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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-19
1 � 6 Exorde, J�sus et Mo�se dans la maison de Dieu
Comme conclusion de ce qui pr�c�de sur l�incarnation, les souffrances et la sacrificature de Christ, l�auteur exhorte ses fr�res � consid�rer la fid�lit� du M�diateur de la nouvelle Alliance, qui est plus grand que Mo�se dans la maison de Dieu.
Les versets H�breux 3:1-6 ne sont pas un d�veloppement doctrinal, destin� � �tablir la sup�riorit� de J�sus sur Mo�se, comme H�breux 1:1-14 �tablissait sa sup�riorit� sur les anges. Celle-ci emportait logiquement celle-l�, qui n�avait plus besoin d��tre d�montr�e, la premi�re �tant prouv�e. Si, dans l�exorde de sa par�n�se, l�auteur insiste sur la sup�riorit� de Christ, compar� � Mo�se, c�est pour donner plus de force � son exhortation : tenez ferme votre esp�rance fond�e sur lui (H�breux 3:6).
Comparer H�breux 2:11; Romains 1:7; 1 Corinthiens 1:2; 2 Corinthiens 1:1, notes.
Vous qui avez part avec nous � le vocation c�leste. Elle est c�leste, parce qu�elle nous est adress�e du ciel, d�o� Dieu nous envoie son Fils, et parce qu�elle nous invite � diriger nos pas vers le ciel. Comparer H�breux 12:25; Romains 1:7; Philippiens 3:14, notes.
Grec : De notre confession.
Plusieurs entendent ce mot du contenu de la foi chr�tienne, des enseignements et des croyances qui se rapportent � Christ; la confession chr�tienne serait ici oppos�e � la confession mosa�que des Juifs. Mais le mot employ� d�signe dans le Nouveau Testament, et dans notre �p�tre en particulier, l�acte de confesser sa foi. C�est pourquoi nous traduisons avec Luther et la plupart des interpr�tes modernes : �?Consid�rez l�ap�tre et le souverain Sacrificateur que nous confessons?� (comparer H�breux 4:14; H�breux 10:23; 2 Corinthiens 9:13; 1 Timoth�e 6:12; 1 Timoth�e 6:13).
L�auteur donne ici � J�sus le titre inusit� d�ap�tre. Ce nom, il l�entend dans sa signification premi�re d�envoy�. J�sus est l�envoy� de Dieu, comme ses douze disciples furent ses envoy�s (Jean 20:21).
Quand il d�clare si souvent que �?le P�re l�a envoy�?� (Jean 5:36; Jean 10:36), il se sert du verbe d�o� d�rive le mot ap�tre. Ce titre r�sume les d�clarations pr�c�dentes, que Dieu a parl� par son Fils (H�breux 1:1; H�breux 1:2), qui est sup�rieur aux anges �?envoyer pour servir en faveur de ceux qui doivent h�riter du salut?� (H�breux 1:14), et par lequel l��vangile a d�abord �t� annonc� (H�breux 2:3)
De plus, en qualifiant J�sus d�ap�tre, l�auteur introduit la comparaison qui va suivre entre Christ et Mo�se. Mo�se fut l�envoy� de Dieu dans l�ancienne Alliance, Christ l�est dans la nouvelle; il est celui que Mo�se avait annonc� � son peuple par ces mots : �?L��ternel te suscitera un proph�te semblable � moi?� (Deut�ronome 18:15).
Mais Christ a un autre office, que Mo�se ne remplissait pas, et dont Aaron �tait charg� : celui de souverain sacrificateur. Ce nom d�j� donn� � J�sus (H�breux 2:17), rappelle ce qui a �t� dit de son �uvre dans H�breux 2:6-18, et pr�pare ce qui sera abondamment d�velopp� dans la suite (H�breux 4:14-5.10; H�breux 8:1-10.18).
Les deux fonctions d�ap�tre et de souverain sacrificateur sont �troitement unies (un seul article r�git les deux titres); elles pr�sentent les deux faces de l��uvre de J�sus. L�auteur les rappelle pour relever l�importance de la �?fid�lit�?� dont J�sus a fait preuve (H�breux 3:2) et qu�il invite ses lecteurs � consid�rer.
Il faut remarquer que, dans tout ce parall�le entre J�sus-Christ et Mo�se ou les souverains sacrificateurs isra�lites, la comparaison ne porte nullement sur les personnes (il n�y aurait l� aucune comparaison possible), mais sur leurs offices respectifs.
On traduit ordinairement : �?fid�le � celui qui l�a �tabli, comme Mo�se aussi l��tait dans toute sa maison?�, et l�on voit dans notre verset une citation de Nombres 12:7, o� la version des Septante porte : �?mon serviteur Mo�se, dans toute ma maison, il est fid�le?�.
Ce passage est certainement cit� � H�breux 3:5. mais nous doutons qu�il le soit d�j� dans notre verset. En effet, l�adjectif toute, devant maison, manque dans B. des versions et des P�res. Si, avec des �diteurs et des interpr�tes r�cents, on le tient pour inauthentique, il vaut mieux construire la phrase, comme suit : faire de �?dans la maison de lui?�, le compl�ment des mots : J�sus qui est fid�le.
Quelque construction qu�on adopte, la maison dont il est parl� ne peut �tre la maison de Mo�se, ni celle de J�sus, mais celle de Dieu, qui a �tabli J�sus. Il faut traduire qui l�a �tabli, quoiqu�il y ait dans le grec : qui l�a fait.
Le sens est : qui l�a constitu� Ap�tre et souverain Sacrificateur. Ce sens ressort de H�breux 3:1, et du compl�ment : dans sa maison, qui sugg�re l�ides d�un intendant. Comparer Actes 2:36 �?Dieu a fait Seigneur et Christ, ce J�sus� ?� Le m�me verbe est employ� par les Septante dans 1 Samuel 12:6, o� il d�signe l�investiture de Mo�se et d�Aaron (comparer Marc 3:14).
On ne saurait entendre ce mot de la g�n�ration �ternelle du Fils par le P�re; encore moins faut-il traduire comme Rilliet : �?� celui qui l�a cr��?�, car ce serait attribuer � l�auteur l�h�r�sie d�Arius, qui est contredite par les affirmations de H�breux 1:3.
Le mot maison, dans toutes les langues, et en particulier dans l��criture, d�signe non seulement un b�timent, mais aussi ceux qui l�habitant, la famille; et par extension, ce terme est appliqu� � la famille de Dieu, au peuple qu�il s�est choisi, � son royaume. Mo�se n��tait lui-m�me qu�un membre de ce peuple de Dieu, quoique l�un des plus consid�rables.
Combien plus grand est le Fils de Dieu, qui a construit la maison, qui est le vrai fondateur de la famille et du r�gne de Dieu sur la terre ! Il ne fait partie de la famille, lui, que parce qu�il a bien voulu devenir notre fr�re a�n� (H�breux 2:11).
Si Mo�se peut �tre compar� � J�sus sous le rapport de la fid�lit�, il lui est bien inf�rieur pour l�honneur qui lui revient. C�est ce que rel�ve ce verset, en m�me temps qu�il donne un nouveau motif (car) de �?consid�rer J�sus?� (H�breux 3:1). Il a �t� jug� digne d�une gloire sup�rieure.
Celui qui l�a jug� digne, c�est Dieu. Son jugement a une valeur permanente (verbe au parfait). Il s�est manifest� par l��l�vation de J�sus dans la gloire c�leste (H�breux 2:7-9).
Le mot traduit par construire, ici et au verset suivant, n�exprime pas seulement l�acte de b�tir une maison, mais celui de l�arranger, de l�organiser, de la munir des meubles et des serviteurs qu�elle doit avoir pour r�pondre � son but (1 Pierre 3:20).
La comparaison entre celui qui construit la maison et la maison elle-m�me est tout � fait g�n�rale. C�est trop presser les termes, et pr�ter � l�auteur des id�es qu�il n�exprime pas formellement, que de dire avec Weiss : la maison, c�est l�institution de l�ancienne Alliance : celui qui l�a construite, c�est Christ; donc l�auteur attribue au Christ pr�existant un r�le dans la fondation et la conduite de l�Alliance pr�paratoire, comme il lui en avait attribu� un dans la cr�ation du monde (H�breux 1:2).
Non, l�auteur ne dit pas quelle maison Christ a construite; il dit seulement qu�il est en qualit� de Fils le constructeur de sa maison, qui peut �tre aussi bien, et qui est probablement d�apr�s H�breux 3:6, l�institution de la nouvelle Alliance, tandis que Mo�se fait seulement partie de la maison de l�ancienne Alliance �tant l�un des serviteurs qui la constituent (H�breux 3:5).
L�auteur vient d�attribuer � Christ le r�le de constructeur de la maison (H�breux 3:3); mais ce r�le n�appartient-il pas exclusivement � Dieu ? n�est-ce pas Dieu qui a parl� � Mo�se et qui a institu� l�Alliance du Sina� ? n�est-ce pas Dieu qui a seul qualit� pour fonder une nouvelle Alliance ?
Ecrivant � des �?H�breux?� qui, dans leur strict monoth�isme, �taient jaloux de toutes les pr�rogatives de Dieu, l�auteur avait int�r�t � �carter cette objection, avant de poursuivre sa comparaison. Il le fait par l�incidente de H�breux 3:4. Il se justifie d�abord d�avoir d�sign� Christ (H�breux 3:3) comme constructeur de sa maison : il �tait naturel qu�il se demand�t qui a construit la maison de Christ, car toute maison est construite par quelqu�un; puis il montre qu�en attribuant ce r�le � Christ, il ne porte pas atteinte � la supr�matie de Dieu.
Ce n�en est pas moins Dieu qui a construit toutes choses (non : l�univers, mais, d�apr�s la le�on de Codex Sinaiticus, B. A, C, D, toutes les maisons, avec ce qui les remplit), il demeure le constructeur invisible et tout-puissant, dont les constructeurs visibles ne sont que les instruments.
Appeler J�sus le fondateur de l�Alliance, c�est bien, en un sens, lui donner un r�le qui appartient � Dieu, mais comme le Fils n�est que le repr�sentant du P�re auquel il est subordonn�, Dieu demeure Celui qui a construit toutes choses.
Paul exprime des pens�es analogues, en disant de J�sus : �?Dieu a voulu que toute pl�nitude habit�t en lui;?� (Colossiens 1:19) �?il a tout mis sous ses pieds, et l�a donn� pour chef supr�me � l��glise, qui est son corps?� (�ph�siens 1:22). Et J�sus lui-m�me dit : �?Comme le P�re a la vie en lui-m�me, il a donn� au Fils d�avoir la vie en lui-m�me?� (Jean 5:26). Et il ajoute : �?le Fils ne peut rien faire de lui-m�me, � moins qu�il ne le voie faire au P�re?� (Jean 5:19).
Cette explication de notre verset, indiqu�e par Calvin, est reproduite, avec des nuances, par la plupart des commentateurs. Elle nous para�t la plus conforme � la marche de la pens�e.Nos pr�c�dentes �ditions pr�f�raient une interpr�tation �mise par les P�res grecs, qui a compt� de tous temps des partisans. Elle consiste � faire du mot Dieu, non le sujet, mais l�attribut de la seconde proposition du verset, et � traduire celle-ci : �?Or celui qui a construit toutes choses est Dieu?�.
L�auteur alors affirmerait que Christ, qui a construit toutes choses, c�est-�-dire organis� toute l��conomie mosa�que, est Dieu. La marche de la pens�e serait alors la suivante : Toute maison a �t� construite par quelqu�un : la maison de Dieu, telle qu�elle parut au temps de Mo�se, ne s�est pas �lev�e toute seule; Mo�se ne l�a pas fond�e par sa propre sagesse et sa propre force. Si nous demandons qui l�a construite (et cette question s�impose � nous), nous ne lui trouvons d�autre auteur que le Fils, en qui habitait la pl�nitude de Dieu. Or celui qui exerce une telle pr�rogative est Dieu. On fait valoir en faveur de cette explication que Christ est le sujet dans les versets H�breux 3:3; H�breux 3:6, que c�est � lui, en le d�signant comme constructeur de la maison, que l�auteur compare Mo�se le serviteur, que par cons�quent il doit �tre aussi � H�breux 3:4, celui qui construit toutes choses.
Mais il n�est pas probable que l�auteur ait voulu d�signer Christ par ces derniers mots, ils font penser tout naturellement � Dieu. Pour qu�on les rapport�t � Christ, il faudrait que l�auteur e�t dit qu�il consid�rait celui-ci comme le fondateur de l�alliance mosa�que, ce qu�il ne fait pas express�ment (H�breux 3:3, note). Aurait-il d�ailleurs �nonc� cette grande affirmation, que Christ est Dieu, dans une simple incidente ?
Enfin la proposition g�n�rale : toute maison a �t� construite par quelqu�un, dont la raison d��tre n�appara�t pas d�embl�e, s�explique mieux dans le premier syst�me d�interpr�tation que dans le second.
Les versets H�breux 3:5; H�breux 3:6 (6a) expriment sans image (comparez H�breux 3:3) quelle est la position respective de Mo�se et de Christ dans leurs maisons et en quoi consiste la sup�riorit� du second.
Mo�se a �t� fid�le dans toute sa maison, la maison de Dieu (Nombres 12:7), comme serviteur (grec) en t�moignage des choses qui devaient �tre dites, c�est-�-dire comme un serviteur charg� de rendre t�moignage des choses qui devaient �tre dites, suivant les uns : par Dieu � Mo�se qui les r�p�terait au peuple (comparez Nombres 12:8), suivant d�autres : par Christ, dont Mo�se pr�parait la venue.
Toutes les institutions mosa�ques, en effet, avaient un sens proph�tique et t�moignaient par avance, en paroles et en types, des choses qui devaient �tre pleinement annonc�es dans l�accomplissement des temps par J�sus-Christ, le vrai r�v�lateur de Dieu.
De m�me que Mo�se, Christ (et non J�sus, comme H�breux 3:1, parce que le Sauveur est entr� dans sa gloire, d�o� il gouverne l��glise) est fid�le comme Fils sur sa maison. La phrase n�a point de verbe. Aussi plusieurs sous-entendent-ils : Christ a �t� �tabli comme Fils sur sa maison. Cette position de Fils qui commande � toute la maison est le dernier trait du parall�le d�o� ressort la sup�riorit� de l�office de J�sus-Christ sur celui de Mo�se.
Par nous, l�auteur entend tous les vrais chr�tiens, qui composent la maison spirituelle du Seigneur (comparer �ph�siens 2:19-22; 1 Pierre 2:5). Ce qui leur donne ce privil�ge, ce n�est pas d��tre n�s au sein du peuple �lu, mais la ferme assurance de la foi en Christ, fid�le Ap�tre et souverain Sacrificateur (H�breux 3:1), et l�esp�rance dont ils font leur grand sujet de gloire (grec la glorification de l�esp�rance, qui appartient � l�esp�rance).
L�important, maintenant, pour ceux qui ont cru, c�est de retenir jusqu�� la fin cette glorieuse esp�rance, pens�e directement applicable aux premiers lecteurs de l��p�tre. De l� encore la s�rieuse exhortation des versets suivants.
De nombreux ex�g�tes appliquent � Dieu le mot sa maison, aussi bien � H�breux 3:5; H�breux 3:6 qu�� H�breux 3:2. Si cette relation est certaine � H�breux 3:2; H�breux 3:5. � cause de l�allusion � Nombres 12:7, elle est probable aussi � H�breux 3:6.
Plan
B. Premi�re partie. Avertissement donn� par l�exemple d�Isra�l au d�sert
Citation du Psaume 95
Le Saint-Esprit exhorte les croyants � ne pas endurcir leurs c�urs, comme les Isra�lites le firent dans le d�sert, quand ils tent�rent Dieu, apr�s avoir �t� les objets de ses bienfaits, et attir�rent sur eux une sentence qui les excluait de son repos (7-11).
Application
Que les lecteurs veillent donc constamment sur eux-m�mes et sur leurs fr�res, afin que nul ne se d�tourne du Dieu vivant ni ne s�endurcisse, s�duit par le p�ch�. Car nous avons part au salut en Christ � la condition de pers�v�rer dans notre foi premi�re, aussi longtemps que dure le temps de l� gr�ce. En effet, ceux qui se r�volt�rent apr�s avoir entendu l�avertissement de Dieu, avaient �t� d�livr�s de la servitude de l'�gypte�; et cependant nous voyons que, par leur incr�dulit�, ils ont excit� contre eux la col�re de Dieu et se sont exclus de son repos (12-19).
7 � 19 avertissement donn� par l�exemple d�Isra�l au d�sert
Cette particule introduit ici l�exhortation suivante comme une cons�quence n�cessaire de tout ce qui pr�c�de, et l�auteur y est conduit surtout par sa derni�re pens�e (H�breux 3:6), la souveraine importance de pers�v�rer jusqu�� la fin (comparer H�breux 3:12).
De l�, aux yeux de l�auteur, l�autorit� absolue de la Parole divine qu�il va citer.
Psaumes 95:8-11. L�auteur de ce Psaume, apr�s avoir invit� son peuple � servir l��ternel avec joie, lui adresse au nom de Dieu un s�rieux appel � ne pas imiter les p�res qui, dans le d�sert, offens�rent le Seigneur par leur r�volte � M�riba et � la journ�e de Massa, et qui, par leur endurcissement, se priv�rent de la promesse d�entrer dans le repos de Dieu (Exode 16:23-24; Exode 17:7; comparez Nombres 14:22; Nombres 14:23. Le psalmiste r�unit ces deux r�voltes qui aboutirent au m�me triste r�sultat).
L�avertissement s�adresse au peuple de Dieu de la nouvelle Alliance, puisque ce peuple a encore devant lui l�accomplissement de la promesse, mais dans son sens absolu, �ternel.
Quand Dieu offre sa gr�ce, le plus grand des p�ch�s est de la rejeter par ingratitude et endurcissement de c�ur. Il use pour un temps de patience, mais l�heure du jugement vient.
L�histoire d�Isra�l au d�sert proclame bien haut ces v�rit�s, et l�application qu�en fait l�auteur � ses lecteurs est d�une ex�g�se aussi vraie que s�rieuse.
Notre auteur cite Psaumes 95 d�apr�s les Septante, qui ont rendu les noms de Massa et Meriba, selon leur sens �tymologique par �?irritation?� et �?querelle?�. Le mot �?irritation?� est pris par les uns au sens actif : l�action d�irriter Dieu, par les autres au sens r�fl�chi : ils s�irrit�rent eux-m�mes, ils con�urent de l�amertume dans leur c�ur. Le premier sens est indiqu� par l�emploi du verbe � l�actif � H�breux 3:16 (voir la note).
Au lieu de : �?vos p�res me tent�rent en me mettant � l��preuve?�, le texte porte litt�ralement : tent�rent par l��preuve. L�auteur a omis le pronom qui se lit dans les Septante.
M. von Soden pense que le manuscrit des Septante dont se servait l�auteur pr�sentait une autre le�on que les manuscrits parvenus jusqu�� nous, car on ne comprend pas pourquoi il aurait retranch� le pronom. Il propose de traduire : au jour de la tentation� que vos p�res tent�rent (essay�rent) dans l��preuve.
M. Weiss estime au contraire que l�auteur a omis le pronom, parce que, dans sa pens�e, le passage cite est mis dans la bouche du psalmiste, et que Dieu ne prend la parole qu�� H�breux 3:10. Il faudrait donc traduire : �?o� vos p�res le tent�rent (Dieu) en le mettant � l��preuve. Et ils ont vu mes �uvres pendant quarante ans?� !
Les mots durant quarante ans (H�breux 3:9) embrassent tout le temps du s�jour d�Isra�l au d�sert, bien que l��v�nement sp�cial rappel� par le Psaume cit� ait eu heu dans les premiers temps de ce s�jour. C�est que ce peuple vit les �uvres de Dieu pendant tout le temps de sa longue �preuve, sans qu�il en re��t instruction. Aussi � H�breux 3:17 est-il dit que pendant ces m�mes quarante ans se manifesta l�indignation de Dieu contre ce peuple rebelle.
Au verset H�breux 3:10, l�auteur ajoute au texte des Septante : c�est pourquoi.
Au verset H�breux 3:11, il y a litt�ralement : S�ils entrent dans mon repos ! C�est une formule de serment, o� l�on sous-entend cette pens�e : Dieu me punisse, si ce que je dis n�est pas vrai. Ce repos o� Dieu jura dans sa col�re qu�Isra�l n�entrerait point (Deut�ronome 1:34; Deut�ronome 1:35), �tait originairement Canaan; mais ce repos qu�Isra�l devait trouver en Canaan, apr�s les fatigues du d�sert, n��tait qu�une image tr�s imparfaite du repos �ternel que Dieu, dans sa mis�ricorde, avait destin� � l�homme (voir H�breux 4:1, note).
Quelques-uns consid�rent ces mots comme la reprise de la phrase commences au H�breux 3:7 �?C�est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit (Citation), prenez garde, fr�res� ?� (comparer H�breux 3:13; H�breux 4:1; H�breux 12:15)
Grec : Un m�chant c�ur d�incr�dulit�.
L�incr�dulit�, ainsi que la foi, a son si�ge dans le c�ur, et elle est le propre d�un c�ur m�chant (Matthieu 12:35); l��criture nous la fait partout envisager comme une r�volte contre Dieu, r�volte toute semblable � celle d�Isra�l au d�sert.
La foi, qui suppose sans doute une r�v�lation de Dieu, une manifestation de sa volont�, une connaissance acquise par l�homme, n�est cependant, dans son essence, que l�acte moral du sentiment et de la volont� par lequel l�homme se livre � ce que Dieu lui dit, ou plut�t � Dieu lui-m�me, pour qu�il r�gne sur lui, le dirige, le remplisse tout entier.
Se refuser volontairement � cet empire du Cr�ateur sur la cr�ature, c�est l�incr�dulit�, la r�volte (H�breux 4:2). Mais, de m�me que la foi �tablit un rapport personnel, intime, vivant entre l�homme et le Dieu vivant (H�breux 9:14; H�breux 10:31; H�breux 12:22. Comparer Matthieu 26:63; J�r�mie 23:36. Introduction), de m�me l�incr�dulit� est l�abandon de ce Dieu vivant et, par cons�quent, elle pr�cipite l�homme dans la mort.
Grec : un m�chant c�ur d�incr�dulit� dans le fait d�abandonner le Dieu vivant.
La vocation de tout chr�tien est de veiller non seulement sur lui-m�me, mais sur ses fr�res, pour les faire avancer avec fid�lit� et avec amour dans la vie de la foi. C�est l� le sacerdoce universel (1 Pierre 2:9).
C�est-�-dire aussi longtemps que dure le �?aujourd�hui?� du Psaume cit� (H�breux 3:7), et que cette voix de Dieu se fait entendre � vous, soit par sa Parole, soit dans vos c�urs, aussi longtemps que dure pour vous le temps de la gr�ce. Et, au fond, pour chaque homme, ce temps c�est le jour pr�sent, aujourd�hui; demain ne lui appartient pas (Jean 9:4; Jean 9:5).
Ici encore, le p�ch� est mis dans un rapport intime avec l�incr�dulit� (H�breux 3:12, note). Mais le p�ch� se pr�sente toujours sous de fausses apparences, pour tromper. De l� ce mot : la s�duction (Marc 4:19) ou la tromperie du p�ch� (comparer Romains 7:11; 2 Corinthiens 11:3).
Nous sommes devenus et demeurons (verbe au parfait) participants du Christ (comparez H�breux 6:4), participants de sa vie, de ses gr�ces, de sa gloire �ternelle : voil� ce qu�il s�agit de conserver, ou de perdre. Quel motif de r�sister � la s�duction du p�ch� !
Grec : Si du moins nous retenons ferme jusqu�� la fin le principe ou le commencement de notre ferme attente ou de notre assurance.
(Voir, pour le sens de ce dernier mot, H�breux 11:1, et, pour la pens�e exprim�e dans ces paroles, ci-dessus, H�breux 3:6)
C�est toujours la responsabilit� de l�homme en pr�sence de la gr�ce de Dieu, relev�e dans la parole de J�sus-Christ : �?Celui qui pers�v�rera jusqu�� la fin, celui-l� sera sauv�?� (Marc 13:13).
La ponctuation que nous adoptons � la fin de H�breux 3:14 lie H�breux 3:15 � ce qui pr�c�de imm�diatement, et fait de la pens�e exprim�e dans ce verset un motif pressant de retenir jusqu�� la fin �?la ferme attente?�.
D�autres le joignent � H�breux 3:13 en faisant de H�breux 3:14 une parenth�se. La plupart des interpr�tes modernes mettent un point � la fin de H�breux 3:14 et rattachent H�breux 3:15 � H�breux 3:16. Quand il est dit : Aujourd�hui,� qui furent ceux qui� Mais le car de H�breux 3:16 rend cette construction peu naturelle.
Nos anciennes versions portent : �?Car quelques-uns de ceux qui l�entendirent l�irrit�rent, non pas, pourtant, tous ceux qui sortirent d��gypte sous la conduite de Mo�se?�.
C�est m�conna�tre la pens�e du texte, et le mettre en contradiction avec l�histoire (Nombres 14:22, suivants), comme avec les paroles qui suivent, dans lesquelles l�auteur veut pr�cis�ment montrer, par l�universalit� de la r�volte et du ch�timent, ce qu�il y a de pernicieux dans l�incr�dulit� et de terrible dans les jugements de Dieu.
Au lieu de l�irrit�rent, sous-entendu : Dieu, quelques-uns traduisent : s�irrit�rent. Mais le verbe est � l�actif et rien n�autorise � lui donner le sens r�fl�chi (comparez H�breux 3:8).
Le fait qu�Isra�l �tait sorti d��gypte sous la conduite de Mo�se, et avait �t� l�objet d�une telle d�livrance par la bont� de Dieu, aggravait la culpabilit� de ce peuple. Combien plus coupables sont ceux qui restent rebelles apr�s la d�livrance qu�annonce l��vangile !
Selon la menace qui leur en avait �t� faite (Nombres 14:29; Nombres 14:32)
Le mot grec que nous traduisons par cadavres signifie proprement membres; mais les Septante l�emploient pour rendre un mot h�breu qui d�signe les corps morts.
Quelques �diteurs et interpr�tes ponctuent ainsi : �?ne fut ce pas contre ceux qui p�ch�rent ? Leurs cadavres tomb�rent dans le d�sert?�
Peut-�tre l�auteur, en rappelant encore ici les quarante ans (comparez H�breux 3:9), voulait-il faire allusion au m�me espace de temps �coul� alors depuis que Dieu supportait Isra�l sous l��conomie nouvelle ses jugements allaient fondre sur ce peuple quarante ans apr�s la d�livrance accomplie par Celui qui �tait infiniment plus grand que Mo�se (comparer Introduction, 2e note).
Ou qui d�sob�irent. Le verbe a les deux sens (Jean 3:36; Romains 2:8).
D�apr�s H�breux 11:31, il d�signe plut�t, dans notre �p�tre, le manque de foi aux d�clarations divines. Nombres 14:22; Nombres 14:23; Deut�ronome 1:34; Deut�ronome 1:35. Ce sens ressort aussi des paroles que l�auteur ajoute :� � (H�breux 3:19) cause de leur incr�dulit�.
(H�breux 3:12, note.) Toujours et partout l�incr�dulit� exclut du repos de Dieu parce qu�elle rejette Dieu lui-m�me, qui est le repos �ternel de ses enfants (comparer H�breux 4:1 et suivants).
Dans toute cette application de l�histoire du peuple d�Isra�l � ses lecteurs, l�auteur, comme le psalmiste (H�breux 3:11, note), r�unit les traits de diverses r�voltes qui eurent toutes la m�me source, l�incr�dulit�.
Il n�e�t tenu qu�� lui, s�il ne l�avait pas jug� inutile pour des lecteurs qui connaissaient bien leur histoire nationale, de distinguer les divers �v�nements auxquels il fait allusion : Mara (Exode 15:23; Exode 15:24), Massa et M�riba (Exode 17:7), Kad�s (Nombres 20:1-13). C�est lors de cette derni�re r�volte que fut prononc� sur Isra�l le redoutable jugement que l�auteur commente.