Bible Commentaries
Job 5

Bible annotéeBible annotée

versets 1-27

1 � 7

Il y a folie � se plaindre quand on sait le peu que l�on vaut; on ne fait qu�attirer sur soi de nouveaux jugements.

Les saints : les anges, ainsi d�sign�s parce qu�ils sont �lev�s au-dessus des souillures d�ici-bas, bien qu�ils ne soient pas pour cela parfaitement purs (Job 4:18).

Apr�s le verset 1 il faut sous-entendre une r�ponse n�gative : Aucun des saints ne te r�pondrait. De l� nouveau d�pit, nouvelle irritation pour toi. Evite cela, car le d�pit tue et consume.

Malheur � qui pers�v�re dans la voie des insens�s ! Pendant un certain temps, il semble jouir d�une prosp�rit� bien �tablie. Mais mon exp�rience m�a appris qu�il finit toujours mal. �liphaz en revient ici � d�velopper la pens�e Job 4:8-11.

J�ai vu sa maison maudite, litt�ralement : J�ai maudit sa maison, c�est-�-dire l�ai d�clar�e maudite quand j�ai vu le jugement divin s�y attacher.

Effets de cette double mal�diction, d�abord sur les fils de cet insens�, puis (verset 5) sur ses biens. Voil� ses fils qui ne r�ussissent plus en rien.

On les foule au tribunal, litt�ralement : On les �crase � la porte, c�est-�-dire que dans le lieu o� l�on rend la justice ils sont � la merci du premier venu. La porte de la ville �tait souvent la seule place assez grande pour une r�union publique. C�est l� que se traitaient les affaires (Gen�se 19:1, note; Ruth 4:4; Psaumes 127:5).

Un affam� : le premier mendiant venu. Plus de propri�taire !

Entre les �pines. Les haies d��pines prot�gent mal les champs de l�insens� qui vient de mourir.

Et le filet guette ses biens, litt�ralement : Et le filet aspire � leurs biens, aux biens qui devraient passer � ses enfants. Ce filet, c�est la ruine, ou bien les habiles qui cherchent � profiter de l�occasion pour acqu�rir ses biens � vil prix.

Car le malheur� Le malheur n�est pas, en effet, affaire de hasard. Il est ins�parable de la nature humaine, parce que celle-ci est souill�e.

8 � 26

Apr�s avoir dit � Job ce qu�il devrait ne pas faire, �liphaz lui dit maintenant qu�il devrait se tourner vers Dieu et accepter humblement le ch�timent. Dieu est tout-puissant; il fait p�rir impitoyablement le m�chant, mais il peut relever le petit (versets 8 � 16); l��preuve peut m�me devenir pour Job la cause de nouvelles b�n�dictions (versets 17 � 26). Ce morceau est sans contredit ce qu�il y a de plus touchant dans le discours d��liphaz. Comparez H�breux 12:1-13.

Abaiss�s : par la s�cheresse.

12 et 13

Non seulement les projets des rus�s sont d�jou�s, mais Dieu s�en sert pour les pr�cipiter dans le malheur (1 Corinthiens 3:19).

De l��p�e de leur bouche, litt�ralement : De l��p�e de leur bouche, c�est-�-dire de la plus redoutable des �p�es, qui est leur langue.

Heureux. Litt�ralement : Oh ! Les bonheurs de celui� �liphaz voudrait que Job repr�t confiance (verset 16).

Du Puissant. Voir Gen�se 17:1, note.

Un pacte avec les pierres : en vertu duquel elles demeurent loin de tes terres (2 Rois 3:19; 2 Rois 3:25; �sa�e 5:2; Matthieu 13:5).

Comparez la deuxi�me partie du verset avec �z�chiel 34:25.

24 � 26

Outre ces bons rapports avec la nature, voici encore trois faveurs que Dieu accorde � qui accepte l��preuve : prosp�rit� g�n�rale de sa maison, nombreuse post�rit� et longue vie.

M�r : comme la gerbe qu�on ne serre dans le grenier que lorsque les �pis sont arriv�s � leur pleine maturit� (Job 42:17).

Conclusion

Nous, mes amis et moi. Ce n�est pas une id�e personnelle, mais c�est le r�sultat des longues r�flexions de plusieurs.

Il en est ainsi� �liphaz fait l�instituteur aupr�s de Job, qu�il traite comme un enfant qui s�est mal conduit.

Certainement ce premier discours d��liphaz est riche, non seulement en beaut�s litt�raires, mais en solides et consolantes v�rit�s. Souvent, dans la suite du d�bat, ses deux amis et �liphaz lui-m�me reviendront aux grands principes pos�s dans ces deux chapitres : tout homme est p�cheur; tout homme doit souffrir; l�insens� seul p�rit; pour le coupable qui s�humilie, il y a une heureuse issue. Tout cela est incontestable, et la fin de notre livre donnera en particulier raison � cette derni�re et consolante assurance. Il convenait, pour l�int�r�t de la discussion qui va suivre, qu�elle s�ouvr�t par des paroles qui montrassent que les amis, ou les adversaires, de Job n��taient pas les premiers venus.

Toutefois �liphaz a de grands torts : il en reste � des v�rit�s g�n�rales et ne s�occupe pas assez du cas qu�il a sous les yeux; il manque de compassion et ne semble pas se douter de la profondeur de l�ab�me o� Dieu a pr�cipit� l�un de ses plus fid�les adorateurs; il lui lance l��pith�te d�insens� et lui dit d�esp�rer, alors qu�� vues humaines il n�y a aucun espoir; enfin on sent dans le discours d��liphaz des r�ticences : il aurait encore � dire des choses qu�il trouve bon de garder pour lui.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Job 5". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/job-5.html.