss�e le pr�sage les oiseaux de proie. C�est par l�explication de cet incident, que Dieu commence.

Un exil et une captivit� quatre fois s�culaires attendent sa post�rit�, avant que la terre promise puisse lui �tre accord�e. Le mot sache bien fait pressentir la gravit� mena�ante de cette r�v�lation.

Quatre cents ans, chiffre rond. En r�alit� les Isra�lites ont s�journ� en �gypte 430 ans (Exode 12:40).

Voir l�accomplissement exact de cette double proph�tie. Exode 7 � 11 et Exode 12:31-36.

Abraham lui-m�me n�aura pas � subir cette captivit�.

Tu t�en iras en paix vers tes p�res. D�apr�s ce verset m�me, l�expression s�en aller vers ses p�res d�signe un fait qui diff�re de celui d��tre enseveli et qui le pr�c�de. Elle signifie entrer dans le sch�ol, le s�jour des morts, o� l�on retrouve ses anc�tres. Ce terme implique l�id�e de l�immortalit� personnelle.

� la quatri�me g�n�ration. Plusieurs prennent ici le mot de g�n�ration dans le sens de si�cle; le sens naturel convient mieux, puisque cent ans �tait alors la dur�e moyenne de la vie humaine.

La seconde moiti� du verset jette un trait de lumi�re sur la justice des dispensations divines dans l�histoire des peuples. Pour que l��ternel fasse tomber une nation et donne sa place � une autre, il faut qu�elle soit arriv�e au point o� le mal est devenu chez elle tout � fait incurable. Cette parole nous aide � comprendre le fait si r�voltant en apparence de la destruction des Canan�ens. C�est cette loi que J�sus, dans son grand discours sur la fin des temps, applique � l�histoire du peuple juif lui-m�me et � celle du monde entier : O� sera le corps mort, les aigles s�y assembleront (Matthieu 24:28).

L�annonce des jugements de Dieu sur l��gypte (verset 14) et sur les Amorrh�ens (verset 16) a d� faire sur Abraham une profonde impression. On comprend que peu apr�s il ait pu appeler Dieu : Le juge de toute la terre (Gen�se 18:25).

L�Amorrh�en : au sens large; la population de tout le pays. Comparez Gen�se 10:16, note.

Le moment de l�accomplissement de la promesse est ainsi pr�cis�. Et maintenant Abraham se r�veille et voit de ses yeux le signe qu�il avait demand�.

Une fournaise fumante et un brandon de feu. La fournaise d�signe un vase cylindrique dans lequel on faisait du feu, ou peut-�tre simplement ici un brasier, d�o� s��levait une flamme, le brandon de feu. Cette flamme et cette fum�e font penser � la colonne de nu�e dans laquelle l��ternel se manifestait aux Isra�lites dans le d�sert. C�est sous la m�me forme qu�il rend ici sa pr�sence sensible.

Remarquons que l��ternel seul passe entre les animaux partag�s. C�est que lui seul prend un engagement, parce qu�il a seul quelque chose � donner. De l� l�expression pr�c�dente : Va me prendre, prendre pour moi (verset 9).

Avec Abram. Dans une alliance comme celle-l�, l�homme se borne � recevoir.

Je donne � ta post�rit�; comparez Gen�se 12:7; Gen�se 13:15. L� il �tait dit : Je donnerai; ici : Je donne.

Le fleuve d��gypte : c�est le bras oriental du Nil. Il ne faut pas le confondre avec le torrent d��gypte, indiqu� ailleurs comme fronti�re (Nombres 34:5; Josu� 15:4 etc.). Sans doute jamais, m�me � l��poque de sa plus grande gloire, le royaume d�Isra�l ne s�est �tendu jusqu�au Nil. Mais les deux fleuves indiqu�s repr�sentent ici les deux grands empires qu�ils arrosaient. Entre les deux s��tendra, comme troisi�me puissance, le royaume de David et de Salomon. C�est un nouveau trait ajout� aux promesses pr�c�dentes.

Des dix peuples mentionn�s ici, cinq seulement appartiennent � la population canan�enne : les H�thiens, les Amorrh�ens, les Canan�ens, les Guirgasiens et les J�busiens. Voir les notes sur ces noms dans Gen�se 10:6 et Gen�se 10:16. Les Canan�ens sont pris ici au sens restreint du mot. Les cinq autres peuples appartenaient probablement � la population primitive du pays, encore m�l�e aux Canan�ens � l��poque d�Abraham.

Sur les Ph�r�ziens, voir Gen�se 13:7 et sur les R�pha�m, Gen�se 14:5.

Les K�niens �taient une tribu du d�sert m�ridional. m�l�e plus tard aux Amal�kites (1 Samuel 15:6) et aux Madianites, car le beau-p�re de Mo�se est nomm� tant�t le Madianite (Nombres 10:29), tant�t le K�nien (Juges 1:16; Juges 4:11). Au temps de la conqu�te, une partie de la peuplade se joignit aux Isra�lites et alla s��tablir tout au nord du pays (Juges 4:11-17), tandis que les autres rest�rent dans le d�sert, au sud du pays de Juda, o� David fut en relation avec eux (1 Samuel 27:10, 1 Samuel 30:29).

Les K�niziens. La position g�ographique de ce peuple est inconnue. Gen�se 36:11 mentionne un K�naz parmi les descendants d��sa�, et d�autres passages font de Caleb et d�Othniel des K�niziens ou des fils de K�naz (Nombres 32:12; Juges 3:9, etc.). Ces co�ncidences de noms sont peut-�tre accidentelles; mais il se peut aussi que de bonne heure les K�niziens se soient r�unis les uns aux �domites, les autres aux Isra�lites.

Les Kadmoniens : inconnus; leur nom signifiant Orientaux; ils peuvent faire partie du peuple nomm� ailleurs les Fils de l�Orient, c�est-�-dire les Arabes de la partie du d�sert qui touche la Palestine � l�orient.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 15". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/genesis-15.html.
 
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