Isaac, se sentant vieillir, veut transmettre � l�un de ses fils la b�n�diction patriarcale. Mais lequel des deux en est l�h�ritier l�gitime ? L�oracle divin (Gen�se 25:23) aurait d� lui tracer sa ligne de conduite; mais, se laissant guider par sa pr�dilection charnelle pour l�a�n�, il ne craint pas de se d�cider dans le sens oppos� � la volont� de Dieu. Et cependant les mariages d��sa� auraient d� le confirmer dans la pens�e que son a�n� n��tait pas l�homme digne de devenir le p�re du peuple de Dieu.
�sa� entre dans les vues de son p�re, persuad� que le droit d�a�nesse qu�il a vendu n�a pas de rapport avec la b�n�diction dont il s�agit maintenant. R�becca, qui n�a pas oubli� l�oracle divin et qui voit le danger provenant de la faiblesse d�Isaac, au lieu de compter sur l�intervention de Dieu qui ne peut manquer, se laisse aller � employer un d�testable moyen pour emp�cher le mal; et Jacob n�a pas l��nergie n�cessaire pour r�sister � sa m�re. C�est ainsi que chacun a sa part de responsabilit� dans ce grand p�ch� de famille.
Le plan de Dieu ne s�en r�alisera pas moins, mais chacun portera la peine de la part qu�il a prise au p�ch� commun. Isaac et �sa� verront aussit�t leurs projets an�antis. R�becca sera priv�e de son fils pr�f�r�, qu�elle ne reverra plus. Jacob sera tromp� � son tour par son beau p�re Laban et par ses propres fils, qui lui feront croire � la mort tragique de son fils bien-aim�. C�est ainsi que l��criture juge la conduite des acteurs de l�histoire sainte en laissant la parole aux faits.
Devenu vieux. D�apr�s Gen�se 26:3 il avait au moins cent ans. Mais au moyen de quelques dates de la vie de Jacob, nous pouvons d�terminer plus exactement son �ge. Jacob a cent trente ans quand il para�t devant Pharaon (Gen�se 47:9). Si nous d�duisons de ce chiffre les sept ans de prosp�rit� et les deux ans de famine qui se sont �coul�s entre l��l�vation de Joseph et l�arriv�e de Jacob en �gypte (Gen�se 45:6), les trente ans qu�a Joseph quand il para�t devant Pharaon (Gen�se 41:6) et les quatorze ans que Jacob passa chez Laban jusqu�� la naissance de Joseph (Gen�se 29:20; Gen�se 29:30; Gen�se 30:25), soit en tout cinquante-trois ans, nous en concluons que Jacob avait soixante-dix-sept ans quand il dut quitter la maison paternelle pour fuir chez Laban, c�est-�-dire au moment o� Isaac b�nit ses fils. Or comme Isaac avait soixante ans � leur naissance, il en r�sulte qu�il est maintenant �g� de cent trente-sept ans. Il devait encore vivre quarante-trois ans, mais il ressentait d�j� les atteintes d�une vieillesse pr�coce, et se croyait pr�s de sa fin.
C�est pour Isaac un jour de f�te, qu�il veut c�l�brer par un banquet. Agissait-il � l�insu de R�becca ? Il le semblerait, car il n�a recours qu�� l�aide du seul �sa�.
Isaac suit son impulsion naturelle, sans songer � consulter l��ternel ou � attendre un ordre de lui.
Devant l��ternel. Ces mots sont ajout�s par R�becca aux paroles d�Isaac, pour faire comprendre � Jacob qu�il s�agit de la solennelle b�n�diction patriarcale.
Jacob, subjugu� par sa m�re, ne fait ressortir que le danger de cette mesure; mais il en reconna�t pourtant le caract�re immoral, comme cela ressort de la crainte qu�il a de tomber sous le coup de la mal�diction paternelle.
Les beaux habits : les habits des jours de f�te. Ce v�tement d��sa� �tait rest� d�pos� dans la maison paternelle, quoiqu�il f�t mari� depuis longtemps. Les rabbins supposent sans raison que c��taient des v�tements sacerdotaux qu��sa� aurait poss�d�s comme fils a�n�.
Une fois sur la voie du mensonge, Jacob descend jusqu�� une sorte de blasph�me, en faisant Dieu complice de sa ruse.
Il le b�nit. Il ne s�agit pas d�une salutation, ou d�une b�n�diction provisoire, comme l�ont pens� plusieurs commentateurs; mais cette parole renferme sommairement toute la sc�ne suivante.
Cette adjuration solennelle ouvre l�acte sacr� de la b�n�diction.
Luther dit ici que, s�il avait �t� � la place de Jacob, il aurait en ce moment laiss� tomber le plat et se serait enfui de terreur.
Embrasse-moi. Plusieurs ont pens� que ce baiser �tait un dernier moyen de s�assurer de l�identit� d��sa�. Mais tout doute est maintenant �cart� de l�esprit d�Isaac. Il veut bien plut�t se mettre en contact direct avec celui qu�il va b�nir.
Sentit l�odeur. L�odeur de ce v�tement est pour Isaac un moyen d�exaltation en vue de l�acte solennel qu�il doit accomplir. Comparez les premiers mots de la b�n�diction suivante.
Oui, litt�ralement : vois, c�est-�-dire : oui, c�est bien ainsi.
Versets 28 � 29
Apr�s l�exorde, d�but du verset 27, Isaac promet � son fils trois choses :
un pays fertile
la domination sur les peuples voisins et m�me sur les membres de sa propre race
une position telle que les hommes seront b�nis ou maudits suivant l�attitude qu�ils prendront � son �gard
Ros�e des cieux. En �t�, d�abondantes ros�es remplacent la pluie dans les contr�es chaudes.
B�n�dictions d�en-haut et b�n�dictions d�en-bas; comme r�sultat, abondance de bl� et de mo�t.
Les deux premiers vers parlent de peuples en g�n�ral, les deux suivants d��sa� et de ses descendants.
Sur le deux derniers vers, voir Gen�se 12:3. Isaac laisse de c�t� la grande promesse de Dieu � Abraham : Toutes les nations de la terre seront b�nies en ta post�rit�, soit qu�il appartienne � Dieu seul de faire une telle promesse, soit qu�Isaac ait �t� incapable de s��lever � des vues aussi hautes. Quoi qu�il en soit, Dieu lui-m�me transmet � Jacob cet �l�ment essentiel de la b�n�diction.
Terreur extr�me. Isaac a voulu faire sa volont� propre malgr� Dieu, et c�est la volont� de Dieu qui se trouve accomplie malgr� Isaac. De l� cette terreur.
Et aussi il sera b�ni. Isaac a senti l�action divine dans les paroles de b�n�diction qu�il vient de prononcer, et sous l�empire de cette impression, ainsi que de l�oracle divin qu�il ne peut pas ne pas se rappeler en ce moment, il maintient ce que Dieu vient de faire � la fois par lui et malgr� lui.
Jacob� supplant�. Voir Gen�se 25:26, note.
Il a pris� b�n�diction. Aux yeux d��sa�, le droit d�a�nesse ne renferme pas n�cessairement la b�n�diction. Comparez Gen�se 25:31, note.
En r�serve. �sa� reconna�t que la b�n�diction qu�a obtenue Jacob est irr�vocable, mais il esp�re qu�elle n�est pas exclusive.
Les mots sucs de la terre et ros�e sont pr�c�d�s de la m�me particule (min) que dans le verset 28. Seulement l� cette particule a le sens partitif, tandis qu�ici, d�apr�s les versets 37 et 40, elle a le sens privatif. C�est donc une pr�diction f�cheuse plut�t qu�une b�n�diction; aussi Isaac ne l��nonce-t-il pas sous forme de v�u.
Le Pays d��dom �tait en effet sec, rocheux et st�rile, tandis que le pays de Canaan �tait d�une remarquable fertilit�.
Tu vivras de ton �p�e : parce que le ciel et la terre lui refuseront leurs dons. Encore aujourd�hui, les habitants de l�ancien pays d��dom vivent de guerre et de pillage.
Tu briseras son joug. Ainsi la domination promise � Jacob sur �dom ne sera pas constante, mais �dom, par ses efforts, obtiendra quelques moments de r�pit. � travers toute leur histoire, nous voyons en effet les �domites tant�t soumis � Isra�l, tant�t reprenant leur ind�pendance.
Ces alternatives se succ�d�rent jusqu�au moment o�, apr�s avoir �t� vaincus une derni�re fois par Jean Hyrcan, en 129 avant J�sus-Christ, ils furent incorpor�s � la nation juive et contraints de se faire circoncire. Mais c��tait aller contre l�ordre �tabli de Dieu dans notre r�cit m�me; aussi cette annexion fut-elle funeste au peuple juif; ce fut de cette race �domite ou idum�enne que sortit la dynastie tyrannique et cruelle des H�rodes, qui conduisit la nation � sa ruine d�finitive.
Dit en son c�ur. Il a d� aussi prononcer ces paroles � haute voix, puisqu�on les a rapport�es � R�becca (verset 42).
Quelque temps. La pauvre m�re ne s�attendait qu�� une courte absence, mais elle n�a jamais revu Jacob.
Priv�e de vous deux. Si �sa� tue Jacob, R�becca n�aura plus d�enfants, car un fratricide ne fait plus partie de la famille. Comparez Gen�se 4:25, note.
27.46 � 28.5 - Jacob envoy� en M�sopotamie
Ces versets font suite � Gen�se 26:34; ils appartiennent au document �lohiste, qui donne comme motif du d�part de Jacob la crainte de ses parents de le voir �pouser, comme �sa�, une Canan�enne. Le r�dacteur a compris qu�il n�y avait pas contradiction entre ses deux sources.
R�becca, qui veut �loigner Jacob � cause de la col�re d��sa�, trouve un motif tr�s plausible pour obtenir d�Isaac qu�il autorise ce d�part. En agissant ainsi, elle travaille encore, sans s�en douter, � r�aliser le plan de Dieu. Isaac s�est born� � g�mir pendant trente-sept ans sur le mariage d��sa� avec des H�thiennes; c�est R�becca qui doit prendre l�initiative pour emp�cher que Jacob fasse de m�me.
versets 1-46
1 � 45 B�n�diction d�Isaac
Isaac, se sentant vieillir, veut transmettre � l�un de ses fils la b�n�diction patriarcale. Mais lequel des deux en est l�h�ritier l�gitime ? L�oracle divin (Gen�se 25:23) aurait d� lui tracer sa ligne de conduite; mais, se laissant guider par sa pr�dilection charnelle pour l�a�n�, il ne craint pas de se d�cider dans le sens oppos� � la volont� de Dieu. Et cependant les mariages d��sa� auraient d� le confirmer dans la pens�e que son a�n� n��tait pas l�homme digne de devenir le p�re du peuple de Dieu.
�sa� entre dans les vues de son p�re, persuad� que le droit d�a�nesse qu�il a vendu n�a pas de rapport avec la b�n�diction dont il s�agit maintenant. R�becca, qui n�a pas oubli� l�oracle divin et qui voit le danger provenant de la faiblesse d�Isaac, au lieu de compter sur l�intervention de Dieu qui ne peut manquer, se laisse aller � employer un d�testable moyen pour emp�cher le mal; et Jacob n�a pas l��nergie n�cessaire pour r�sister � sa m�re. C�est ainsi que chacun a sa part de responsabilit� dans ce grand p�ch� de famille.
Le plan de Dieu ne s�en r�alisera pas moins, mais chacun portera la peine de la part qu�il a prise au p�ch� commun. Isaac et �sa� verront aussit�t leurs projets an�antis. R�becca sera priv�e de son fils pr�f�r�, qu�elle ne reverra plus. Jacob sera tromp� � son tour par son beau p�re Laban et par ses propres fils, qui lui feront croire � la mort tragique de son fils bien-aim�. C�est ainsi que l��criture juge la conduite des acteurs de l�histoire sainte en laissant la parole aux faits.
Devenu vieux. D�apr�s Gen�se 26:3 il avait au moins cent ans. Mais au moyen de quelques dates de la vie de Jacob, nous pouvons d�terminer plus exactement son �ge. Jacob a cent trente ans quand il para�t devant Pharaon (Gen�se 47:9). Si nous d�duisons de ce chiffre les sept ans de prosp�rit� et les deux ans de famine qui se sont �coul�s entre l��l�vation de Joseph et l�arriv�e de Jacob en �gypte (Gen�se 45:6), les trente ans qu�a Joseph quand il para�t devant Pharaon (Gen�se 41:6) et les quatorze ans que Jacob passa chez Laban jusqu�� la naissance de Joseph (Gen�se 29:20; Gen�se 29:30; Gen�se 30:25), soit en tout cinquante-trois ans, nous en concluons que Jacob avait soixante-dix-sept ans quand il dut quitter la maison paternelle pour fuir chez Laban, c�est-�-dire au moment o� Isaac b�nit ses fils. Or comme Isaac avait soixante ans � leur naissance, il en r�sulte qu�il est maintenant �g� de cent trente-sept ans. Il devait encore vivre quarante-trois ans, mais il ressentait d�j� les atteintes d�une vieillesse pr�coce, et se croyait pr�s de sa fin.
C�est pour Isaac un jour de f�te, qu�il veut c�l�brer par un banquet. Agissait-il � l�insu de R�becca ? Il le semblerait, car il n�a recours qu�� l�aide du seul �sa�.
Isaac suit son impulsion naturelle, sans songer � consulter l��ternel ou � attendre un ordre de lui.
Devant l��ternel. Ces mots sont ajout�s par R�becca aux paroles d�Isaac, pour faire comprendre � Jacob qu�il s�agit de la solennelle b�n�diction patriarcale.
Jacob, subjugu� par sa m�re, ne fait ressortir que le danger de cette mesure; mais il en reconna�t pourtant le caract�re immoral, comme cela ressort de la crainte qu�il a de tomber sous le coup de la mal�diction paternelle.
Les beaux habits : les habits des jours de f�te. Ce v�tement d��sa� �tait rest� d�pos� dans la maison paternelle, quoiqu�il f�t mari� depuis longtemps. Les rabbins supposent sans raison que c��taient des v�tements sacerdotaux qu��sa� aurait poss�d�s comme fils a�n�.
Une fois sur la voie du mensonge, Jacob descend jusqu�� une sorte de blasph�me, en faisant Dieu complice de sa ruse.
Il le b�nit. Il ne s�agit pas d�une salutation, ou d�une b�n�diction provisoire, comme l�ont pens� plusieurs commentateurs; mais cette parole renferme sommairement toute la sc�ne suivante.
Cette adjuration solennelle ouvre l�acte sacr� de la b�n�diction.
Luther dit ici que, s�il avait �t� � la place de Jacob, il aurait en ce moment laiss� tomber le plat et se serait enfui de terreur.
Embrasse-moi. Plusieurs ont pens� que ce baiser �tait un dernier moyen de s�assurer de l�identit� d��sa�. Mais tout doute est maintenant �cart� de l�esprit d�Isaac. Il veut bien plut�t se mettre en contact direct avec celui qu�il va b�nir.
Sentit l�odeur. L�odeur de ce v�tement est pour Isaac un moyen d�exaltation en vue de l�acte solennel qu�il doit accomplir. Comparez les premiers mots de la b�n�diction suivante.
Oui, litt�ralement : vois, c�est-�-dire : oui, c�est bien ainsi.
Versets 28 � 29
Apr�s l�exorde, d�but du verset 27, Isaac promet � son fils trois choses :
Ros�e des cieux. En �t�, d�abondantes ros�es remplacent la pluie dans les contr�es chaudes.
B�n�dictions d�en-haut et b�n�dictions d�en-bas; comme r�sultat, abondance de bl� et de mo�t.
Les deux premiers vers parlent de peuples en g�n�ral, les deux suivants d��sa� et de ses descendants.
Sur le deux derniers vers, voir Gen�se 12:3. Isaac laisse de c�t� la grande promesse de Dieu � Abraham : Toutes les nations de la terre seront b�nies en ta post�rit�, soit qu�il appartienne � Dieu seul de faire une telle promesse, soit qu�Isaac ait �t� incapable de s��lever � des vues aussi hautes. Quoi qu�il en soit, Dieu lui-m�me transmet � Jacob cet �l�ment essentiel de la b�n�diction.
Terreur extr�me. Isaac a voulu faire sa volont� propre malgr� Dieu, et c�est la volont� de Dieu qui se trouve accomplie malgr� Isaac. De l� cette terreur.
Et aussi il sera b�ni. Isaac a senti l�action divine dans les paroles de b�n�diction qu�il vient de prononcer, et sous l�empire de cette impression, ainsi que de l�oracle divin qu�il ne peut pas ne pas se rappeler en ce moment, il maintient ce que Dieu vient de faire � la fois par lui et malgr� lui.
Jacob� supplant�. Voir Gen�se 25:26, note.
Il a pris� b�n�diction. Aux yeux d��sa�, le droit d�a�nesse ne renferme pas n�cessairement la b�n�diction. Comparez Gen�se 25:31, note.
En r�serve. �sa� reconna�t que la b�n�diction qu�a obtenue Jacob est irr�vocable, mais il esp�re qu�elle n�est pas exclusive.
Les mots sucs de la terre et ros�e sont pr�c�d�s de la m�me particule (min) que dans le verset 28. Seulement l� cette particule a le sens partitif, tandis qu�ici, d�apr�s les versets 37 et 40, elle a le sens privatif. C�est donc une pr�diction f�cheuse plut�t qu�une b�n�diction; aussi Isaac ne l��nonce-t-il pas sous forme de v�u.
Le Pays d��dom �tait en effet sec, rocheux et st�rile, tandis que le pays de Canaan �tait d�une remarquable fertilit�.
Tu vivras de ton �p�e : parce que le ciel et la terre lui refuseront leurs dons. Encore aujourd�hui, les habitants de l�ancien pays d��dom vivent de guerre et de pillage.
Tu briseras son joug. Ainsi la domination promise � Jacob sur �dom ne sera pas constante, mais �dom, par ses efforts, obtiendra quelques moments de r�pit. � travers toute leur histoire, nous voyons en effet les �domites tant�t soumis � Isra�l, tant�t reprenant leur ind�pendance.
Ces alternatives se succ�d�rent jusqu�au moment o�, apr�s avoir �t� vaincus une derni�re fois par Jean Hyrcan, en 129 avant J�sus-Christ, ils furent incorpor�s � la nation juive et contraints de se faire circoncire. Mais c��tait aller contre l�ordre �tabli de Dieu dans notre r�cit m�me; aussi cette annexion fut-elle funeste au peuple juif; ce fut de cette race �domite ou idum�enne que sortit la dynastie tyrannique et cruelle des H�rodes, qui conduisit la nation � sa ruine d�finitive.
Dit en son c�ur. Il a d� aussi prononcer ces paroles � haute voix, puisqu�on les a rapport�es � R�becca (verset 42).
Quelque temps. La pauvre m�re ne s�attendait qu�� une courte absence, mais elle n�a jamais revu Jacob.
Priv�e de vous deux. Si �sa� tue Jacob, R�becca n�aura plus d�enfants, car un fratricide ne fait plus partie de la famille. Comparez Gen�se 4:25, note.
27.46 � 28.5 - Jacob envoy� en M�sopotamie
Ces versets font suite � Gen�se 26:34; ils appartiennent au document �lohiste, qui donne comme motif du d�part de Jacob la crainte de ses parents de le voir �pouser, comme �sa�, une Canan�enne. Le r�dacteur a compris qu�il n�y avait pas contradiction entre ses deux sources.
R�becca, qui veut �loigner Jacob � cause de la col�re d��sa�, trouve un motif tr�s plausible pour obtenir d�Isaac qu�il autorise ce d�part. En agissant ainsi, elle travaille encore, sans s�en douter, � r�aliser le plan de Dieu. Isaac s�est born� � g�mir pendant trente-sept ans sur le mariage d��sa� avec des H�thiennes; c�est R�becca qui doit prendre l�initiative pour emp�cher que Jacob fasse de m�me.