Bible Commentaries
Hébreux 5

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versets 1-14

1 � 10 Christ, souverain sacrificateur, institu� se lon les r�gles et rendu accompli par la mort qu�il a soufferte

C�est-�-dire en vue des choses qui concernent les rapports de l�homme avec Dieu : le pardon des p�ch�s, la r�conciliation avec Dieu, le culte que l�homme doit rendre � Dieu (H�breux 2:17). L�auteur poursuit le grand sujet qu�il a commenc� dans H�breux 4:14-16, et qu�il d�veloppera jusqu�� la fin du chapitre H�breux 10, interrompant une seule fois son expos� par une exhortation, H�breux 5:11H�breux 6:20.

Traitant de la souveraine sacrificature de J�sus-Christ, l�auteur la compare � celle de l�ancienne Alliance, et il en fait ressortir par degr�s la sup�riorit� infinie et la perfection; car elle est la r�alit� de la r�demption, dont l�autre n��tait que l�image. L�auteur donne comme motif (car) de nous confier dans le souverain sacrificateur que nous avons (H�breux 4:15) et, par cons�quent, de nous approcher avec assurance du tr�ne de gr�ce (H�breux 4:16), le fait que ce sacrificateur a bien les deux caract�res que doit pr�senter tout souverain sacrificateur :

  1. il est pris d�entre les hommes, n�est �tranger � aucune de leurs mis�res (pens�e d�velopp�e � H�breux 5:2; H�breux 5:3);
  2. il est �tabli de Dieu, solennellement mis � part pour son office, qui est d�offrir des sacrifices pour le p�ch� (H�breux 5:4 et suivants) Et c�est ainsi que l�auteur est amen�, ici d�j� (H�breux 5:7-9), � nous montrer J�sus-Christ s�immolant soi-m�me, tout ensemble sacrificateur et victime.

Les mots dons ou �?offrandes?�, et sacrifices d�signent les sacrifices non sanglants et les sacrifices sanglants (Comparez Romains 12:1, 3e note, et ci-dessous H�breux 9 et H�breux 10).

Le premier caract�re du sacrificateur est �?d��tre pris d�entre les hommes?� (H�breux 5:1, note) afin qu�il offre des sacrifices et accomplisse son office de m�diateur, en tant qu�il est capable de compatir aux infirmit�s de ses semblables, infirmit�s qu�il conna�t par sa propre exp�rience.

C�est l� aussi le caract�re que l�auteur a d�j� relev� dans notre grand Sacrificateur (H�breux 2:17-18; H�breux 4:15).

Seulement le mot par lequel il exprime ici la compassion des sacrificateurs de l�ancienne Alliance est diff�rent de celui qu�il emploie (H�breux 4:15) en parlant du Sauveur. On pourrait le rendre par user d�indulgence, litt�ralement souffrir avec mesure, c�est-�-dire, faire intervenir la mod�ration et la douceur dans l�impression qu�ils ressentent du mal chez les autres.

Ceux envers qui ils doivent agir ainsi sont (grec) les ignorants et les errants. On admet g�n�ralement que ces mots font allusion � la distinction �tablie dans la loi entre les p�ch�s accomplis �?� main lev�e?�, dont l�auteur devait �tre retranch� du milieu du peuple, et les fautes commises involontairement, pour lesquelles le sacrificateur pouvait intervenir (L�vitique 4:13; L�vitique 5:15-17; Nombres 15:27-31).

Si cette disposition de la loi a inspir� la parole de notre verset, celle-ci doit �tre prise cependant dans un sens plus g�n�ral : ceux dont il est question sont les hommes p�cheurs de toute nation et de toute condition, que leurs p�ch�s, quelle qu�en f�t la nature, ont plong� dans l�ignorance (Actes 17:23) et l��garement (1 Pierre 2:25).

Le souverain sacrificateur est envelopp� de faiblesse, la faiblesse l�entoure comme un v�tement, elle le paralyse; dans Actes 28:20, le m�me verbe est employ� de la cha�ne dont Paul est li�.

Ce n��tait qu�apr�s s��tre purifi� lui-m�me par des sacrifices que le sacrificateur pouvait remplir ses saintes fonctions (L�vitique 9:7; L�vitique 16:3; L�vitique 16:6; L�vitique 16:11; L�vitique 16:17; L�vitique 16:24; L�vitique 4:3 et suivants); alors seulement il les remplissait � la fois avec le sentiment de son infirmit� et avec la conscience d��tre purifi� de ses souillures et apte � se pr�senter devant Dieu dans le sanctuaire.

L�auteur n�applique point ce premier caract�re � Christ. Il se contente de ce qu�il vient de dire (H�breux 4:15), et plus tard il affirmera positivement qu�il nous fallait un Sacrificateur parfaitement saint, qui n�e�t pas besoin de tels sacrifices pour ses propres p�ch�s (H�breux 7:26; H�breux 7:27). Cela montre d�une mani�re plus �clatante encore combien la r�alit� est sup�rieure au symbole.

Quant au second caract�re de tout sacrificateur, indiqu� � H�breux 5:1, qu�il doit �tre directement �?�tabli de Dieu?�, l�auteur nous

le montre existant en J�sus-Christ (H�breux 5:4 et suivants).

Comparer Exode 28:1 et suivants; L�vitique 8:1 et suivants et 2 Chroniques 26:18.

Si Dieu n�avait pas lui-m�me �tabli la souveraine sacrificature et donn� cette dignit� � la famille d�Aaron qui l�exer�ait par son autorit�, nul parmi le peuple n�aurait pu savoir si Dieu acceptait les sacrifices qui �taient offerts pour les p�ch�s.

Psaumes 2:7, comparez H�breux 1:5. note.

Dans ce dernier passage, l�auteur citait la parole de Psaumes 2 comme preuve que J�sus est le Fils de Dieu.

Or la sacrificature royale de J�sus-Christ est impliqu�e dans cette d�claration faite par Dieu au Messie, puisque dans H�breux 1:5 l�auteur admet que la parole du Psaumes 2 fut adress�e � Christ lors de sa r�surrection et de sa glorification, par lesquelles il est entr� pour nous dans les lieux tr�s saints comme sacrificateur, pens�e � laquelle il revient fr�quemment (H�breux 4:14, note; comparez H�breux 7:16).

Il faut, pour traduire litt�ralement, rendre de cette mani�re les premiers mots de notre verset : De m�me aussi le Christ ne s�est point glorifi� lui-m�me pour devenir souverain Sacrificateur, mais celui qui lui a dit : Tu es mon Fils� l�a glorifi�.

Psaumes 110:4. Voir pour le sens de cette citation H�breux 7:1 et suivants, o� l�auteur d�veloppe sa pens�e.

De sa vie humaine (H�breux 2:14, 2e note) et tout particuli�rement de ses derni�res souffrances en la chair (1 Pierre 3:18).

Les faits rappel�s dans la suite du verset sont encore la preuve que J�sus ne s�est point lui-m�me glorifi� en s�attribuant la sacrificature (H�breux 5:5), car tout en lui fut, au contraire, souffrance, ob�issance (H�breux 5:7; H�breux 5:8) et compassion (H�breux 5:2).

L�auteur rappelle dans ces �mouvantes paroles la sc�ne de Geths�man� qu�il suppose connue de tous les lecteurs (comparez Luc 22:41 et suivants; Matthieu 26:36 et suivants), et il nous en donne une pr�cieuse explication.

C�est comme Sacrificateur, et Sacrificateur �tabli de Dieu (H�breux 5:4-10), que J�sus a souffert. Quiconque ne voit pas cela dans l�histoire de la passion ne saurait la comprendre.

Ce que J�sus-Christ a offert, avec de grands cris et avec larmes, ce furent d�ardentes pri�res et des supplications prononc�es dans son angoisse.

Le mot rendu par supplications d�signe la d�marche de ceux qui viennent implorer le secours. Il ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament.

Par ces grands cris (au singulier dans l�original) on ne saurait entendre le dernier cri de J�sus sur la croix (Matthieu 27:50; Marc 15:37; Luc 23:46), car dans ce cri J�sus ne demandait pas � �tre sauv� de la mort. Les r�cits �vang�liques de la sc�ne de Geths�man� ne mentionnent pas les larmes et les cris de J�sus. Ce trait est parvenu � la connaissance de l�auteur par la tradition orale, � moins qu�il ne l�ait ajout� de sa propre autorit� pour peindre la tristesse et les angoisses du Sauveur.

Les mots : � celui qui pouvait le sauver de la mort, rappellent ceux des �vangiles : �?P�re, toutes choses te sont possibles; d�tourne cette coupe loin de moi?� ! (Marc 14:36)

Le Sauveur en appelait, dans ses supplications, � la toute-puissance de Dieu, et en m�me temps il ajoutait : �?Que ta volont� soit faite et non la mienne?�. Et apr�s avoir fait le sacrifice complet de sa volont� � la volont� de Dieu, il put, avec un sentiment de profonde compassion (H�breux 4:15) et en m�me temps avec la conscience d��tre �lev� au-dessus de la possibilit� de faillir, s�offrir � Dieu comme le M�diateur parfait des hommes p�cheurs.

Grec : Et ayant �t� exauc� et d�livr� de la crainte. Encore un pr�cieux commentaire de la sc�ne de Geths�man�. Qu��tait-ce que la �?coupe?� que le Sauveur suppliait Dieu d��loigner de lui ? La mort physique et les souffrances qui l�accompagnent ? en ce cas, J�sus se serait montr� le moins courageux des martyrs, et de plus, il ne serait pas vrai qu�il e�t �t� exauc�, puisqu�il mourut sur la croix.

Mais l�auteur entend par la mort, comme le fait toujours l��criture (Jacques 5:20), la mort de l��me aussi bien que du corps, la s�paration d�avec Dieu, les indicibles angoisses de la mort seconde. Voil� ce qui causait la crainte de J�sus, �?mis au rang des transgresseurs,;?� (Marc 14:33; Luc 22:44) il supplia Dieu de le sauver, de le d�livrer de cette crainte; et il fut exauc�.

Les faits rapport�s par les �vang�listes sont en parfaite harmonie avec cette parole : le courage que d�ploya le Sauveur lorsqu�il s�avan�a au-devant de ses ennemis en prot�geant ses disciples, imm�diatement apr�s la terrible lutte o� il fut pr�s de succomber, montre qu�une force nouvelle venait de lui �tre accord�e d�en haut (comparer Luc 22:43).

Plusieurs ex�g�tes pensent que J�sus fut exauc�, non par cette d�livrance morale, spirituelle, mais par sa r�surrection. Nous ne voudrions pas exclure ce sens, mais il n�est assur�ment pas le premier dans la pens�e de l�auteur, puisqu�en Geths�man� ce n��tait pas la r�surrection que J�sus implorait de son P�re.

La plupart de nos versions modernes, � la suite des P�res grecs, de la Vulgate, de Luther, ont rendu ainsi les paroles qui nous occupent : �?Il fut exauc� � cause de sa crainte de Dieu?�, ou �?� cause de sa pi�t�?�. Mais relever la pi�t� du Sauveur, en un tel moment, et attribuer � cette pi�t� l�exaucement de sa pri�re, a quelque chose d��trange.

Le mot employ� par l�auteur signifie, il est vrai, plut�t circonspection, quand on le prend dans son sens g�n�ral de crainte. Mais le verbe d�o� il est form� se trouve avec le sens de fuir, redouter. Et ce sens pr�vaut dans notre passage, comme divers passages de la version des Septante, dans Sapient 17.8, et peut �tre dans H�breux 12:28. Il est admis par l�Itala, la Peschito, Calvin, Bengel, Weiss, K�bel, Weizs�cker, von Soden.

Il nous para�t que l�id�e principale de la phrase, exprim�e (H�breux 5:8) par ces mots : �?Il apprit l�ob�issance par les choses qu�il a souffertes?�, recommande cette interpr�tation. La souffrance morale est indiqu�e comme la cause de la lutte soutenue par J�sus, et c�est d�elle qu�il fut d�livr� en r�ponse � ses pri�res.

L�esclave, le serviteur est n� pour ob�ir; le fils est destin� au commandement (Matthieu 4:3; Matthieu 4:6), or, quoique Fils J�sus a ob�i (C�est le m�me contraste que l�on retrouve dans Philippiens 2:5-8).

Et c�est ainsi qu�il est � la fois notre Sauveur et notre mod�le, type de l�humanit� r�g�n�r�e.

Mais ici il y a une autre pens�e non moins frappante : il a appris l�ob�issance, et cela par les choses qu�il a souffertes, non qu�il n�eut pas toujours connu et pratiqu� l�ob�issance, mais, dans la carri�re de douleur qu�il parcourut jusqu�� son dernier soupir, il passa d�un sacrifice � l�autre de sa volont�, et acquit � chaque pas la conscience toujours plus claire d�une ob�issance port�e jusqu�� la plus haute perfection (H�breux 5:9).

Le mot que nous rendons par �lev� � la perfection, que d�autres traduisent par �tant accompli, consomm�, et nos anciennes versions, d�apr�s Calvin, par consacr�, revient souvent dans notre �p�tre, appliqu� tant�t aux chr�tiens (H�breux 10:10-14; H�breux 11:40; H�breux 12:23), tant�t au Sauveur lui-m�me (Voir, outre notre verset, H�breux 2:10; H�breux 7:28).

Ce mot signifie, d�apr�s son �tymologie, �tre parvenu au but, �tre achev�, rendu parfait, et doit s�entendre au sens religieux et moral.

Lorsqu�il s�agit des enfants de Dieu, ce terme indique le moment o�, affranchis de tout p�ch�, et de toutes les suites morales du p�ch�, il n�y a plus pour eux de combat, mais le repos apr�s la victoire, l�union compl�te avec Dieu dans la saintet�, l�amour, la joie.

Appliqu� au Sauveur, ce verbe exprime :

  1. son affranchissement de toutes les infirmit�s de la chair, de notre nature qu�il avait rev�tue;
  2. dans un sens plus intime encore, l�harmonie parfaite de sa volont� avec la volont� de Dieu, surtout dans les souffrances, l�ob�issance, le renoncement, le sacrifice de lui-m�me, comme souverain Sacrificateur (H�breux 5:8; H�breux 2:10);
  3. sa glorification, la possession pleine et enti�re de la gloire et de la f�licit� du ciel qu�il s�est acquises, en tant qu�homme, par ses combats et sa victoire.

Tel est le sens du mot dans notre passage et dans H�breux 7:28.

Mais Christ n�est jamais consid�r� comme isol� de ses rachet�s : tout ce qu�il a fait, tout ce qu�il a, tout ce qu�il est, ses rachet�s y ont part et le poss�dent en lui. C�est pourquoi l�auteur peut tirer de l��l�vation de J�sus � la perfection cette conclusion : il est devenu pour tous ceux qui lui ob�issent l�auteur d�un salut �ternel.

Il n�y a pas ici, comme partout ailleurs : �?pour ceux qui croient;?� car l�auteur, venant de parler de l�ob�issance du Christ, qui � �t� pour lui le chemin de la gloire, tient � indiquer que ceux qui croient en lui doivent le suivre dans cette m�me voie, la seule qui conduise l� o� il est. Il est �vident qu�on ne peut le suivre que par une foi vivante, mais cette foi, c�est l�ob�issance m�me, comme l�incr�dulit�, c�est la r�volte (H�breux 3:12, 2e note).

Dieu l�a proclam� tel en le glorifiant et en l��levant � la perfection (comparez H�breux 1:5. 2e note), et d�s lors Christ accomplit perp�tuellement son office de Sacrificateur dans les lieux tr�s saints, en faveur de ceux qui s�approchent de lui (H�breux 4:14, note).

Quant au parall�le entre Christ et Melchis�dek, voir H�breux 7:1 et suivants, note.

Plan

A. R�pr�hension aux lecteurs sur leur lenteur � comprendre

Sujet difficile et lecteurs peu avanc�s

L�auteur a beaucoup � dire sur la sacrificature de Christ, mais ses lecteurs sont devenus paresseux d�esprit�; eux qui devraient �tre depuis longtemps capables d�enseigner les autres, ils en sont encore aux rudiments, ils ont besoin de lait, (11, 12)

Les enfants et les hommes faits

Les enfants, qui s�en tiennent au lait des �l�ments, ne se sont pas appropri�, par une foi d�exp�rience, la r�demption en Christ�; les hommes faits ont le sens moral exerc� � distinguer le bien du mal (13, 14).

11 � 14 r�pr�hension aux lecteurs sur leur lenteur � comprendre

Grec : Au sujet duquel.

On peut voir dans ce pronom relatif un neutre et traduire : � ce sujet. Mais il est plus naturel de le prendre au masculin et de le rapporter non � Melchis�dek, mais au souverain sacrificateur l�ordre de Melchis�dek.

C�est au sujet de J�sus, et de la sacrificature dont il est rev�tu, que l�auteur a (grec) un discours consid�rable et difficile � interpr�ter en l�exposant, � cause de l�inintelligence de ses lecteurs. Avant d�entreprendre cette t�che ardue, il �prouve le besoin de r�veiller leur attention par une r�pr�hension s�v�re et une pressante exhortation dans laquelle il leur reproche leurs dispositions (H�breux 5:11H�breux 6:3), montre le danger que celles-ci leur font courir (H�breux 6:4-8), puis adresse des paroles d�encouragement et d�esp�rance (H�breux 6:9-20).

Grec : Paresseux d�ou�es, ce qui doit s�entendre, au sens figur�, de la lenteur � recevoir les v�rit�s du salut. Les temps de paresse spirituelle suivent d�ordinaire les r�veils. Les H�breux n�avaient pas toujours �t� tels, ils l��taient devenus. Au z�le des premiers jours, cr�� et entretenu par l�esprit de la Pentec�te, avaient succ�d� la ti�deur et la mollesse (comparer H�breux 10:32).

Grec : Car vous devriez �tre ma�tres (propres � enseigner les autres) � cause du temps, du long temps �coul� d�j� depuis votre conversion. L�avancement des chr�tiens dans la connaissance et dans la vie int�rieure ne se mesure pas toujours par les ann�es !

Les oracles de Dieu sont ses d�clarations, ses r�v�lations en g�n�ral. D�apr�s H�breux 6:1, la plupart des interpr�tes entendent par les rudiments de ces oracles les �?�l�ments de la doctrine de Christ?�, et non les r�v�lations de l�Ancien Testament. On a propos� de traduire : �?qu�on vous enseigne quels sont les rudiments?�. Mais cette traduction est moins justifiable. Il y a proprement, dans l�original, les rudiments du commencement des oracles de Dieu.

Dans H�breux 6:1, il y a de m�me : �?la parole du commencement du Christ?�. On a rapproch� cette expression de celle employ�e H�breux 3:14. Le commencement de la foi correspond au commencement de la r�v�lation. Ce commencement n�est pas, dans la pens�e de l�auteur, l�enseignement qu�il vient de donner sur le R�v�lateur et M�diateur de la nouvelle Alliance (H�breux 1H�breux 5:10); il a en vue certaines instructions �l�mentaires par lesquelles d�butait la pr�dication chr�tienne chez les Juifs comme chez les pa�ens (H�breux 6:2, note).

Comparer 1 Corinthiens 3:1; 1 Corinthiens 3:2, et dans un sens diff�rent, 1 Pierre 2:2.

L�auteur passe dans la m�me phrase du style figur� au langage propre (comparer Luc 9:62).

Grec : Celui qui participe au lait est inexp�riment� (ou ignorant) d�une parole de justice; car il est un petit enfant.

Par une parole de justice, on a entendu la doctrine de la r�conciliation avec Dieu par Christ. Mais l�absence des articles porte la plupart des interpr�tes modernes � admettre que l�auteur pense � un discours, un enseignement qui expose avec justesse, d�une mani�re exacte et compl�te, la v�rit� chr�tienne.

Encore ici l�auteur emploie des figures emprunt�es � la condition de l�homme physique, pour repr�senter les qualit�s morales qu�il exige de ses lecteurs.

Pour comprendre ses enseignements, ils devront avoir exerc� leur sens moral, par l�habitude, par l�usage, � discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

Il faut vivre la v�rit� pour la comprendre. La connaissance de la v�rit� qui sauve ne d�pend pas du d�veloppement de l�intelligence elle n�est pas le privil�ge des mieux dou�s ni des plus instruits (Matthieu 11:25; 1 Corinthiens 1:19-25).

La seule condition que tout homme doit remplir, c�est d�avoir le sens exerc� � discerner le bien et le mal, c�est-�-dire une conscience qui ne soit ni �mouss�e ni endormie par le p�ch�, mais qui, toujours en �veil, juge s�v�rement le mal dans toutes ses manifestations, fasse sentir au p�cheur le besoin qu�il a du pardon de Dieu, entretienne en lui une ardente aspiration � la saintet� et le dispose de la sorte � recevoir le salut qui est en Christ.

Le mot rendu ici par hommes faits, parce qu�il est mis en opposition avec �?enfant?� (H�breux 5:13), signifie proprement les parfaits, ceux qui sont parvenus au but (1 Corinthiens 2:6; �ph�siens 4:13; Philippiens 3:15; Colossiens 1:28; Jacques 1:4).

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 5". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/hebrews-5.html.