Bible Commentaries
Jérémie 31

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versets 1-40

De toutes les familles d�Isra�l : aussi bien de celles des dix tribus que de celles de Juda.

Sur l�accomplissement de cette proph�tie � l��gard des dix tribus, voir J�r�mie 3:12 et suivants, notes. Ce premier verset r�sume le contenu de tout ce chapitre : le r�tablissement de l�alliance sous la double forme de la relation de Dieu avec son peuple et du peuple avec son Dieu.

L�expression : r�chapp� de l��p�e, prouve qu�il ne s�agit pas ici, comme pourrait le faire penser le terme de d�sert, de la sortie d��gypte. Le proph�te parle du futur retour des Juifs apr�s la captivit�, qu�il contemple comme d�j� accompli. Cependant le grand souvenir du s�jour dans le d�sert et de la conqu�te de Canaan est pr�sent � son esprit et lui fournit les couleurs du tableau. Comparez Os�e 2:14.

Mis en repos, comme au temps de Josu�; comparez �sa�e 62:8-9; �sa�e 63:14.

De loin. L��ternel est repr�sent� comme apparaissant de Sion � son peuple qui est encore dans l�exil, et l�invitant � revenir. Comparez Psaumes 14:7.

Entre ces mots et les suivants (je t�ai aim�e�) il faut sous-entendre : Et il m�a dit. Le pass� est le gage de l�avenir. L��ternel qui a aim� son peuple de toute �ternit�, lui restera � jamais fid�le.

Tu seras reb�tie : grande libert� d�image; la vierge d�Isra�l est compar�e � un �difice.

Tambourin : instrument employ� dans les f�tes religieuses en Isra�l (Exode 15:20; Juges 11:34; Psaumes 68:26)

Ils recueilleront. On a vu ici une allusion � la loi, L�vitique 19:23-25, qui ordonnait que les trois premi�res r�coltes de toute plantation fussent laiss�es sur place, et enfin la quatri�me consacr�e � l��ternel; la jouissance ne commen�ait donc qu�� partir de la cinqui�me ann�e. L��ternel fera abandon de ce droit en faveur d�Isra�l rapatri�. Mais il est plus simple d�expliquer d�apr�s �sa�e 62:8-9; �sa�e 65:21-22 : L�ennemi ne r�coltera plus ce qu�Isra�l aura sem�.

Les gardes : peut-�tre les sentinelles post�es sur les endroits �lev�s pour annoncer l�apparition du premier croissant de la lune, car c��tait par ce moyen que l�on fixait l��poque des f�tes religieuses. En tout cas, le sens est : le peuple des dix tribus, si longtemps emp�ch� par la politique de ses rois, puis par l�exil, de participer aux actes du culte � J�rusalem, viendra de nouveau c�l�brer les f�tes en Sion.

Celui qui est la t�te des nations. C�est Isra�l qui est ainsi d�sign�, en tant que peuple choisi de Dieu (Deut�ronome 7:6; Deut�ronome 26:19).

L�aveugle et� Ceux-l� m�mes qui sont le moins en �tat de voyager, reviendront des bouts de la terre; car ce sera Dieu qui les ram�nera.

Du septentrion : voir notes J�r�mie 1:13; J�r�mie 3:12.

En pleurant. Ces larmes sont � la fois celles du repentir et de la reconnaissance; comparez les expressions semblables Os�e 12:5. C�est en faisant l�exp�rience de la gratuit� du salut que le p�cheur verse les larmes � la fois les plus douces et les plus am�res.

Un p�re. �sa�e 63:16; �sa�e 64:8.

Mon premier-n�. Ce terme pourrait signifier simplement qu��phra�m, malgr� son long exil, participera de nouveau au privil�ge du peuple tout entier; comparez Exode 4:22 : Isra�l est mon premier-n�. Cependant, si l�on se rappelle que Jacob mourant avait, � certains �gards, donn� � Joseph le droit d�a�nesse, en lui accordant une double part d�h�ritage par l�adoption de ses deux fils, Manass� et �phra�m; bien plus, qu�il avait encore privil�gi� �phra�m, le cadet de ces deux fr�res, en le pla�ant avant son a�n�, Manass� (Gen�se 48:1-21), on ne pourra m�conna�tre, dans l�expression que Dieu emploie ici, la promesse d�une position particuli�rement honorable.

Nations. Les nations pa�ennes qui avaient assist� aux d�sastres du peuple de Dieu, avaient pu en conclure que J�hova �tait moins puissant que leurs idoles. Ce scandale cessera par le miracle de la d�livrance de son peuple et aboutira � un hommage �clatant rendu � J�hova et � ce peuple par tous les pa�ens. Comparez �z�chiel 36:20-21; Psaumes 79:9-10.

La danse chez les Orientaux est telle qu�elle peut s�allier m�me avec la gravit� de l��ge. Comparez les ch�urs dans la trag�die grecque.

L��me des sacrificateurs. On offrira de nouveau et en grande abondance les sacrifices de reconnaissance, dont une part �tait d�volue, d�apr�s la loi (L�vitique 7:31-34), aux ministres du sanctuaire.

Ces perspectives du r�tablissement futur ram�nent par contraste les pens�es du proph�te aux lugubres r�alit�s du temps pr�sent.

Rachel, l��pouse bien-aim�e du patriarche, la m�re de Joseph, l�a�eule d��phra�m et de Manass� dont le proph�te vient de pr�dire le retour, avait expir� en donnant le jour � son second fils, Benjamin, et avait �t�, enterr�e � Ephrata, pr�s de Bethl�em (Gen�se 35:19; comparez 1 Samuel 10:2, note). L�ombre de cette tendre m�re semble planer sur toute la contr�e voisine, qu�habitent les descendants de ses deux fils Benjamin et Joseph du haut de la colline de Rama (au nord de J�rusalem), d�o� l�on d�couvre tout le pays d��phra�m et de Manass�, elle fait retentir les cris de sa douleur maternelle sur ses descendants �gorg�s par l�ennemi. Saint Matthieu (Matthieu 2:17-18) signale une relation morale entre le massacre des enfants de Bethl�em �gorg�s par un roi d�origine �domite, et tout ce peuple d��phra�m livr� jadis dans son propre pays � l��p�e de l��tranger.

Mais l��ternel n�a rappel� les larmes de Rachel, la repr�sentante de toutes les m�res isra�lites, que pour montrer la source de ces larmes � jamais tarie.

Ton �uvre aura sa r�compense. Le proph�te parle ici � Rachel comme personnification de la Sion fid�le.

Son �uvre d�signe ou le travail de l�enfantement et de l��ducation des membres du peuple, ou le long deuil qu�Isra�l subit durant le temps de son exil.

J�ai entendu. J�hova entend par avance le cri d��phra�m qui, dans la terre �trang�re, fait la confession de ses fautes et reconna�t la justice de son ch�timent.

Ram�ne-moi et je reviendrai, c�est-�-dire : ram�ne-moi en Canaan pour que j�y puisse revenir; forme na�ve exprimant ce sentiment, que la force de Dieu seul peut accomplir ce retour. Ces mots se rapportent uniquement au retour ext�rieur. Puis, au verset 49, �phra�m donne pour motif de sa demande le retour int�rieur qui s�est op�r� chez lui. Nous avons d�j� remarqu�, dans �sa�e, que le mot revenir comporte � la fois le sens ext�rieur de retour de l�exil et le sens moral de conversion. J�r�mie passe ici du premier de ces sens au second. Ainsi s�explique le car : Que je revienne en Canaan; car de c�ur je suis d�j� revenu � toi. �phra�m s�est retourn� de c�ur vers son p�re; c�est pourquoi il peut rentrer maintenant dans la maison paternelle.

J�ai frapp� sur ma cuisse : geste d�effroi (�z�chiel 21:17). �phra�m est comme terrifi�, maintenant que dans la lumi�re de Dieu ses yeux s�ouvrent pour juger sa conduite pass�e.

Dieu s��tonne lui-m�me de l�effet que produit sur lui la voix de son fils repentant. Il se demande comment il se fait que la tendresse subsiste encore en lui, qu�il en soit domin� comme malgr� lui, au moment m�me o� il le frappe si s�v�rement : �phra�m est-il donc un enfant favori ? Nous dirions vulgairement : un enfant g�t�. Ce tableau de ce qui se passe dans le c�ur de Dieu � l�ou�e du g�missement de son enfant si longtemps rebelle est comme une parabole anticip�e de l�enfant prodigue.

Ce verset contient la r�ponse de l��ternel � la pri�re d��phra�m (versets 18 et 19). Du c�ur paternel vaincu par l�amour sort cette permission : Reviens !

Dresse-toi des signaux. Isra�l, avant de quitter la terre �trang�re, doit envoyer levant lui des �claireurs qui jalonnent la route du retour, afin que nul ne s��gare.

Le chemin par lequel tu as march�. � chaque pas il doit se souvenir du jour o� ses ennemis l�emmenaient captif par ce m�me chemin dans la terre �trang�re.

Il n�y a pas � s�attarder sur la route. Le moment est propice, le d�part urgent; Dieu va faire de Canaan le th��tre d�une �uvre nouvelle.

� cr��. Le proph�te contemple d�j� cette �uvre comme accomplie, lors m�me qu�il l�annonce encore comme future dans les mots suivants : La femme entourera l�homme. C��tait peut-�tre l� une expression proverbiale. La question est de savoir dans quel sens il faut l�appliquer ici. Cette difficult� a �t� r�solue par les commentateurs d�une foule de mani�res. Les anciens ont vu dans cette image une allusion � l�incarnation du Christ s�enfermant dans le sein de la vierge. Ce sens de l�expression entourer est �videmment forc�. Mieux vaudrait, si l�on applique cette promesse au Messie, rapporter le mot entourer aux soins dont la femme (en la personne de la m�re de Christ) entourera l�homme (en la personne de ce dernier). Mais sous cette forme le sens est peu naturel. D�autres traduisent : La femme sera chang�e en homme; c�est-�-dire que les plus faibles deviendront des h�ros, ou bien que le fort sera vaincu par le faible, etc., etc. Si nous tenons compte de cette id�e : cr�er une chose nouvelle, nous devons chercher dans l��uvre que Dieu va faire, un contraste bien tranch� avec tout ce qui s�est pass� pr�c�demment. Or, quel avait �t� jusqu�alors le caract�re de l�histoire d�Isra�l ? Dieu l�avait cherch�, mais sans que ce peuple se laiss�t trouver. Comme dit �sa�e : il avait �tendu tout le jour ses mains vers un peuple rebelle (�sa�e 65:2). Son amour l�avait de toutes mani�res poursuivi, entour�; jamais Isra�l n�avait r�ellement r�pondu � cet amour. Maintenant tout sera chang� : ce sera Isra�l, cette fille rebelle du verset 22, qui, comme une femme pleine d�amour, entourera de ses bras J�hova son �poux, et ne voudra plus � aucun prix se s�parer de lui. La forme un peu �trange de l�expression s�explique ais�ment, si J�r�mie applique ici un dicton populaire caract�risant ce qu�il y a d�insolite, surtout dans les m�urs de l�Orient, � ce que ce soit la femme qui recherche l�homme. La suite, verset 31 et suivants, nous para�t confirmer ce sens. L�expression : une alliance nouvelle (verset 31), rappelle celle du verset 22 : une chose nouvelle. La parole : Je les avais �pous�s (verset 32), explique les termes : la femme, l�homme, dans le sens figur� o� nous les prenons; et toute l��uvre d�crite aux versets 33 et 34 : Je mettrai ma loi dans leur c�ur, et ils me conna�tront tous, r�pond exactement au sens que nous donnons � ces mots entourer l�homme.

Le proph�te passe ici � Juda, qui ne saurait �tre oubli� dans ce tableau de la restauration du peuple de Dieu.

Cette parole, qui rompt le fil du discours, ne peut �tre mise que dans la bouche de l��ternel ou dans celle du proph�te. Dans le premier cas, le sommeil ne saurait �tre que le temps de l�exil. Mais comment un pareil sommeil pourrait-il avoir �t� doux au c�ur de Dieu ? Le second sens est donc seul admissible. Ce verset marque une interruption dans la vision. J�r�mie se r�veille de l�extase o� il �tait plong� durant la r�v�lation pr�c�dente.

Je vis que mon sommeil�, litt�ralement : Je vis et mon sommeil. C�est ici un h�bra�sme fr�quent. Comparez Gen�se 1:31 : Et Dieu vit� et cela �tait bon, pour : Et Dieu vit que�. En revenant � lui, J�r�mie se rend compte de la suavit� infinie des moments qu�il vient de passer. Apr�s tant de r�v�lations accablantes, des messages de jugements, il vient de contempler les ravissants tableaux de l�avenir messianique. Il a ainsi b�n�fici� le premier de la promesse du verset 25.

Les versets suivants se rapportent au peuple dans son ensemble. La formule : Voici, des jours viennent, y est r�p�t�e trois fois : au verset 27 en rapport avec le repeuplement du pays; au verset 31 en rapport avec la r�g�n�ration spirituelle du peuple; au verset 38 pour annoncer la reconstruction de J�rusalem, � la gloire de l��ternel.

R�p�tition des termes employ�s lors de la vocation du proph�te J�r�mie 1:10.

J�ai veill� : allusion au symbole de l�amandier, J�r�mie 1:11-12 (note).

La maxime proverbiale, mise ici dans la bouche du peuple, veut dire : que les enfants paient d�ordinaire pour les p�ch�s de leurs p�res. Elle renferme une accusation contre la justice de Dieu. Sans doute la loi elle-m�me semble dire quelque chose de semblable quand elle annonce que Dieu punira les p�ch�s des p�res sur les enfants jusqu�� la troisi�me et quatri�me g�n�ration (Exode 20:5); mais il ne faut pas oublier qu�elle ajoute : de ceux qui me ha�ssent. La dette, s�accumulant alors durant une s�rie de g�n�rations qui continuent � marcher et � progresser dans le mal, finit par retomber tout enti�re sur la derni�re (Luc 11:49-51). Mais il n�en est pas ainsi quand les enfants se d�tournent du p�ch� des p�res et rompent le lien de solidarit� qui les unissait aux g�n�rations pr�c�dentes. Alors s�applique � eux le principe express�ment formul� �z�chiel 18:2-4 et d�velopp� dans la suite de ce chapitre; comparez Galates 6:5. Le sens du verset 29 n�est donc pas que Dieu suivra alors d�autres principes de gouvernement que ceux qu�il suit aujourd�hui; mais que, la conduite de l�homme ayant chang�, le r�sultat du jugement de Dieu se trouvera �tre l�oppos� de ce qu�il �tait auparavant. Pour ce peuple graci�, renouvel�, toute solidarit� avec les p�ch�s de leurs p�res prendra fin, et si quelqu�un p�rit encore, il n�en devra accuser que lui-m�me et sa folie.

31 et 32

Ces versets d�crivent enfin la chose nouvelle que l��ternel annon�ait verset 22. Dans tout l�Ancien Testament c�est ici le seul passage o� soit employ�e cette expression hardie de nouvelle alliance, qui semble rel�guer au nombre des choses un jour pass�es et p�rim�es le contrat solennel conclu avec le peuple au pied du Sina�. J�sus s�est appropri� cette expression, Luc 22:20; et saint Paul l�a d�velopp�e dans toute sa profondeur, 2 Corinthiens 3:6-18.

Alliance qu�eux ont rompue. L�intention de ces mots est de mettre enti�rement � la charge du peuple la rupture de ce premier contrat qui e�t pu et d� demeurer toujours. � supposer en effet que le peuple y e�t �t� fid�le, le contrat nouveau ne lui e�t pas �t� refus� sans doute. Mais, au lieu de le conclure � la suite d�un douloureux divorce, le peuple e�t pass� d�une alliance � l�autre par une transformation paisible de la relation qui l�unissait � son Dieu. L�alliance de la lettre se f�t �panouie sans r�volution en celle de l�Esprit. L�enfant mineur f�t devenu majeur.

Ma loi. Comme expression de la sainte volont� de Dieu, elle restera � jamais l�essence du contrat entre Dieu et l�homme; elle ne sera ni chang�e, ni abolie (Matthieu 5:17-19; Luc 16:17). Seulement, au lieu d��tre impos�e � l�homme par une volont� �trang�re et comme une obligation ext�rieure, elle s�emparera de son c�ur et deviendra l�expression de la volont� m�me du fid�le.

Sur leur c�ur. � Sina�, la loi avait �t� �crite sur les tables de pierre; sous cette forme elle se pr�sentait comme une lettre imp�rative, qui rencontrait dans l�homme une volont� oppos�e � elle. Par la venue du Saint-Esprit, d�j� promise dans Jo�l 2:28 et suivants, ce conflit de volont�s entre Dieu et l�homme prend fin. Le contenu de la loi, ce que Dieu veut, devient ce que l�homme veut. J�sus-Christ, le premier, a r�alis� cet id�al du parfait accord entre la volont� humaine et la volont� divine (Jean 4:31). La nouvelle naissance produit cette m�me harmonie avec la loi dans le c�ur de l�enfant de Dieu. Le conflit est apais�; et � l�alliance de la lettre, qui n��tait que temporaire, se substitue celle de l�Esprit, qui est �ternelle.

Je serai leur Dieu� en toute v�rit� cette fois. Ainsi sera accomplie la promesse du verset 1.

L�homme n�a une connaissance imm�diate de Dieu que lorsqu�il re�oit de lui le pardon de ses p�ch�s. Jusqu�alors un obstacle le s�pare de lui, le sentiment de sa condamnation; et Dieu lui appara�t autre qu�il n�est. Pour conna�tre Dieu, dans cette situation, il a besoin d��tre instruit par le t�moignage de ses fr�res. Mais le pardon, en lui ouvrant l�acc�s jusqu�� Dieu m�me, le rend apte � recevoir le Saint-Esprit, qui devient son docteur et grave la volont� divine dans son c�ur (verset 33). Ainsi sont rendus superflus les interm�diaires humains qui lui �taient jadis n�cessaires. Lui-m�me conna�t Dieu. Comparez �sa�e 54:13; Jean 6:45; H�breux 7:8-12; H�breux 10:15-18.

Du conflit entre la loi et la volont� de l�homme dans l�ancienne alliance, il r�sultait que cet ordre de choses ne pouvait �tre que temporaire; mais une fois l�harmonie r�tablie, le nouvel �tat de choses est, par sa nature m�me, immuable.

La stabilit� des lois de la nature est le symbole visible de l�immutabilit� de la gr�ce.

Dans les derniers mots du verset 36 est affirm�e la perp�tuit� d�Isra�l comme nation. Chez tous les autres peuples, il y a des individus �lus; Isra�l seul est �lu comme peuple (Romains 11:2).

Toute la race : la nation enti�re. Car des individus isra�lites pourront certainement �tre rejet�s. Comparez �sa�e 54:9-10.

D�apr�s tout ce passage, la J�rusalem nouvelle doit occuper � peu pr�s le m�me emplacement que l�ancienne, seulement avec une extension un peu plus consid�rable. Mais la diff�rence essentielle entre les deux, c�est que la nouvelle renfermera certaines localit�s jadis compl�tement souill�es et situ�es en dehors des murs. Jamais la J�rusalem post�rieure n�a compris dans son enceinte les localit�s indiqu�es. Tout ce tableau est symbolique; son sens spirituel est ais� � comprendre; comparez Zacharie 14:20-21.

La tour de Hanan�el : dans la partie nord-est de la muraille de la ville (N�h�mie 3:1; Zacharie 14:10).

La porte de l�angle : � l�angle nord-ouest de la ville (2 Rois 14:13; Zacharie 14:10). Ces points forment donc les extr�mit�s de la muraille septentrionale.

Gareb et Goa sont des localit�s inconnues. Le premier de ces noms para�t signifier : la colline de la l�pre; cette localit�, situ�e certainement hors de la muraille, se trouvait sans doute vers le sud-ouest de la ville. La ligne droite qui la traversait, en partant de l�angle nord-ouest, dans la direction m�ridionale, aboutissait un peu plus au sud � la tour de Goa, qui formait par cons�quent l�angle sud-ouest de la ville. Cette ligne marque donc la limite occidentale de la future ville sainte.

L�expression : la vall�e de la voirie et des cendres, d�signe certainement la vall�e impure de Hinnom, au sud de la ville, sp�cialement deux localit�s o� l�on jetait les carcasses d�animaux et les corps des malfaiteurs, et br�lait des d�bris de toute sorte.

Les champs jusqu�au torrent de C�dron. L�orthographe et le sens du mot rendu par champs sont incertains. Il s�agit en tout cas de la partie orientale de la vall�e de Hinnom qui aboutissait � la vall�e du C�dron.

La porte des chevaux. De N�h�mie J�r�mie 3:28, il r�sulte qu�elle �tait situ�e vers l�extr�mit� m�ridionale de la colline du temple (Ophel) et qu�elle formait ainsi l�angle sud-est de la muraille. Goa et la porte des chevaux marquent par cons�quent les deux extr�mit�s de la limite m�ridionale de la ville. Quant � la limite orientale, le proph�te n�en parle pas. Elle �tait marqu�e tout naturellement et sans changement possible, par la vall�e abrupte du C�dron, au pied oriental de la montagne du temple.

Saints � l��ternel. Cette devise sacr�e, grav�e sur la lame d�or de la tiare du souverain sacrificateur, deviendra un jour celle de la ville enti�re.

Ni arrach�s, ni ruin�s. On demandera comment cette promesse s�accorde avec la nouvelle destruction de J�rusalem par les Romains. Mais nous avons vu que cette description, tout en prenant son point de d�part dans le retour de l�exil, se rapporte aux derniers temps. Nous attendons encore pour J�rusalem une restauration � la fois spirituelle et ext�rieure, lorsque le peuple aura enfin cru � son Messie et obtenu le pardon de son Dieu.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jeremiah 31". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/jeremiah-31.html.