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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-13
1 � 5 les injustices des grands, punies par la perte de leur h�ritage, c�est-�-dire de la terre de Canaan
Ce discours de menaces s�adresse sp�cialement aux hautes classes de la capitale. C�est elles qui donnent au reste du peuple l�exemple des p�ch�s dont le proph�te, qui habite � J�rusalem, est le t�moin indign�. C�est donc de Juda qu�il s�agit surtout dans tout ce qui suit.
Malheur � ceux qui� Comparez le discours analogue �sa�e 5:8 et suivants, qui censure les m�mes crimes, si souvent rappel�s par les proph�tes.
Trois degr�s dans le d�veloppement de leur injustice : ils emploient la nuit, le temps de la m�ditation tranquille, Psaumes 4:5, � m�diter par quelles man�uvres criminelles ils d�pouilleront les petits de leurs biens; puis � pr�parer les moyens d�ex�cution (trament); enfin, � peine le jour luit, qu�ils ex�cutent h�tivement les crimes projet�s. Ils font donc le mal non par entra�nement, mais de propos d�lib�r�; et rien ne les arr�te, car ils ont pour dieu leur bras, c�est-�-dire qu�ils ne connaissent pas de puissance sup�rieure � leur propre force et n�ont d�autre loi que leur volont�. Comparez Habacuc 1:11.
Ce verset pr�cise le genre de crimes dont ils sont accus�s.
Convoitent. Allusion � la d�fense Exode 20:17.
Sa propri�t� : l�h�ritage assign� � chaque famille isra�lite lors du partage de Canaan, et qui devait lui rester. La loi L�vitique 25:23 et suivants �tablissait un droit de rachat destin� � emp�cher la formation en Isra�l d�une classe de prol�taires permanente : la propri�t� du pauvre ne pouvait, pas �tre achet�e pour toujours. En s�emparant des biens des petits, par force ou par ruse, ils foulent donc aux pieds la loi de Dieu, sans parler des principes universels de la justice et de l�humanit� qu�ils outragent.
Le ch�timent, exactement calqu� sur le p�ch�. L��ternel prend exemple d�eux (L�vitique 26:23-24) : comme ils ont fait, il leur sera fait.
Je m�dite� comme eux m�ditaient (verset 1).
Cette race : le peuple, dont tous les membres impies p�riront dans le jugement.
Dont vous ne pourrez retirer votre cou. Le ch�timent est repr�sent� sous l�image d�un joug pesant sous lequel ils seront forc�s de courber leur t�te : r�tribution des violences exerc�es par eux (verset 2). Ce joug, c�est celui de la conqu�te �trang�re et de la captivit�. Comparez J�r�mie 27:2; L�vitique 26:13.
La t�te haute, marque d�orgueil (�sa�e 3:16).
C�est un temps mauvais : non dans un sens moral, comme dans Amos 5:13, o� se retrouvent les m�mes expressions, mais un temps mauvais, de malheur et de ch�timent, pour les p�cheurs; tandis que, dans Amos, il s�agit d�un temps mauvais pour les fid�les.
Un proverbe, une complainte. Leurs ennemis (ils s�en sont fait beaucoup) se moqueront d�eux au jour de leur infortune (Habacuc 2:6), et eux-m�mes g�miront sur leur malheur.
C�en est fait : comparez Apocalypse 16:17.
Il ali�ne� Le sujet est J�hova, qu�ils ne nomment pas, parce qu�ils sont irrit�s contre lui. Mais ils ne s�y trompent pas et l�accusent d��tre l�auteur de leur ruine (au lieu de s�en accuser eux-m�mes).
La part de mon peuple : le pays de Canaan, assur� � Isra�l, et qui n�aurait jamais du passer � d�autres. La loi du talion se r�alise � leur �gard : ils ont pris l�h�ritage des autres; le leur leur est enlev�.
Aux infid�les (litt�ralement : � l�infid�le) : � l�ennemi pa�en, qu�ils m�prisent comme rebelle au vrai Dieu. J�r�mie 49:4, emploie le m�me terme en parlant d�Ammon.
Le singulier tu s�adresse � celui qui vient de dire mon, me (verset 4) : c�est-�-dire � chaque individu quelconque qui s�approprie le langage de ces impies. La menace signifie qu�ils seront exclus de la communaut� d�Isra�l : lorsque, apr�s le jugement, l�h�ritage de Canaan sera l�objet d�un nouveau partage entre les tribus, ils n�y auront aucune part. En d�autres termes : ils vont �tre extermin�s et ne verront pas les temps meilleurs qui succ�deront au ch�timent. Le retour de l�exil, que Mich�e annonce express�ment aux versets 12 et 13, est ici suppos�.
6 � 11 justification de ces paroles s�v�res, en opposition aux faux proph�tes
On refuse d�en entendre davantage; on est las de ces reproches et de ces menaces.
Ils : les faux proph�tes, qui sont l��me de l�opposition que la vraie proph�tie rencontre dans le peuple, et qui veulent lui fermer la bouche, pr�tendant m�me le faire en vertu d�une mission divine de l� le terme : proph�tisent-ils. Comparez le discours de censure �sa�e 28:7; �sa�e 28:9-10. Par le pluriel : ne proph�tisez pas, les adversaires semblent s�adresser � plusieurs proph�tes, et on a suppos�, non sans raison qu�outre Mich�e lui-m�me il est fait allusion ici � �sa�e, son contemporain et, comme lui, un habitant de la capitale.
La seconde partie du verset r�pond � la parole aigre : ne proph�tisez plus, en d�clarant que, si les vrais proph�tes se taisent, au lieu de dire au peuple (� ceux-ci) la v�rit� re�ue d�en-haut, la ruine de celui-ci sera irr�m�diable.
L�opprobre : le ch�timent de la captivit� qu�eux seuls pourraient d�tourner.
Ce verset et les suivants r�pondent � l�accusation, que les impies �l�vent contre Dieu et contre son proph�te, de prendre plaisir � la ruine du peuple (versets 4 et 6). Mich�e fait appel aux souvenirs d�Isra�l, qui t�moignent de la fid�le bont� de l��ternel. Comparez �sa�e 64:7 et suivants. S�il punit, ce n�est donc pas pour rien : c�est qu�il y est contraint par les crimes du peuple.
Toi qu�on nomme maison de Jacob : le peuple entier, qui porte, quoique indigne, le nom de son anc�tre.
De bonnes paroles� comparez �sa�e 29:18-19; �sa�e 29:24; �sa�e 30:20-21, etc.
Hier : il s�agit d�un p�ch� r�cent.
En ennemi : contre qui ? �videmment contre J�hova. Bien loin que ce soit lui qui soit l�ennemi de son peuple, c�est l�inverse qui est vrai; ils l�ont eux-m�mes provoqu�. Comparez �sa�e 63:10 : Mais eux furent rebelles� et, il se changea pour eux en ennemi� Leur r�volte contre Dieu se traduit par les actes de violence contre les faibles que l��ternel a pris sous sa protection sp�ciale et qu�il a ordonn� de respecter (Exode 22:21 et suivants; Deut�ronome 24:19).
La fin du verset est tr�s obscure. Notre traduction rend librement le sens probable du texte h�breu, qui dit litt�ralement : [on fait] de paisibles passants des gens qui reviennent de la guerre. L�id�e est, selon nous : on les d�pouille, comme on fait des ennemis apr�s la victoire (comparez la version de Lausanne). La traduction qu�Ostervald et M. Segond donnent des deux derniers mots : en revenant de la guerre, ne pr�sente pas un sens acceptable. Qu�y a-t-il d�extraordinaire � ce qu�on d�pouille des gens de guerre ? Celle de plusieurs commentateurs : bien �loign�s de (d�aimer) la guerre, fausse le sens des termes h�breux. Enfin, celle de M. Reuss : comme si c��taient des prisonniers de guerre, oblige � admettre un changement de voyelles.
Les femmes� : les veuves, que les juges iniques ou les oppresseurs privent de leurs demeures. Comparez le reproche de J�sus aux scribes, Marc 12:40.
Ma gloire : l�honneur d��tre le peuple de Dieu, dont Isra�l sera priv� par ses chefs infid�les (J�r�mie 2:11).
Comme ils ont fait, il leur est fait (comparez verset 3) : ils ont chass�, on les chasse. L�annonce du ch�timent est donn�e sous la forme d�un ordre de partir.
Partez : pour la captivit� (Mich�e 1:16).
Ce pays n�est pas le lieu du repos. Il �tait pourtant destin�, � l��tre. Comparez Deut�ronome 12:9-10; �sa�e 28:12.
La fin du verset a �t� expliqu�e de bien des mani�res. Notre traduction, tr�s litt�rale et qui se rapproche le plus de celle d�Ostervald, donne un sens simple et bon. Le sujet du verbe d�truira est, selon nous, le pays : par une image facile � comprendre, le proph�te repr�sente la terre de Canaan, profan�e par ses habitants, comme les rejetant et les d�truisant elle-m�me. Elle se venge ainsi de la souillure qui lui a �t� inflig�e. Comparez L�vitique 18:25; �sa�e 24:5-6.
Des proph�tes comme celui qui vient de parler, Isra�l n�en veut pas ! Ce peuple veut entendre ce qui le flatte, ce qui lui pla�t, c�est-�-dire le mensonge (le vent, image du n�ant, du vide) plut�t que la v�rit�.
De vin et de cervoise : parlant de jouissances terrestres, promettant des biens mat�riels. Celui-l� serait �cout�.
12 et 13 le r�tablissement du peuple apr�s le jugement
Le proph�te passe sans transition de la censure � la promesse. Comparez un passage tout aussi brusque dans Os�e 1:10.
Tout entier : Isra�l et Juda r�unis. Comparez les perspectives semblables chez des proph�tes plus anciens : Abdias 1:20; Os�e 1:10-11. Ce ne seront que des restes, il est vrai, comme l�ont d�j� dit Abdias 1:17; Jo�l 2:32; Amos 5:15. La promesse du retour apr�s la dispersion ne s�adresse pas au peuple corrompu du pr�sent, mais au reste purifi�, de l�avenir.
Ce reste sera merveilleusement multipli� (la multitude des hommes). Comparez Os�e 1:10. Belle image d�un troupeau rassembl� dans son enclos, � l�abri des b�tes sauvages et des voleurs.
Tableau du retour du peuple : une marche en avant que rien ne peut entraver.
Les trois verbes : ils font la br�che, franchissent, sortent�, d�peignent vivement ce progr�s irr�sistible. L�exil est repr�sent� comme une prison, dont il faut forcer les portes. Comparez �sa�e 42:22; �sa�e 49:9. � leur t�te, celui qui fait la br�che, qui ouvre le passage : dans l�image, le b�lier qui marche � la t�te du troupeau; dans l�application, le chef dont parlait d�j� Os�e 1:11 et qui, nouveau Mo�se, les fera sortir de la captivit� (le Messie).
Monte : le terme classique pour d�signer le retour des pays de plaines (�gypte, Babylonie) en Canaan (comparez Abdias 1:21).
Leur Roi� : l��ternel (qui, dans l�image, est le berger; comparez J�r�mie 31:10). De m�me qu�� la sortie d��gypte, J�hova marchait, pour ainsi dire visible, devant Isra�l dans la nu�e lumineuse (Exode 23:21), ce sera lui aussi qui maintenant ouvrira la marche. Comparez la m�me intuition dans �sa�e 52:12.
Dans tout ce passage, le r�tablissement futur est pr�sent�, selon le type constant de l�Ancien Testament, comme une nouvelle sortie d��gypte. L�accomplissement de ce magnifique tableau, demeur� incomplet avec le retour de l�exil sous Cyrus, ne sera pleinement r�alis� qu�avec la conversion d�Isra�l au Messie et le rassemblement de tous les membres �pars de ce peuple.
Quelques-uns ont voulu voir dans les versets 11 et 12 le discours des faux proph�tes faisant au peuple de mensong�res promesses de salut. Mais ces versets supposent pr�cis�ment ce que les faux proph�tes ne voulaient pas admettre : la ruine et la dispersion. L�id�e du rassemblement du peuple entier ici �nonc�e est en revanche commune � toute la vraie proph�tie et se retrouve d�velopp�e par Mich�e lui-m�me, Mich�e 4:6-7; Mich�e 5:3-4.