Bible Commentaries
Matthieu 14

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versets 1-36

Plan

Les disciples dans la barque. J�sus sur la montagne

J�sus aussit�t contraint ses disciples � se rembarquer. Il cong�die la foule et se retire sur la montagne, o� il reste seul, en pri�res (22-23).

J�sus vient au secours des disciples

Les voyant battus par la temp�te, � la quatri�me veille de la nuit, J�sus vient � eux, marchant sur les eaux. Ils sont remplis de frayeur, mais J�sus les rassure (24-27).

Pierre va � la rencontre de J�sus

Pierre dit au Seigneur : Si c�est toi, ordonne que j�aille vers toi sur les eaux. J�sus lui ayant dit de venir, Pierre descend de la barque et marche sur les eaux. Mais troubl� � la pens�e du danger, il enfonce, et appelle J�sus � son aide. J�sus le saisit par la main et lui reproche son manque de foi (28-31).

La temp�te apais�e. Impression produite

Ils montent dans la barque et le vent cesse aussit�t. Ceux qui sont dans la barque se prosternent devant J�sus en le proclamant le Fils de Dieu (32-33).

Gu�risons dans le pays de G�n�zareth

� son retour dans cette contr�e, J�sus est reconnu. On envoie chercher partout les malades et on les lui am�ne. Ils sont gu�ris par le seul attouchement de son v�tement (34-36).

22 � 36 J�sus marchant sur la mer, gu�risons dans le pays de G�n�zareth.

Codex Sinaiticus, C, la syriaque de Cureton, suivis par Tischendorf, omettent le mot aussit�t : mais ces autorit�s ne sont pas d�cisives. En tout cas le mot est dans Marc et il correspond � la situation.

En effet, la foule, enthousiasm�e par ce qu�elle venait de voir et d�entendre, s�agitait autour de J�sus; elle voulait m�me le proclamer roi (Jean 6:15), raison pressante pour lui d��chapper aussit�t � ces ovations bruyantes pour se retirer dans la solitude (verset 23).

De l� encore ce terme inusit� : il obligea, contraignit les disciples � s�embarquer pour le pr�c�der sur l�autre rive, c�est-�-dire pour Bethsa�da (Marc 6:45) ou Caperna�m (Jean 6:17).

Les disciples pouvaient croire qu�il voulait les suivre � pied plus tard, et il leur r�pugnait de se s�parer de lui.

Solitude et pri�re : J�sus lui-m�me apr�s tous ses travaux de la journ�e, �prouve le besoin de retremper son �me dans la communion de son P�re c�leste.

Combien plus ceux qui le suivent de si loin dans l�activit� et le combat !

Le soir d�signe une heure avanc�e de la soir�e (comparer verset 15).

Le mot d�j� semble indiquer que jusqu�au milieu de la mer, c�est-�-dire pendant une heure environ (25 ou 30 stades, Jean 6:19), la navigation n�avait point rencontr� d�obstacles, mais que l� les disciples furent surpris par un de ces vents violents, qui se l�vent : soudain sur les lacs entour�s de montagnes (Matthieu 8:24, note).

B et plusieurs versions, apr�s au milieu de la mer, ajoutent ces mots : elle �tait �loign�e de plusieurs stades de la terre.

Le texte re�u dit : �?J�sus vint;?� mais l��vang�liste, au souvenir de cette sc�ne, n�a pas besoin de nommer celui qui apparut aux siens comme le Sauveur : il vint.

La quatri�me veille de la nuit �tait entre trois et six heures du matin

Les veilles, de trois heures chacune commen�aient � six heures du soir. Les disciples avaient donc lutt� contre la temp�te la plus grande partie de la nuit, et ils �taient en danger (comparer Matthieu 8:25).

Mais J�sus, plut�t que de les laisser p�rir, vient � eux marchant sur la mer.

Le rationalisme s�est mis en frais d�inventions pour supprimer ce fait surnaturel. La plus ridicule est celle qui consiste � traduire sur la mer par sur le bord de la mer ! Tout cela pour nier que le Fils de Dieu domin�t sur les forces de la nature dont il est pourtant le Roi.

Le mot fant�me (grec phantasma) signifie une apparition du monde des esprits.

Les disciples partageaient la croyance populaire de leur temps (Luc 24:37). Ainsi, � la crainte du danger se joint une nouvelle frayeur, tandis que c�est le secours qui s�approche !

C�est par sa voix qu�il se fait conna�tre.� Chrysostome

Calme majest� de la puissance divine du Sauveur au sein de la temp�te ! Tendre compassion pour les siens qu�il rassure et console, m�me avant de les sauver !

Que cela est bien dans le caract�re de Pierre : ardeur qui ne se donne pas le temps de la r�flexion, vif amour pour son Ma�tre dont il veut �tre le premier � embrasser les genoux !

Parole de puissance divine, majestueuse assurance de dominer la nature, pour son disciple, aussi bien que pour lui-m�me ! Il accorde la permission parce que l��ducation d�une telle �me devait se faire par l�exp�rience (comparer Matthieu 26:69-75).

Le texte re�u dit : �?pour venir vers J�sus?�.

La variante adopt�e, d�apr�s Tischendorf sur l�autorit� de B, C : et il vint, est plus en harmonie avec cette sc�ne, car Pierre parvint r�ellement jusqu�� son Ma�tre (verset 31).

Dans la mesure de sa foi, il �tait port� par les eaux.� Bengel

Mais voyant la puissance du vent, le doute et la peur le priv�rent de la force de cette foi qui le soutenait. Cependant il lui reste assez de confiance pour crier vers son Sauveur, et cela suffit pour sa d�livrance.

Le texte re�u, avec C, D, et la plupart des majuscules ajoute au mot vent le qualificatif de fort.

Grec : h�siter, se tourner de deux c�t�s.

Pourquoi ? Pierre n�avait que trop de raisons de douter; mais la question du Sauveur signifie que l� o� il est pr�sent, ces raisons n�existent plus.

Matthieu seul a conserv� cet �pisode relatif � Pierre, quoique le r�cit de J�sus marchant sur la mer se retrouve dans Marc et Jean.

La critique n�gative en a conclu que ce trait de la vie du disciple a �t� ajout� au r�cit par une tradition post�rieure. Mais sur quoi se fonde cette supposition ? L�exp�rience de Pierre, l�une des plus touchantes et des plus instructives de sa vie, n�est-elle pas dans son caract�re, et digne du Ma�tre qui fait son �ducation ?

Ceux qui �taient dans la barque ne paraissent pas �tre les disciples seulement, mais d�autres encore qui faisaient la travers�e avec eux. Leur foi en J�sus comme Fils de Dieu, dont l�expression s��chappe de leur c�ur � la suite de cette sc�ne, n�y a pas �t� �veill�e seulement par la majest� et la puissance divines que le Seigneur vient de faire para�tre, mais plus encore par sa parole qu�ils avaient entendue dans cette journ�e si m�morable pour eux.

Le pays (grec terre) de G�n�zareth est situ� sur le bord occidental du lac de ce nom, dans la basse Galil�e.

Jos�phe d�crit cette contr�e comme remarquable par la douceur et la fertilit� de son climat.

Grec : sauv�s, ou plut�t comme l�exprime le verbe grec compos�, enti�rement sauv�s. Il s�agit bien, avant tout, de la gu�rison de ces malades, mais le terme est choisi � dessein comme pouvant exprimer beaucoup plus (comparer Matthieu 9:21-22, note).

Dans ce dernier passage, on voit aussi une pauvre femme malade, gu�rie en touchant le bord du v�tement du Sauveur; mais ce qui la gu�rit, ce fut, d�une part, �?la puissance qui sortait de lui?� (Luc 8:46), et d�autre part, la foi qu�elle avait en lui.

Telles furent aussi les gu�risons sommairement rapport�es ici. Il n�y a rien dans ces gu�risons qui autorise les superstitions qu�on voudrait appuyer sur un tel exemple.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 14". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/matthew-14.html.