Bible Commentaries
Habakuk 1

Bible annotéeBible annotée

versets 1-17

Le proph�te �l�ve sa plainte au nom des fid�les qui souffrent de l�oppression des m�chants. L�exclamation : jusques � quand ? indique que cette conduite des m�chants dure depuis longtemps d�j� sans que Dieu s�y oppose. Cela para�t �tre en contradiction avec sa saintet�. De l� la question du verset 3; le proph�te adjure l��ternel de faire cesser cette contradiction.

Contemples-tu� c�est-�-dire regardes-tu sans t��mouvoir ni intervenir.

Ce verset d�crit les cons�quences de cet �tat de corruption. La loi r�v�l�e qui, dans son ensemble, devait �tre l��me de toute la vie civile, religieuse et domestique du peuple, est morte, et le droit, la bonne cause, ne parvient pas � triompher; car le juste est comme cern� par une troupe de m�chants qui l�oppriment.

Sort fauss� par la sentence du juge.

Ce qui suit (versets 5 � 11) est la r�ponse (le l��ternel : elle est adress�e au peuple entier.

Regardez� soyez �tonn�s� Ce qui doit exciter l��tonnement des auditeurs du proph�te, c�est l�apparition subite des Chald�ens, peuple d�pendant de l�Assyrie � cette �poque, et le r�le qu�ils vont jouer, comme agents de l��ternel, dans le ch�timent et la destruction du royaume de Juda. Ce ch�timent surpassera en s�v�rit�, tout ce que ce peuple pensait avoir � redouter. De l� la citation de saint Paul (Actes 13:41) qui applique ces paroles au rejet des Juifs.

En vos jours� voir l�introduction.

Les Chald�ens, habitants de la Babylonie, avaient �t�, durant des si�cles, asservis � l�empire d�Assyrie. � la fin du VIIe si�cle avant J�sus-Christ, le Chald�en Nabopolassar, vice-roi de Babylone, s�allia avec Cyaxare, roi des M�des, secoua le joug de Ninive et s�empara de cette ville en 606. Ce fut le d�but de la monarchie chald�enne qui atteignit avec une rapidit� extraordinaire l�apog�e de sa puissance sous le r�gne de N�bucadnetsar, fils de Nabopolassar. Cette grandeur fut du reste de courte dur�e, puisque 68-70 ans apr�s, vers l�an 538, Cyrus, roi de Perse, s�empara de Babylone et, rempla�a l�empire chald�en par l�empire m�do-perse.

De lui viendra son droit. Il ne s�inqui�te ni de la l�gitimit� de ses actes, ni du droit d�autrui, mais il entend imposer � tous, comme leur loi, sa propre volont�.

Comme un aigle qui fond� Cette comparaison revient souvent chez les proph�tes lorsqu�il s�agit des Chald�ens (J�r�mie 48:40; J�r�mie 49:22; Lamentations 4:19). J�r�mie reproduit �galement, en les appliquant aux Chald�ens, les images employ�es par Habakuk J�r�mie 4:13; J�r�mie 5:6.

9 et 10

Ces versets d�crivent le caract�re irr�sistible de l�attaque des Chald�ens.

Il entasse de la poussi�re : il �l�ve une terrasse pour s�approcher des remparts de la ville assi�g�e.

Il est charg� de crimes. Cette expression laisse entrevoir que les Chald�ens outrepassent leur mission de ch�timent; elle fait ainsi pressentir qu�ils seront punis � leur tour, car elle se trouve dans la bouche m�me de Dieu, et non pas seulement dans celle du proph�te.

Apr�s cette annonce, pleine de menaces du jugement de Dieu, le proph�te prend la parole � son tour. Il fait appel, au nom de l�Isra�l croyant, � la mis�ricorde divine et puise dans la pens�e de la saintet� de Dieu l�assurance que l��ternel, apr�s avoir ch�ti� son peuple p�cheur, ne laissera pas non plus impunis les crimes de ces Chald�ens : car ce peuple f�roce frappe non seulement les vrais coupables qui ont attir� sur eux la col�re c�leste, mais encore les justes, les membres innocents de la nation.

Ces premiers mots du verset 12 se rattachent �troitement aux derniers du verset 11; le dieu du Chald�en est sa propre force; fragile appui ! Tandis que le Dieu d�Isra�l est l��ternel, celui qui, sous ce nom m�me (Exode 3:14; Exode 3:6), a conclu alliance avec son peuple.

Mon Saint, voir �sa�e 1:1.

Nous ne mourrons pas : ces mots expriment la certitude qu�apr�s que le Chald�en aura accompli l��uvre du ch�timent dont il est charg� aupr�s du peuple de Dieu, celui-ci ressortira sain et sauf et purifi� du creuset.

Malgr� celte attente de la foi, la conduite actuelle de Dieu para�t, cependant contradictoire � sa saintet�; comment peut-il se servir ainsi du bras des m�chants ? C�est cette objection que le proph�te pr�sente � l��ternel dans les paroles suivantes.

Un plus juste que lui. Ces hommes, plus justes que les Chald�ens qui les d�vorent, ne sont pas le peuple juif dans son ensemble, car les versets 2 et 3 ont d�crit son �tat de corruption : ce sont les fid�les en Isra�l qui, envelopp�s dans la catastrophe g�n�rale, doivent souffrir en m�me temps que les impies.

Tu traites donc. C�est une plainte � l��ternel contre l��ternel lui-m�me, ainsi en r�alit� un hommage rendu � cette justice divine que le proph�te, parlant au nom du peuple, ne reconna�t plus compl�tement dans cette mani�re d�agir.

Pas de chef. Personne, dans ces classes d��tres infimes, ne fait rendre compte; le faible est d�vor� sans scrupule et sans jugement.

Il les prend � l�hame�on. Isra�l est pris et serr� dans le filet par le Chald�en, comme les poissons par le p�cheur. Dieu l�a livr�, en lui retirant sa protection, au pouvoir de ses ennemis, et a cess� en apparence d��tre son roi. Comparez une plainte toute semblable �sa�e 63:19 : Nous sommes depuis longtemps un peuple que tu ne gouvernes pas. Il y a dans ces versets 14 et 15 une allusion �vidente � Gen�se 1:16. Dieu avait fait l�homme sup�rieur � l�animal; maintenant il le fait rentrer dans l�ordre animal, et m�me aux tout derniers rangs.

Ces images (l�hame�on, le filet ordinaire, puis le grand filet qui doit ramasser jusqu�au fond de l�eau) d�signent tous les moyens de ruse et de violence qu�emploie le Chald�en pour subjuguer les peuples.

Il sacrifie � son filet. C�est � sa propre force qu�il rend hommage, en faisant honneur de ses victoires � ces instruments.

Vider son filet. L�id�e est celle-ci : Lui sera-t-il donc toujours permis de vider son flet afin de pouvoir recommencer sans cesse sa p�che cruelle ?

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Informations bibliographiques
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