Bible Commentaries
Psaumes 82

versets 1-8

Introduction

Le titre d�assembl�e de Dieu est donn� parfois au peuple entier (Nombres 27:17; Psaumes 74:2). Ici, cette expression d�signe le Conseil des juges, ainsi que l�indiquent la seconde partie du verset et le sens g�n�ral du psaume. Le regard du voyant discerne au sein du tribunal d�Isra�l Celui qui tr�ne, invisible, au-dessus de tout tribunal, mais dont la pr�sence �chappe aux juges iniques.

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S�adressant aux hommes auxquels il a confi� une si grande charge, le juge supr�me leur reproche leurs sentences iniques et les somme de rendre la justice, sans distinction de personnes.

Un jeu d�instruments exprime l�indignation divine provoqu�e par ces pr�varications.

Faites droit au petit, � l�homme sans protection et sans moyens de d�fense. C�est l� le devoir �l�mentaire si souvent prescrit par la loi et rappel� par les proph�tes (Exode 22:21-22; �sa�e 1:17; �sa�e 3:14-15).

5 � 7 La sommation n�est pas entendue

Il ne reste au Juge, apr�s avoir constat� l�aveuglement de ses indignes serviteurs, qu�� prononcer � leur �gard une sentence de condamnation.

Ils n�ont ni connaissance� Ce n�est plus aux juges que Dieu s�adresse ici, c�est d�eux qu�il parle : il constate qu�ils sont volontairement inintelligents et aveugles, d�o� il r�sulte que le droit, l��quit�, la confiance r�ciproque, tous les fondements sur lesquels repose le monde, moral et sans lesquels le monde physique lui-m�me n�a pas de raison d��tre, sont �branl�s (comparez Psaumes 11:3). Comment les auteurs d�un tel �branlement pourraient. ils se flatter de subsister ?

Vous �tes des dieux. Se retournant vers eux, Dieu reconna�t qu�en leur d�l�guant son propre pouvoir, il les a �lev�s jusqu�� lui mais il leur d�clare que, juges aujourd�hui, ils seront jug�s demain. J�sus s�est servi de cette parole, pour repousser l�accusation de blasph�me que les Juifs dirigeaient contre lui (Jean 10:34-37). Si en effet l��criture appelle dieux des hommes qui, loin de venir d�en-haut, ont �t� appel�s du milieu de leurs semblables � une charge divine (auxquels la Parole de Dieu a �t� adress�e); si, pourrions-nous ajouter, elle donne ce titre � des hommes qui, par leur conduite, le m�ritent si peu, comment y aurait-il blasph�me � appeler Fils de Dieu celui que le P�re a sanctifi� (mis � part, et cela dans une sph�re sup�rieure au monde), puis envoy� dans le monde, et dont toutes les �uvres portent comme la signature du P�re ?

Vous mourrez comme des hommes. Dieu, de qui seul ils tiennent leur dignit�, les abandonnera au sort commun de l�homme tir� de la terre (adam; voir Psaumes 80:18, note).

Comme tout autre chef : comme un de ces potentats si nombreux, que l�on a vu tomber mis�rablement.

Conclusion. � la sentence divine, le psalmiste ajoute son Amen, en demandant que cette sentence s�ex�cute promptement.

C�est toi qui dois avoir�, litt�ralement : C�est toi qui h�riteras de toutes les nations. Le futur indique ici que l��tat de droit doit devenir l��tat de fait. La sentence prononc�e dans le psaume contre les juges iniques d�Isra�l a un caract�re universel; le psalmiste sait qu�apr�s avoir jug� son peuple, Dieu jugera toute la terre.