Du serviteur de l��ternel. C�est l� le titre d�honneur des hommes que Dieu a appel�s � un r�le important dans l�histoire de son r�gne : Mo�se, Josu�, les proph�tes. les ap�tres. David l�obtient en sa qualit� de roi selon le c�ur de Dieu. Cette suscription n�est d�ailleurs tr�s probablement pas de la main de David lui-m�me.
2 � 4
Pr�ambule, donnant la note de tout le cantique.
Je veux t�aimer de tout mon c�ur. Le verbe racham, qui signifie ch�rir avec tendresse, d�signe ordinairement l�amour de Dieu envers ceux qui lui appartiennent. Il appara�t ici sous une forme grammaticale exceptionnelle, comme si David, ne trouvant aucune expression correspondant � ses sentiments, avait �prouv� le besoin d�en cr�er une. Les expressions accumul�es au verset 3 expliquent cet ardent amour, en rappelant tout ce que l��ternel a �t� pour David.
Rocher, forteresse, retraite. Ces images sont �videmment inspir�es � David par le souvenir de l�asile qu�il trouva souvent dans les gorges et les cavernes ou sur les cimes des montagnes de Juda. Le premier de ces termes, s�la, d�signe proprement une fissure dans une paroi de rocher. Le mot roc : tsour est emprunt� � Deut�ronome 32:4, Deut�ronome 32:37, o� il est employ� presque comme nom propre, il rappelle l�immuable fid�lit� de l��ternel.
La corne de mon salut. La corne du taureau est ici l�image d�une arme offensive, tandis que le bouclier est l�arme d�fensive. De nos jours encore les chefs abyssins portent une corne d�argent sur la t�te dans les festins destin�s � c�l�brer une victoire.
Lou� soit l��ternel. Louer Dieu au sein du danger, c�est faire triompher la foi sur toutes les circonstances adverses et ouvrir en quelque sorte la porte � l�intervention divine. Comparez N�h�mie 8:10; 2 Chroniques 20:22.
5 � 20 La grande d�livrance
5 � 7 Le danger et la supplication
Tous les dangers courus par David lui apparaissent sous la double image de filets jet�s sur lui par un chasseur et de torrents qui vont engloutir un homme.
Les liens de la mort. Le m�me mot h�breu peut signifier, avec une l�g�re diff�rence de ponctuation, liens ou douleurs de l�enfantement. C�est ce dernier sens qu�a reproduit la version des LXX, suivie par Actes 2:24.
Les torrents de la perversit�, litt�ralement : de B�lial, nom qui signifie : ce qui n�a aucune valeur, puis, � la fois, perversit� et perdition. Ce terme est devenu un des noms de Satan (2 Corinthiens 6:15).
De son palais. Comparez Psaumes 11:4, note; Psaumes 29:9. C�est du ciel qu�il est question : au moment dont parle le psalmiste le temple de J�rusalem n�existait pas encore.
8 � 15 L��ternel intervient dans l�ouragan
L�orage se forme (versets 8 et 9), il arrive mena�ant (versets 10 � 12), il �clate (versets 13 � 15). D�s le verset 5 David a pr�sentes � l�esprit les sc�nes du passage de la mer Rouge. Le tremblement de terre et l�orage qu�il d�crit � partir du verset 8 ne sont pas mentionn�s dans le r�cit de l�Exode, mais il y est fait allusion, Psaumes 77:19,
La terre fut �branl�e et trembla. L�h�breu renferme une paronomase : vatthigueasch, vatthireasch.
Une fum�e� Les ph�nom�nes de la nature apparaissent ici comme les manifestations de la col�re divine.
Les charbons embras�s : les �clats de la foudre.
Une sombre nu�e sous ses pieds, comme le voile destin� � cacher sa gloire. Comparez Exode 19:16; Exode 20:24; 1 Rois 8:12; Luc 9:34.
Mont� sur un ch�rubin. Les ch�rubins apparaissent Gen�se 3:24, comme les gardiens du paradis et �z�chiel 1:5; �z�chiel 10:1, comme les porteurs du tr�ne de l��ternel (voir les notes de ces passages). Dans la vision Apocalypse 4:6, ils entourent le tr�ne de Dieu. Les portes des palais assyriens et babyloniens �taient gard�es par d�immenses statues repr�sentant soit des taureaux ail�s � t�te d�homme, soit des lions ail�s � face humaine, soit des corps humains � t�te d�aigle, munis de grandes ailes. Ces �tres mythologiques, nomm�s Kirubu, ont �videmment une analogie avec les ch�rubins bibliques. Seulement il en est de cette analogie comme de toutes celles que l�on constate entre la religion de l�Ancien Testament et les cultes pa�ens : la ressemblance dans la forme fait ressortir la diff�rence du fond. Pour les Assyro-Babyloniens, les ch�rubins repr�sentaient des divinit�s r�elles ou du moins des g�nies que l�on adorait; dans l��criture ils n�apparaissent que dans une d�pendance imm�diate vis-�-vis de l��ternel, � tel point que l�on se demande s�il ne faut pas voir en eux la personnification po�tique des forces de la nature, plut�t que des �tres distincts.
Comme une tente. Comparez Job 36:29.
L�obscurit� des eaux : les torrents de pluie qui se d�versent par places.
De l��clat qui le pr�c�dait. La personne de Dieu est repr�sent�e comme entour�e d�une lumi�re �blouissante, d�o� se d�gagent les nu�es charg�es de foudre.
Le Tr�s-Haut (Eli�n) : le Dieu supr�me de l�univers, dont Melchis�dek a �t� le sacrificateur (Gen�se 14:19). Il est � remarquer que l�on trouve r�unis dans ce psaume la plupart des noms de Dieu : Elohim, Jahv�, El (verset 31), Eloah (verset 32).
Au milieu de la gr�le et des charbons de feu. Cette ligne, qui reproduit le dernier stiche du verset 13, ne figure ni dans le passage parall�le du chapitre 22 de 2 Samuel, ni dans la traduction des Septante; elle est peut-�tre l�addition d�un copiste.
Ses fl�ches : les �clairs qui frappent de toutes parts. Comparez Exode 14:24; 1 Samuel 7:10.
Il les mit en d�route. Le verbe hamam d�signe la panique de l��pouvante. Il est aussi employ� Exode 14:24.
16 � 20 Le salut
C�est ici surtout que l�allusion au passage de la mer Rouge est �vidente.
� ta menace. Comparez Psaumes 104:7; Psaumes 106:9; �sa�e 50:2. J�sus, dans la temp�te, menace les vents et la mer (Matthieu 8:26).
Il me tira des grosses eaux. Le verbe m�sch�, tirer, ne se retrouve que dans le r�cit d�Exode 2:10, o� il sert � expliquer l��tymologie du nom de Mo�se. Luther a paraphras� : Il fit de moi un nouveau Mo�se.
Mon ennemi puissant : pour David, Sa�l; pour Isra�l, Pharaon. Ces deux personnages se correspondent dans la pens�e du psalmiste.
Il m�a tir� au large. Allusion � la situation d�Isra�l, qui s��tait trouv� enferm� entre une arm�e, une montagne et la mer, et celle de David envelopp� d�ennemis.
Il a mis son plaisir en moi. M�me expression Matthieu 3:17, o� il est parl� de J�sus, le v�ritable David.
21 � 27
Le principe en vertu duquel Dieu d�livre.
Cette strophe explique pourquoi l��ternel a pris plaisir en David. Le t�moignage que David se rend ici � lui-m�me est confirm� par les d�clarations du proph�te Ahija et par l�auteur du premier livre des Rois (1 Rois 14:8; 1 Rois 15:5).
Selon ma justice. Voir l�introduction aux notes de Psaume 17. David atteste la puret� de ses intentions; il ne pr�tend pas avoir atteint � une saintet� absolue. Il faut admettre pourtant que les d�clarations de ces versets 21 � 27 n�ont pas �t� �crites apr�s les confessions du Psaume 51.
Mon iniquit�. David entend par l� le penchant au mal, naturel � tout homme.
26 et 27
Ce que David vient de dire concernant sa personne n�est que l�application d�une r�gle g�n�rale, qu�il expose maintenant et en vertu de laquelle Dieu traite l�homme conform�ment � la mani�re dont l�homme agit envers lui.
Tu te joues du trompeur, litt�ralement : Avec le perfide, tu agis perfidement, c�est-�-dire de telle mani�re que le trompeur se trouve tromp� (Psaumes 7:15-17). Il y a l� une supr�me manifestation de justice. Tous les verbes de ces deux versets indiquent la conduite de Dieu en r�ponse � celle de l�homme par un mode verbal particulier (l�hithpa�l), qui exprime le redoublement : Avec celui qui est bon tu multiplies tes bont�s,� tu abondes en puret�, etc.
28 � 46
D�livrances nouvelles.
Dans les dangers que lui a fait courir Sa�l et que rappelle la premi�re partie du cantique, David a d� garder une attitude purement passive. L��ternel l�a miraculeusement tir� des eaux, l�arrachant � un ennemi beaucoup plus puissant que lui. Cette d�livrance correspond, dans la vie chr�tienne, � la gr�ce du pardon et de la nouvelle naissance. Une fois mis en s�ret�, David voit se pr�senter de nouveaux ennemis. Mais cette fois, Dieu forme ses mains au combat et lui donne de franchir les murailles. Ainsi, dans l��uvre de la sanctification, le chr�tien devient ouvrier avec Dieu.
28 � 31
Force invincible de celui qui a Dieu avec lui.
Le peuple afflig�. L�adjectif h�breu ani signifie � la fois opprim�, humble et d�bonnaire, trois notions qui n�en font qu�une aux yeux du psalmiste. Comparez Psaumes 9:13; Psaumes 25:9, etc. Telle est aussi la caract�ristique du Roi-Messie d�crit par Zacharie 9:9; comparez Matthieu 11:29.
Ma lampe : symbole de vie et de prosp�rit�.
Avec toi. La m�me assurance de la victoire est exprim�e par saint Paul, Philippiens 4:13 et 2 Corinthiens 2:14.
La parole de l��ternel est �prouv�e. Les promesses faites � David se sont accomplies malgr� tous les obstacles accumul�s contre elles; elles ont subi l��preuve du feu (comparez Psaumes 12:7). Cette parole est cit�e Proverbes 30:5.
32 et 33
Ces victoires, impossibles � vues humaines, s�expliquent par une raison bien simple : L��ternel seul est Dieu. Comparez Deut�ronome 32:31, Deut�ronome 32:39.
Il a rendu parfaite ma voie. Par le fait m�me que les voies de Dieu sont parfaites (verset 31), la voie de ceux qui cheminent avec lui le devient aussi.
34 � 37 Force donn�e � David
L�id�e des versets 28 � 31 est d�velopp�e, apr�s la courte interruption explicative des versets 32 et 33.
Semblables � ceux des biches. L�agilit� pour attaquer ou poursuivre l�ennemi se joint � la t�nacit� pour maintenir les positions conquises (mes hauteurs).
L�arc d�airain. La vigueur de David �gale son agilit�. Dans l�Odyss�e, l�adroit Ulysse est repr�sent� comme avant tendu l�arc que personne n�avait pu courber (XXI, 409).
Ta condescendance. Dieu s�est abaiss� � tendre la main � son serviteur, pour l��lever.
38 � 46
Victoire compl�te.
Je poursuis, je d�truis. David �tait r�solu � briser compl�tement la force des ennemis de son peuple. Cette �nergie rappelle par contraste la faiblesse d�Achab (1 Rois 20:31-43). Un tel acharnement dans la victoire n�avait rien d��trange � cette �poque. Le Seigneur, nouveau David, brisera avec un sceptre de fer ceux qui persisteront dans leur inimiti� contre Dieu (Psaumes 2:9), et le chr�tien ne doit accepter aucun compromis avec le p�ch�.
Ils crient�, tout d�abord � leurs dieux ou aux hommes, mais sans r�sultat, puis � l��ternel, qui repousse cette requ�te, dont la terreur est l�unique mobile. Comparez Proverbes 1:28-29; �sa�e 1:15.
Les querelles de mon peuple : allusion aux rivalit�s qui, pendant sept ans, avaient emp�ch� les tribus du nord de reconna�tre comme leur roi un homme de Juda.
� la t�te des nations. Re�u roi par tout Isra�l, David soumet les nations voisines (2 Samuel chapitre 8); il voit m�me des peuples lointains venir lui rendre hommage. Ces victoires pr�figurent les conqu�tes spirituelles de J�sus-Christ.
Les fils de l��tranger me flattent, h�breu : me mentent. David sait que leurs hommages sont dict�s par la crainte.
Ils sortent de leurs remparts : pour faire leur soumission.
47 � 51 Conclusion
Le psalmiste, qui n�a cess� de rapporter � l��ternel la gloire de ses d�livrances, accentue encore ici l�action de gr�ces et prend la r�solution de faire conna�tre le nom de l��ternel � ces nations qu�il a soumises.
Le Dieu qui m�accorde des vengeances. Un chr�tien ne parlerait pas ainsi. Observons n�anmoins que la vengeance purement personnelle n��tait pas autoris�e dans l�ancienne alliance (L�vitique 19:18), mais que la punition des coupables est une revanche de la justice divine, (Deut�ronome 32:35). Dans l�affaire de Nabal, David, b�nit l��ternel de ce qu�il l�a emp�ch� de faire le mal en se vengeant lui-m�me. On sait qu�il refusa de se venger de Sa�l. Il parle dans notre psaume comme le repr�sentant de la cause de l��ternel, avec le sentiment profond que ses ennemis sont ceux de son Dieu; les vengeances dont il parle ne sont pas celles qu�il prend lui-m�me, mais celles que Dieu lui accorde (Romains 12:17-21).
Ce verset est une br�ve r�capitulation du psaume entier.
L�homme violent : terme g�n�ral par lequel est d�sign� avant tout Sa�l.
Parmi les nations. Cette parole est au nombre de celles que saint Paul cite pour prouver que le salut doit �tre pr�ch� aux Gentils, Romains 15:9 (voir 2 Samuel 22:50, note).
� toujours. Pour l�Isra�lite actuel, ce beau psaume se termine par une d�claration cruellement d�mentie par l�histoire. Le chr�tien voit au contraire ici une parole messianique dont l�accomplissement d�passe toutes les esp�rances du psalmiste.
versets 1-50
Du serviteur de l��ternel. C�est l� le titre d�honneur des hommes que Dieu a appel�s � un r�le important dans l�histoire de son r�gne : Mo�se, Josu�, les proph�tes. les ap�tres. David l�obtient en sa qualit� de roi selon le c�ur de Dieu. Cette suscription n�est d�ailleurs tr�s probablement pas de la main de David lui-m�me.
2 � 4
Pr�ambule, donnant la note de tout le cantique.
Je veux t�aimer de tout mon c�ur. Le verbe racham, qui signifie ch�rir avec tendresse, d�signe ordinairement l�amour de Dieu envers ceux qui lui appartiennent. Il appara�t ici sous une forme grammaticale exceptionnelle, comme si David, ne trouvant aucune expression correspondant � ses sentiments, avait �prouv� le besoin d�en cr�er une. Les expressions accumul�es au verset 3 expliquent cet ardent amour, en rappelant tout ce que l��ternel a �t� pour David.
Rocher, forteresse, retraite. Ces images sont �videmment inspir�es � David par le souvenir de l�asile qu�il trouva souvent dans les gorges et les cavernes ou sur les cimes des montagnes de Juda. Le premier de ces termes, s�la, d�signe proprement une fissure dans une paroi de rocher. Le mot roc : tsour est emprunt� � Deut�ronome 32:4, Deut�ronome 32:37, o� il est employ� presque comme nom propre, il rappelle l�immuable fid�lit� de l��ternel.
La corne de mon salut. La corne du taureau est ici l�image d�une arme offensive, tandis que le bouclier est l�arme d�fensive. De nos jours encore les chefs abyssins portent une corne d�argent sur la t�te dans les festins destin�s � c�l�brer une victoire.
Lou� soit l��ternel. Louer Dieu au sein du danger, c�est faire triompher la foi sur toutes les circonstances adverses et ouvrir en quelque sorte la porte � l�intervention divine. Comparez N�h�mie 8:10; 2 Chroniques 20:22.
5 � 20 La grande d�livrance
5 � 7 Le danger et la supplication
Tous les dangers courus par David lui apparaissent sous la double image de filets jet�s sur lui par un chasseur et de torrents qui vont engloutir un homme.
Les liens de la mort. Le m�me mot h�breu peut signifier, avec une l�g�re diff�rence de ponctuation, liens ou douleurs de l�enfantement. C�est ce dernier sens qu�a reproduit la version des LXX, suivie par Actes 2:24.
Les torrents de la perversit�, litt�ralement : de B�lial, nom qui signifie : ce qui n�a aucune valeur, puis, � la fois, perversit� et perdition. Ce terme est devenu un des noms de Satan (2 Corinthiens 6:15).
De son palais. Comparez Psaumes 11:4, note; Psaumes 29:9. C�est du ciel qu�il est question : au moment dont parle le psalmiste le temple de J�rusalem n�existait pas encore.
8 � 15 L��ternel intervient dans l�ouragan
L�orage se forme (versets 8 et 9), il arrive mena�ant (versets 10 � 12), il �clate (versets 13 � 15). D�s le verset 5 David a pr�sentes � l�esprit les sc�nes du passage de la mer Rouge. Le tremblement de terre et l�orage qu�il d�crit � partir du verset 8 ne sont pas mentionn�s dans le r�cit de l�Exode, mais il y est fait allusion, Psaumes 77:19,
La terre fut �branl�e et trembla. L�h�breu renferme une paronomase : vatthigueasch, vatthireasch.
Une fum�e� Les ph�nom�nes de la nature apparaissent ici comme les manifestations de la col�re divine.
Les charbons embras�s : les �clats de la foudre.
Une sombre nu�e sous ses pieds, comme le voile destin� � cacher sa gloire. Comparez Exode 19:16; Exode 20:24; 1 Rois 8:12; Luc 9:34.
Mont� sur un ch�rubin. Les ch�rubins apparaissent Gen�se 3:24, comme les gardiens du paradis et �z�chiel 1:5; �z�chiel 10:1, comme les porteurs du tr�ne de l��ternel (voir les notes de ces passages). Dans la vision Apocalypse 4:6, ils entourent le tr�ne de Dieu. Les portes des palais assyriens et babyloniens �taient gard�es par d�immenses statues repr�sentant soit des taureaux ail�s � t�te d�homme, soit des lions ail�s � face humaine, soit des corps humains � t�te d�aigle, munis de grandes ailes. Ces �tres mythologiques, nomm�s Kirubu, ont �videmment une analogie avec les ch�rubins bibliques. Seulement il en est de cette analogie comme de toutes celles que l�on constate entre la religion de l�Ancien Testament et les cultes pa�ens : la ressemblance dans la forme fait ressortir la diff�rence du fond. Pour les Assyro-Babyloniens, les ch�rubins repr�sentaient des divinit�s r�elles ou du moins des g�nies que l�on adorait; dans l��criture ils n�apparaissent que dans une d�pendance imm�diate vis-�-vis de l��ternel, � tel point que l�on se demande s�il ne faut pas voir en eux la personnification po�tique des forces de la nature, plut�t que des �tres distincts.
Comme une tente. Comparez Job 36:29.
L�obscurit� des eaux : les torrents de pluie qui se d�versent par places.
De l��clat qui le pr�c�dait. La personne de Dieu est repr�sent�e comme entour�e d�une lumi�re �blouissante, d�o� se d�gagent les nu�es charg�es de foudre.
Le Tr�s-Haut (Eli�n) : le Dieu supr�me de l�univers, dont Melchis�dek a �t� le sacrificateur (Gen�se 14:19). Il est � remarquer que l�on trouve r�unis dans ce psaume la plupart des noms de Dieu : Elohim, Jahv�, El (verset 31), Eloah (verset 32).
Au milieu de la gr�le et des charbons de feu. Cette ligne, qui reproduit le dernier stiche du verset 13, ne figure ni dans le passage parall�le du chapitre 22 de 2 Samuel, ni dans la traduction des Septante; elle est peut-�tre l�addition d�un copiste.
Ses fl�ches : les �clairs qui frappent de toutes parts. Comparez Exode 14:24; 1 Samuel 7:10.
Il les mit en d�route. Le verbe hamam d�signe la panique de l��pouvante. Il est aussi employ� Exode 14:24.
16 � 20 Le salut
C�est ici surtout que l�allusion au passage de la mer Rouge est �vidente.
� ta menace. Comparez Psaumes 104:7; Psaumes 106:9; �sa�e 50:2. J�sus, dans la temp�te, menace les vents et la mer (Matthieu 8:26).
Il me tira des grosses eaux. Le verbe m�sch�, tirer, ne se retrouve que dans le r�cit d�Exode 2:10, o� il sert � expliquer l��tymologie du nom de Mo�se. Luther a paraphras� : Il fit de moi un nouveau Mo�se.
Mon ennemi puissant : pour David, Sa�l; pour Isra�l, Pharaon. Ces deux personnages se correspondent dans la pens�e du psalmiste.
Il m�a tir� au large. Allusion � la situation d�Isra�l, qui s��tait trouv� enferm� entre une arm�e, une montagne et la mer, et celle de David envelopp� d�ennemis.
Il a mis son plaisir en moi. M�me expression Matthieu 3:17, o� il est parl� de J�sus, le v�ritable David.
21 � 27
Le principe en vertu duquel Dieu d�livre.
Cette strophe explique pourquoi l��ternel a pris plaisir en David. Le t�moignage que David se rend ici � lui-m�me est confirm� par les d�clarations du proph�te Ahija et par l�auteur du premier livre des Rois (1 Rois 14:8; 1 Rois 15:5).
Selon ma justice. Voir l�introduction aux notes de Psaume 17. David atteste la puret� de ses intentions; il ne pr�tend pas avoir atteint � une saintet� absolue. Il faut admettre pourtant que les d�clarations de ces versets 21 � 27 n�ont pas �t� �crites apr�s les confessions du Psaume 51.
Mon iniquit�. David entend par l� le penchant au mal, naturel � tout homme.
26 et 27
Ce que David vient de dire concernant sa personne n�est que l�application d�une r�gle g�n�rale, qu�il expose maintenant et en vertu de laquelle Dieu traite l�homme conform�ment � la mani�re dont l�homme agit envers lui.
Tu te joues du trompeur, litt�ralement : Avec le perfide, tu agis perfidement, c�est-�-dire de telle mani�re que le trompeur se trouve tromp� (Psaumes 7:15-17). Il y a l� une supr�me manifestation de justice. Tous les verbes de ces deux versets indiquent la conduite de Dieu en r�ponse � celle de l�homme par un mode verbal particulier (l�hithpa�l), qui exprime le redoublement : Avec celui qui est bon tu multiplies tes bont�s,� tu abondes en puret�, etc.
28 � 46
D�livrances nouvelles.
Dans les dangers que lui a fait courir Sa�l et que rappelle la premi�re partie du cantique, David a d� garder une attitude purement passive. L��ternel l�a miraculeusement tir� des eaux, l�arrachant � un ennemi beaucoup plus puissant que lui. Cette d�livrance correspond, dans la vie chr�tienne, � la gr�ce du pardon et de la nouvelle naissance. Une fois mis en s�ret�, David voit se pr�senter de nouveaux ennemis. Mais cette fois, Dieu forme ses mains au combat et lui donne de franchir les murailles. Ainsi, dans l��uvre de la sanctification, le chr�tien devient ouvrier avec Dieu.
28 � 31
Force invincible de celui qui a Dieu avec lui.
Le peuple afflig�. L�adjectif h�breu ani signifie � la fois opprim�, humble et d�bonnaire, trois notions qui n�en font qu�une aux yeux du psalmiste. Comparez Psaumes 9:13; Psaumes 25:9, etc. Telle est aussi la caract�ristique du Roi-Messie d�crit par Zacharie 9:9; comparez Matthieu 11:29.
Ma lampe : symbole de vie et de prosp�rit�.
Avec toi. La m�me assurance de la victoire est exprim�e par saint Paul, Philippiens 4:13 et 2 Corinthiens 2:14.
La parole de l��ternel est �prouv�e. Les promesses faites � David se sont accomplies malgr� tous les obstacles accumul�s contre elles; elles ont subi l��preuve du feu (comparez Psaumes 12:7). Cette parole est cit�e Proverbes 30:5.
32 et 33
Ces victoires, impossibles � vues humaines, s�expliquent par une raison bien simple : L��ternel seul est Dieu. Comparez Deut�ronome 32:31, Deut�ronome 32:39.
Il a rendu parfaite ma voie. Par le fait m�me que les voies de Dieu sont parfaites (verset 31), la voie de ceux qui cheminent avec lui le devient aussi.
34 � 37 Force donn�e � David
L�id�e des versets 28 � 31 est d�velopp�e, apr�s la courte interruption explicative des versets 32 et 33.
Semblables � ceux des biches. L�agilit� pour attaquer ou poursuivre l�ennemi se joint � la t�nacit� pour maintenir les positions conquises (mes hauteurs).
L�arc d�airain. La vigueur de David �gale son agilit�. Dans l�Odyss�e, l�adroit Ulysse est repr�sent� comme avant tendu l�arc que personne n�avait pu courber (XXI, 409).
Ta condescendance. Dieu s�est abaiss� � tendre la main � son serviteur, pour l��lever.
38 � 46
Victoire compl�te.
Je poursuis, je d�truis. David �tait r�solu � briser compl�tement la force des ennemis de son peuple. Cette �nergie rappelle par contraste la faiblesse d�Achab (1 Rois 20:31-43). Un tel acharnement dans la victoire n�avait rien d��trange � cette �poque. Le Seigneur, nouveau David, brisera avec un sceptre de fer ceux qui persisteront dans leur inimiti� contre Dieu (Psaumes 2:9), et le chr�tien ne doit accepter aucun compromis avec le p�ch�.
Ils crient�, tout d�abord � leurs dieux ou aux hommes, mais sans r�sultat, puis � l��ternel, qui repousse cette requ�te, dont la terreur est l�unique mobile. Comparez Proverbes 1:28-29; �sa�e 1:15.
Les querelles de mon peuple : allusion aux rivalit�s qui, pendant sept ans, avaient emp�ch� les tribus du nord de reconna�tre comme leur roi un homme de Juda.
� la t�te des nations. Re�u roi par tout Isra�l, David soumet les nations voisines (2 Samuel chapitre 8); il voit m�me des peuples lointains venir lui rendre hommage. Ces victoires pr�figurent les conqu�tes spirituelles de J�sus-Christ.
Les fils de l��tranger me flattent, h�breu : me mentent. David sait que leurs hommages sont dict�s par la crainte.
Ils sortent de leurs remparts : pour faire leur soumission.
47 � 51 Conclusion
Le psalmiste, qui n�a cess� de rapporter � l��ternel la gloire de ses d�livrances, accentue encore ici l�action de gr�ces et prend la r�solution de faire conna�tre le nom de l��ternel � ces nations qu�il a soumises.
Le Dieu qui m�accorde des vengeances. Un chr�tien ne parlerait pas ainsi. Observons n�anmoins que la vengeance purement personnelle n��tait pas autoris�e dans l�ancienne alliance (L�vitique 19:18), mais que la punition des coupables est une revanche de la justice divine, (Deut�ronome 32:35). Dans l�affaire de Nabal, David, b�nit l��ternel de ce qu�il l�a emp�ch� de faire le mal en se vengeant lui-m�me. On sait qu�il refusa de se venger de Sa�l. Il parle dans notre psaume comme le repr�sentant de la cause de l��ternel, avec le sentiment profond que ses ennemis sont ceux de son Dieu; les vengeances dont il parle ne sont pas celles qu�il prend lui-m�me, mais celles que Dieu lui accorde (Romains 12:17-21).
Ce verset est une br�ve r�capitulation du psaume entier.
L�homme violent : terme g�n�ral par lequel est d�sign� avant tout Sa�l.
Parmi les nations. Cette parole est au nombre de celles que saint Paul cite pour prouver que le salut doit �tre pr�ch� aux Gentils, Romains 15:9 (voir 2 Samuel 22:50, note).
� toujours. Pour l�Isra�lite actuel, ce beau psaume se termine par une d�claration cruellement d�mentie par l�histoire. Le chr�tien voit au contraire ici une parole messianique dont l�accomplissement d�passe toutes les esp�rances du psalmiste.