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Bible Commentaries
Luc 16

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versets 1-31

Plan

Le riche et Lazare sur la terre

a) Leur vie. Le riche jouit d�un grand luxe dans le v�tement et la nourriture. Lazare g�t � la porte du riche, couvert d�ulc�res, souhaitant les miettes de sa table�; les chiens accroissent ses souffrances (19-21).

b) Leur mort. Le pauvre est port� dans le sein d�Abraham. Le riche est enseveli (22).

La sc�ne d�outre-tombe

a) Le tourment et la supplication du riche. Dans le s�jour des morts, au milieu des souffrances, il voit de loin Lazare dans le sein d�Abraham. Il supplie Abraham d�envoyer Lazare lui rafra�chir la langue du bout de son doigt tremp� dans l�eau (23, 24).

b) La r�ponse. Abraham refuse : le malheur du riche, de m�me que la f�licit� dont jouit Lazare, sont la juste compensation de leurs conditions respectives sur la terre�; de plus un ab�me infranchissable les s�pare (25, 26).

c) La seconde requ�te du riche. Qu�il plaise au moins � Abraham d�envoyer Lazare rendre t�moignage � ses cinq fr�res. Abraham r�pond qu�il leur suffit d��couter Mo�se et les proph�tes (27-29).

d) L�insistance du riche. Il affirme que la r�apparition d�un mort am�nera leur conversion. Abraham le conteste (30, 31).

19 � 31 la parabole du riche et de Lazare

Un homme riche; ce mot est assez fr�quemment employ� en un sens d�favorable dans l��criture. L�histoire de celui-ci va justifier d�une mani�re saisissante les s�rieux avertissements que J�sus vient de donner aux pharisiens avares qui se moquaient de lui (versets 14-18), et compl�ter l�application de la parabole pr�c�dente (versets 9-13).

La pourpre dont se rev�tait somptueusement ce riche, �tait la robe de dessus, le manteau, tandis que le fin lin, �toffe pr�cieuse qui se fabriquait en �gypte, composait la tunique. Un seul trait peint sa mani�re de vivre : grec il faisait joyeuse ch�re chaque jour magnifiquement.

Vivre dans le luxe, se livrer aux jouissances des sens, tout en restant �go�stement indiff�rent aux besoins et aux maux du pauvre (verset 21), telle �tait la conduite de ce riche. Il n�est pas mis d�autre p�ch� � sa charge, il n�est pas dit qu�il men�t une vie immorale. Sa fin est un avertissement d�autant plus universel et d�autant plus terrible pour les �go�stes honorables gui se trouvent par milliers dans la soci�t� de tous les temps (Matthieu 25:41-45).

Lazare est l�abr�viation d�Eleazare, qui signifie Dieu est le secours.

Si le Sauveur donne un nom � ce pauvre tandis qu�il n�a point nomm� le riche, c�est sans doute avec intention; il voulait indiquer par l� que ce Lazare cherchait et trouvait son secours en Dieu et qu�au sein de sa mis�re il �tait un pieux Isra�lite.

C�est la seule fois que J�sus donne un nom � un personnage de parabole. Des P�res de l��glise et Calvin en ont conclu qu�il racontait une histoire v�ritable. Cela n�est pas impossible, mais c�est peu probable. En tout cas, il ne parle pas du fr�re de Marthe et de Marie, qui poss�dait une demeure (Luc 10:38).

� l�indigence se joignaient, chez ce malheureux, la maladie, la souffrance.

La porte du riche d�signe, selon le terme original, la porte d�entr�e, le portail, qui, dans les grandes maisons, conduisait � la cour int�rieure. On y avait jet� le pauvre; cette expression trahit l�insouciance des gens qui, apr�s l�avoir d�pos� l�, l�abandonnaient ainsi dans sa mis�re.

L�ambition du pauvre �tait bien modeste; elle se bornait aux miettes qui tombaient de la table somptueuse du riche. Les lui donnait-on ? C�est ce que le texte ne dit pas, mais la phrase qui suit fait supposer le contraire; non seulement on ne les lui donnait pas, mais m�me les chiens, etc.

Ce dernier trait ach�ve de peindre la mis�rable situation de cet homme. Il indique que ses plaies n��taient pas m�me band�es, et que ces animaux immondes (dans les id�es de l�Orient), en venant les l�cher, ajoutaient � ses douleurs.

Tel est bien le sens du contexte, et c�est par pure imagination qu�on a voulu attribuer � ces chiens plus d�humanit� que n�en montraient les hommes.

Une variante de Codex Sinaiticus et B, admise par Tischendorf et d�autres critiques, supprime les miettes; on suppose que ces mots ont �t� emprunt�s � Matthieu 15:27, et que le texte original portait : d�sirant de se rassasier de ce qui tombait de la table du riche; mais les t�moignages en faveur de leur authenticit� sont nombreux et importants.

Dans le sein d�Abraham; le sens de l�expression dans le sein, est le m�me que dans Jean 13:23.

Le Sauveur repr�sente ici, comme souvent ailleurs (Matthieu 8:11; Matthieu 26:29; Luc 13:28), le bonheur du ciel sous l�image d�un banquet c�l�br� avec les patriarches, dans une communion pleine de joie.

Or, comme on se mettait � table � demi couch� sur un divan, on se penchait sur le sein de son voisin. L�ami le plus intime du p�re de famille, celui � qui il voulait faire le plus d�honneur, occupait cette place tout pr�s de lui.

Chez les Juifs, Abraham �tant consid�r� comme le personnage le plus v�n�r� et le plus �lev� de leur histoire, on con�oit quel honneur et quel bonheur ce trait de la parabole conf�re � Lazare. Quel contraste avec sa mis�re profonde sur la terre !

Il faut remarquer encore l�office assign� aux anges de Dieu (comparer verset 9, premi�re note).

Il y a ici une opposition marqu�e � dessein entre le pauvre et le riche : Il arriva que le pauvre mourut; et le riche aussi mourut; sa richesse et son luxe ne retinrent pas la mort, qui, pour lui, fut d�autant plus terrible.

Puis vient ce dernier acte de son existence terrestre : il fut enterr�, sans doute avec grande pompe. J�sus ne parle pas de l�ensevelissement de Lazare : Il passa inaper�u comme le convoi des pauvres.

Apr�s les sc�nes de la terre, les sc�nes du monde invisible. Quel r�veil pour ces deux �mes, l�une dans le sein d�Abraham, l�autre dans les tourments !

Le mot grec had�s, que nous traduisons par s�jour des morts, signifie litt�ralement le lieu invisible, sans forme, sans apparence, parce qu�il �chappe aux regards des hommes.

C�est par ce terme que la version des Septante rend le mot h�breu sch�ol, qui indique aussi le lieu o� se rendent indistinctement toutes les �mes, � l�heure de la mort.

Nos versions ordinaires rendent ces deux termes, d�une mani�re �galement fausse, tant�t par �?enfer?�, tant�t par �?s�pulcre?�, parce que le vrai mot n�existe pas dans notre langue.

Ces deux expressions (had�s et sch�ol) n�indiquent nullement par elles-m�mes s�il s�agit d�un s�jour de bonheur ou de souffrance, car chaque �me porte en elle les conditions de l�un ou de l�autre (comparer Actes 2:27-31, en grec).

Ainsi, dans notre verset, c�est le mot de tourments qui seul indique l��tat o� se trouvait le mauvais riche. Pour lui, voir Lazare (le pr�sent, il voit) dans le sein d�Abraham, tandis que lui-m�me �tait tourment�, fut toute une r�v�lation du monde invisible.

Le commencement de la parabole, qui nous montre Lazare souffrant et mourant � la porte du riche, sans que celui-ci se soucie de lui, et, plus encore, l�application de la parabole de l��conome injuste (verset 9), ne laissent pas le moindre doute sur la question : pourquoi le mauvais riche est-il dans les tourments, tandis que Lazare est parmi les bienheureux ? (comparer verset 19, note).

C�est donc sans fondement que l�ex�g�se rationaliste pr�tend que, d�apr�s cette parabole, le riche est puni comme riche, et Lazare r�compens� comme pauvre, attribuant � l��vang�liste l�h�r�sie �bionite, contraire � toute l��criture. Pour qui sait lire, cette opinion se r�fute d�elle-m�me.

L�entretien qui va suivre rappelle les dialogues des morts chez les anciens. Tout y est image, mais ces images repr�sentent des r�alit�s.

Le riche reconna�t Abraham et Lazare. Ce trait montre que la personnalit� subsiste dans le monde invisible et que les �mes ont des rapports entre elles. Du reste, le but de ce verset est de faire ressortir la transformation totale qui s�est op�r�e dans la situation des deux hommes : le riche est devenu un mendiant, et c�est Lazare qu�il implore.

Il faut se garder de mat�rialiser, comme on l�a fait trop souvent, ces flammes, qui ne sont que l�image de la souffrance morale. Les convoitises et les passions, jusque-l� pleinement satisfaites, se changent en tourments, d�s que tout aliment leur est �t�; et tandis que le c�ur est vide, le feu des regrets et des remords br�le dans la conscience.

Le malheureux avait dit : P�re Abraham (verset 24), se faisant peut-�tre encore de ce beau nom un titre illusoire; le patriarche lui r�pond : Mon enfant, parce qu�en effet il �tait un descendant d�Abraham selon la chair. Il veut peut-�tre aussi lui donner � entendre qu�il aurait l��tre selon l�esprit. Il y a, en tout cas, dans ce terme la bienveillance de la charit�, qui subsiste m�me envers un r�prouv�.

Le souviens-toi est le mot central de la parabole; il forme le lien entre les deux sc�nes, celle de la terre et celle de l�had�s.� Godet

La m�moire est, dans le monde invisible, une cause de tourments pour les uns, pour les autres, une source de consolation et de joie. Ce dont le riche doit se souvenir, c�est qu�il a eu pendant la vie ses biens, ceux qu�il s�est appropri�s, dont il a joui en �go�ste, les seuls qu�il ait d�sir�s et recherch�s; il en a fait son idole, son dieu; c�est la cause de son tourment. Lazare a eu les maux, qu�il a support�s comme un pieux Isra�lite; ils ont �t� son �preuve, et le riche n�a pas song� a les lui adoucir. Or maintenant, ici (vrai texte) il est consol�.

La r�tribution, en bien ou en mal, ne sera que la cons�quence rigoureuse de la vie de tout homme. Ce qu�il s�me, il le moissonnera aussi (Galates 6:7).

Grec : �?un grand ab�me est affermi entre vous et nous?�.

Ce terme, peu naturel dans une telle image, a �t� choisi � dessein; il signifie que les bords de cet ab�me ne peuvent se rapprocher, et que l�ab�me ne peut �tre combl�.

Abraham a all�gu� d�abord, pour refuser au riche sa demande, un motif de justice; il montre ensuite l�impossibilit� de l�exaucer.

Le riche insiste et pr�sente � Abraham une nouvelle demande.

Cette seconde partie du dialogue n�est, comme l�observe tr�s justement M. Godet (1re �dition),

que l�application pratique de la parabole qui, au lieu d��tre pr�sent�e aux auditeurs sous forme de le�on abstraite, l�est comme continuation de la sc�ne elle-m�me. Il en est exactement ainsi dans la parabole de l�enfant prodigue, o� le tableau du fils a�n� met en sc�ne les pharisiens avec leurs murmures, et la r�ponse divine.

En pla�ant cette application dans la bouche du riche, J�sus ne la rend que plus frappante, et il compl�te la parabole par le trait le plus s�rieux et le plus profond qu�elle renferme : la n�cessite de la repentance et de la foi pour �chapper a la condamnation.

Le riche, on le voit par ses paroles, a fait une d�couverte terrible : c�est qu�une vie telle que la sienne sur la terre conduit n�cessairement l� o� il se trouve; et comme il ne peut plus rien demander pour lui-m�me, il se souvient de ses fr�res, qui vivent comme il avait v�cu; il prie donc que Lazare leur soit envoy� pour leur rendre t�moignage des r�alit�s du monde invisible et du danger o� il se trouvent d�arriver, eux aussi, dans ce lieu de tourments.

En parlant ainsi, il part d�un pr�jug� qui, s�il �tait fond�, serait son excuse : c�est qu�il faut � l�homme, outre les r�v�lations divines, des avertissements extraordinaires, miraculeux (verset 30), pour l�amener � la foi. Il n�ose pas dire qu�il en a �t� priv� et que son malheur vient de l�; mais il sous-entend cette pens�e dans sa requ�te pour ses fr�res, qui sont dans la m�me condition o� il �tait sur la terre. C�est ce qui explique la r�ponse qui lui est faite (versets 29, 31)

�clatant t�moignage rendu par le Sauveur � cette v�rit� que la r�v�lation, m�me de l�Ancien Testament, suffit pour amener les hommes � la foi : Ils ont Mo�se et les proph�tes; qu�ils les �coutent !

Ce verbe, dans la langue que parlait le Sauveur, ne signifie pas seulement entendre, mais ob�ir. Tel est le discours que J�sus tenait � des Juifs; son raisonnement n�est-il pas bien plus probant pour des chr�tiens qui, non seulement ont Mo�se et les proph�tes, mais J�sus-Christ et les ap�tres !

Se repentir, changer compl�tement les dispositions les plus intimes de la conscience et du c�ur (comparez Matthieu 3:2, note), voil� enfin la grande parole que J�sus met dans la bouche de ce malheureux, pour faire sentir � ses auditeurs que c�est ce qui lui avait manqu�, et que telle avait �t� la cause de sa vie mondaine et de sa ruine.

Mais le riche, tout �clair� qu�il est, persiste dans son erreur, en s�imaginant que si la v�rit� �tait annonc�e � ses fr�res par un mort revenu � la vie, elle produirait en eux la repentance et la foi. Le Sauveur le nie.

�tre persuad�, c�est croire � la v�rit�, � la justice, en d�autres termes, �tre convaincu de p�ch�, se repentir (verset 30).

Or l�incr�dulit� et l�amour du monde, qui emp�chent cette conviction de se produire, ont leur si�ge dans le c�ur; de l� vient que les preuves les plus �videntes pour l�esprit ne persuadent nullement, aussi longtemps que le c�ur n�est pas dispos� � s�humilier et � croire.

L��vangile montre par des faits nombreux que des miracles �clatants ne peuvent vaincre l�incr�dulit� (Luc 6:10-11; Jean 9:13 et suivants; Jean 11:46-53; Jean 12:9-10).

Nous-m�mes, nous avons le t�moignage que demandait ici le mauvais riche pour ses fr�res; J�sus-Christ est ressuscit� des morts et a mis en �vidence les r�alit�s du monde invisible; et cependant, combien de ceux qui le savent ne sont point persuad�s !

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 16". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/luke-16.html.
 
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