Bible Commentaries
Proverbes 12

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versets 1-28

La connaissance, le vrai savoir moral, ne peut, �tant donn� le fond de p�ch� qui se trouve en tout homme, s�acqu�rir qu�au prix de douloureux, mais salutaires froissements. Il faut donc les prendre en bonne part.

Stupide. Le mot baar, que nous rendons ainsi, vient de la m�me racine que b�ir, b�tail, brute.

L�homme aux desseins coupables : d�apr�s Proverbes 24:8, celui qui trame contre son prochain. L�homme de bien, c�est donc celui qui t�moigne de la bienveillance et de la charit� � autrui.

Le m�chant, se s�parant de Celui qui est, n�a aucune solidit�. Comparez verset 12 et Proverbes 10:5.

La femme vaillante, vertueuse, attach�e � son devoir, honorable et sans tache, est vraiment la couronne de gloire de son mari (1 Corinthiens 11:7). Elle se fait respecter de chacun. Voir le d�veloppement de cette maxime dans Proverbes 31:10-31.

L��hont�e. On pourrait aussi traduire : Celle qui fait honte (� son mari).

Comme la carie, maladie subtile, cach�e, � la marche r�guli�re, et qui finit par ruiner l�organisme tout entier. Image particuli�rement bien choisie pour indiquer l�influence n�faste qu�exerce au sein de sa famille cette femme qui en bannit toute paix, tout ordre, tout bonheur. Elle paralyse l�activit� de son mari, mine son autorit� et en fait un objet de piti� ou de ris�e.

Les pens�es des justes� les desseins des m�chants. Ces expressions ne sont pas synonymes : chez ceux-ci tout est calcul�; chez le juste tout est simple et droit, et si ses pens�es m�mes, secr�tes et cach�es, sont telles, � plus forte raison ses paroles et ses actions.

Litt�ralement : Les paroles des m�chants sont de tendre des emb�ches au sang (� la vie). Elles ne visent qu�� cela.

Les d�livrera : non pas les justes eux-m�mes, mais les innocents auxquels les m�chants tendent leurs emb�ches. Ces �tres sans d�fense seront sauv�s par l�intervention efficace des justes, dont les paroles leur apporteront un secours opportun. Ainsi, loin de nuire, les paroles des justes sauvent.

Comparez Proverbes 10:25. D�apr�s cela, que chacun choisisse avec qui il se veut allier !

D�apr�s la mesure de son esprit : de son intelligence, de sa prudence, de son sens moral. Le c�ur d�prav� ne sait appr�cier ni les hommes ni les choses � leur juste valeur et se discr�dite par la fausset� de ses appr�ciations.

Plus �tre que para�tre.

�tre humble, vivre simplement, sans pr�tention, avec un seul esclave, mais avoir de quoi manger, vaut mieux que de trancher du grand et de manquer du n�cessaire.

De son b�tail. Voir Exode 20:10; Exode 23:12; Deut�ronome 25:4; Deut�ronome 22:6 et suivants; Jonas 4:2.

Mais les entrailles. Dans un moment de col�re, on peut avoir un bras cruel; mais chez le m�chant les entrailles m�mes, si�ge de la compassion, sont cruelles, qu�il s�agisse de b�tes ou de gens.

Ces mots se retrouvent Proverbes 28:19. L�agriculture est le moyen le plus naturel et le plus s�r de se procurer une honorable aisance. Notre livre revient souvent sur ce sujet : voir Proverbes 10:5; Proverbes 20:4; Proverbes 24:27; Proverbes 24:30-31; Proverbes 27:18; Proverbes 31:16, et, pour l��levage du b�tail en particulier, Proverbes 14:4; Proverbes 27:23-27.

La culture du sol est une ressource plus assur�e que les projets hasardeux du sp�culateur.

Le m�chant se laisse aller � jeter un regard d�envie sur les pervers, qui ont fait de gros b�n�fices par des moyens frauduleux.

La proie. Image tir�e de la chasse. D�autres : les rets. Le juste se contente des gains moins prompts, mais plus certains et en d�finitive plus abondants, que procure la droiture.

Mais la racine des justes. Voir verset 3.

13 et 14

Deux proverbes sur les bienfaits et les m�faits de la langue.

Un pi�ge. Sans para�tre bien graves, les p�ch�s de la langue, calomnies, mensonges, exposent aux plus grands dangers ceux qui s�y livrent. La langue du juste peut au contraire le tirer des plus grands embarras, comme le dit le verset 14.

Les paroles qui sortent d�une bouche humaine ne sont jamais indiff�rentes : elles portent des fruits de mort ou des fruits de vie. Celui qui a prononc� des jugements bienveillants sur son prochain, des paroles d�apaisement ou des encouragements au bien, en retirera pour lui-m�me des avantages pr�cieux.

Fin du verset: les paroles ont l�importance des actions; il y a pour les unes et les autres une seule et m�me r�gle.

� ses yeux. Ce n�est pas l� une garantie, car les yeux de l�insens� n�ont pas la clairvoyance n�cessaire pour distinguer ce qui est droit de ce qui ne l�est pas. L�insens� juge tout d�apr�s des consid�rations �go�stes et trompeuses. Le sage est humble (Proverbes 11:2) et ne croit pas d�roger en pr�tant l�oreille aux avis des sages plus �g�s ou plus exp�riment�s que lui.

Il faut savoir, quand on re�oit une injure, se poss�der et ne pas ajouter encore au d�sagr�ment de la situation les cons�quences graves qui pourraient r�sulter d�un emportement irr�fl�chi, ou le ridicule que ferait na�tre le spectacle du d�pit que l�on �prouve. En montrant son m�contentement, on produit chez l�offenseur, une joie maligne.

Celui pour lequel la v�rit� est comme la respiration r�guli�re de son �tre (d�apr�s le sens �tymologique du verbe que nous rendons par prof�rer), n�exprimera jamais, dans la simple conversation ou devant les tribunaux, que des choses conformes � la droiture et � la justice. Mais celui qui se permet de mentir, m�me en qualit� de t�moin, montre que la tromperie est devenue le fond de son caract�re, sa seconde nature.

Dans Proverbes 14:5, la m�me pens�e est mise exclusivement en relation avec les t�moignages en justice.

Il est tel homme. Seconde maxime commen�ant par cette formule. Voir Proverbes 11:24.

Comme des pointes d��p�e. Comparez Psaumes 59:8; Psaumes 64:4.

Gu�rit, adoucit. Comparez versets 6 et 13.

Un instant, litt�ralement : jusqu�� la dur�e d�un clin d��il. La langue fausse est bien vite convaincue de mensonge et honteusement r�duite au silence. Il y a de l�ironie ici : La langue fausse peut, dans les circonstances les plus favorables, aller jusqu�� subsister un instant.

Chacun des membres de ce verset est clair en soi :

  1. Qui machine, litt�ralement : forge le mal, cache son jeu et met en �uvre la duplicit� de son c�ur.
  2. La joie est le salaire de ceux qui procurent la paix.

Mais quel est le rapport de ces deux maximes ? La fraude toujours punie, voil� la disposition fondamentale de ceux qui cherchent � nuire � leurs semblables; ils en p�tiront, tandis qu�il y a joie�

Le mot de mal (aven) d�signe ici, comme souvent, la cons�quence naturelle du p�ch�. Les ouvriers d�iniquit� seront accabl�s par les suites de leurs p�ch�s. Nous retrouvons ici. comme dans Proverbes 11:4; Proverbes 11:5; Proverbes 11:8, la doctrine courante de l�Ancien Testament, celle du rapport exact qui doit exister entre la justice et le bonheur, entre le p�ch� et le malheur. Le livre de Job et tels Psaumes, le 73e, par exemple, qui s�occupent des exceptions, semblent bien loin de compte. Mais Salomon pose la r�gle.

Rappelle Proverbes 11:1; Proverbes 11:20.

L�homme avis�. Voir Gen�se 3:1, note.

Cache. Loin de faire �talage de sa science et de son exp�rience, le sage sait les garder pour lui jusqu�au moment o� une parole fera plus d�effet que bien des discours hors de propos. Le sot, dans l�id�e avantageuse qu�il a de lui-m�me, parle sans discr�tion et ne r�ussit qu�� convaincre davantage ceux qui l�entendent de son incurable sottise.

Comparez Proverbes 10:4.

Asservie, tributaire.

Une bonne parole, de sympathie, d�esp�rance, d�encouragement; et, non pas une bonne nouvelle, comme l�ont entendu les Septante.

La voie des m�chants les �gare. Les habitudes prises les poussent toujours plus avant dans le mal.

Le paresseux, litt�ralement : la paresse.

Ne fait pas lever. Sens douteux : ce verbe ne se retrouve nulle part ailleurs. Le paresseux n�a pas m�me l�entrain n�cessaire pour faire lever le gibier, quand il est � la chasse. D�autres : pour r�tir son gibier.

C�est ici l�un des nombreux proverbes qui sont dirig�s contre la paresse : Proverbes 6:6-11; Proverbes 10:4-5; Proverbes 12:11; Proverbes 13:4; Proverbes 15:9; Proverbes 19:15; Proverbes 19:24; Proverbes 20:4; Proverbes 20:13; Proverbes 21:25, etc.

Maxime synonymique.

Pas de mort ! Rien n�emp�che d�admettre que les sages isra�lites aient form� cette, expression (al maveth, absence de mort), qui ne se retrouve nulle part ailleurs, pour indiquer la notion de l�immortalit�, d�j� soup�onn�e dans telle maxime des chapitres pr�c�dents, comme Proverbes 10:25.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 12". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/proverbs-12.html.