Bible Commentaries
Psaumes 62

versets 1-12

2 � 5 Aux ennemis

Oui. Cette affirmation, plusieurs fois r�p�t�e, donne au psaume entier le caract�re d�une protestation ou du moins d�une ferme d�claration oppos�e � ceux qui envisagent comme d�sesp�r�e la position du psalmiste. Le c�ur naturel dit sans cesse : Oui et Non; le c�ur fortifi� par la foi dit : Oui, oui ! Nos langues modernes n�offrent pas de mot correspondant exactement � l�h�breu ak, dont le sens propre est seulement, ou : Voici, tout le reste retranch�, ce qui seul reste vrai. L�expression : quoi qu�il en soit, s�appliquerait bien aux versets 2, 3, 6 et 7, mais pas au verset 5 et encore moins au verset 10, o� nous n�avons pu marquer l��nergique affirmation de l�h�breu que par l�adjectif que nous avons ajout� au mot vanit�.

Mon �me reste en paix : dans le silence. dans le calme du repos et de l�abandon entre les mains de Dieu.

Pas fortement �branl�. Comparez Psaumes 37:24.

Un homme, une muraille�, une cl�ture� Toutes ces expressions font ressortir la faiblesse de celui que l�on veut d�truire et ce qu�il y a par cons�quent de ridicule dans les efforts extraordinaires que l�on fait pour le renverser.

Se plaisant au mensonge : tous les moyens leur sont bons, m�me ceux de la plus l�che hypocrisie. Comparez Psaumes 12:3; Psaumes 28:3.

6 � 9

En face de ces men�es, le psalmiste affirme de nouveau sa foi. pour s�encourager lui-m�me tout d�abord (verset 68), puis pour affermir ses amis (verset 9).

Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire. Ils ne peuvent donc �tre compromis qu�en apparence et momentan�ment; il en serait tout autrement s�ils reposaient sur la force de l�homme : v�rit� pr�cieuse � retenir pour le chr�tien, qui ne peut avoir d�assurance certaine du salut que s�il regarde � l��uvre accomplie pour lui par le Sauveur. J�sus aussi a renonc� compl�tement tant � sauver sa vie qu�� chercher sa propre gloire (Luc 23:39); aussi a-t-il re�u de son P�re la vie par la r�surrection et la gloire par l�ascension.

Mes gens, litt�ralement : peuple, et non mon peuple, terme qui ne convient plus � un roi chass� de sa capitale. Le mot peuple, employ� seul, d�signe parfois les gens de la suite d�un prince ou l�ensemble des serviteurs d�un homme riche (Juges 3:18; 1 Rois 19:21); il s�applique tr�s bien ici � la troupe fid�le qui accompagnait David dans sa fuite.

10 � 13 N�ant de toute puissance humaine devant Dieu

Fils du peuple, litt�ralement : fils d�hommes : ben� adam, d�signant le commun peuple, en opposition aux fils des grands (ben� isch). Comparez Psaumes 4:3, note.

Mensonge. Leur grandeur, tout ext�rieure, trompe sur leur valeur r�elle.

Ils montent : ils sont donc moins que rien. Cette pens�e a �t� bien rendue par notre vieille version rim�e :

Qui l�homme et le rien p�serait,Par cette �preuve il trouveraitQue l�homme est plus l�ger encore.

Violence�, rapine. Les succ�s passagers de ceux qui usent de tels moyens justifient le conseil de ce verset.

Dieu a parl�. La seule chose qui ne soit pas vanit�, c�est ce que Dieu a dit. Or il a parl�, et m�me assez souvent pour qu�il n�y ait pas d�incertitude � cet �gard.

Une fois, deux fois : comparez Job 33:11; Job 39:38. Dieu parle par ses �uvres, aussi bien que par sa r�v�lation proprement dite; et quiconque veut entendre, recueille de ce langage divin cette grande le�on que toute force r�elle proc�de de Dieu et de Lui seul.

� la voix divine vient s�ajouter la voix humaine, press�e de rappeler que Dieu n�est pas seulement le seul puissant, mais qu�il est bon. Toute mis�ricorde, comme toute force, vient de lui; lui seul peut disposer souverainement de la gr�ce, puisque c�est � lui qu�appartient le jugement (car c�est toi�). C�est sur ces notes graves et profondes que se termine le psaume. Les derniers mots : qui rend � chacun selon ses �uvres, sont cit�s textuellement par l�ap�tre Paul (Romains 2:6).