Bible Commentaries
Lamentations 3

Bible annotéeBible annotée

versets 1-66

1 � 3

Litt�ralement : Je suis l�homme qui a vu; pour dire : Si jamais quelqu�un a vu�, c�est moi !

Le peuple �lev� plus que tous les autres a �t� ch�ti� aussi plus s�v�rement qu�eux tous, et J�r�mie a �t� atteint plus que tout autre Isra�lite par la douleur commune.

T�n�bres et non pas lumi�re : comparez Job 12:25, et Amos 5:18.

4 � 6

Diff�rentes images : le corps, bris� par la douleur, est compar� � un v�tement us�.

L�image d�une ville assi�g�e; puis d�un empoisonnement et d�un marasme.

Fiel : un poison �tourdissant (comparez J�r�mie 8:14 et J�r�mie 9:15).

Le lieu des morts �tait au point de vue juif un lieu d�obscurit� et d�oubli.

7 � 9

Image d�une �troite prison dans laquelle le captif est charg� de cha�nes (comparez J�r�mie 37:16) et o� sa pri�re elle-m�me semble demeurer enferm�e.

Deux nouvelles images celle d�une barricade form�e de pierres de taille et celle d�une route d�fonc�e, devenue impraticable.

10 � 12

Sur ce chemin sans issue, il est tout � coup surpris par des dangers imminents (l�ours, le lion).

Ainsi menac�, il cherche � �chapper par une voie d�tourn�e, mais en vain.

Nouvelle all�gorie : celle du gibier poursuivi par le chasseur.

13 � 15

Les traits : litt�ralement : les fils de son carquois. L�image cesse au verset 14, qui montre de quelles fl�ches il s�agit. Ce sont les railleries de son propre peuple. Allusion � J�r�mie 20:7. Le proph�te parle toujours comme repr�sentant des fid�les qui avaient souffert avec lui.

16 � 18 image plus �nergique encore

Il a fait broyer du gravier � mes dents : pour les briser; on peut entendre aussi : il m�a donn� des pierres pour pain.

Enfonc� dans la cendre. Dans les deuils ordinaires on se couvrait de cendre; �sa�e 61:3; dans un deuil extr�me, comme celui-ci, on s�asseyait dans la cendre. Comparez Job 2:8.

Est d�go�t�e : proprement : a des naus�es; parce que depuis si longtemps la paix lui manque.

Expression du plus profond d�couragement.

J�ai dit. Il fait entendre par. l� que la parole qu�il avait prononc�e alors, n�est plus l�expression de son sentiment actuel.

Loin de l��ternel. C��tait la pr�sence de l��ternel qui l�avait soutenu pr�c�demment; d�s le moment o� Dieu s�est retir�, l��nergie et l�espoir lui ont enti�rement fait d�faut. Mais en m�me temps, cette plainte d�sesp�r�e le ram�ne � Dieu lui-m�me. Jusqu�ici il n�avait parl� de J�hova qu�en disant Il, car l�amertume de son c�ur semblait l�emp�cher de le nommer. Mais pas plut�t ce nom est sorti de ses l�vres, qu�en d�pit de ses assertions pr�c�dentes l��ternel redevient l�appui de sa foi et qu�il se retourne vers lui pour l�implorer.

19 � 21

L� o� il lui semblait qu�il ne restait plus aucun sujet de joie, il d�couvre tout � coup, � la clart� du nom de J�hova, des motifs de reconnaissance et d�espoir (verset 22 et suivants).

Souviens-toi (verset 19) : car moi Je me souviens (verset 20). L��ternel ne peut oublier ce qui remplit d�amertume le c�ur de son enfant.

Ce que je me rappelle : tout ce qui est �nonc� dans les versets suivants.

Le proph�te rappelle le r�le de la mis�ricorde et de la providence divine dans la destin�e humaine, et se fortifie, lui et ses fr�res, par cette contemplation.

C�est une gr�ce : litt�ralement : ce sont des gr�ces. Il y a d�abord, en effet, la gr�ce d�exister encore. La survivance d�un reste en Isra�l est un premier effet de la mis�ricorde divine (�sa�e 1:9). � cette premi�re gr�ce s�en ajoute une seconde : celle de pouvoir esp�rer encore de redevenir l�objet des in�puisables compassions de Dieu.

� dit mon �me. C�est ici comme la r�ponse au : J�ai dit, du verset 18, qui �tait la parole du mauvais jour.

Ma part. C�est l�oppos� du : loin de l��ternel, verset 18.

Je m�attendrai : l�oppos� de : mon attente a pris fin.

25 � 27

Ces trois versets sont comme le c�ur du po�me. Le Seigneur veut le bien des hommes, m�me quand il les frappe, et il ne demande de leur part, pour le r�aliser, que l�abandon de la soumission et de la foi (Psaumes 34:9).

En silence : sans murmurer, comme il a �t� sur le point de le faire dans la premi�re partie du po�me.

Attendre en silence est souvent l�acte de foi le plus �nergique; car l�instinct naturel pousse � agir par soi-m�me. Comparez �sa�e 30:15; Psaumes 37:7.

Aussi est-ce un avantage d�avoir �t� exerc� � la soumission et au sacrifice de la volont� propre, dans l��ge o� l�apprentissage est possible.

28 � 30 gradation du devoir plus ais� au plus difficile

S�asseoir solitaire (verset 28); comparez J�r�mie 15:17; se prosterner dans une enti�re et confiante soumission (verset 29), accepter l�opprobre des hommes (verset 30).

En Orient on se prosterne jusqu�� terre devant un sup�rieur.

Le silence de la soumission n�exclut pas une voix d�esp�rance au fond du c�ur.

Se rassasier, c�est plus que subir, c�est accepter avec une sorte de satisfaction; comparez �sa�e 50:6; Matthieu 5:39.

31 � 33

Trois motifs de consolation : l�affliction n�est que pour un temps (verset 31); elle est adoucie au moment m�me par la compassion de celui qui l�envoie (verset 32), et il ne l�envoie qu�� regret et parce que le bien de l�homme l�exige (verset 33).

34 � 36

Allusion aux souffrances qu�Isra�l a d� subir de la part des pa�ens (verset 34) et � celles dont le proph�te et les fid�les ont �t� les objets de la part de leurs compatriotes.

Les injustices les plus r�voltantes qui se commettent sur la terre sont connues de Dieu et r�serv�es � son jugement; nouveau motif de patience pour le fid�le.

37 � 39

Aucun dessein humain ne peut s�accomplir si Dieu ne le ratifie (verset 37).

Les maux, le bien, d�signent ici non le bien ou le mal moral, mais la destin�e heureuse ou malheureuse (�sa�e 45:7; Amos 3:3-6).

De son p�ch�. Ces derniers mots forment la transition au morceau suivant.

40 � 54

Le proph�te invite ses fr�res � la conversion et prononce la confession de leurs fautes : tel doit �tre, en effet, le fruit du renouvellement de la confiance en Dieu, tel qu�il a �t� d�crit dans le morceau pr�c�dent.

Pour pleurer son p�ch�, il faut commencer par le conna�tre (verset 40); une fois qu�il est connu, il faut le confesser (versets 41 � 42).

Litt�ralement : �levons nos c�urs vers nos mains. Les mains sont d�j� lev�es pour prier; mais le c�ur doit se joindre � elles.

Tu n�as pas pardonn�. Ces derniers mots forment la transition � la description du ch�timent dans les versets suivants.

La col�re de Dieu est compar�e � une nu�e dans laquelle il s�enveloppe pour ne pas laisser la pri�re de son peuple p�n�trer jusqu�� lui; comparez verset 8.

Comparez 1 Corinthiens 4:13.

46 � 48

Comparez Lamentations 2:16 et J�r�mie 48:43.

La frayeur d�signe tous les moyens par lesquels on effraie le gibier, et la fosse le pi�ge dans lequel il va tomber.

Comparez Lamentations 1:16; Lamentations 2:11.

49 � 51

Mon �il me fait mal � force de pleurer la ruine de mon peuple; comparez Lamentations 1:4; Lamentations 2:10.

52 � 54

Le proph�te fait ici allusion � ses souffrances bien connues dans les temps qui ont pr�c�d� la ruine, comparez entre autres J�r�mie chapitre 38. Mais ce tableau est po�tique et l�on ne doit pas prendre tous les d�tails � la lettre.

Comparez Psaumes 11:4.

Mes ennemis : ses compatriotes acharn�s � sa perte.

Jet� une pierre sur moi : pour fermer sur lui l�ouverture de la fosse. Il devait �tre d�sormais un homme oubli�.

Les eaux : sans doute les eaux qui montent dans le puits o� on l�a enferm�. Les eaux sont fr�quemment, dans l�Ancien Testament, l�image d�un danger de mort imminent (Psaumes 42:8; Psaumes 18:17, etc.).

55 � 66

Le proph�te se fortifie, en vue de ses souffrances actuelles, par le souvenir de l�exaucement et de la d�livrance qu�il avait obtenus dans ce moment d�extr�me d�tresse.

55 � 57

La fosse des enfers : litt�ralement : la fosse des lieux bas. Il veut parler du lieu des morts, qu�on se repr�sentait plac� dans le sein de la terre et o� il se croyait pr�t � descendre. Comparez Psaumes 88:7.

58 � 60

Dieu a pris alors la d�fense du proph�te et l�a merveilleusement d�livr� (verset 58). Mais il est encore en proie aux mauvais traitements de ses compatriotes (versets 59 et 60). Il s�agit sans doute dans ce passage de ce qu�il a eu � souffrir de leur part apr�s la ruine de J�rusalem et jusqu�en �gypte (comparez J�r�mie chapitres 43 � 45). Mais encore ici il ne voit dans son sort personnel que l�exemple des souffrances d�Isra�l tout entier; par cons�quent le ch�timent qu�il attend pour ses ennemis, doit frapper � plus forte raison ceux de son peuple.

61 � 63

Leur chanson : comparez verset 14.

64 � 66

Tu les r�tribueras� Comparez Romains 11:8-10.

Endurcissement : litt�ralement : couverture. L�image est celle d�un voile qui emp�che de voir; comparez 2 Corinthiens 3:15. Il vient un moment o� ceux qui ont volontairement et obstin�ment repouss� la lumi�re, sont rendus incapables de la discerner et abandonn�s � l�esprit de mensonge auquel ils se sont livr�s; comparez �sa�e 6:9-10; 2 Thessaloniciens 2:11-12.

Les cieux de l��ternel. Il e�t pu dire : tes cieux. Mais cette expression doit rappeler que les cieux d�un �tre tel que le Dieu saint, ne doivent abriter rien d�impur. Psaumes 104:35.

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