Bible Commentaries
Psaumes 90

Bible annotéeBible annotée

versets 1-17

1 � 6 Eternit� de Dieu et fragilit� de l�homme

Pri�re de Mo�se. Comme les suscriptions en g�n�ral, celle-ci ne doit pas �tre attribu�e � l�auteur lui-m�me. Ceux qui ont introduit ce cantique dans le recueil du psautier ont senti toute l�importance de cette pi�ce exceptionnelle et n�ont pu manquer d�en signaler la valeur en indiquant le nom de son auteur et en le qualifiant selon le r�le unique qu�il a rempli. Le titre d�homme de Dieu se trouve sous la m�me forme (proprement : l�homme de Dieu) Deut�ronome 33:1; Josu� 14:6.

Seigneur, tu nous as �t� Ce premier vers, incomplet, puisque le second stiche manque, domine comme un titre le psaume entier. Comparez Psaumes 87:1. Dieu est la retraite de son peuple, m�me quand il fait peser sur lui sa col�re. Le mot de retraite (proprement : habitation) se trouve Deut�ronome 33:27, dans la m�me acception qu�ici.

D��ge en �ge : si haut que l�on remonte, jusqu�� Jacob, Abraham et m�me au-del�. Cette expression, fr�quente dans les Psaumes. se pr�sente, en h�breu, ici et Deut�ronome 31:7, sous une forme sp�ciale.

Avant que les montagnes fussent n�es : elles que leur stabilit� fait para�tre �ternelles (Gen�se 49:26; Deut�ronome 33:15).

Que tu eusses form� (litt�ralement : enfant�) la terre� Toutes choses ont eu un commencement, et ce commencement vient de Dieu, qui, lui, n�a jamais commenc�.

L�homme mortel. Apr�s le contraste qui vient d��tre signal� entre le monde et Dieu, appara�t le contraste plus grand encore entre l�homme qui p�rit et Dieu qui subsiste.

Retournez : dans la poussi�re. d�o� vous �tes sortis (Gen�se 3:19).

Car mille ans� Ce car est motiv� par le contraste; qui remplit l�esprit du psalmiste, entre l��ternit� de Dieu et la courte dur�e de l�homme. Le terme de mille ans, qui �veille dans l�esprit de l�homme l�id�e d�une dur�e infinie, n�est aux yeux de Dieu que ce qu�est aux n�tres le jour d�hier quand il n�est plus, c�est-�-dire quand l�impression de sa bri�vet� et de sa disparition est la plus forte (comparez 2 Pierre 3:8). Bien plus, cette p�riode de tant de si�cles est pour Dieu ce qu�est pour l�homme qui sommeille une veille dans la nuit : elle passe inaper�ue. Pour la dur�e d�une veille, voir Psaumes 63:7, note.

Tu les emportes comme par un torrent : d�une mani�re aussi soudaine qu�irr�sistible. On peut traduire, et peut-�tre avec plus de raison : Emport�s par toi comme par un torrent (ou une trombe d�eau), ils ne sont qu�un songe (proprement : un sommeil). La vie, au moment o� ils la perdent, leur appara�t comme un songe ou un sommeil, dont on n�a conscience qu�au moment o� on en sort.

Au matin� L�id�e du matin semble �tre amen�e par celle du sommeil. De nouvelles g�n�rations surgissent, apr�s celles qui ont �t� emport�es (c�est l� le sens des mots : ils se renouvellent), mais pour �tre retranch�es � leur tour. Cette image de l�herbe qui fleurit pour se faner, est d�velopp�e Psaumes 103:15-16; �sa�e 40:6-8 (comparez 1 Pierre 1:24); la forme succincte sous laquelle elle se pr�sente ici t�moigne de l�ant�riorit� de ce passage sur ceux que nous venons de citer.

7 � 12 Le jugement sp�cial qui frappe Isra�l

Nous sommes consum�s�, �pouvant�s. La loi g�n�rale de la modalit� humaine s�accomplit en Isra�l sous les yeux du psalmiste, avec un caract�re de s�v�rit� qui est l�indice de la col�re de Dieu.

Tu as mis devant toi nos iniquit�s : pour en faire l�enqu�te. Remarquer le contraste entre les fautes cach�es du peuple et la lumi�re de la face de Dieu dont l��clat p�n�tre jusque dans les profondeurs du c�ur. Les fautes cach�es d�signent l��tat int�rieur de p�ch�, les dispositions secr�tes d�o� proc�dent les iniquit�s.

Ce qui vient d��tre dit n�est pas une simple supposition, car�

Tous nos jours : nos jours � tous.

S�en vont, litt�ralement : ont tourn� le dos, pour s��loigner.

Soixante-dix�, quatre-vingts� Les exemples de Mo�se lui-m�me, qui atteignit l��ge de 120 ans, d�Aaron (123 ans), de Marie (130 ans, Nombres 20:1, note), de Josu� (110 ans), de Caleb, montrent que, dans des conditions normales et si le peuple n�avait pas �t� sous le jugement de Dieu, la dur�e de la vie aurait d�pass�, � cette �poque, les chiffres indiqu�s dans ce verset.

Ce qui en fait l�orgueil� Ce que ces jours ont pu avoir de plus beau, de plus brillant n�a �t� acquis qu�au prix de bien des tourments et n�a aucune valeur durable.

Qui prend garde ?� Ce qui augmente la tristesse du psalmiste, c�est que personne ne comprend que l��tat de choses dont il vient de parler est la manifestation de la col�re divine.

Compter nos jours : n�en jamais perdre de vue la courte mesure, la marche rapide, non plus que le but et la valeur.

13 � 17

Reviens, � �ternel !

Reviens� de ta col�re, qui p�se sur tes serviteurs. C�est la m�me supplication que Mo�se fait entendre, apr�s l�affaire du veau d�or Exode 32:12.

Repens-toi en faveur de� M�me expression Deut�ronome 32:36.

Rassasie-nous� Ce mot suppose des c�urs d�s longtemps avides des t�moignages de la bont� de Dieu.

D�s le matin : d�s le point du jour, dans le sens de : sans retard, promptement.

R�jouis-nous � proportion� Que le bonheur futur de ton peuple �gale et fasse oublier ses maux actuels. C�est ici une allusion bien claire � une p�riode d�j� longue de mis�re exceptionnelle qui se distingue clairement des maux ordinaires inh�rents � l�existence terrestre.

Des jours� Le pluriel jem�th (jours), au lieu de jem�, de m�me que schen�th (ann�es), au lieu de schen�, est inusit�. Il est m�me remarquable que ces deux formes ne se retrouvent dans tout l�Ancien Testament que dans le cantique de Mo�se, Deut�ronome 32:7-16.

Que ton �uvre apparaisse� Les plans de Dieu � l��gard d�Isra�l �taient voil�s, pendant ce long s�jour au d�sert, son �uvre commenc�e restait inachev�e. Que la gloire divine, dont l��clat est comme intercept�, resplendisse Sur une nouvelle g�n�ration !

Affermis pour nous�, litt�ralement : sur nous. L�emploi r�p�t� de la pr�position sur (sur leurs fils�, sur nous�, sur nous) n�est pas fortuit. Une action miraculeuse doit s�exercer d�en-haut sur le peuple, pour le tirer de l��tat d�impuissance o� il p�rit.

L��uvre de nos mains. L��uvre de Dieu (verset 16) est de sauver son peuple; l��uvre de ce peuple est de servir et de glorifier Dieu; l��uvre de Mo�se est de mettre Isra�l en �tat d�accomplir cette t�che. Si l�on pense � la charge �crasante qui reposait sur cet homme de Dieu, on comprend qu�il ait termin� son cantique en demandant � Dieu avec insistance de ne pas laisser p�ricliter, entre ses mains et celles du peuple lui-m�me, l��uvre commenc�e.

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 90". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/psalms-90.html.