Bible Commentaries
Aggée 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-23

Qui reste-t-il parmi vous� ? Cette parole s�?adresse d�?abord au petit nombre de ceux qui pouvaient encore avoir vu l�?ancien temple. Ce nombre devait �tre bien restreint; car il s�?�tait �coul� depuis la destruction de celui-ci plus de soixante-sept ans, la ruine avant eu lieu en 588. Peut-�tre Agg�e, lui-m�me �tait-il un de ces survivants; car il semble ici s�?adresser � ses propres contemporains et rappeler un souvenir de leur enfance commune (voir l�?introduction).

L�?engagement que j�?ai pris�, litt�ralement, la parole que j�?ai trait�e. La parole de l�?�ternel et son Esprit, voil� en tout temps les deux grandes forces du peuple de Dieu (comparez Psaumes 33:6).

20 � 23 quatri�me discours

Ce m�me jour, Agg�e re�oit une nouvelle r�v�lation ayant avant tout pour objet le gouverneur Zorobabel. Celui-ci, en sa qualit� de rejeton et de repr�sentant officiel de la race de David, obtient l�?assurance que Dieu le prot�gera et le glorifiera et que son �uvre subsistera � travers les temps difficiles qui surviendront pour les nations. Les versets 21 et 22 rappellent les versets 6 et 7.

Le tr�ne des royaumes. Ce terme : le tr�ne, au singulier, indique que les royaumes de la terre sont envisag�s ici comme formant un tout unique, une seule puissance hostile � Dieu (comparez Daniel chapitre 2).

Je te prendrai�, non pas sous ma protection, comme on l�?explique parfois. Ce mot est en rapport avec l�?image du cachet.

Je ferai de toi comme un cachet. Chez les Orientaux, un cachet est un objet de valeur; il est le signe de l�?identit� de son possesseur. C�?est le moyen par lequel celui-ci certifie ses volont�s et parfois les scelle pour qu�?elles ne soient connues que de celui � qui il veut les communiquer. Dans ce but, on le portait toujours sur soi, ou au doigt, sous la forme d�?un anneau (J�r�mie 22:21), ou suspendu au cou (Gen�se 38:18). En comparant Zorobabel � un cachet, l�?�ternel le d�clare donc l�?instrument pr�cieux de sa volont�, l�?agent de ses d�crets envers son peuple et envers le monde; il s�?approprie comme son �uvre privil�gi�e et b�nie � jamais le travail de son serviteur. Cette race royale qu�?il repr�sente, ce temple qu�?il rel�ve, cette J�rusalem qu�?il reb�tit, ce peuple � la restauration duquel il pr�side, tout cela, Dieu en fait sa propri�t� � toujours. L�?histoire qu�?il recommence apr�s l�?interruption de l�?exil et dont Zorobabel est la vivante personnification, ne subira plus d�?interruption : elle aboutira � l�?�tablissement du r�gne de Dieu. La rentr�e en gr�ce d�?Isra�l, le maintien de ce petit �tat restaur� au milieu des catastrophes prochaines des empires terrestres, la propagation de ce peuple dans le monde entier pour y r�pandre la connaissance du vrai Dieu et pour y pr�parer ainsi, inconsciemment, les voies � la pr�dication du salut, la naissance du Messie dans son sein, l�?�dification sur la terre du sanctuaire spirituel et universel dont le temple reconstruit par Zorobabel n�?est que le symbole : tous ces biens, pr�par�s dans le plan de Dieu, mais qui avaient paru an�antis par la captivit�, surgissent de nouveau dans la personne de Zorobabel, et ils marcheront d�sormais sans interruption � leur parfaite r�alisation. Les si�cles ont magnifiquement ratifi� ce dernier mot sur l�?importance du r�le attribu� � Zorobabel comme restaurateur de l�?�tat juif.

Conclusion

Entre Sophonie et Agg�e, on sent bien vite qu�?un espace de temps consid�rable s�?est �coul�. Le livre du premier est adress� � une nation qui est pr�s de dispara�tre. Chez le second, on se trouve en pr�sence d�?un peuple qui revit et reprend conscience de lui-m�me. Aussi l�?horizon des deux serviteurs de Dieu est-il singuli�rement diff�rent. Sophonie contemple, avec le jugement de son peuple, celui de tous les peuples, et, avec le r�tablissement de Juda, celui de l�?humanit� tout enti�re. Son horizon embrasse l�?univers. L�?attention d�?Agg�e est plus concentr�e sur le peuple de Juda nouvellement r�tabli. C�?est � sa restauration religieuse qu�?il voue ses efforts, mais il n�?oublie pas la position centrale de ce peuple; il fait de sa restauration le point de d�part de la transformation du monde, et l�?on voit l�?esp�rance messianique qui semblait voil�e aux regards de Sophonie poindre avec �clat dans quelques passages (Agg�e 2:6; Agg�e 2:23). Ce temple qui, aux yeux de la chair, n�?est qu�?un rien, deviendra le rendez-vous de tous les peuples, le lieu o� de toute la terre ils apporteront leurs offrandes. Ce Zorobabel, le moindre des satrapes de l�?empire perse, en lui se personnifie le plan de Dieu pour le salut de l�?univers.

Aucun proph�te n�?indique avec une pareille pr�cision la date de chacun des jours o� les r�v�lations lui furent accord�es. Ses communications avec Dieu ont donc eu lieu en certains moments parfaitement d�termin�s; et cependant, nulle trace d�?extase, d�?imagination surexcit�e. Si Habakuk est le plus lyrique des proph�tes, Agg�e en est le plus prosa�que. Calme, sobre, pratique, il pousse � l�?action. Sa conscience, sa raison, sa volont� vibrent � l�?unisson de son c�ur. Agg�e nous offre l�?exemple du proph�te chez qui la r�v�lation s�?unit � la plus calme et � la plus parfaite possession de soi-m�me.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Haggai 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/haggai-2.html.