Bible Commentaries
Josué 7

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versets 1-26

Et les fils d�Isra�l commirent une infid�lit�. Le crime d�Acan est imput� � tout Isra�l qui en porte aussit�t la peine. Cette solidarit� dans la responsabilit� de la faute commise repose sur la nature de la cons�cration du peuple � Dieu dans l�ancienne �conomie. Cette cons�cration n��tait pas encore cet acte individuel qui caract�rise l�entr�e dans la nouvelle alliance. C��tait une cons�cration collective, nationale, et par cons�quent de nature ext�rieure, reposant sur certains actes obligatoires et communs � tous, tels que la circoncision, la participation � la P�que, etc. Une cons�cration collective, comme celle-l�, pouvait donc �tre profan�e et d�truite par la faute d�un seul d�entre ceux qui y avaient particip�. Une pareille relation ne pouvait naturellement appartenir qu�� l��poque p�dagogique durant laquelle Dieu travaillait � former graduellement le caract�re moral de son peuple, et cela par des moyens �ducatifs dont nous avons parfois quelque peine � nous rendre compte. D�s les premiers jours de l��glise, nous rencontrons un fait qui a une certaine analogie avec celui qui nous occupe; c�est l�infid�lit� d�Ananias et de Saphira (Actes chapitre 5); mais ici les deux coupables sont seuls � porter la peine de la faute commise, et la prosp�rit� spirituelle de l��glise n�en est nullement, compromise. C�est qu�il s�agit ici du sort �ternel des �mes, � l��gard duquel la responsabilit� est individuelle, tandis que dans l�ancienne alliance, o� tout n�est encore que provisoire, soit la faute, soit le ch�timent, il pouvait y avoir solidarit�. Voir par exemple le p�ch� de Jonathan, qu�il a commis inconsciemment et dont cependant lui et le peuple sont rendus responsables. Un serment qui liait le peuple (1 Samuel 14:24) a �t� viol�; cela suffit pour qu�une atteinte soit port�e � sa cons�cration (ibidem verset 37).

Au sujet de l�interdit : voir L�vitique 27:21, L�vitique 27:28-29, notes.

Acan : dans 1 Chroniques 2:7, Acar, peut-�tre par allusion � notre verset 25.

Zabdi : d�apr�s 1 Chroniques 2:6, Zimri, par une faute d�orthographe.

Z�rach, fr�re jumeau de P�rets (Gen�se 38:29).

Et la col�re de l��ternel s�alluma. D�s ce moment elle ne peut plus �tre �teinte que par la destruction de celui qui l�a provoqu�e et dont le supplice doit ainsi servir � r�veiller la vigilance du peuple et sa s�v�rit� envers lui-m�me.

2 � 5 �chec devant A�

A� �tait situ�e � quatre heures environ au nord-ouest de J�richo, sur le plateau. On y parvenait en remontant le Wadi Madja, une des nombreuses vall�es transversales qui descendent des monts de Benjamin et d��phra�m vers la plaine du Jourdain. Le nom de A� signifie : monceau de pierres. On a trouv� un peu au sud de B�thel un village du nom de Tell-el-Hadjar, nom qui signifie en arabe : colline du monceau de pierres. Des tombes, de grands r�servoirs, de nombreuses citernes creus�es dans le roc montrent, d�apr�s Harper, qu�il y a eu l� une assez forte population. Comme cette ville n�avait gu�re que douze mille habitants (Josu� 8:25), un simple d�tachement, dans des circonstances ordinaires, devait suffire pour la r�duire.

Ce conseil des espions a un caract�re de pr�somption et de l�g�ret�, et le consentement de Josu�, qui ne consulte point l��ternel, n�est peut-�tre pas non plus exempt de toute culpabilit�. Ces circonstances contribu�rent � occasionner la d�faite par laquelle le crime d�Acan devait �tre d�couvert.

Le mot S�barim d�signe soit des carri�res, soit des pr�cipices ou des �boulements dans la vall�e.

6 � 15 Pri�re de Josu� et r�ponse de l��ternel

D�chira ses v�tements. On s�est moqu� de cette grande �motion du peuple et de Josu� pour la perte de trente-six hommes sur six cent mille. L�on n�a pas compris que ce n��tait pas cette perte, peu consid�rable en elle-m�me, qui causait une pareille consternation, mais la signification qu�elle avait pour le peuple et ses chefs en leur montrant que l��ternel n��tait plus avec eux. Il semblait qu�apr�s la prise de J�richo. le peuple allait marcher d�une mani�re non interrompue de victoire en victoire, et voil� qu�au premier pas il est arr�t� par une d�faite.

Il y a dans la pri�re de Josu� comme un ton de reproche : Dieu commence-t-il donc � manquer � sa promesse ? Mais c�est ainsi que tous les serviteurs de Dieu parlent avec lui, sur le pied d�une sainte familiarit�. Ignorant ce qui s�est pass�, Josu� demande la lumi�re sur un fait qui lui para�t contraire aux promesses de Dieu.

Si seulement nous avions su rester� Litt�ralement : Pl�t � Dieu que nous eussions �t� contents de demeurer� ! Josu� semble attribuer ce malheur � un exc�s d�ambition favoris� par les promesses divines.

L�ve-toi ! Pourquoi te d�sesp�rer ? Il faut agir. Ce n�est pas moi qui suis infid�le, c�est Isra�l !

Ces et m�me successifs signalent l�accumulation de fautes r�unies dans l�acte commis.

Se sanctifier (Josu� 3:5), c�est, dans le cas particulier, s�parer sa cause de celle du coupable par les sentiments et les actes d�une sinc�re humiliation. Quant au coupable, il semble que l�accomplissement de cet ordre ne pouvait que le conduire directement � l�aveu de sa faute.

Que l��ternel aura saisie. Le sort est envisag� comme ob�issant � la direction de la toute-science divine. Dieu e�t pu d�signer d�embl�e le coupable, mais il veut laisser � chaque Isra�lite le soin de s�examiner lui-m�me et peut-�tre au coupable le temps de se d�clarer.

Par tribus� Comme la tribu est la subdivision du peuple, la famille est celle de la tribu, et la maison celle de la famille.

Sera br�l� : apr�s avoir �t� lapid�.

Mon fils. La vue d�Acan, atterr� par ce qui vient de se passer, remplit le c�ur de Josu� de commis�ration.

Donne gloire, je te prie, � l��ternel (Jean 9:24). Donner gloire � Dieu, c�est dans ce cas reconna�tre par la confession de sa faute que Dieu a dit vrai par le moyen du sort.

J�ai p�ch� : aveu malheureusement trop tardif.

Sin�ar. La plaine de Sin�ar ou de Babylone �tait c�l�bre pour les v�tements magnifiques qu�elle livrait au commerce. Les productions de l�art et de l�industrie de l�Orient arrivaient en Palestine et jusque sur les rives de la M�diterran�e par les caravanes (Gen�se 37:25) qui se rendaient en �gypte; on comprend donc qu�un v�tement aussi pr�cieux ait pu se trouver dans le butin d�une ville canan�enne. D�apr�s Jos�phe, c��tait une cotte d�armes tiss�e d�or, appartenant au roi de J�richo.

Deux cents sicles d�argent. Voir Gen�se 23:10-15, note. Pour le sicle d�or, voir Gen�se 24:22, note.

Des messagers qui coururent. Ils �taient sous le coup de cette menace : Je ne serai pas avec vous aussi longtemps que vous aurez le corps du d�lit au milieu de vous.

Devant l��ternel : devant le sanctuaire (verset 6), comme pour les mettre � la disposition de Dieu. Dieu ne re�oit point, ces objets dans son tr�sor; il les livre � la destruction, sans faire la distinction autoris�e Josu� 6:19.

Josu� et tout Isra�l. Le p�ch� avait �t� national; il fallait que le ch�timent inflig� au coupable rev�tit le m�me caract�re. En participant activement � la mort, du coupable, le peuple repoussait toute participation � sa faute.

Toute la famille d�Acan p�rit. La loi d�fendait, il est vrai, de mettre � mort les enfants pour les p�ch�s de leurs p�res (Deut�ronome 24:16); mais c��tait l� une r�gle pour les tribunaux humains et en cas de crimes ordinaires. Dans ce cas tout sp�cial Dieu pouvait en ordonner autrement. Comme en effet le peuple tout entier avait �t� envelopp� dans la solidarit� de la faute, de m�me toute la famille du coupable est impliqu�e ici dans la communaut� du ch�timent. Nous rappelons ce que nous venons de dire du caract�re p�dagogique de l�ancienne alliance, d�apr�s lequel l�horreur du crime devait �tre inculqu�e par la destruction de tout ce qui y avait particip� directement ou indirectement. Cette peine de mort n�impliquait point pour les coupables la perdition �ternelle.

Vall�e d�Acor (trouble) : ainsi d�sign�e par anticipation. Cette vall�e, d�apr�s Josu� 15:7, formait une partie de la fronti�re nord de Juda. C�est donc au sud de J�richo qu�il faut la chercher; de plus, comme il est parl� de mont�e, il faut y voir une de ces vall�es par lesquelles on monte sur le plateau depuis J�richo. Voir �sa�e 65:10, note.

On lapida les vivants, puis on br�la les cadavres, et, en signe d�horreur de leur crime, on chargea leurs cendres d�un amas de pierres.

Un grand tas de pierres. Aujourd�hui encore, en Orient, on a l�habitude de couvrir de pierres la tombe des malfaiteurs pour que chaque regard jet� sur ce monticule inspire l�effroi du crime (2 Samuel 18:17).

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 7". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/joshua-7.html.