Bible Commentaries
Ésaïe 43

Bible annotéeBible annotée

versets 1-28

Le feu et l�eau repr�sentent toute esp�ce de danger (Psaumes 66:12) : c�est ici l�image des plus grands p�rils qui puissent encore menacer Isra�l.

Cyrus, en prenant Babylone, acquiert, des droits sur Isra�l, qui y est captif; mais bien loin d�en user avec rigueur, il cong�die ce peuple; Dieu le d�dommage et le r�compense pour cet acte volontaire d��mancipation en ajoutant � l�empire perse l��gypte, Cus (l��thiopie, ici sp�cialement l��thiopie m�ridionale) et S�ba (M�ro�, la m�tropole �thiopienne, situ�e dans la partie septentrionale du pays). Ces pays furent effectivement conquis par Cambyse, fils de Cyrus. Comparez �z�chiel 29:18-20 o� l��gypte est donn�e � N�bucadnetsar en �change du peu de profit qu�il a retir� de son exp�dition contre Tyr.

Le retour de la captivit� prend ici les dimensions d�un retour bien plus g�n�ral; �sa�e contemple le rassemblement final des membres du peuple d�Isra�l, dispers�s dans toutes les nations. Comparez �sa�e 11:11-12; �sa�e 60:4 et suivants; Psaumes 107:3.

Ceux qui portent mon nom : qui, comme fils de Dieu (verset 6), portent le nom de leur p�re; comparez Deut�ronome 14:1.

Pour ma gloire : voyez verset 21.

23 et 24

On a expliqu� de bien des mani�res ce passage difficile. Voici le seul sens qui nous paraisse en rendre compte : Isra�l a souvent n�glig� le culte c�r�moniel, et il a manqu� en ne l�offrant pas comme il le devait. Mais ce n�est pas l�-dessus qu�ont port� les reproches que Dieu lui a adress�s, car ce n��tait pas l� le service auquel il tenait. Ce qu�il voulait, et ce qu�il n�a pas obtenu, c��tait la fid�lit� du c�ur : c�est par ses iniquit�s qu�Isra�l l�a irrit�. Les censures proph�tiques frappent les vices moraux bien plut�t que les n�gligences dans le culte. Je t�avais bien ordonn� ces c�r�monies, semble dire ici l��ternel, mais je n�ai pas insist� l�-dessus, et si tu eusses fait le reste, je ne t�en aurais pas m�me parl�. Comparez �sa�e 1:11-12; Os�e 6:4-7; Mich�e 6:6-8; Psaumes 50:8-13. J�r�mie (�sa�e 7:22) va plus loin encore dans l�expression de la m�me pens�e; Dieu dit : Je n�ai pas command� ces choses � vos p�res.

Le roseau odorif�rant d�signe une plante qui cro�t en Inde, en Arabie et en Syrie, et qui entrait dans la composition de l�huile sainte.

Isra�l n�a donc aucun m�rite � faire valoir : il n�a attir� sur lui que des ch�timents. Mais son Dieu maintenant lui pardonne.

C�est moi qui efface�. L�image est celle d�un livre dans lequel les fautes de l�homme sont enregistr�es (Daniel 7:10; Apocalypse 20:12).

Pour l�amour de moi : Dieu consent � les en effacer pour l�amour de lui-m�me, c�est-�-dire, non pas � cause d�Isra�l, qui n�est pas digne de cette gr�ce, mais pour sa propre gloire, qui serait compromise par la perdition d�finitive de son peuple (Exode 32:11-13; Nombres 14:13-21).

L��ternel veut bien encore entrer en discussion avec son peuple : peut-�tre celui-ci trouve-t-il injuste la sentence port�e sur lui; qu�il rappelle donc ses m�rites et se justifie, s�il le peut. Comparez �sa�e 1:18.

Mais comment Isra�l se justifierait-il ? Toute son histoire, d�s son origine, n�est qu�une suite de p�ch�s

Ton premier p�re. Qui est d�sign� par ces mots ? Il ne s�agit pas d�Abraham (�sa�e 41:8; �sa�e 51:2), auquel l�infid�lit� envers Dieu n�est jamais reproch�e. Il serait plus naturel de penser � Jacob (�sa�e 58:14), dont le nom revient constamment dans notre proph�tie et dont les fautes ne purent �tre pardonn�es qu�� la suite de son humiliation et de ses larmes (Os�e 12:3-5). Il serait le premier p�re du peuple d�Isra�l, en opposition aux patriarches, p�res des douze tribus. Mais on n�aper�oit ainsi aucun rapport entre les termes �videmment parall�les des deux parties du verset : le premier p�re et les interpr�tes. Un autre sens est pr�f�rable. Les p�res d�Isra�l sont les souverains sacrificateurs qui se sont succ�d� � la t�te du peuple; et le premier d�entre eux est Aaron, dont le p�ch� fut si s�v�rement puni par l��ternel (Nombres 20:23-28). Les interpr�tes sont les pr�tres et les L�vites, d�positaires officiels de la loi, qui furent en Isra�l les hommes de la lettre, les repr�sentants habituels du formalisme (quand ils n��taient pas ceux de l�idol�trie; Exode 32:1-35) en opposition aux proph�tes, les hommes de l�Esprit.

C�est donc avec justice qu�Isra�l a �t� frapp�. Les princes du sanctuaire les sacrificateurs, ont �t� d�shonor�s c�est-�-dire d�grad�s, � l�image d�Aaron d�pouill� de ses v�tements sacerdotaux : ils ont �t� destitu�s de leur minist�re et tra�n�s en exil. Isra�l a �t� mis � l�interdit (comme �dom �sa�e 34:5) : il est devenu aux yeux des peuples un monument de la mal�diction divine et par l� m�me l�objet de leur ris�e et de leurs mauvais traitements.

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Isaiah 43". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/isaiah-43.html.