Bible Commentaries
Genèse 48

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versets 1-22

Versets 1 � 7 - Jacob adopte les deux fils de Joseph

Manass� et �phra�m. Le plus jeune avait au moins dix-neuf ans � ce moment. Comparez les indications Gen�se 41:50; Gen�se 45:6; Gen�se 47:28.

Luz. Il ne dit pas B�thel, car au moment o� Dieu lui �tait apparu, l�endroit portait encore son ancien nom (Gen�se 28:19).

Seront miens. Jacob les adopte, en sorte qu�ils deviennent chefs de tribus, comme ses fils, et non de portions de tribus, comme ses petits-fils. Par l�, Jacob assigne � Joseph un des deux privil�ges de l�a�n�, celui d�avoir une double part d�h�ritage, tandis que l�autre privil�ge, celui de commander � ses fr�res, sera le partage de Juda, apr�s l�exclusion de ses trois fr�res a�n�s. Il y aura ainsi un a�n� d�entre les fils de L�a, et un d�entre ceux de Rachel.

Ce privil�ge accord� � Joseph est motiv�, d�un c�t�, par le fait qu�il est le fils de la femme pr�f�r�e, et de l�autre par le fait qu�il a �t� le sauveur de toute la famille. Peut-�tre m�me Jacob, en ajoutant les paroles du verset 7, songe-t-il que, si Rachel ne f�t pas morte pr�matur�ment, elle aurait pu lui donner encore des fils, et veut-il, en doublant la part de Joseph, diminuer la disproportion entre les lots des enfants des deux m�res.

Si les r�cits de l��poque patriarcale n��taient que des mythes, destin�s � expliquer les rapports historiques des tribus, ainsi que le pr�tendent certains historiens, il aurait �t� plus simple de faire d��phra�m et de Manass� deux fils de Jacob, sans avoir recours � cette substitution des deux fils � leur p�re.

Les enfants que tu as engendr�s apr�s eux seront tiens. Le droit de chef de tribu n�est accord� qu�aux deux fils, n�s avant l�arriv�e de Jacob en �gypte, probablement parce que, jusqu�� ce moment, Joseph occupe une position exceptionnelle par rapport � sa famille, qu�il entretient comme un p�re, tandis qu�une fois Jacob pr�sent, il redevient l��gal de ses fr�res.

Voir verset 5 la raison probable de cette remarque. Ces paroles montrent d�ailleurs combien le souvenir de la perte de Rachel est encore vivant dans le c�ur de Jacob.

Versets 8 � 20 - Jacob b�nit �phra�m et Manass�

Isra�l vit� Il s�interrompt en remarquant la pr�sence d��phra�m et de Manass� que sa vue affaiblie ne lui permet pas de reconna�tre (verset 10).

Les retira d�entre les genoux� Jacob les a attir�s tout pr�s de lui pour les embrasser. Joseph les retire pour les faire se prosterner avec lui, en pla�ant l�a�n� � sa gauche et le cadet � sa droite.

Il croisa ses mains. Le verbe employ� ici (sikkel) vient probablement d�une racine arabe qui signifie tresser, d�o� croiser. D�autres le font venir du verbe sacal, �tre sage, prudent, et de l� agir � dessein. La remarque sur Manass� (fin du verset), dans l�un et l�autre cas, indique qu�il n�a pas re�u ce qui de droit semblait lui revenir.

Dans toute imposition des mains, il y a transmission; ici, ce qui est transmis, c�est la b�n�diction dont Jacob �tait le porteur.

Il b�nit Joseph : en la personne de ses deux fils.

Qui a �t� mon, berger. Dieu l�a gard�, conduit et nourri. Image naturelle dans la bouche du patriarche pasteur. Comparez avec le psaume 23.

Que l�ange� Jacob identifie l�ange qui l�a d�livr� avec le Dieu de ses p�res qui a �t� son berger.

Qu�ils soient appel�s de mon nom� Ils porteront le nom de fils de Jacob, comme tous ses autres fils (verset 5), et, par l� m�me, celui de petits-fils d�Isaac et d�arri�re-petits-fils d�Abraham.

Joseph, voyant arriver le moment o�, apr�s la b�n�diction commune � tous les deux, Jacob donnera � chacun une b�n�diction sp�ciale, croit � une m�prise de son p�re et ne veut pas que le cadet soit substitu� par erreur � l�a�n�.

Son p�re refusa. Jacob a �videmment le sentiment que la volont� divine qui a dispos� jusqu�ici librement du droit d�a�nesse en l��tant � Isma�l et � �sa� pour le donner � Isaac et � lui-m�me, intervient encore cette fois-ci. Saint Paul a expliqu� (Romains 9:6 et suivants) le sens de la dispensation par laquelle Jacob a �t� substitu� � �sa� : Dieu veut montrer que tout proc�de de sa pure gr�ce et qu�aucun droit humain ne saurait entraver sa libert�.

Multitude de nations. Expression hyperbolique par laquelle Jacob annonce le d�veloppement que prendra la tribu d��phra�m, compar�e � toutes celles qui l�entourent.

Isra�l : le peuple d�Isra�l.

B�nisse par toi. Quand on voudra souhaiter � quelqu�un la plus grande prosp�rit� possible, on lui souhaitera celle d��phra�m et de Manass�.

Si l�histoire, des patriarches n��tait qu�une s�rie de mythes, destin�s � expliquer la position respective des tribus � un moment donn�, ce r�cit serait un non-sens. D�o� serait venue l�id�e que celui des deux fr�res qui est inf�rieur en nombre et en puissance �tait l�a�n� ?

21 et 22

Part sp�ciale accord�e � Joseph

Une portion de plus� Le mot que nous traduisons par portion est sch�kem, le nom m�me de la ville de Sichem en h�breu. C�est la riche vall�e de Sichem, avec les monts �bal et Garizim, que Jacob veut donner � son fils pr�f�r�, et c�est pour bien faire comprendre cela qu�il choisit une expression employ�e rarement comme nom commun. Sichem fut, en effet, plus tard la principale ville de la tribu d��phra�m, au centre de laquelle elle �tait situ�e.

Que j�ai prise� Il y a probablement ici allusion au fait racont� dans le chapitre 34. Jacob s�attribue � lui-m�me l�acte de vaillance de ses fils Sim�on et L�vi. D�autres voient ici une allusion � un autre fait dont le r�cit ne nous aurait pas �t� conserv�.

L�Amorrh�en. D�apr�s le chapitre 34, les habitants de Sichem �taient des H�viens, mais nous avons vu (Gen�se 10:16) que le nom d�Amorrh�ens d�signe quelquefois l�ensemble, des tribus canan�ennes.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 48". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/genesis-48.html.