Bible Commentaries
Proverbes 18

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versets 1-24

Qui se tint � l��cart : qui se s�pare de la communaut� et se d�sint�resse de la chose commune, ne recherche que la satisfaction de ses inclinations personnelles et la r�alisation de ses propres d�sirs. Sur cette voie, il en vient (second membre) � se mettre en opposition habituelle avec les vues et les vrais int�r�ts de la soci�t� en g�n�ral ou du corps auquel il appartient (cit�, �glise). Il �prouve un vif d�pit (montre les dents; voir Proverbes 17:14) de tout ce qui se dit ou se fait de bon autour de lui. Condamnation du s�paratisme.

Ce qui r�ussit (thouschia). Voir Proverbes 2:7, note.

� l�intelligence, qui consiste � sentir ses c�t�s faibles et � y rem�dier.

Mais bien � �taler. Trois fois d�j� (Proverbes 12:23; Proverbes 13:16; Proverbes 15:2) a �t� relev� le besoin maladroit et compromettant qu��prouve l�insens� de montrer � tout propos ce qu�il a dans le c�ur. Il pense se faire appr�cier, et il ne r�ussit qu�� se faire juger � sa vraie valeur.

D�autres mettent ce verset en relation intime avec le pr�c�dent : Tels et semblables esprits n��coutent ni ne d�f�rent � aucune raison qu�on leur puisse all�guer, et s�opini�trent � vouloir faire valoir leurs fantaisies et imaginations (Pierre de Launay).

Quelques-uns remplacent le m�chant par la m�chancet�, pour �tablir un accord avec les substantifs abstraits qui suivent. Modification inutile, car, pour que paraissent le m�pris, la honte et l�outrage, il faut d�abord que soit intervenu un personnage dont les paroles et les agissements entra�nent ce triple r�sultat. Le m�chant n�a qu�� entrer en sc�ne et � parvenir au pouvoir pour que son action d�l�t�re se fasse sentir : m�pris qu�il a des autres et de leurs droits, honte qui en rejaillit sur ceux qui sont entr�s en rapport avec lui, et outrages dont il finit par les abreuver.

Salomon a souvent bl�m� le vain parler; voir verset 2. Ici il fait l��loge de la vraie �loquence et exalte la parole humaine.

D�un homme, qui m�rite ce nom. Ses discours sont dignes de toute r�flexion; ils sont puissants; ils sont bienfaisants.

Comparez Proverbes 17:26.

Avoir �gard � la personne du m�chant : lui donner raison, parce qu�il est influent.

En faisant fl�chir, et non pas : pour faire fl�chir. Le but n�est pas de faire tort au juste, mais on ne peut faire des faveurs au coupable qu�au d�triment du juste.

Am�nent les querelles, litt�ralement : viennent avec� Les unes ne vont pas sans les autres. Comparez pour cette tournure Psaumes 66:13.

Les coups sont la cons�quence logique et naturelle des propos qu�il se permet. Comparez Proverbes 17:19.

Pour le premier membre, comparez Proverbes 13:3; pour le second, Proverbes 12:13.

Un pi�ge pour son �me, pour sa vie; un pi�ge qu�il se tend � lui-m�me.

Apr�s les dangers des paroles de l�insens� (versets 6 et 7), l�attrait de celles du m�disant.

Du rapporteur. Voir Proverbes 16:28; Proverbes 26:20-22. Les gens �coutent avec avidit� les mauvais rapports qui leur sont faits; ce sont pour eux des friandises (Proverbes 26:22). La seconde partie du verset d�veloppe l�id�e que les nouvelles les plus f�cheuses pour la r�putation d�autrui, trouvent toujours un acc�s complaisant dans le c�ur naturellement malin de l�homme.

D�autres �tablissent entre le d�but et la fin du verset une relation d�opposition : Les paroles d�un rapporteur paraissent douces (au palais), mais elles descendent jusqu�au fond des entrailles (et y produisent de l�amertume). Comparez Apocalypse 10:10.

Du dissipateur, litt�ralement : de celui qui d�truit (la fortune d�j� faite � la t�te de laquelle il se trouve).

Fain�antise et humeur d�pensi�re conduisent au m�me r�sultat : la mis�re.

Pour le second membre, comparez Proverbes 28:24.

Le nom de l��ternel, la r�v�lation de l��ternel. Dieu se fait conna�tre par son action dans la nature et dans l�histoire, et son nom est le r�sum� de l�impression qu�il produit ainsi sur le c�ur de l�homme. Il faut mettre sa confiance en ce qu�on conna�t du vrai Dieu.

Une forte tour. Comparez Proverbes 29:25 et Psaumes 61:4.

Apr�s la forteresse s�re, la forteresse imaginaire. Voir Proverbes 10:15, note

D�but du verset, comparez Proverbes 16:18 et Psaumes 30:6.

Fin du verset, comparez Proverbes 15:33.

Il faut de la r�flexion (Proverbes 1:4).

Le soutient dans sa maladie, litt�ralement : supporte sa langueur.

L�esprit abattu. Voir d�j� Proverbes 15:13 et Proverbes 17:22. L�esprit a pour fonction de maintenir dans l�homme l��quilibre moral. Il doit avoir la haute main dans l��tre tout entier. S�il manque � sa mission, il n�y a plus d�espoir. Voir cependant �sa�e 66:2 : Dieu porte ses regards sur celui qui souffre et dont l�esprit est abattu.

Pour le premier membre, comparez Proverbes 15:14, et pour la pens�e exprim�e, Proverbes 1:5. Pour comprendre tout le prix de la sagesse, il faut avoir d�j� une certaine mesure d�intelligence. C�est pr�cis�ment cette condition pr�liminaire qui manque � l�insens� : Proverbes 17:16.

Un pr�sent : non pas fait en secret � un juge pour le gagner, le terme employ� ici est diff�rent, mais offert � propos et en bonne conscience. En donnant en temps utile quelques marques de largesse, on s�ouvre acc�s aupr�s de personnes avec lesquelles on n�aurait, sans cela, jamais eu de relations. Cette maxime �nonce, sans l�appr�cier au point de vue moral, un fait d�exp�rience qui avait frapp� l�auteur.

Ne juge jamais, que tu n�aies ou� les deux parties. Qui n�entend qu�une cloche, n�entend qu�un son. Un pr�cepte latin dit de m�me : Audiatur et altera pars !

Plus haut (Proverbes 16:33) on a vu d�o� le sort tire sa valeur. Ici est mise en lumi�re sa puissance : on voit des grands accepter sans r�criminations ses arr�ts. Il d�cide m�me entre les puissants.

Traduction litt�rale : Un fr�re est plus r�sistant qu�une ville forte, et les diff�rends sont comme les barres d�un ch�teau, ce qui signifie : Un fr�re offens� est plus difficile � gagner qu�une forteresse, et les diff�rends entre fr�res� Plus les liens de parent� sont �troits, plus les dissensions qui surviennent, sont graves. V�rit� d�exp�rience, �nonc�e sans aucun commentaire.

Litt�ralement : Du fruit de la bouche d�un homme son ventre sera rassasi�. Comparez Proverbes 12:14 et Proverbes 13:2, qui disaient : Par le fruit de sa bouche l�homme se rassasie de bien ou jouit du bien. Ici il est question, d�une mani�re g�n�rale, de l�effet, soit heureux, soit f�cheux, de tout ce qu�on peut avoir dit. Comparez pour les cons�quences des mauvaises paroles, Matthieu 15:11.

L�auteur insiste, comme Jacques, sur la puissance de la langue dans toutes les directions. Comparez Proverbes 12:18; Proverbes 15:4. Aimer la langue, c�est, comme aimer la vie, en faire un bon usage (Psaumes 34:12-16; 1 Pierre 3:10).

Une femme, sans adjectif qualificatif : une vraie femme. Voir verset 4 : les paroles de la bouche d�un homme.

Comparez Proverbes 19:14 et le triste corollaire Eccl�siaste 7:26.

Encore une v�rit� d�exp�rience. Il s�agit de montrer au pauvre qu�il ne doit pas s��tonner si pareille chose lui arrive, et au riche qu�il court le risque de devenir un �tre inhumain s�il se confie en sa richesse. Comparez Proverbes 10:15. On a vu aussi dans le premier membre de notre verset l�exhortation au pauvre � ne pas se laisser par trop abattre par son humble condition. Ceci encore nous ferait songer � Jacques 2:5-6.

Les a pour son malheur : peut les avoir pour son malheur et n�en pas poss�der un v�ritable. Il ne faut pas �tre l�ami de chacun; il convient de se montrer difficile en fait d�amiti�.

Plus attach� qu�un fr�re. Comparez Proverbes 17:17.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 18". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/proverbs-18.html.