Bible Commentaries
Genèse 7

Bible annotéeBible annotée

versets 1-24

Entre. L�arche est achev�e, et il n�y a plus que sept jours jusqu�au commencement du d�luge (verset 4).

Du rapprochement des mots toi et toute ta famille et je t�ai vu juste, il r�sulte que la pi�t� de No� est imput�e � tous les siens. Cette solidarit� est bien conforme � toute l�institution de l�ancienne alliance.

Dans l�arche. Cette mani�re de s�exprimer prouve que le r�cit j�hoviste du d�luge dans sa forme primitive avait certainement renferm� l�ordre de construire l�arche. Le r�dacteur, selon sa m�thode constante, a retranch� de l�un de ses documents ce qui faisait double emploi avec ce qu�il empruntait � l�autre.

Il r�sulte de l�observation pr�c�dente que l�ordre donn� ici n�est pas le m�me que celui �nonc� 6.19-21. Celui qui nous occupe ici est donn� sept jours avant le d�luge, au moment o� No� doit faire entrer les animaux dans l�arche, tandis que l�autre faisait partie des indications g�n�rales donn�es � No� au moment o� il devait commencer � construire l�arche, c�est-�-dire bien longtemps avant ce moment-ci.

Sept paires� . litt�ralement : sept, sept, le m�le et sa femelle. Plusieurs entendent : � chaque fois au nombre de sept : trois m�les et trois femelles, plus un m�le (sans doute). Ce sens est peu naturel, et les mots m�le et femelle font plut�t penser qu�il s�agit de sept paires.

Dans le r�cit �lohiste il n�est question que d�une seule paire de chaque esp�ce (Gen�se 6:19). Mais, comme nous l�avons vu, le premier ordre avait �t� donn� longtemps � l�avance; c��tait une instruction g�n�rale; l�ordre actuel, donn� au moment de la catastrophe, peut fort bien y ajouter un d�tail nouveau.

Le but de cet ordre sp�cial relatif aux animaux purs �tait de fournir � No� des victimes pour le sacrifice qu�il offrirait apr�s sa sortie de l�arche et d�assurer la reproduction rapide des animaux purs sur la terre nouvelle.

La distinction entre animaux purs et impurs doit �tre tr�s ancienne; on la retrouve chez la plupart des peuples d�s la plus haute antiquit�. En Isra�l, elle exista sans doute comme coutume avant d��tre r�glement�e par la loi. Voir sur cette question L�vitique 11.

Et aussi des oiseaux. Non pas de tous les oiseaux en g�n�ral, mais seulement des oiseaux purs. Cette restriction, qui s�entend d�elle-m�me, a �t� express�ment introduite dans le texte grec par les LXX. La conservation d�une paire unique pour les oiseaux non purs r�sultait de l�ordre g�n�ral.

Je ferai pleuvoir quarante jours et quarante nuits. Si l�on prend cette expression isol�ment, on doit en conclure que la cause du d�luge sera uniquement la pluie tombant pendant six semaines. C�est l� la pens�e qu�un grand nombre d�interpr�tes attribuent, au j�hoviste, dont le r�cit se trouverait ainsi contredire les donn�es du r�cit �lohiste, qui assigne, comme nous verrons, une seconde cause � l�inondation : l��l�vation des eaux de la mer, durant cent cinquante jours.

Se basant l�-dessus, ces m�mes interpr�tes attribuent au j�hoviste tous les passages suivants o� revient l�expression de quarante jours (Gen�se 7:12 et Gen�se 7:17; Gen�se 8:6) et y voient � chaque fois une nouvelle preuve de la contradiction entre les deux documents. Nous ferons ici deux seules observations :

  1. Le r�dacteur, qui poss�dait les deux documents dans leur totalit�, ne se serait-il pas aper�u de cette contradiction et aurait-il pu de bonne foi fondre en une seule narration suivie ces deux r�cits oppos�s ?
  2. Nous n�avons que des extraits du r�cit j�hoviste; de ce que la seconde cause n�y est pas mentionn�e, avons-nous le droit de conclure qu�elle f�t totalement omise dans cette narration ?

Tous les �tres que j�ai faits. Il y a dans cette expression comme un sentiment de douleur.

La parole Gen�se 6:22 se rapportait � la construction de l�arche, celle-ci s�applique � l�entr�e dans l�arche. L�expression No� fit� est d�velopp�e dans les versets 7 � 9.

L�indication de l��ge de No� et la tournure employ�e pour d�signer le d�luge font supposer que ce verset appartient au r�cit �lohiste. C��tait dans ce document la transition entre Gen�se 6:22 et Gen�se 7:11.

Chaque paire� entra : litt�ralement, deux � deux entr�rent; non pas deux m�les ou deux femelles � la fois, mais � chaque fois un m�le et une femelle.

Ce verset faisait dans le document j�hoviste la transition du r�cit des pr�paratifs � celui du d�luge lui-m�me.

Le d�luge (7.11 � 8.5)

L�auteur commence ici le r�cit du d�luge d�apr�s le document �lohiste, dans lequel ce verset 11 se rattachait au verset 6, comme ce dernier � Gen�se 6:22.

L�an six cent. Il s�agit ici de l�ann�e civile qui commen�ait en automne, et non de l�ann�e religieuse commen�ant au printemps, qui ne fut institu�e qu�� la sortie d��gypte. Le premier mois �tait donc celui de Tischri, correspondant � la fin de septembre et � la plus grande partie d�octobre.

Le second mois, dont il est question ici, �tait celui de Marcheschvan ou Bul (1 Rois 6:38), mois de la pluie; c��tait en effet avec ce mois que commen�ait la saison des pluies. Le dix-septi�me jour tombait donc dans la premi�re quinzaine de novembre.

Toutes les fontaines du grand ab�me. Nous avons vu Gen�se 1:2 que l�ab�me d�signe les profondeurs de la mer. C�est donc l�oc�an qui, attir� ou soulev� par une force inconnue, fait irruption sur les terres.

Les �cluses des cieux, image indiquant que les conditions qui retiennent ordinairement les eaux suspendues dans les nu�es vont cesser d�exister, d�o� la cons�quence indiqu�e dans le verset 12 : la pluie se pr�cipitant sur la terre pendant six semaines. C�est l�accomplissement de la menace du verset 4.12La pluie est mentionn�e ici comme celle des deux causes qui s�est fait sentir la premi�re et qui a cess� le plus t�t.

En ce jour m�me. L�historien �lohiste revient ici en arri�re pour insister sur le fait que le d�luge commen�a au jour m�me o� No� et sa famille entr�rent dans l�arche, o� les animaux s��taient r�fugi�s dans le cours des jours pr�c�dents.

Et l��ternel ferma la porte. Expression faisant ressortir l�inviolabilit� de l�abri que Dieu avait pr�par� aux �tres vivants.

Dans la suite du r�cit, nous distinguons trois phases :

17-20. Accroissement des eaux

Le d�luge fut quarante jours� Ce verset est g�n�ralement attribu� au j�hoviste; ceux qui pensent que les deux documents se contredisent y voient renferm�e toute l�histoire de la p�riode des eaux montantes, diff�remment racont�e par l��lohiste dans les versets 18-20.

Mais il y a un autre sens possible de ces versets : Apr�s qu�il eut plu pendant quarante jours, les eaux arriv�rent au point de soulever l�arche, qui commen�a � voguer, puis (verset 18) les eaux continu�rent � grossir par l�action de l�autre cause (l��l�vation de la mer) et elles finirent par atteindre la hauteur d�crite au verset 20. C�est dans tous les cas le sens admis par le r�dacteur.

De quinze coud�es au-dessus. On s�est demand� comment No� avait mesur� la hauteur de l�eau au-dessus des montagnes, et l�on a suppos� que ce fut une conclusion tir�e par lui de ce fait que l�arche, qui avait une hauteur de trente coud�es et un tirant de quinze coud�es, toucha alors le sommet de la montagne.

21-24 Les effets de l�inondation

21-23

Le m�me r�sultat tragique est �nonc� deux fois : au verset 21, d�apr�s le r�cit �lohiste, aux versets 22-23, d�apr�s le r�cit j�hoviste (du moins si l�on tient compte des caract�res du style).

La comparaison de Gen�se 7:11 et de Gen�se 8:3-4 montre qu�il s��coula juste cinq mois, c�est-�-dire cent cinquante jours entre le moment o� les eaux commenc�rent � monter et celui o� elles commenc�rent � d�cro�tre. Il faut donc renfermer les quarante jours et quarante nuits de pluie indiqu�s plus haut dans les cent cinquante jours dont parle notre verset.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 7". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/genesis-7.html.