Bible Commentaries
Nahum 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-13

Un destructeur. Nahum s�adresse brusquement � un nouvel interlocuteur, � Ninive; il lui signale l�approche de l�arm�e ennemie : ce sont les M�des qu�il appelle le destructeur, proprement, le marteau de bataille, la masse qui brisera tout obstacle.

Garde ta forteresse : c�est une exhortation ironique : Tu as raison de ramasser toute ta force, car c�est, � l��ternel que tu as affaire.

La gloire de Jacob comme la gloire d�Isra�l. Jacob, ainsi plac� � c�t� d�Isra�l, d�signe le pays de Juda; comparez Abdias 1:18; �sa�e 46:3. Il r�tablit leur gloire, celle d�un royaume en m�me temps que celle de l�autre, en punissant celui qui les avait frapp�s tous deux

Des pillards : comparez �sa�e 5:1; J�r�mie 12:10.

Le proph�te, qui s�est transport� en esprit � Ninive, d�crit l�aspect de l�ennemi qui s�avance.

Le bouclier de ses guerriers : ceux du destructeur. Ils sont rouges, soit qu�ils aient �t� peints, soit qu�ils soient rev�tus de plaques de cuivre.

V�tus d��carlate. Les anciens nous apprennent que les soldats se v�taient d��carlate, afin de ne pas donner confiance � l�ennemi par la vue du sang qu�ils perdaient. Mais si le proph�te insiste sur l��clat des boucliers et des v�tements, c�est parce que les Ninivites en sont �pouvant�s.

Au jour o� il arme. Nahum voit l�arm�e des M�des d�s le moment o� elle se met en marche.

L�acier des chars. Le mot que nous traduisons ainsi est d�une signification douteuse; il ne s�agit pas, en tout cas, de chars � faux, dont les Perses ont �t� les premiers � se servir. L�acier dont il est ici parl� servait simplement d�ornement aux chariots de guerre.

Les lances s�agitent. Au moment o� l�arm�e s��branle, il se produit comme une ondulation dans cette for�t de lances.

Dans les rues : des villes assyriennes que traverse l�arm�e ennemie.

Il se souvient; c�est le roi de Ninive, qui re�oit la nouvelle de cette attaque subite et qui cherche � organiser la d�fense; il convoque en toute h�te ses officiers sur la muraille, mais ceux-ci sont tout tremblants, mal r�veill�s ou �pouvant�s (comparez, Nahum 3:13).

Les portes des fleuves. Plusieurs interpr�tes pensent que ces mots d�signent des �cluses que l�ennemi aurait ouvertes pour renverser les murs en pr�cipitant dans les foss�s une masse d�eau consid�rable. L�historien Ct�sias, et d�apr�s lui Diodore de Sicile, racontent en effet que les M�des assi�geaient Ninive depuis trois ans quand une crue subite du Tigre leur livra la ville en emportant les murs sur une longueur de vingt stades (400 m environ). Mais il n�est question dans ce passage que d�un accident naturel absolument impr�vu et dont l�ennemi sait profiter, tandis que Nahum d�crit les op�rations militaires d�une arm�e attaquant une place forte. Il nous semble donc plus naturel d�entendre tout simplement par les portes des fleuves les portes situ�es au bord des canaux et des foss�s des fortifications; elles semblaient imprenables, mais l��nergie des Ninivites est tellement paralys�e que ces portes sont livr�es sans r�sistance � l�arm�e ennemie.

Le palais se fond, non que l�inondation en mine les fondements, car tous les palais de Ninive sont situ�s au sommet de collines; le palais parait �tre, pris ici pour les gens du palais; le c�ur manque au roi et � son conseil, leur courage s��vanouit d�s l�instant o� les portes sont forc�es.

C�en est fait. Le d�cret divin s�accomplit. Ninive est repr�sent�e sous l�image d�une reine entour�e de ses suivantes; elle est d�pouill�e de ses riches v�tements et emmen�e en captivit�, et les Ninivites ne savent que g�mir et se frapper la poitrine.

Comme un bassin d�eau. La prosp�rit� de Ninive a attir� des foules d��trangers qui ont rempli la ville comme un bassin est rempli de l�eau qu�on y am�ne; maintenant, cette population �trang�re se disperse sans se soucier des cris de d�tresse des Ninivites qui l�appellent � leur aide (comparez Nahum 3:16).

L�argent, l�or. Les fouilles r�cemment pratiqu�es � Ninive ont mis � jour des objets pr�cieux d�une grande valeur; le marbre, l�alb�tre, les m�taux s�y trouvent en abondance; l�ennemi se borne � enlever l�or et l�argent.

Nahum contemple ce tableau de la ruine de Ninive, et comme il avait d�s l�abord exhort� J�rusalem � c�l�brer un culte d�actions de gr�ces, il entonne maintenant un chant de triomphe sur le lieu d�sert o� fut jadis cette ville. Au d�sespoir de ses derniers habitants, il oppose leur fiert� pass�e.

O� est-il, l�antre des lions ? Qui croirait, en voyant ces ruines, que c��tait la r�sidence d�un peuple qui tyrannisait le monde entier ? Nahum nous montre, r�unis dans cet antre, le lion qui revient avec sa proie, les lionnes qui se la partagent, les jeunes lions qui savent d�j� d�chirer la chair et broyer les os, et les lionceaux trop petits encore pour se nourrir eux-m�mes; la caverne regorge de butin, tous sont rassasi�s, repus de nourriture, et l�effroi qu�ils imposent est tel que personne n�ose les troubler dans leur festin. Il s�agit �videmment du roi, des reines, des jeunes princes et, de leur cour.

Le proph�te, en terminant, rappelle la sentence divine dont il vient par avance de d�crire l�ex�cution. Chacun des termes employ�s montre combien l�an�antissement sera complet.

Tes chars, proprement ses chars. Le proph�te parle de Ninive tant�t � la deuxi�me tant�t � la troisi�me personne. Les chars de guerre sont r�duits en fum�e. Ceux qui d�voraient sont d�vor�s � leur tour; il ne reste plus rien de Ninive.

La voix de tes envoy�s. Les �missaires du roi de Ninive faisaient trembler tous les royaumes de la terre; on n�entend plus parler d�eux, Ninive est oubli�e.

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bibliography-text="Commentaire sur Nahum 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/nahum-2.html.