Bible Commentaries
Jérémie 25

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versets 1-38

La quatri�me ann�e de J�hojakim. C�est la date de la bataille de Cark�mis, o� Pharaon N�co fut vaincu par N�bucadnetsar (voir introduction). Le morceau J�r�mie 46:1-12 pr�sente le tableau anim� de cette bataille, qui mit fin � la grandeur de l��gypte. N�bucadnetsar poursuivit ses succ�s du c�t� de l�occident et soumit J�rusalem (voir introduction). C�est de ce moment o� Juda fut soumis � la puissance chald�enne que datent les soixante-dix ann�es de l�exil auquel mit fin, en 536, l��dit de Cyrus.

La premi�re de N�bucadretsar. Ce prince n��tait encore que le co-r�gent de son p�re (qui mourut seulement l�ann�e suivante), mais il exer�ait d�j� la pl�nitude du pouvoir royal.

Vingt-trois ans : dix-neuf ans sous Josias; trois mois sous Joachaz; quatre ans sous J�hojakim. Combien peu de fruits de vie pour un si long minist�re ! Que de fruits de mort pour un minist�re si fid�le !

D�s le matin. Comparez J�r�mie 7:13; J�r�mie 11:7; expression �mouvante de la sollicitude de Dieu pour le salut de son peuple.

Et habitez. C�est une promesse qui est exprim�e ici sous la forme d�un ordre, parce que l�accomplissement d�pend r�ellement de la conduite et par cons�quent de la volont� de l�homme.

Toutes les tribus du septentrion : comparez J�r�mie 1:15. Dieu r�unit ces peuples du nord sous le sceptre de N�bucadnetsar, pour les amener tous ensemble contre J�rusalem.

Mon serviteur. Il est bien remarquable que ce titre auguste de serviteur de l��ternel, qui dans la derni�re partie d��sa�e s�applique tour � tour au peuple d�Isra�l et � son Messie, soit donn� ici � un roi pa�en, ex�cuteur aveugle des plans divins. Dieu veut l�gitimer en quelque sorte le pouvoir de N�bucadnetsar sur son peuple, qu�il lui livre. On peut rapprocher de ce titre celui, plus noble encore, d�oint de l��ternel, qui est appliqu� � Cyrus dans la derni�re partie d��sa�e (chapitre 45). N�bucadnetsar fut l�instrument, de la destruction du peuple, annonc�e par les proph�tes; Cyrus, celui de la restauration promise par eux.

Contre toutes les nations d�alentour : voir versets 15 � 26.

� l�interdit : le m�me mot qui avait �t� appliqu� jadis � l�extermination des Canan�ens. En Dieu il n�y a pas d�acception de personnes.

Comparez J�r�mie 16:9. J�r�mie ajoute ici le bruit de la meule. Les anciens se servaient de moulins � bras; chaque maison avait le sien pour pr�parer son pain de la journ�e. Toute famille orientale a de m�me une lampe allum�e la nuit; c�est le dernier luxe que les pauvres se retranchent. Ainsi, tout signe de vie et de prosp�rit�, soit pour les yeux, soit pour les oreilles, aura cess�.

Soixante-dix ans. Ce nombre est sans doute en rapport avec la dur�e moyenne de deux g�n�rations. C�est ce que para�t indiquer la parole J�r�mie 27:7 (son fils et le fils de son fils).

Lorsque ces soixante-dix ans seront accomplis. La monarchie chald�enne n�a dur� proprement que soixante-huit ans, de 606 � 538, o� Babylone fut prise par les M�des et les Perses (deux ans avant l��dit de Cyrus); le nombre soixante-dix est un nombre rond (voir verset 11).

Nous rencontrons ici l�accomplissement de la loi �nonc�e d�j� �sa�e 10:5 (voir note), savoir que les instruments de Dieu dans l�ex�cution de ses jugements demeurent responsables de la mani�re en laquelle ils remplissent leur mandat.

Tout ce qui est �crit dans ce livre. Cette notice, qui a trait au contenu des chapitres 46 � 51, para�t avoir �t� adjointe lors de la r�daction d�finitive du recueil (voir au verset 18, note). Mais ce n�est point une raison suffisante pour r�voquer en doute l�authenticit� de tout le passage versets 11 � 14, comme l�ont fait quelques interpr�tes. En tout cas, la proph�tie des soixante-dix ans de captivit� se retrouve dans la lettre aux exil�s (chapitre 29).

Eux aussi : on devait avoir peine � le croire.

Le jugement qui va se promener sur toutes les nations de la terre, est annonc� sous la figure, fr�quemment usit�e, d�une coupe. Cette coupe doit �tre pr�sent�e par J�r�mie � chacun des peuples nomm�s ici. Comme le contenu de la coupe est la col�re de Dieu, il est clair que l�acte lui-m�me ne se passe point dans le domaine de la r�alit� ext�rieure. Dans cette �num�ration de peuples, le proph�te commence par Juda et par Pharaon, son alli�, et de l� remonte au nord, en s��cartant tant�t � droite, tant�t � gauche, pour finir par Babylone. Cette proph�tie est le th�me g�n�ral des menaces contre les peuples pa�ens d�velopp�es dans la derni�re partie du livre (chapitres 46 � 51). C�est l� sans doute la raison pour laquelle la traduction des LXX a plac� ces derni�res ici m�me.

Prises de d�lire. Ce terme se rapporte � la fr�n�sie qui s�empare des peuples � la veille des grandes catastrophes : c�est l�effet imm�diat de la coupe; apr�s cela vient l��p�e, c�est-�-dire le carnage lui-m�me.

Comme ils le sont aujourd�hui. Ces mots sont une glose, ajout�e au texte apr�s l�accomplissement de la pr�diction, pour en constater la v�rit�.

� tout le m�lange de peuples. L��gypte a de tout temps re�u dans son sein quantit� d��trangers qu�elle s�assimilait plus ou moins (Exode 12:38) : On a pens� aussi aux mercenaires ioniens et cariens dont Psamm�tique, p�re de Pharaon N�co, avait fait r�cemment ses auxiliaires, et auxquels il avait assign� des terres pr�s des bouches du Nil. La proph�tie contre l��gypte est d�velopp�e au chapitre 46.

Uts, le pays de Job; d�apr�s Lamentations 4:21, vaste contr�e � l�orient de l�Idum�e.

Rois du pays des Philistins. Il y avait cinq villes capitales dans le pays des Philistins (1 Samuel 6:4). Mais l�une d�entre elles, Gath, d�s longtemps ruin�e ou priv�e de son ind�pendance, n�est d�j� plus mentionn�e par Amos (Amos 1:8). Elles avaient chacune leur roi.

Les restes d�Asdod. Cette ville avait �t� saccag�e par Psamm�tique apr�s un si�ge de vingt-neuf ans.

La proph�tie contre les-Philistins est reprise en d�tail au chapitre 47.

�dom, Moab, les fils d�Ammon. J�r�mie r�unit ici les peuples parents des Isra�lites. Sur �dom comparez J�r�mie 49:7-22; sur Moab, chapitre 48; sur les Ammonites, J�r�mie 49:4-6.

D�dan : tribu commer�ante voisine du peuple des �domites (�z�chiel 25:13; �z�chiel 27:15; comparez �sa�e 21:13). La Gen�se compte un D�dan parmi les Cuschites (Gen�se 10:7) et un autre parmi les fils de K�tura (Gen�se 25:3).

Th�ma : autre tribu arabe, descendant d�Isma�l, selon Gen�se 25:15; r�unie � D�dan �sa�e 21:13; nomm�e aussi Job 6:9.

Buz : descendant de Nachor (Gen�se 22:21); c�est de sa famille qu��tait �lihu (Job 32:2). Les Buzites habitaient sans doute, avec les tribus pr�c�dentes, l�Arabie d�serte.

Qui se rasent les tempes. Voir J�r�mie 9:26.

Sur les proph�ties contre les tribus arabes, voir J�r�mie 49:28-33.

Les peuples m�lang�s : comparez �z�chiel 30:5.

Zimri : inconnu.

Elam, selon la plupart des interpr�tes, l�Elyma�s ou Suziane des anciens (le Chusistan), qui para�t avoir fait partie de l�empire d�Assyrie; voir �sa�e 22:6; Esdras 4:9. Il est joint aux M�des, �sa�e 21:2. Sur la pr�diction contre Elam, voir J�r�mie 49:34-39.

S�sac. J�r�mie 51:41 montre que ce nom d�signe Babylone. D�apr�s la tradition juive, ce serait simplement le nom de Babel, prononc� d�apr�s l�alphabet Athbasch, usit� en Orient, qui consiste � remplacer la premi�re lettre de l�alphabet par la derni�re, la seconde par l�avant-derni�re, et ainsi de suite (ainsi dans le mot Babel Sch pour B et C pour L). Comparez J�r�mie 51:1. Mais il ne faudrait pas voir ici un simple jeu d�esprit. Le nom de S�sac para�t faire allusion au mot schaka, s�affaisser, s�enfoncer, et son sens devient ainsi symbolique. Il trouve son commentaire dans le texte m�me du proph�te J�r�mie 51:64 : Babylone sera plong�e, submerg�e.

S�ils refusent. Cette supposition appartient toujours � la vision. Elle signifie que toute r�sistance de leur part au dessein de Dieu sera inutile.

Le jugement de Dieu commence par sa maison, 1 Pierre 4:17.

L��ternel rugit. Allusion � Jo�l 3:16 et Amos 1:2. Mais dans ces deux passages, l��ternel rugit de Sion contre les pa�ens; ici il rugit du ciel contre Sion.

Il r�pond. Les jugements de Dieu sont la r�ponse aux p�ch�s de l�homme. Comparez Gen�se 18:21.

Comme les pressureurs, qui accompagnaient de cris cadenc�s le pi�tinement du raisin dans la cuve. M�me image �sa�e 63:1-6; Lamentations 1:15; Apocalypse 14:19; Apocalypse 19:15. C�est un jugement g�n�ral qui s�approche; un type du jugement final, qui se confond avec celui-ci dans l�intuition proph�tique.

Des bless�s de l��ternel : comparez �sa�e 66:16; bless�s de l��ternel par la main de N�bucadnetsar.

Ni enterr�s� Comparez J�r�mie 8:1-3.

Pasteurs : les rois.

Chefs du troupeau : les grands; l�aristocratie; les brebis grasses, �z�chiel 34:16.

Des vases de prix; on attendrait plut�t l�image contraire : des vases de rebut; comparez J�r�mie 22:28. Mais J�r�mie veut dire : les vases les plus d�licats et les plus fragiles.

Il quitte sa retraite. L��ternel sort de son ciel pour ravager le monde.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jeremiah 25". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/jeremiah-25.html.