Bible Commentaries
Proverbes 6

versets 1-35

20 � 35 Treizi�me discours

L�auteur revient ici au sujet qu�il avait laiss� � la fin du chapitre 5, l�adult�re et ses dangers; et il va se placer de nouveau au point de vue utilitaire, plut�t que directement moral, qui est le sien. Comme la sagesse consiste � respecter les lois pos�es par Dieu, c�est-�-dire, en un mot, � craindre Dieu, qui dit sagesse dit bonheur et v�ritable vie. Il y a l� un eud�monisme (recherche du bonheur par la pi�t�) bien l�gitime et bien fond�; mais on sent que ce point de vue devait �tre compl�t� par celui du livre de Job. Trois morceaux :

1. Si le jeune homme �coute les conseils de son p�re et les le�ons de sa m�re, il aura l� un guide, une soci�t� de tous les instants, une lampe � son sentier; il sera gard� de la femme perverse, versets 20 � 24.
2. L�adult�re a des suites d�sastreuses, qu�il est impossible d��viter si l�on s�est une fois laiss� aller � ce p�ch�, versets 25 � 29.
3. Il a des cons�quences bien plus graves que le vol, versets 30 � 35.

Verset 20, r�p�tition presque textuelle de Proverbes 1:8.

Comparez Proverbes 3:3.

Li�s. Que rien ne t�en s�pare (Romains 12:9).

Ils te guideront� ils converseront avec toi, litt�ralement : Elle te gardera�, elle conversera, c�est-�-dire la sagesse qui t�a parl� par les pr�ceptes paternels et les le�ons maternelles (verset 20).

Les remontrances de la sagesse, litt�ralement : les remontrances de la correction; les r�pr�hensions, r�primandes, peut-�tre m�me punitions corporelles (Proverbes 29:15).

De la femme perverse, qui trahit ses devoirs d��pouse.

Dans ton c�ur. La convoitise des yeux et du c�ur est d�j� le p�ch� en germe (Matthieu 5:28).

Par ses paupi�res. Comparez �sa�e 3:16 : Lan�ant des regards.

On entend parfois : Pour payer une d�bauch�e, il suffit d�un petit sacrifice, la valeur d�un peu de pain; mais la femme mari�e expose la vie m�me de celui qu�elle s�duit. Nous ne pensons pas qu�il soit question ici du salaire � payer � la d�bauch�e. Le sage veut mettre son �l�ve en garde contre l�adult�re tout particuli�rement et fait observer que, lorsqu�on se laisse attirer par la femme mari�e, on met en jeu, non seulement sa fortune, mais sa vie, � cause de la fureur du mari (verset 34 et Proverbes 5:9).

27 et 28

Raisonnement ab absurdo qui rappelle Amos 6:12-13. L�adult�re aussi est un feu qui d�vore ceux qui pr�tendent jouer avec lui. Il serait absurde de penser qu�on peut le pratiquer sans s�y br�ler.

Raisonnement a fortiori. M�me s�il y a des circonstances att�nuantes, telles que la faim, le voleur est puni. Combien plus l�adult�re !

On ne laisse pas impuni, litt�ralement : On ne m�prise pas� On ne traite pas � la l�g�re�

Lorsqu�il vole : alors m�me qu�il vole pour se rassasier.

Ici, plus question du voleur pauvre du verset 30, mais d�un homme qui a des biens : S�il est pris, il�.

Le septuple. La loi isra�lite ne conna�t, dans les cas les plus graves, que la restitution au quintuple de la valeur d�rob�e. Voir Exode 22:1. Ici l�auteur a voulu dire que le voleur, pour effacer, si possible, toute trace de son p�ch� et se r�habiliter enti�rement, peut en venir � restituer sept fois.

Il restituera signifierait alors : Il pourra �tre appel� � restituer, volontairement, ensuite d�une entente avec la partie l�s�e.

Qui veut se perdre lui-m�me. Ces mots sont expliqu�s par les versets 34 et 35. Pour s�exposer � de tels dangers, il faut vraiment vouloir se perdre. Dans un cas d�adult�re, pas de r�paration possible.

Sa honte. Pas non plus de r�habilitation possible.